Si je reste honnête avec moi-même, et ce bien que se retrouver en pleine forêt Amazonienne ne soit pas franchement ma destination de rêve, je ne me sentais ni mal à l'aise, ni effrayé et encore moins perdu. À croire que mon interlocutrice soit devenu mon guide et cette source de lumière suffisamment vive afin que je ne me perde plus en route. Je serais presque tenté de dire que cette rencontre faut marque sur la peau ! Je ne plaisante qu'à moitié alors que mon cataplasme n'est d'aucune utilité. Il n'atténue aucune rougeur au niveau du point d'entrée et, bien que paniquer ne fasse pas partie de mes réactions premières en général, je m'inquiétais pour Elöa. Elle se trouvait blessée par ma faute, et il n'était pas question une seconde que je la laisse seule en vue d'aller chercher du secours. Je te fais confiance... que je murmure à son oreille avant de la hisser contre mon dos, l'incitant à entourer mon cou de ses bras. Je joue les transports humains et peut-être est-ce la pire idée d e toute l'histoire des mauvaises idées mais puisque je ne suis pas en mesure de l'aider autant ni de la soigner... jouer la carte de l'empressement s'impose à moi t-elle une nouvelle évidence. Tu veux bien choper mon portable dans la poche gauche de ma fesse ? La lampe va nous quitter à travers la forêt. Je serre fermement ses cuisses, craignant de perdre quelqu'un que j'apprécie déjà. J'ai envie de gratter davantage la surface et de ne pas être entouré d'une jungle dense et sans pitié pour notre prochaine rencontre... Et tu accepterais de me revoir, moi, à cause de qui tu t'es fait piquer par une nouvelle araignée inconnue ? Je n'ai pas envie qu'elle pense que je porte la poisse. Mais je ne pourrais rien aller contre.

Une sacré aventure, c’était le mot qui décrivait au mieux de cette soirée. Malgré le fait qu’elle se trouvait en très bonne compagnie, la fatigue commençait à venir, mais tu ne savais pas vraiment si c’était à cause de l’heure matinale où tout simplement dû à ce venin qui circulait dans ton sang. Tu rigoles à ses paroles, il arrivait à te détendre malgré la situation, chose plutôt incroyable au vu du stress que tu avais quelques minutes auparavant. « Ce n’est pas normal qu’il n’y ait que moi qui porte une marque. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, plongeant ton regard dans le sien, ce petit sourire sur tes lèvres. « Je te fais confiance également, ce qui est très rare ! » ce n’était as souvent que tu faisais confiance les yeux fermés en une personne, pourtant avec lui, c’était si naturel et si facile. Peut-être que tu étais tombée sur la bonne personne, sentant sa respiration dans ton cou, des frissons qui parcouraient l’ensemble de ton corps. Tu te retrouvais en peu de temps sur le dos du jeune homme, toujours à moitié nue, seulement avec ton soutien-gorge, heureusement qu’il n’y avait pas grand monde dans cet endroit à cette heure-ci. « Euh oui, je vais essayer. » encore plus gênant, voila que tu devais fouiller dans la poche de son jean arrière, sur ses fesses. Tu attrapais celui-ci sans trop de difficulté, allumant le flash le tenant pour lui permettre de visualiser un peu mieux le chemin. Tu posais ta tête au niveau de son épaule, la fatigue prenant de plus en plus de place dans ton corps. « Je suis crevée, j’ai l’impression d’avoir fait un marathon. » chose qui n’était pas du tout le cas, contrairement à lui qui participait à l’aventure. Il avait bien du courage, c’est bien quelque chose que tu n’aurais jamais fait ! « Sincèrement ? » que tu répondais à sa question. « Bien sûr que j’ai envie de passer du temps avec toi, malgré tout ça. » ce n’était pas vraiment de sa faute, les aléas de la vie. « Tu es certain de me porter, je peux marcher. » tu n’avais pas envie de le fatiguer encore plus qu’il ne l’était. 

La réplique d'Elöa parvient à me provoquer un petit rire, chose que je ne pensais pas ressentir quelques minutes plus tôt au milieu de cette situation. Serait-ce que tu souhaites marquer ma peau ? Je viens ni plus ni moins d'esquisser un sous-entendu de la taille de l'Afrique et pourtant, même lorsque mon esprit en prend finalement conscience, la donne m'amuse. C'en est... rafraîchissant. Pour la première fois depuis des lustres, la jolie brune offre à mon existence un peu d'exotisme, d'inattendu. Tu vois, tu l'as chopé sans passer trop de temps dans la poche que je la provoque doucement, toujours soucieux d'éviter qu'elle ne s'enforme ou pire. À la place, la jolie rousse allume la lampe torche du téléphone, m'offrant une visibilité non négligeable dans cette dense forêt. Tu es en train de te payer ma tronche ou tu considères réellement l'idée de me revoir ? Non pas que la demoiselle soit lourde, mais sur ces belles paroles, je pose bientôt un jour à terre. Mon être est en feu, dégoulinant de sueur. Juste une seconde de pause... une seconde... et je te porte à nouveau... Pas franchement le moment d'etre faiblard mais je n'ai toujours pas assez de sucre dans le sang, ni d'insuline pour corriger ce manque... Ne pars pas... S'il te plaît... Ma crainte d'être abandonné comme par les géniteurs alors que je n'avais que quatorze ans fait le choix de s'exprimer maintenant, et ce alors que je tiens toujours les cuisses d'Elöa contre les hanches.

Après tout, pourquoi il n’y aurait que toi qui devrait porter une marque de cette rencontre inédite ? Mais pour l’instant, tu n’avais pas d’idée qui te venait en tête, ça finirait bien par arriver au fur et à mesure du temps. « Exactement, mais je dois réfléchir à la manière et où. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, ce petit sourire mutin sur tes lèvres. Alors que tu devais fouiller dans la poche arrière de son jean pour attraper son téléphone, voilà qu’il te faisait un petit sous entendu. « Moqueur, si je voulais j’aurai pu laissé trainer ma main un peu plus longtemps. » tu le taquinais, comme il le faisait avec toi. Tu avais allumer le flash de son portable, le tenant de façon à ce que le jeune homme puise mieux voir ce chemin sinueux. Alors que la fatigue commençait à prendre l’ensemble de ton corps et ainsi que ton cerveau, les yeux qui clignotaient petit à petit, pourtant tu tentais à essayer de rester éveillée. « Non je ne me moque pas, j’ai vraiment envie de te revoir, dans un autre endroit, dans une autre situation. » soufflais-tu doucement à son oreille. Tu l’appréciais, malgré cette situation, tu avais envie de repasser un peu plus de temps avec lui, apprendre à mieux le connaitre. Etre collée à lui, sentir sa peau contre la tienne, ta main dans la sienne. Tu sentais qu’il fatiguait, il prenait une pause et toi, tu descendais de son dos, voulant le soulager au maximum. Tu l’écoutais, la peur qu’il reparte dans un monde ailleurs, tu te plaçais face à lui, remettant rapidement ton sweat sur toi. Tu prenais à nouveau son visage entre tes mains « Je ne partirais pas, je reste avec toi. » tu déposais un baiser sur sa joue, histoire de le remercier de ce qu’il faisait. « J’ai de l’eau dans mon sac, tu en veux ? » ça lui permettrait peut-être de reprendre un peu de force.

Tu sais quoi ? Je te laisse carte blanche. Tant qu'une fois en mode avocat il ne soit voit pas et ne soit connu que de toi et moi, tu as carte blanche. Traitez-moi de fou, d'inconscient... mais après cette nuit aussi surprenante que mémorable, et ce dans tous les sens du terme, peut-être avais-je tout bonnement envie de m'en souvenir de façon plus... agréable et sympathique. Puisque Elöa me taquine, j'attrape l'une de ses mains pour la placer sur l'une de mes fesses musclées. Mes sourcils se soulèvent et s'abaissent en un air diablement taquin et provocateur. Après tout, qui d'autre que nous comme témoins de cette scène ? Et puis je ne suis pas en couple. Personne ne m'a passé la corde au cou, personne n'étant suffisamment fou pour cela. Mieux comme ça ? Le fait que l'envie de la jolie rousse fasse écho à la mienne, que nous n'ayons pas le désir de nous arrêter à cette première rencontre gonflait mon cœur d'un espoir nouveau : celui qui impliquait que l'on s'en sorte en un seul morceau, elle comme moi. La piqûre rougissait à vue d’œil, et pourtant je ne me sentais pas capable de faire un pas de plus sans pause. Elöa dû le sentir car elle descendit aussitôt de mes jambes. Dos contre le premier arbre que je trouve là, tout de suite, je prends une grande inspiration et la fraîcheur de ses lèvres contre ma joue m'offre une délicieuse seconde de répit. Je dois avoir un peu de fièvre, mais c'est pas le moment de délirer... J'acquiesce à un peu d'eau, qui ne sera pas du luxe loin de là. Comment tu te sens ? que je m'inquiète la seconde suivante, me remettant droit sur mes jambes afin d'observer l'endroit de la piqûre, bien rouge. Sans trop réfléchir, et après avoir bu un peu d'eau, je dépose un baiser humide tout contre, comme pour la rafraîchir à mon tour. Quoi que nous fassions, nous sommes proches physiquement. Quoi que je fasse, je découvre que je n'en suis pas gêné mais plutôt à l'aise, malgré la sueur qui s'écoule de mon front, et mes prunelles sombres qui brillent à cause de la fièvre. On ne t'a jamais dit que tu avais des yeux inoubliables ?

Tu réfléchissais sur son dos, te faisant secouer parfois comme un poirier au vu du chemin escarpé, la tête posée contre lui, le téléphone dans ta main pour lui éclairer le chemin vers l’hôtel. Tu rigoles un peu à ses paroles « Et si je te fais un point au même endroit où je me suis fait piquer ? » un tatouage, aussi petit qu’une piqure, ça ne se verrait pas beaucoup et ainsi, il serait marqué à vie, il ne pourrait jamais t’oublier. Contrairement à toi, qui espérait bien qu’un jour ou un autre, cette piqure disparaitra de ta vie. Alors que tu le taquinais voilà comment il répondait en plaçant ta main sur ses fesses « C’était plutôt agréable ! » il t’en fallait bien plus pour te gêner, c’était devenu quelque chose de compliqué à faire. Ton caractère s’était forgé dans la pierre avec le temps, il en fallait un paquet pour qu’un homme puisse te déstabiliser. Tu rigolais, ce qui permettait de pouvoir mettre de côté cette peur et ce stress, même si finalement la fatigue n’était pas vraiment un signe très positif. Une chose était certaine et ce malgré cet aléas, tu voulais le revoir, passer du temps avec lui, c’était même obligatoire. Il avait besoin de souffler, de se reposer et tu savais que tu n’étais pas non plus un poids plume et ce n’était pas comme s’il était en pleine forme. Deux bras cassés ensemble, tu formais avec lui un magnifique duo. Tu avais peur qu’il reparte en crise, après tout, il n’avait pas eu son médicament, il pouvait à tout moment retomber dedans. Un réflexe classique, tu avais repris son visage entre tes mains pour l’obliger à te regarder, déposant tes lèvres sur sa joue pour lui faire un simple baiser. Tu ne le laisserais pas, tu resterais près de lui et jusqu’à l’hôtel. Tu déposais ta main contre son front « Tu es brulant … » soufflais-tu, commençant à t’inquiéter pour lui, en plus de ton état de santé. Tu sortais ta bouteille d’eau pour lui donner, haussant les épaules pour répondre à sa question « Je suis extrêmement fatiguée. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Cette proximité, sentir ses lèvres contre ta peau, cette sensation de fraicheur sur ta piqure, ça t’appairait un court instant, mais c’était déjà mieux que rien. « Je sens que je vais hanter toutes tes nuits, maintenant. » petit sourire sur tes lèvres, tu glissais ta main dans la sienne, prenant le courage de marcher, d’après ton gps, il ne restait plus très longtemps à marcher. « Ça te dérangerait de dormir près de moi ? Je pourrais te surveiller. » tu n’avais pas envie qu’il lui arrive quelque chose, pensant même pas à ta santé.

Fut un temps où j'aurais probablement fuit toute responsabilité, et ne me serais pas inquiété une seconde pour cette jolie rousse à peine rencontrée par le biais de meets. Je ne suis pas médecin, pas cadenassé par un serment d'Hypocrate, mais il n'en demeure pas moins que le bien être d'Elöa m'importe. Dans le cas contraire, je ne chercherais pas à la ramener à l'hotel aussi vite que possible afin de pouvoir obtenir un vrai avis médical... Tu ne veux te souvenir que du côté plus dark de notre rencontre ? que je réplique d'un ton doux après un rien de cabotinage : puisque l'invitation à toucher son séant musclé avait été formulée, inutile de chercher à résister. Peut-être que je consume silencieusement pour toi ? Mais mon humour a ses limites. L'eau qu'elle m'offre possède un véritable goût d'Ambroisie, et je me délecte de quelques gorges salvatrices alors que la piqûre d'araignée m'apparaît un poil moins rouge. Si ça se trouve on va se hanter mutuellement... Pourquoi seulement moi ? La main d'Elöa prit place contre la mienne et je liais nos doigts ensemble, comme pour m'assurer que la jolie rousse était là, bien là, à mes côtés. Mon propre corps se traînait atrocement et pourtant je poursuivait l'effort, guidé par le GPS de la demoiselle. L'Hôtel se trouvant dans le coin... notre calvaire prendrait très certainement fin rapidement. J'accepte à deux conditions que je reprends en captant un peu plus loin des projecteurs électriques marquant la fin de notre périple. Que je puisse te surveiller aussi... Et que demain matin, je ne trouve pas de lit vide. Je ne garantis pas que ce sera une nuit reposante... Et je tiens à ce qu'on montre ta piqûre à un toubib... Inutile de faire croire que je ne suis pas inquiet... Car la vérité ne peut pas être plus opposée. Je m'en... voudrais s'il t'arrive un sale truc par ma faute.

Finalement, c’était impressionnant comme le coeur avait sa raison que la raison ignore, tu ne savais pas pourquoi tu réagissais ainsi avec lui. Tu ne le connaissais pas depuis très longtemps, mais tu tenais à lui, comme une personne que tu côtoyais depuis déjà une éternité. Tu t’inquiétais pour son état de santé, bien plus que ton propre état de santé, très illogique non ? Pourtant, il arrivait à te faire penser à d’autre chose et même à te faire rire « C’est notre première rencontre, même si c’est une catastrophe, je ne pourrais pas l’oublier. » tu haussais doucement les épaules, c’était la vérité, tu te souviendrais à tout jamais de ce moment. Malgré les catastrophes, tu étais est très bonne compagnie et tu étais bien à ses côtés. C’est sûr, tu aimerais bien être au fond de ton lit en train de rêvasser plutôt qu’être au milieu de cette jungle, mais sa présence te permettait d’oublier le côté négatif de la chose. « Dis pas des bêtises ! » laissais-tu glisser entre tes lèvres, le regard planté dans le sien. Tu sentais qu’il avait de la fièvre et toi, tu allais terminer comme blanche neige, tomber un dans un sommeil éternel. La seule possibilité de te réveiller ? Un baiser d’amour, tu n’étais pas dans la merde, qui pourrait t’aimer dans ce monde ? « C’est sûr que je vais souvent penser à toi et à ces péripéties. » avouais-tu, pourquoi mentir ? Après tout, il était séduisant, il te faisait craquer avec son regard, son corps d’apollon, mais ça tu n’allais pas le dire, tu ne voulais pas lui faire trop plaisir d’un coup. Tu reprenais la route avec lui, ta mains dans la sienne, marchant à travers les racines des arbres, les branches basses et certainement des centaines d’insectes. Tu tentais de ne pas penser à toutes ces petites bêtes qui pouvaient se glisser sous tes vêtements. « Promis, tu ne retrouveras pas de lit vide à ton réveil, je reste près de toi. » soufflais-tu doucement, continuant ton ascension vers le point indiqué par le gps. Ton regard remarqua directement les lumières au loin, il ne reste plus qu’un petit kilomètre, voir même moins. « Oui on montera ça à un médecin. » pour ça, tu étais totalement d’accord, pas besoin de te faire prier. Tu continuais de marcher en sa compagne et au bout de quelques minutes, l’hôtel était là, devant toi. « Nous voilà enfin arrivé ! » malgré la fatigue, tu étais contente d’être arrivée. « On va dans ma chambre ? » tu n’avais pas de colocataire, c’était certainement le choix le plus raisonnable et tu ne comptais rien faire de plus que de sombrer dans un long sommeil.

Un grand sourire répond dans un premier temps à Elöa, comme s'il fallait prouver de plusieurs façons à quel point moi non plus, je ne serais pas en mesure de l'oublier. Sache que je n'ai pas besoin d'avoir la peau marquée pour me souvenir de ce que l'on vient de partager que je commence d'un ton aussi léger que possible. Le tatouage serait juste un bonus. Main dans la main, comme si nous étions un vieux couple épuisé après une tempête tropicale, transis de fatigue mais bien en vie. Mes péripéties hein... Les longs cils recourbés papillonnent d'un air provocateur au moment même où nous passons - enfin - la porte de l'hôtel, me donnant l'impression de n'avoir plus côtoyé de civilisation depuis des lustres. Exagération totale bien évidemment, mais qui ne m'empêche pas de soulever une nouvelle fois Elöa, afin qu'elle économise ses forces. Si Mademoiselle veut bien se donner la peine de m'offrir l'information concernant l'étage et le numéro de sa chambre... Nos visages sont près pour la énième fois de la nuit mais tant pis. Curieusement, aucune gêne chez moi. Je me sentais juste... À l'aise. La fièvre aidant très probablement. J'aimerais qu'un médecin vienne nous examiner le plus vite possible... Et oh je souhaiterais également un buffet avec boissons et gâteaux. Tout ce que vous avez de meilleurs. Après l'effort, le réconfort, et je ne dépose délicatement la jolie rousse qu'une fois à l'intérieur de l'ascenseur. C'est étrange pour moi... que quelqu'un veuille quand même me revoir après une crise de démence. Ne souhaitant pas être trop intrusif, je n'ose pas encore reprendre sa main dans la mienne... Bien que l'envie soit là, elle.