silence volontaire. ton esprit est ailleurs. tes poumons s'emplissent. tu suffoques ollie. douleur perpétuel qui ne disparait pas depuis son annonce. tu te caches, tu camoufles ses sentiments qui aujourd'hui déborde. ton père est mort et tu as été la dernière au courant. les visages qui se retournent, qui s'indignent. la pitié qui se lit sur leur visage. putain t'aurais envie de crevée ollie tellement la douleur est importante. en maillot de bain, tu n'es pas sortie des vestiaires, bloquée par l'idée de voir d'autres regard. le cours de natation se passent, les minutes s'enchainent et la piscine devient plus calme. les gens partent et toi, tu décides enfin de sortir de ta cabine. tu t'avances le long des bassins. main croisée contre ta poitrine. prison amère. tu les sens monté ses larmes que tu retiens depuis cette annonce. la colère qui s'estompe enfin pour laisser place à se désarroi terrible. grande inspiration. une dernière foulée qui te plonge dans les abysses de la piscine. crie que tu ne retiens plus qui vibre dans l'eau. tu te relâches enfin. en silence. loin de la foule et de leur pitié de merde.

w/ @Hans Weatfield

sensation étrange. les larmes qui se mélangent au chlore de la piscine. tes muscles se décontractent enfin et relâche ce que tu contiens depuis des décennies. tes poumons s'emplissent d'eau mais tu ne réagis pas. bercer par cette folie que tu relâches. enfin. corps recroqueviller, tu ne cherches pas à reprendre l'air dont tu as besoin. ses mains attirent ton attention. les yeux qui s'ouvrent sous l'eau. tu vois son visage. corps qui se réactive, tu remontes à la surface et recrache l'eau que tu avais inhalé. toux incontrôlable, tu le regardes pas tout de suite. les yeux rougis par ces pleures que tu ne retiens plus. " oups " sourire malheureux qui se dessine tout de même sur ton visage. tu l'observes. le seul à ne pas afficher cette pitié sur son visage. gorge serrée qui retient encore le carnage. tes larmes coulent mélanger au gouttelette de chlore. " j'avais besoin de me retrouver avec moi même ". corps qui flotte face à lui, ton regard s'attarde sur son regard. douleur qui revient. " ça va pas... " prononcé avant d'inspirer pour finalement couler de nouveau. parce que t'as honte d'être comme ça, ollie... aussi... faible face à quelqu'un.  

w/ @Hans Weatfield

douleur poignante. elle te serre, te fait souffrir. il n'est plus là et tu te sens coupable ollie. de ne pas avoir fait assez pour le sauver parce que ton intuition première avait été la bonne. pendant ces deux années, il n'était pas mort. seulement, tu as trop tardé. " ah ouai ? " toi, t'en voix aucun doute. tu maitrises plus rien ollie, t'es submergée. prisonnière de ce trop plein. fatalité mise en évidence, ça ne va pas ollie. tellement pas. visage qui préfère s'engouffré une nouvelle fois dans les profondeurs. titubes sous l'eau avant de finalement voir le visage d'hans. regard qui se croise, s'analyse sans jugement. il prends ta main et t'aides à remonter à la surface. l'air qui passe de nouveau dans tes poumons, vous coulez de nouveau. regards qui ne se quittent pas. crie étouffer qui retenti. il t'aide, à sa manière, en se purifiant sans doute lui même. sa main qui se serre un peu plus pour te pousser toi aussi à vider ce qui te ronge. tu remontes à la surface pour prendre l'air dont tu as besoin. visage qui s'engouffre. crie qui retentit une nouvelle fois. tu te lâches, déverses ta rage. celle de ne pas avoir pu faire mieux. vos visages remontent à la surface et sans savoir vraiment pourquoi. tu t'approches pour finalement enrouler tes bras autour de son cou. tête qui s'enfouie dans son cou, en quête d'apaisement. " c'est de ma faute putain... j'aurai pu le sauver. " inspiration que tu prends pour bloquer une nouvelle fois ces larmes qui ne veulent que couler.

w/ @Hans Weatfield