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    I laugh a little harder and I smile a lot more ft Joyce (24.09)
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    Ji-hun HwangMembre de la Pforzheimer House
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    Ji-hun Hwang
    Membre de la Pforzheimer House
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    Âge : 28
    Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
    Quartier.s d'habitation & Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
    Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
    Études & Métiers : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
    Date d'inscription : 16/04/2022
    Pseudo & pronom IRL : Huimei (elle)
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    Warning : régime totalitaire, sanctions (ex : camp de concentration, travail forcé, exécution publique), patriarcat social / juridique, tortures / actes de barbarie, détention provisoire, violences policières (Japon), ablation d'un rein, 18+, racisme / discrimination / bashing subis, grossesse extra-utérine de son ex-copine / maladie : insuffisance rénale.
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    Lien du postMar 20 Sep - 13:13
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    Une semaine de plus, à vaquer à ses occupations de doctorant entre la faculté de médecine et celle de science, venait de s’achever. Elle avait été ponctuée de formations générales en amphithéâtre, d'autres spécialisées et individuelles au sein des laboratoires, et de travaux en pleine autonomie. Le planning de l’année était validé, et il réfléchissait d’ores et déjà à ce stage qu’il devra effectuer à l’étranger au cours de la deuxième. Il était quasiment certain de vouloir rencontrer Big Ben, Hyde Park, le musée des sciences londonien et les divers palais historiques. Il rêvait de visiter l’Europe et ses capitales ; la ville lumière, la cité royale, la ville éternelle et le berceau de la civilisation – entre autres. À moins qu’il ne finirait par jeter son dévolu sur le Japon, et ses frontières maritimes avec la Corée du Nord, dans l’espoir de faire une pierre deux coups puisqu’il avait toujours en tête de voir un jour sa famille réunie. De grands projets avaient parcouru sa tête, mais ce n’était pas exactement pour cette raison que cette fin de semaine avait un goût bien différent des autres.

    Son contrat à la Luna Caffe allait connaître quelques modifications pour lui permettre de concilier sa vie d’étudiant-chercheur avec ses extras. Son engagement auprès de l’équipe de natation lui demandait plus de temps que prévu, et il désirait garder un pied dans la vie active, parce qu’il s’était pris de passion pour le café, et qu’il adorait s’adonner au latte art. Mais le plus gros changement résidait dans la fin de son contrat à l’hôtel. Finies les heures du soir, et celles nocturnes plus exceptionnelles. Fini le temps de la réception et du service en chambre. Les petits secrets qui vivaient dans l’immeuble allaient lui manquer, mais ils laissaient place à d’autres occupations. Le nord-coréen allait pouvoir davantage travailler sur sa thèse, se reposer pour accueillir encore mieux le jour d’après, et profiter un peu, aussi. Parce que même s’il était axé sur son avancée professionnelle, il n’en était pas moins important pour lui de rester connecté au monde. Il avait prévu de fêter son retour à la vie normale auprès de Joyce, et pour ça il avait décidé de l’inviter au restaurant.

    Le biochimiste avait souligné sur un message qu’ils s’étaient éloignés de la relation saine à laquelle ils s’étaient accrochés. Et même s’ils s’épanouissaient ensemble au creux des draps, qu’ils s’entendaient dans les pratiques, bien nombreuses étaient les options qui gravitaient autour d’eux, sans pour autant paraître moins fun ; envie de sorties et de conversations à la pelle. Tête-à-tête programmé alors en ce samedi, autour d’une table de qualité que le brun avait réservée pour l’occasion. Joyce et lui terminaient tous deux à vingt heures, et le scientifique s’était proposé de venir la chercher en lyft à l’aquarium afin d’éviter de louper une partie de la soirée dans les rues bostoniennes. La voiture attendait déjà devant la Luna Caffe, compteur activé, pendant que Ji-hun se pressait dans le vestiaire des employés pour se changer. Le pantalon de tailleur beige remplaça le jeans délavé, la chemise légère et le pull sans manche en tricot blanc cassé firent de l’ombre au traditionnel sweat-shirt, et la tenue fut accessoirisée – parce qu’il adorait porter bracelets et collier.

    Mocassins aux pieds, il enfila son manteau en tweed marron, réajusta les mèches à son front avant de quitter le lieu, à pas pressés. Il monta à bord du véhicule après avoir attesté de son identité et donna l’adresse du New England. Il porta un regard sur la montre à son poignet et conclut qu’il n’était pas en avance. Il n’était pas à blâmer toutefois, parce qu’on ne pouvait rien aux horaires de travail – on n’y pourra jamais rien. Il observa la route, garda son sang-froid à chaque ralentissement et se redressa lorsqu’il aperçut le parc aquatique dans l’espoir d’y trouver la jeune femme. Il fut interpellé par la conductrice, qui cherchait également la silhouette de celle vers qui elle devait conduire son client : ce ne serait pas la p’tite d’moiselle là-bas. Le doigt pointé dans la bonne direction, Ji-hun ne put qu’acquiescer de quelques hochements de tête, la mâchoire prête à tomber. Vous allez finir par gober des mouches mon p’tit, lança la quadragénaire avant de faire les manœuvres nécessaires jusqu’à le rapprocher du parvis. Il ouvrit la portière et sortit du véhicule.

    Il lui adressa un grand sourire tout le long du chemin qu’elle eut à parcourir pour le rejoindre, et lorsqu’elle fut à sa hauteur, il ne put s’empêcher de la complimenter : tu es… splendide. Et c’était vrai, la piratesse s’était autant apprêtée que lui pour leur rendez-vous, tout en restant fidèle à elle-même ; pas de chichis, que de la légèreté. Si prendre place, Mademoiselle veut bien…, laissa-t-il en suspens, attendant qu’elle daigne s’installer sur la banquette. Il prit soin de remettre le tissus de sa robe pastelle sur le siège avant de claquer doucement la portière, et fit le tour de la voiture pour s’asseoir côté route. Il retira la veste qu’il avait gardée sur ses épaules, tout en donnant les instructions à la chauffeuse, et plaça le côté intérieur de celle-ci sur les jambes nues de Joyce, parce que l’aération soufflait étrangement de l’air froid. Il mit sa ceinture ensuite et offrit sa paume à la doctorante, afin que puissent s’unir leurs doigts – comme à leur habitude.

    @Joyce Millett
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    Lien du postJeu 22 Sep - 15:26
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    Les premières couleurs de l'automne ont doucement envahi Boston. Ce sont des détails, mais un œil attentif remarque sans peine que la ville se transforme pour accueillir l'arrivée de l'hiver ; les premiers oiseaux qui migrent, les températures qui descendent alors que les couches de tissus augmentent sur les corps, la pluie qui se fait plus régulière. Pas aujourd'hui cependant ; ce samedi bénéficie d'un grand ciel bleu tout juste percé par le soleil lumineux, même si le vent joue avec le froid ; à l'ombre il vaut mieux porter un pull comme l'a bien compris Joyce lors de sa pause à l'aquarium. Ce ne sera cependant pas ce qui l'empêchera de porter la robe qu'elle a choisie : quand elle a une idée en tête, elle n'y déroge pas – et puis elle se voit mal se pointer à son rendez-vous avec sa tenue du New England.
    Elle n'hésite donc pas, après avoir terminé son shift, à enfiler la petite robe mauve aux manches de tulle, presque nuage vaporeux qui l'englobe. Une de ses collègues la complimente et l'étudiante ne retient pas son sourire ; elle espère en tout cas que sa tenue plaira à celui pour qui elle la destine. Son rendez-vous nocturne avec qui elle se prépare à passer la soirée pour fêter leur premier salaire de doctorant ; rendez-vous avec lequel elle a surtout traîné entre les draps ces derniers temps. Mais, loin de l'effrayer, sortir du contexte de ce lit lui fait plaisir. Joyce adore avoir l'occasion de discuter avec Jay. Il a cette manière d'être, cette manière de parler qu'elle trouve fascinante. Des conversations qui peuvent les enliser jusqu'aux portes de la nuit. Peut-être alors qu'elle devrait se détacher de préoccupations aussi futiles que son apparence, mais la biologiste a tout de même l'envie coquette qu'il la trouve jolie. Elle ne saurait expliquer exactement pourquoi – peut-être à cause de ce jeu de séduction qui se joue en arrière-plan ? Lui, lui plaît en tout cas.

    Attrapant sa trousse à maquillage dans son casier – emportée spécialement pour l'occasion –, elle nacre ses yeux et rosit un peu ses joues, allonge ses cils et fait briller légèrement ses lèvres. Puis elle complète le tout par des sandales car, si elle a hésité avec des escarpins, elle préfère être confortable dans ses chaussures. Aucune vague ne peut la déstabiliser sur un bateau, par contre c'est loin d'être le cas des talons qui sont bien plus intimidants pour la navigatrice ; mieux vaut être prudente que de s'étaler sur le bitume en sortant de la voiture. Elle préfère passer la soirée au restaurant que dans un hôpital à attendre que l'on recouse son genou. Enfin, quelques coups de brosse viennent compléter sa préparation, ses longs cheveux roses se déroulant dans son dos. Elle a simplement natté deux mèches sur le devant qu'elle a ensuite tirer vers l'arrière comme une sorte de moitié de couronne. Coiffure plutôt simple, mais elle n'a pas forcément le temps de se lancer dans quelque chose de trop extravagant.
    Satisfaite de l'image que lui renvoie le miroir du vestiaire des employés, elle range rapidement ses affaires dans son casier, attrape son sac et se dirige vers la sortie. Détour obligé par les aquariums devant lesquels elle tire une révérence pour présenter au ballet multicolore des poissons sa robe. Ils continuent leur chemin lancinant, comme si elle n'existait pas – elle n'existe pas d'ailleurs pour eux, derrière cette vitre qui est un autre monde. Mais elle avait dit qu'elle la leur montrerait et ne compte pas trahir sa promesse.

    D'un pas léger, ensuite, elle continue son chemin, salue ses collègues à l'accueil qui sont en train de ranger, et sort sur le parvis du New England. Le froid s'engouffre aussitôt sous sa robe, curieux et sans gêne, explorateur de cette peau à découvert. Un frisson passe dans son échine, mais elle ne l'écoute pas et se concentre plutôt sur la route, observant les voitures passées, se demandant laquelle ralentira pour la laisser monter à l'intérieur comme un carrosse.
    Enfin, une voiture s'arrête et Jay en sort. Leur regard se croise et les sourires naissent sur leurs lèvres. Légère comme la brume, presque sautillante, Joyce avale les quelques mètres qui les séparent et quand elle parvient à sa hauteur et entend ses mots, elle éclate d'un rire soulagé avant de tourner sur elle-même, faisant voler le bas de sa robe.

    – Je te l'avais promis ! Tu es très beau toi aussi.

    Il l'était toujours à vrai dire, mais aujourd'hui elle peut autoriser ses yeux à s'égarer quelques instants de plus sur la carrure qui se dresse devant elle avant de rejoindre l'intérieur de la voiture, laissant la porte se refermer entre la rue et elle. Bientôt Jay la rejoint et les doigts se lient immédiatement, habitués à cette étreinte qui les caractérise, presque depuis leurs débuts. La veste de biochimiste, elle, atterrit sur les jambes de Joyce, comme s'il imaginait qu'elle avait froid – et c'était un peu vrai dans le vent, un étrange courant d'air serpentait entre leurs pieds.

    – Merci, Jay.

    Le bonheur de la perspective de cette soirée illumine le regard de Joyce, incapable de décider où se poser. Il vagabonde partout où il peut s'accrocher ; sur le pare-brise, contre les vitres qui voient défiler les premiers lampadaires, sur la conductrice avec laquelle elle échange parfois des regards dans le rétroviseur, et sur celui qui a pris place à ses côtés. Surtout sur lui, en fait.

    – Tu as passé une bonne journée ? Il n'y avait pas trop de monde au Luna ?

    L'aquarium de son côté avait été bien rempli. Avec la fin de l'été, les gens fuyaient les parcs, la plage et les piscines et venaient se réfugier à l'intérieur. Joyce avait animé deux anniversaires – avec un des deux groupes d'enfants particulièrement agité –, dû renseigner une bonne dizaine de personnes et avait nourri les pingouins sous une foule agglutinée de petits curieux. Avec la rentrée, on sentait que la vie reprenait vraiment son cours, s'éloignant des vacances qui laissait les humains comme somnolent, une sorte d'hibernation inversée de la société.
    Ji-hun HwangMembre de la Pforzheimer House
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    Lien du postVen 23 Sep - 21:41
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    Une fois que la voiture fut arrêtée, Ji-hun ouvrit la portière, passa une jambe à l’extérieur, et laissa son mètre quatre-vingt-six s’étaler de toute sa grandeur avant de sortir la deuxième. Bien évidemment, ses yeux se tournèrent directement vers ce corps féminin qui s’élança gaiement dans sa direction, et ne le quittèrent pas. De toute façon, il n’aurait pas su les détourner, même s’il l’avait voulu. Il était satisfait de ce qu’il voyait, et il trouvait impensable de ne pas le faire savoir à Joyce. Elle ne ressemblait aucunement aux piratesses qu’on décrivait dans les bouquins, le chapeau abîmé, un œil bandé et le bras prolongé par une épée. Elle faisait davantage penser à une fée des eaux, de celles qui enveloppaient discrètement les navires d’une poudre protectrice argentée, pour les empêcher de sombrer durant les tempêtes que connaissaient les mers et les océans. Le mauve lui allait bien d’ailleurs, et il fut heureux de constater que son compliment la toucha, au point de la faire danser sur le trottoir ; avec ce sourire accroché aux lèvres, et ce rire qui perça la nuit, elle était encore plus sublime.

    Il l’invita rapidement à entrer dans le véhicule, car les fraîcheurs automnales préparaient doucement leur retour, et le vent qui s’élevait près de l’aquarium ne semblait pas vouloir faire de cadeau. Il prit soin de remettre la robe sur le siège, pour éviter de coincer le tissu dans la portière, puis claqua cette dernière. Il trottina jusqu’à la route, en passant derrière la voiture, et s’installa derrière la conductrice. Il fit ensuite glisser le manteau de ses épaules, et secoua ses bras pour le faire descendre jusqu’à ce qu’il quitte complètement ses membres. Il vint le poser sur les jambes déshabillée de la demoiselle, pour la couvrir du froid qui se glissait dans l’espace avant de la banquette. Ceinture bouclée, il offrit ses doigts à sa partenaire de soirée et donna les prochaines instructions à la chauffeuse de lyft. Il était heureux de pouvoir profiter d’une soirée en sa compagnie. Ces derniers temps, il avait vu nombreuses connaissances disparaître un peu de sa vie. Et parce qu’il s’était concentré sur les débuts de son contrat, il se désignait naturellement seul responsable.

    Ça l’attristait un peu parce que, lorsqu’on le connaissait assez bien, il n’était pas compliqué de voir qu’il tentait de faire au mieux pour satisfaire ses ambitions et de développer des relations durables. Ce n’était pas toujours simple de concilier les deux, mais pouvait-on être à ce point exigeant avec lui, jusqu’à vouloir s’en éloigner ? Heureusement, il pouvait compter sur Joyce, sur son attachement et son affection, en tout temps, tout instant. Elle s’était montrée patiente et compréhensive, ne l’avait pas fait culpabiliser des semaines durant lesquelles ils n’avaient fait que se croiser. Elle n’avait pas changé non plus, ne s’était pas montrée désintéressée ou boudeuse, et pour ça il lui était reconnaissant. Autour de lui, le nord-coréen avait besoin de personnes sur qui il était certain de pouvoir compter, et elle en faisait partie – incontestablement. Il prit une grande inspiration, et soupira de bien-être en serrant davantage ses doigts déjà enlacés aux siens. Qu’importait si on parlait de relations familiales, amicales ou intimes, la confiance à long terme était primordiale pour tisser des liens forts et incassables.

    Le samedi, jamais ça ne s’arrête , commença-t-il. Tout comme il le supposait dans les endroits culturels et touristiques, l’affluence ne tarissaient jamais à la Luna Caffe, encore moins le week-end. Les clients se succédaient à l’intérieur de l’établissement. À peine une table libérée qu’elle était d’ores et déjà prise d’assaut par un autre groupe, au point qu’il devenait difficile de circuler aisément. La foule n’empêchait pourtant pas la file d’attente de s’allonger tout le long du trottoir, toujours plus grande. Pour faire court, Ji-hun n’avait pas chômé, et il en profita pour faire remarquer : est passée plus vite la journée. Ce qui n’était pas faux, ni pour lui, ni pour elle ; il supposait ? Il avait donc passé une bonne journée, parce qu’à peine avait-il pensé à sa doctorante préférée lors de sa prise de poste, qu’il avait été l’heure de la retrouver – les heures avaient défilé à une vitesse folle. Et toi, s’intéressa-t-il à son tour. Il but chacune de ses paroles, même si ça n’était que la vie banale d’une employée du New England. Parce que c’était ses émotions qui transparaissaient dans ses récits.

    Depuis la dernière fois qu’on s’y est vus, je n’y suis pas retourné , avoua-t-il, un peu déçu de ne pas avoir pu voir les bébés tortues de ses propres yeux. Ils devaient avoir grandi depuis, et tout un tas d’animaux marins avaient forcément fini par trouver refuge à l’aquarium aussi. Est-ce que, des naissances il y a eu, récemment, interrogea-t-il la biologiste. Depuis la rentrée, elle ne devait plus être aux premières loges de toutes les nouvelles histoires, à commencer par louper la venue au monde de quelques petits protégés. La réduction d’heures de travail était primordiale pour garder la tête hors de l’eau, et assurer leur doctorat, mais ça laissait forcément un goût amer, parce qu’ils y avaient pris beaucoup de plaisir. Ce soir, la tête de l’Asiatique allait être occupée par la présence de la scientifique et le dîner, mais qu’en sera-t-il demain ? Et après-demain ? Des poissons vous avez ajouté , continua-t-il. Il parlait bien évidemment de ceux qui arboraient des couleurs magnifiques, et devant lesquels il n’avait fait que s’extasier jusque là. Un ballet multicolore pour teinter les jours gris et pluvieux à venir.

    Qu’on s’y promène j’aimerais bien, l’informa-t-il. Peut-être pas main dans la main, pour éviter d’attirer le regard des collègues de la jeune femme, mais côte à côte serait déjà un bon début. Il y avait une atmosphère bien particulière dans cet endroit, surtout en semaine, lorsque les bostoniens travaillaient et que les écoliers étaient en classe. Les allées étaient pratiquement désertes, et le silence permettait de plonger véritablement dans l’océan, au milieu des différentes espèces – qu’elles soient petites ou grandes. D’une guide j’ai besoin, sourit-il, yeux plongés sur le paysage côté fenêtre. Peut-être avait-il voulu cacher l’esquisse qui s’était invitée sur ses lèvres charnues, mais c’était sans compter sur son reflet qui apparaissait sur la vitre ; l’effet miroir. Il n’était pas difficile de deviner qu’il avait trouvé là une autre façon de la voir, et de la revoir. Parce qu’il se sentait bien à ses côtés. Qu’il pouvait être lui, sans avoir besoin d’en dévoiler plus qu’il ne fallait – plus qu’il ne voulait – sur son identité. Et pour lui qui n’avait fait que de justifier son existence et sa présence ici, c’était apaisant.

    @Joyce Millett
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    Lien du postMar 27 Sep - 7:36
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    Le bas de sa robe a l'air d'un nuage sur lequel elle s'assied, vaporeux et léger qui détonne sur le tissu gris foncé de la voiture. Joyce trouve que sa robe reflète bien qui elle est dans cet instant ; ce joyeux feu follet, bondissant sans cesse, sourire aux lèvres. Celle qu'elle est habituellement, pas ce pâle reflet un jour rencontré à l'aquarium, ombre d'elle même sur le point de perdre un ami et qui avait passé un semestre épleuré à attendre un marin qui ne reviendrait plus vraiment à bon port.
    Denzel... même si les liens ne se rompront jamais vraiment, qu'il restera toujours quelque chose de cette histoire qui a été la première pour elle et qui, elle l'espère, s'apaisera un jour assez pour qu'elle y pense sans que ça déforme son sourire, même si elle ne sait pas vraiment comment elle se comporterait si elle le croisait - seul ou, pire, avec une autre, cette autre, celle qu'il aimait quand il disait l'aimer elle -, Joyce ne pense pas à cette autre histoire ce soir. Elle se consacre tout entièrement à Jay, au moment qu'il lui propose de lui offrir, à cette fleur offerte d'un temps qu'elle sait si précieux. Parce qu'il a traversé la moitié du monde pour venir jusqu'ici avec des ambition grand comme celui-ci ; et elle sait à quel point c'est important pour lui, au moins autant, si ce n'est même peut-être plus, qu'elle. Alors elle lui est d'autant plus reconnaissante de trouver un moment pour eux loin du tumulte de leur doctorat - même si c'est pour fêter ceux-ci - et de leur boulot respectif.
    Au moins il n'a désormais plus l'hôtel à gérer - et cette simple pensée fait monter une bouffée de chaleur aux joues de l'étudiante qui se rappelle de leurs échanges tard dans la nuit, de ces photos envoyées, de la tension qui montait. Il n'a plus l'hôtel, mais il a encore le Luna et même si l'activité permet de faire défiler le temps un peu plus rapidement, de ne pas jeter de continuels coups d'oeil sur l'horloge pour voir les aiguilles avancer avec lenteur, comme il lui arrivait si souvent de le faire au lycée quand elle ne rêvait que d'océan et qu'elle s'était retrouvée soudainement, à 16 ans, projetée sur les bancs d'école, même s'il n'avait pas ainsi à supporter le côté le plus lent de la relativité du temps, son boulot n'était pas moins épuisant. Comme le sien dans le fond, et elle espérait qu'ils trouveraient tout deux l'énergie de ne pas s'endormir sur leur plat. Après tout, lui en tout cas le lui avait promis : à 1 heure du matin il aurait encore les yeux grands ouverts !

    - Pareil ! Même s'il faisait beau dehors, les températures n'invitaient pas trop les familles à faire des pique-niques ou à aller se baigner alors on a eu vraiment beaucoup de monde aujourd'hui ! C'est une bonne chose pour la promotion des océans et de l'importance de le respecter, mais pour nous c'était un peu fatiguant ! Je suis contente que cette journée soit terminée !

    Elle l'est surtout parce que la fin de cette journée débouchait sur cette soirée tous les deux. Leur premier restaurant ensemble, ça avait presque un côté formel, même si Joyce gardait en tête la limite apposée par le coréen dès le début de leurs discussions et qu'elle ne comptait pas outre-passer : pas de petite amie pour Jay. Litanie qu'elle se répétait dans sa tête dès qu'elle sentait son cœur qui flanchait un peu trop pour l'homme qui était parvenu à se glisser dans ses draps : elle n'avait pas le droit d'en tomber amoureuse, c'était la seule limite.
    Son attention cependant est tiraillée de nouveau du côté de l'aquarium et le sourire s'épanouit sur ses lèvres encore une fois ; elle pourrait parler pendant des heures de tous ces petits protégés, nommer chaque recoin de l'endroit, repérer directement la disparition de tout animal. Progressivement, bien sûr, elle doit se détacher de l'endroit pour se concentrer sur ses études. Peut-être que l'année prochaine ou celle d'après sonnera le glas pour elle, et qu'elle devra dire adieu au mur translucide, devenir une simple visiteuse de ces lieux qu'elle a si bien connu. Dans dix ans, elle reviendra là et plus personne ne gardera en mémoire la fille aux cheveux colorés qui a tant pleuré la mort de Loki, tant ri en observant danser les raies, tant aimer chaque animal qui a mis une nageoire dans cet endroit. Jay sera le seul à encore s'en souvenir, puisque c'est une promesse qu'ils se sont fait ; partager ces lieux une fois par année, y revenir comme leur Chilseok personnel.

    - On a pas eu de nouvelles espèces, mais plusieurs poissons ont mis bas ! D'autres nous ont quitté, malheureusement.

    Le cycle infini de la vie. Ils avaient rejoint Loki dans l'océan infini qu'était la mort, le même où nageait également sa grand-mère et tant d'autres personnes - elle était arrivée à un âge où tout le monde dans son entourage avait connu la mort à un moment ou un autre, que ce soit un grand-parent, un parent, ou parfois même quelqu'un de plus proche en âge, parce que personne n'était immortel, même la jeunesse.

    - Bien sûr, quand tu veux.

    Il avait détourné le regard, mais elle était parvenue à retrouver ses iris dans le reflet de la vitre dans lequel il s'était plongé, observant le sourire qui décorait ses lèvres. Pour lui, elle voulait bien être la guide de ce monde sous-marin, lui révéler des anecdotes toutes plus farfelues les unes que les autres, l'emmener dans des endroits où le public n'avait pas le droit de traîner, dans l'espoir, peut-être, d'un rapide baiser échangé avant de lui montrer encore plus de la magie de son monde océanique. Alors elle serre un peu plus fort leurs doigts entrelacés comme pour lui dire [i]Viens, viens je t'emmène ![/color] Sous les bulles des poissons colorés, au milieu des tempêtes, au bout du monde.
    Mais pour l'instant, c'est lui qui l'emmène et le lyft ralentit bientôt devant le restaurant réservé. Joyce tire sur la poignée et sort la première en remerciant la conductrice qui leur souhaite une bonne soirée. Dehors, le vent reprend ses droits et elle frissonne, heureuse que Jay n'est pas suivi son idée un peu naïve de venir jusqu'ici à vélo. C'était bien plus agréable ainsi.
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    Ji-hun Hwang
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    Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
    Quartier.s d'habitation & Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
    Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
    Études & Métiers : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
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    Warning : régime totalitaire, sanctions (ex : camp de concentration, travail forcé, exécution publique), patriarcat social / juridique, tortures / actes de barbarie, détention provisoire, violences policières (Japon), ablation d'un rein, 18+, racisme / discrimination / bashing subis, grossesse extra-utérine de son ex-copine / maladie : insuffisance rénale.
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    Lien du postSam 1 Oct - 8:13
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    La main fut donc serrée un peu plus fort, pour s’accrocher à l’une des personnes – l’une des seules – à lui pardonner ses journées d’absence, et à le retrouver comme s’ils avaient festoyé la veille. Il y avait des mots qui n’en disaient pas assez longs, au point de rendre préférables gestes, sourires et regards. Un on-ne-sait-quoi plus sincère dans la douceur, la chaleur ou l’éclat qu’il savait procurer. Ji-hun était pourtant un parleur bien plus bon que beau, digne des plus grands orateurs de conférences. Malgré son accent étranger, et sa structure bancale, s’exprimer n’avait jamais été un problème pour lui, et il adorait ça. Toutefois, comme tout un chacun, il avait ses limites, et il remerciait les autres manières d’extérioriser ses idées et émotions d’exister. Elles prenaient si aisément le relais qu’il n’avait pas besoin de lutter pour ne jamais laisser l’autre le suspecter. Il ruisselait de vérités malgré tous les secrets qu’il avait à cacher. Et ses doigts, entrelacés fermement à ceux de Joyce, disaient tout sans jamais n’avoir à parler ; la reconnaissance de l’avoir à ses côtés.

    Le nord-coréen avoua ne pas s’être ennuyé. Les samedis rimaient souvent avec files d’attente interminables. La réputation de la Luna Caffe n’était plus à faire, et le retour des étudiants sur Boston s’était fait sentir dès la fin du Summer Camp. Le brun avait tout juste quelques secondes pour répondre à certains messages, mais il avait oublié depuis la rentrée ce qu’était une pause. Il tentait tout de même de rester en contact avec les personnes qui lui étaient chères, et les nombreuses connaissances qu’il avait faites, avec qui il était plaisant de discuter, au moins pour garder pieds et ne pas sombrer dans la fameuse routine du métro-boulot-dodo. Son ambition avait beau être grande, les autres avaient une place importante dans son développement personnel. Du bon travail tu as fait, comme toujours , la rassura-t-il. Elle était peut-être fatiguée, mais ça n’était rien d’autre que le résultat d’un dynamisme positif. Elle avait fait comprendre aux groupes d’enfants l’importance de prendre soin de l’océan et des habitants qui le peuplaient ; l’éducation importait.

    Ji-hun ne put s’empêcher d’observer les traits de la jeune femme lorsqu’elle fit mention de la mort de certains spécimens. Il se rappelait bien évidemment de Loki et de toute cette tristesse qu’elle n’avait pu contenir – pas même devant un inconnu. Il la regarda pour s’assurer que ces départs ne l’avaient pas heurtée à ce point aussi, mais elle semblait s’être faite une raison. Il lui sourit, avec bien plus de compassion que cette fois où ils s’étaient véritablement rencontrés ; il avait fait des progrès depuis. Il avait côtoyé les décès de bien nombreuses façons. Trop jeune pour se rappeler du premier cadavre qu’il avait croisé dans l’une des rues situées près de la capitale en pleine famine, il avait été confronté à l’agonie de condamnés, blessés et humiliés par des officiers avant même qu’ils soient traînés jusqu’au mur du sacrifice. L’enfant de l’école élémentaire qu’il était à l’époque n’avait pas tremblé à l’idée de se rendre à ce « spectacle », et il n’avait pas sursauté non plus lorsque les armes avaient envoyé une balle en pleine tête à chacun des coupables ; coupables de quoi ?

    Il revint naturellement sur les naissances, pour éviter qu’elle ne soit plus troublée par ces pertes que les vies nouvelles qui avaient complété les aquariums. Parce que s’il restait impassible, il avait compris qu’il n’en était pas forcément de même pour les autres. Splendide, ça doit être encore plus…, laissa-t-il en suspens avant d’avouer qu’il aimerait trouver le temps d’y retourner. Et si ça pouvait être avec elle, alors…  Regard détourné et sourire à moitié caché. Il n’était pas bête au point de ne pas penser au reflet de la vitre, mais ça restait bien moins direct que de planter ses rétines dans les siennes et d’avouer qu’il ne pouvait se passer de ces moments simples, et pourtant si puissants, qu’ils pouvaient partager à deux ; tous l’étaient ! Ce fut au tour de la biologiste de serrer un peu plus sa main. Elle n’eut pas besoin d’articuler plus de mots pour lui faire comprendre qu’elle en mourrait d’envie, elle aussi. Voilà, c’était pour ce genre d’instants que l’on vivait. Ces fractions de secondes, de minutes ou d'heures de bonheurs qui se succédaient ; vivre, c’était ça.

    La voiture ralentit sur Columbus avenue, indiquant aux deux doctorants que le moment était venu de quitter le lyft pour rejoindre le restaurant. Elle s’arrêta sur le bas côté et Ji-hun récupéra sa veste sur les jambes de Joyce. Elle sortit en première et il la suivit de peu, puisque le paiement s’effectuait via l’application. La chauffeuse leur souhaita de passer un bon moment, le félicita pour le choix d'un pouce levé, et le nord-coréen la remercia pour sa course. Il jeta un regard sur la voie de circulation avant d’ouvrir sa portière, puis la claqua et rejoignit la scientifique qui l’attendait. Pour te couvrir, rien tu n’as prévu , se rendit-il compte qu’elle n’était vêtue que de cette magnifique robe mauve. Savait-elle pouvoir compter sur le plus vieux ? Pour sûr qu’il ne la laissera pas partir ainsi bras nus tout à l’heure. Il lui sourit et reprit cette main qu’il adorait faire sienne, avant de l’inviter à le suivre jusqu’à la porte qu’il empoigna pour eux deux. Ils entrèrent l’un après l’autre, mais il ne s’en détacha pas. Un serveur habillé élégamment vint à leur rencontre, et l’Asiatique annonça qu’il avait réservé au nom de Hwang.

    Une rapide vérification plus tard, ils furent conduits à leur table. Le biochimiste tira la chaise pour Joyce, et attendit qu’elle s’y asseye. Il contourna la table ronde et sa nappe blanche et posa son manteau sur le dossier avant de prendre place en face d’elle. L’homme de salle retira les cartes présentes au milieu de leur tablée et Ji-hun en expliqua la raison à son invitée. Du menu, par téléphone j’ai déjà discuté , dit-il. De façon à ce que leur repas puisse correspondre en tout point au régime alimentaire de la biologiste, les plats avaient été choisis et remaniés en fonction. Ce soir, tout est végétarien , annonça-t-il, même ses assiettes. Il lui adressa une énième esquisse avant que le sujet des boissons viennent prendre place. La liste des propositions – sans les prix – leur fut donnée et le brun hésita : du champagne pour le repas est prévu. Pour l’apéritif, tu aimerais quoi ? Il lui laissait l’occasion de choisir pour eux deux, tentant de mettre un pied dans cette parité qu'il ne connaissait pas encore très bien.


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    Lien du postLun 3 Oct - 16:56
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    Le sourire de Joyce s'épanouit un peu plus sur ses lèvres lorsqu'il la rassure sur l'idée qu'elle a sûrement fait du bon travail à l'aquarium. Elle sait qu'elle est appréciée par ses supérieurs dans son travail, mais le regard extérieur de quelqu'un qu'elle apprécie est toujours agréable à recevoir, spécialement de quelqu'un d'aussi consciencieux et travailleurs que Jay. Les deux doctorants ont ça en commun : leur passion pour leur domaine, leur sérieux dans leurs études et dans ce qui les fait vibrer, l'ambition de devenir toujours meilleurs dans leurs recherches. Tout le monde ne comprend pas cela, même à Harvard ; ça reste une université avec sa vie étudiante qui se peuple souvent de gens qui aiment faire la fête, danser toute la nuit et ne rentrer qu'au petit matin. Bien sûr, l'étudiante en biologie marine aime aussi, de temps en temps, se mettre la tête à l'envers, s'amuser avec ses amis, oublier le temps qui passe. Mais elle sait aussi se recadrer pour avancer dans ses projets qui comptent tellement à ses yeux, son but ultime d'enfin pouvoir déchiffrer les secrets des requins, de pouvoir se glisser dans cet élément qui est le sien. Et plus elle passe du temps à étudier, plus elle s'en rapproche, accumulant les savoirs et les outils pour la mener à cet objectif. Alors entendre Jay à ce sujet lui fait plaisir.
    Ils restent autour de l'aquarium et des nouveaux venus qui ont éclot de l'autre côté des vitres translucides. Cycle de la vie, certains partent et d'autres naissent. Aucun décès n'est aussi douloureux que celui de Loki ; parce qu'ils sont plus naturels – beaucoup meurent simplement de vieillesse – et qu'elle y est moins attachée qu'au petit blanchon à qui elle a appris à nager. Avec le temps, l'eau des larmes est moins salée et elle retrouve la joie de passer du temps avec les autres phoques sans se sentir coupable de trahir celui qui est n'est plus là aujourd'hui pour s'amuser autour d'elle ; couleur passée auxquelles elle repense parfois en caressant les plus âgés ou en s'amusant avec les plus jeunes qui ont dû apprendre à équilibrer leur journée sans leur compagnon de jeu. Parfois, bien sûr, elle est un peu mélancolique, se demande à quoi il aurait ressemblé plus grand, s'il aurait fait des petits, s'ils auraient toujours été proches. La vie ne le leur dira jamais et elle doit désormais continuer sans lui ; mais qui sait, même si elle ne croit pas en grand chose, il existe quelque part en elle l'espoir qu'un jour ils se retrouveront dans un hypothétique au-delà à nager dans le même bassin.

    Mais la place était désormais à la vie et à cette naissance qui colorait l'eau turquoise en une myriade d'arc-en-ciel. De quoi colorer les balades sous les vitres transparentes en rêvant d'ailleurs et de liberté. Une expédition dans les mondes marins sans avoir besoin pour autant de revêtir sa combinaison de plongée ; même si bien sûr l'ambiance n'était pas tout à fait la même que sous la surface de l'océan, les longues palmes troublant à peine la quiétudes des animaux curieux qui glissaient le long des courants. Et un jour, c'est lui qu'elle espère pouvoir emmener sous les vagues.
    Elle aimait transmettre ses passions Joyce ; que ça soit à des petites oreilles attentives qui s'émerveillaient en découvrant que c'était le mâle qui portait les enfants chez l'hippocampe ou que les homards communiquaient en s'urinant dessus, ou en entraînant de nouvelles personne dans cet univers silencieux et infini qu'était la plongée sous-marine. Elle avait eu l'occasion de le faire découvrir à Haley pendant l'été, s'éclipsant un weekend de son stage à Alexandrie pour rejoindre son amie qui passait les vacances au Summer camps. Moment rien qu'à elles et leur amitié pour lui apprendre à communiquer sous l'eau – sans urine heureusement – et partir à la rencontrer des merveilles du Nil. Sous la surface bleutée de l'horizon se dissimulaient un certain nombre de trésors…

    Cependant il serait sûrement plus prudent de lui proposer son baptême de plongée à la fin du printemps, lorsque le soleil et le beau temps reviendront. En attendant ils devront se contenter d'explorer l'aquarium, tous les deux l'un à côté de l'autre, leurs doigts s'effleurant parfois sans pour autant se toucher. Mais dans cette voiture qui les emmenait loin de Boston, rien ne les empêchait de se tenir fièrement, main dans la main. Et Joyce serre un peu plus fort cette étreinte, comme pour lui promettre qu'ils retourneront se poser derrière les baies gigantesques pour observer les raies longer les vitres, les poissons voltiger et les pensées vagabonder.
    Un regard s'échange sur la vitre et les sourires rebondissent dessus alors qu'elle a la soudaine envie de l'embrasser, mais se retient de l'attirer à elle en voyant la voiture arriver. Elle avait presque oublier le monde extérieur, leur conductrice et qu'ils roulaient ; mais les voici arrivés à destination. Remerciant celle qui les a menés à bon port, elle sort ensuite attendant, un léger frisson lui parcourant les bras, que Jay la rejoigne.

    – J'étais tellement heureuse à la perspective de cette soirée, que je n'ai pas pensé qu'il pourrait faire froid ce soir…

    Elle rougit de sa tête en l'air, elle qui est plutôt habituée à avoir les pieds bien ancré sur cette planète – même si c'est généralement du côté de l'océan. Bien sûr, en sortant de l'aquarium tout à l'heure et en réalisant la fraîcheur des températures, elle aurait pu y retourner pour récupérer la veste en jeans qui dort dans son placard au vestiaire et qu'elle avait prise avec elle pour venir le matin-même, mais ça n'allait pas avec sa robe et – c'était vraiment de la coquetterie à ce stade – elle y avait renoncé, prête à prendre le risque d'un rhume pour paraître jolie. Peut-être était-ce un peu ridicule, elle le concevait elle-même, mais quand elle voyait briller les étoiles dans les yeux de son cavalier pour la soirée, elle ne le regrettait pas.
    Main dans la main, ils entrent dans le restaurant à l'allure distinguée et suivent le serveur qui les escorte jusqu'à leur table ou Jay l'aide à s'asseoir. Pas de menu à feuilleter pour eux, le doctorant a déjà tout prévu et elle est touchée par cette attention, surtout qu'il se plie à son régime alimentaire sans viande, ni poisson et elle souffle un merci de son côté de la table alors qu'on leur propose le menu des boissons. Elle se sent gâtée et rougit à l'idée qu'il ait sorti le champagne pour le repas ; en attendant Joyce se plonge dans l'exploration de la carte pour trouver ce qui pourrait ouvrir leur palais.

    – Un riesling ? propose-t-elle, sachant que le cépage est assez polyvalent pour convenir au début d'un repas.

    Elle choisit une bouteille avant de rendre la carte des vins au serveur qui disparaît pour leur laisser l'occasion de se retrouver dans ce tête à tête qui, d'un regard extérieur, ressemble à un rendez-vous amoureux. Il n'en est rien cependant, même si Joyce ne peut pas mettre de mot exact sur cette relation ; mais qu'importe dans le fond ? L'important c'est qu'ensemble ils soient juste bien et il n'y a pas beaucoup plus de questions à se poser.
    Bientôt, on revient avec leur verre et elle le suspend au-dessus de la table en proposant de trinquer à la raison qui les entraîne ici ce soir : leur premier mois de doctorat.

    – Raconte moi tout, demande-t-elle en goûtant le vin. Comment s'est passé ton premier mois ? Toujours aussi heureux ?
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    Lien du postMer 5 Oct - 22:14
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    Joyce avoua avoir pensé bien trop à leur rendez-vous pour se concentrer sur la fraîcheur prévue en soirée, au point d’oublier de prendre une petite laine pour couvrir ses bras dénudés. Une confession qui eut don de satisfaire pleinement le brun à ses côtés. Il la rassura : mourir de froid, je ne te laisserai pas. Il pensera sans nul doute à lui céder sa veste avant de sortir du restaurant, et elle n’aura pas à s’inquiéter : vêtu d’une chemise et d’un pull sans manches par-dessus, il ne risquera pas grand-chose à lui prêter. Main calquée à la sienne, ils avancèrent ensemble jusqu’à la porte d’entrée qu’il poussa. Une fois que la réservation à son nom fut vérifiée, ils se retrouvèrent bien vite pris en charge par l’un des garçons de salle. Invités à le suivre entre les différentes tables nappées d’un drap blanc, ils restèrent côte à côte, doigts enlacés, se mêlant parfaitement aux quelques couples qui s’étaient rejoints ce soir. Il tira la chaise de la scientifique et attendit qu’elle s’asseye pour trouver la place qui lui était dédiée. Geste tout aussi romantique que machiste dans le fond, mais ça restait un détail qu’on pouvait encore apprécier, contrairement à d’autres.

    Le serveur ne s’en alla pas après ça, il échangea les cartes des menus du restaurant contre celles des boissons proposées par l’enseigne. Ji-hun n’hésita pas à rassurer la doctorante assise en face de lui. Lorsqu’ils avaient décidé de se voir en dehors des draps de la chambre de la Dudley, il avait réservé une table dans ce restaurant français, et avait mis en avant le régime alimentaire de celle qu'il avait décidé d'inviter. Celui qui avait pris son appel lui avait conseillé de voir directement avec le chef de cuisine, car ils étaient vegan/vegetarian friendly, et pouvaient donc s’adapter à leurs clients. Quelques minutes d’attente avaient été nécessaires avant que le contact soit pris et que les plats travaillés à travers le combiné. Comme il avait planifié une bonne partie du dîner, il laissa à sa partenaire de table le soin de choisir la boisson qui accompagnerait l’apéritif ; car en France, on ne commençait pas un repas aussi classe sans déguster quelques petits fours. Un riesling, répéta-t-il pour confirmer son choix. La bouteille fut sélectionnée par la jeune femme, et le biochimiste profita de ce moment de réflexion pour la contempler de nouveau.

    Au départ du garçon, le plus âgé ne prit aucunement la peine de stopper la promenade de ses yeux sur le visage de sa vis-à-vis, ni sur le vêtement qu’elle avait choisi pour l’occasion. Les paupières se fermaient lentement, battant les cils avec peu d’empressement. Le regard reflétait bien des lueurs, comme embué par sa beauté. Ô, il la trouvait toujours ravissante, qu’importait si elle se présentait à lui dans sa tenue d’étudiante, d’apprentie biologiste, d’employée, de citoyenne, de piratesse ou nue. Mais il la découvrait là sous un nouveau jour. Celui un peu plus sophistiqué, duquel on se pare lors d’occasions exceptionnelles. Est-ce que ce repas l’était plus que d’autres ? Il avait l’impression qu’à chaque fois qu’ils se voyaient c’était particulier, mais ce coup-ci tous deux avaient fait des efforts. Ji-hun était passé chez le coiffeur, avait soigné la peau de son visage plus que d’accoutumée, et portait des vêtements quasi-neufs qu’il n'enfilait que très rarement. Aucun sentiment n’était invité dans leur relation pourtant ; peut-être l’effet de savoir, qu'un jour, ils se possèderont entièrement ? Les verres de cristal furent apportés et ils trinquèrent joyeusement à leur année.

    Les lippes agrippèrent le rebord du calice et purent goûter aux arômes fruités qui se dégageaient du vin. Quelques notes florales accompagnèrent la compotée, de quoi rappeler à Ji-hun quelques souvenirs d’un temps qu’il qualifiait d’heureux et paisible malgré tout. Les courses poursuites dans les champs de fleurs blanches, les cueillettes de tilleul, ou le passage à vélo près de grands pêchers en fleurs, étaient autant d’instants précieux que douloureux, parce qu’il savait qu’il ne pourrait les retrouver sans risquer sa vie. Heureusement, la voix de Joyce mit fin au silence et le ramena au présent. Un présent qui n’était pas si mal finalement, si on passait outre la nostalgie et ne pensait qu'à ces beaux yeux marrons qui le fixaient. Ce qui me plaît je fais, demander mieux c’est difficile, plissa-t-il les paupières en laissant le verre retrouver sa place sur la table. Longtemps j’ai pensé que, dans cette aventure, je serai seul , confia-t-il avoir un peu appréhendé, en dépit de l’excitation et la joie desquelles on ne pouvait douter. Parce que c’était sa thèse, et que c’était à lui de la défendre dans trois ans. Mais sur toute la ligne je m’étais trompé , fût-il assez intelligent pour admettre son tort.

    D’énormément de rencontres est rythmé le doctorat, et les discussions qui en découlent, à réfléchir davantage elles nous mènent bien souvent, s’émerveilla-t-il. De tous ces dialogues, aussi bien auprès de professionnels que d’étudiants, il grandissait. Et dans son jugement, et dans ses idées. Il était maintenant plus que persuadé d'avoir raison de penser que le monde ne pouvait mieux se porter qu’en s’unifiant et en travaillant ensemble. Il se sentait moins ridicule de se voir dépendant des autres, d’admettre qu’il avait  besoin d’eux pour réussir. De leur soutien, de leur aura; la preuve était là. Confiant je me sens vraiment , sourit-il avant de compléter : et les formations, que du plaisir c’est d’y être rattaché. Les cours étaient passionnants, et il pouvait rattraper son retard sur certains points, notamment sur les règles qui définissaient l’expérimentation. Il fallait dire qu’en Corée du Nord, il n’y avait que très peu de restrictions. Ni sur les animaux, ni sur les êtres humains d’ailleurs. C’était un point important de son cursus doctoral, parce que contrairement aux nouveaux première année, il avait déjà observé et pratiqué, et dans des conditions plus que macabres.

    De devoir tout gérer, j’avais un peu peur, continua-t-il en tournant le verre entre ses doigts, du premier jour au labo , positivement j’ai été surpris. De voir toutes ces paires de mains s’affairer sur plusieurs projets à la fois, autant le leurs que celui du voisin, l’avait rassuré. De plusieurs d’entre eux je me suis rapproché du coup, et du bien ça fait, opina-t-il du chef pour affirmer ses dires ; il était même sorti en leur compagnie une nuit. Ses craintes s’étaient estompées. Il savait à présent qu’il pouvait compter sur l’aide de ses semblables, autant qu’il pouvait se greffer à quelques autres expériences. Et Ji-hun adorait ça, cette polyvalence en tous points qu’on lui offrait de vivre. Et toi, tu en penses quoi, lui renvoya-t-il. De son premier mois de doctorat, de ce qu’elle s’était imaginée et de ce qui l’avait, contre toute attente, emballé. Les amuse-bouches leur furent servis. Gougères au comté, tapenade végétarienne à l'olive, étalée sur un pain grillé, petites bastelles farcies à l'oignon et mini-crêpes salées aux légumes mirent de la couleur sur un joli plateau d'argent.

    @Joyce Millett



    Blossoming
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    Lien du postJeu 6 Oct - 18:02
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    Le riesling s'amuse sur les palais, chatoyant de son côté fruité et coloré, parfait pour leur ouvrir l'appétit sans prendre toute la place dans leur goût et les empêcher de découvrir entièrement les différentes saveurs qui vont suivre. Car l'endroit a l'air d'être du genre de ceux où on mange délicatement et avec bonheur des plats préparés avec minutie et des produits sélectionnés avec soin. Ils sont clairement loin du date au McDo ou au Five Guys – enfin même si ce n'est pas à proprement parler un date, mais une invitation à la célébration, l'envie de partager un moment à deux pour se féliciter de ce premier mois de doctorat presque bouclé et enchanteur, pour sa part en tout cas. Qu'importe ce que les apparences peuvent bien refléter, ce que les gens extérieurs à cette histoire peuvent bien penser, l'importance est de passer un moment ensemble, se retrouver autre part que dans un lit pour ne pas s'égarer entre les draps. Car au-delà d'un compatibilité charnelle assez évidente entre leur corps, ils se retrouvaient également dans les conversations partagées sous un ciel étoilé ou autour derrière les vitres d'un aquarium. Des points communs qui parsemaient leur intérêts, d'autres qui différaient mais qui restaient toujours l'occasion d'apprendre de nouvelles choses et c'était surtout ça qu'ils avaient en commun et qui était si important dans leur relation : la curiosité dédiée à l'autre, l'attention avec laquelle ils s'écoutaient et s'ouvraient mutuellement, à des cultures et des univers différents mais capable de se tenir main dans la main, comme eux aimaient tant le faire.

    Une des lignes directrice de leur complicité était cette ambition qui les animait et le plaisir qu'ils prenaient dans leurs études respectives – assez différentes pour leur donner envie de découvrir le domaine de l'autre, tout en restant dans une discipline similaire qui leur permettait de comprendre certaines choses sans avoir besoin de recommencer aux toutes premières bases. Joyce se plaît à l'interroger sur les premières semaines de son doctorat, puisqu'après tout c'est la raison – ou en tout cas l'excuse appropriée – de leur présence ici. Et les lumières qui se reflètent dans les pupilles du biochimiste la charme un peu, toujours interpelée par la passion mise dans un sujet qui nous intéresse ; elle pourrait écouter des gens parler sur tant de sujet, simplement mû par cette envie de partage.
    Un sourire dessine ses lèvres alors qu'il parle de cette découverte qu'il avait faite, bien loin de la solitude imaginée. Le doctorat ne consistait pas en un longue ligne droite, des heures passées derrière son ordinateur à taper des mots et des mots pour venir épaissir la hauteur d'une pile de papier d'une thèse. La réalité était toute différente : plusieurs âmes partageait les laboratoires, bossaient avec des profs sur des sujets similaires, s'épaulaient, s'aidaient, se trompaient beaucoup également. Il y avait en plus, dans les thèses scientifiques, beaucoup de pratiques : il fallait savoir gérer les échantillons, faire des relevés, comparer les résultats obtenus, se planter encore. Phase complexe mais terriblement intéressante au final. Et puis l'occasion de rencontrer des personnes intéressées par le même exact sujet ; de nouvelles amitiés qui se formaient, un peu au delà d'une simple relation collégiale, parce que le doctorat c'était aussi se soutenir dans les deadlines parfois un peu serrées, aidé la rédaction d'articles scientifiques, décompresser après avec une bière. Un premier pas dans la vie adulte, mais encore un peu retenu par le côté étudiant ; l'entre-deux du monde universitaire. Et si le tout pouvait se révéler tout de même un peu intimidant, il n'en était apparemment rien pour Jay : séduit par ses formations, les discussions, les rencontres que ça pouvait lui apporter. Mais cela n'étonnait pas vraiment Joyce : il était taillé pour ce monde là. Soigneux, attentionné, sociable. Plus elle le connaissait, plus elle se disait que ça lui correspondait parfaitement, peut-être encore même plus qu'elle qui pouvait se révéler parfois bien trop émotionnelle dans ses comptes rendus, égratignant un peu la part objective désirée par le monde scientifique.

    – J'avais la chance de déjà connaître la plupart des personnes vu que j'ai travaillé pour mon prof l'année passée.

    Une occasion en or qui lui avait surtout permis de s'évader de la tristesse traversée au cours de ce long semestre de printemps et de l'incertitude dans laquelle voguait sa relation avec Denzel. Mais ça l'avait aussi aidée à avoir ce poste et ça lui offrait quelques longueurs d'avances puisqu'elle évoluait en terrain connu et avait déjà eu l'occasion de nouer des relations avec les autres doctorants et post-doctorants, et discutés plusieurs fois avec son prof – qui était aussi interpelé qu'elle par l'état des fonds marins face à la pollution ; ça lui faisait du bien de retrouver aussi cet aspect-là de ses valeurs dans son quotidien scientifique.

    – Mais pouvoir m'y consacrer à 100%, c'est ça qui est génial ! Je peux avoir plus de responsabilité et accès à plein de nouvelles choses. J'ai l'impression d'apprendre encore plus que quand j'étais simplement étudiante !

    Sa joie est interrompue par le service des premiers amuse-bouche et Joyce découvre avec délice une tartine de tapenade d'olive qui, en plus d'être délicieuse, s'accorde avec merveille avec le vin. Elle a bien fait d'écouter son père déblatérer sur les différents cépages pendant son enfance !

    – C'est délicieux ! Comment tu as découvert cet endroit ?

    Ce n'était clairement pas le genre de lieux où l'on pouvait aller manger tous les jours – en tout cas pas avec un salaire de doctorant, même accompagné d'extra dans un hôtel et d'un temps partiel dans un café – et Joyce n'osait pas imaginer le nombre de chiffres de la note. Ce moment se parait de couleurs assez exceptionnelles et inédites et elle comptait bien profiter de chaque soupçon de goût qu'on lui apporterait sur des plateaux d'argents ou de la vaisselles éclatantes.
    Ji-hun HwangMembre de la Pforzheimer House
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    Ji-hun Hwang
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    Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
    Quartier.s d'habitation & Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
    Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
    Études & Métiers : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
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    Lien du postDim 9 Oct - 3:04
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    Ji-hun se rappelait bien évidemment d’une conversation dans laquelle elle avait glissé connaître déjà son professeur-formateur, ce qui était à son avantage. Les lieux et les visages lui étaient familiers, et elle se sentait d’ores et déjà légitime d'œuvrer en ces lieux. Pour le nord-coréen, c’était un peu différent. Malgré l’assurance qu’il dégageait – et dans sa vie privée, et dans son domaine de prédilection –, il lui arrivait de douter quant au bien-fondé de sa présence dans les laboratoires d’Harvard. Non pas parce qu’il était mauvais, mais parce que son statut de réfugié le mettait dans un équilibre bancal. Un pied aux États-Unis, l’autre encore à la frontière nord-coréenne, il avait l’impression de trahir l’une et l’autre des nations. Ses mains avaient travaillé  sur les plans de travail des deux pays ennemis, et cette sensation d’être un traître était difficile à supporter. Il s’en était rendu compte lors des premiers rendez-vous à l’officine, moment où le souvenir de ses derniers travaux d’assistant à l’université de Pyongyang lui avait explosé à la figure. Heureusement, ses épaules étaient assez fortes, et son ambition bien trop grande pour abandonner.

    L’excitation qui se dégageait de ses mots et de l’expression de son visage fut très communicative, à tel point qu’il sourit davantage en la regardant s’exprimer ainsi. Oui. Plus de tâches, plus de responsabilités, plus de nouveautés. Une évolution qu’ils ressentaient autant qu’ils la percevaient et manipulaient. Ça pouvait en faire flipper plus d’un, mais Joyce et lui semblaient plutôt bien prendre la nouvelle, comme s’ils n’attendaient que ça, de grandir et. Sûrement parce qu’ils étaient portés par des projets concrets qu’ils s’étaient bâtis depuis bien longtemps déjà. On ne parlait pas d’une ampoule qui s’était éclairée au-dessus de leur tête un beau matin, ils vivaient réellement de ça. La biologiste avait depuis longtemps été bercée par les flots, prise de passion pour les requins. Le biochimiste avait été amené à côtoyer les maladies, fasciné par ce que pouvaient déjouer les traitements. C’était ancré, comme une marque impossible à effacer. D'incroyables adultes on devient , se montra-t-il confiant. Ils seront incroyables pour le bien-être d’autres êtres – marins pour elle, humains pour lui. Plein de ténacité, parce qu’il en faudra pour défendre haut et fort leurs recherches.

    Les amuses bouches furent apportés sur un plateau d’argent à plusieurs étages, lui-même déposé au centre de la table. Il n’était pas bien grand, mais suffisait amplement pour les quelques bouchées proposées. Le brun se laissa tenter par la gougère au fromage qui, elle aussi, se mariait bien avec le vin. Il releva les rétines sur la jeune femme installée en face de lui, et ne put s’empêcher de penser qu’elle saura toujours trouver de quoi l’épater. Le tour des pages j’ai fait, commença-t-il. Elle se doutait bien qu’il n'y venait pas régulièrement. Avant ce soir, jamais les pieds j’ai mis ici, avoua-t-il, aux recommandations je me suis fié. Il ne s’appropria donc pas les mérites, puisque tout ce qu’il avait fait avait été de comparer étoiles et commentaires sur un site internet. Ça te plaît, pour l’instant, lui demanda-t-il, parce que ça restait le plus important. Elle le connaissait assez bien pour savoir que le bonheur des autres faisait le sien, et qu’il n’avait jamais appris à fonctionner autrement. Il avait ce besoin de s’assurer que tout allait bien, qu’il n’y avait pas de tache noire au tableau. Rester dans l’ignorance pouvait le rendre complètement fou.

    L’ambiance était probablement un peu trop décalée par rapport à la relation qu’ils entretenaient depuis quelques mois. Cette dernière se voulait simple, sans arrogance, tout le contraire de cet endroit sophistiqué, rempli de personnes capables de jeter un nombre à trois chiffres à l’addition pour un seul menu. Mais le restaurant appelait également à la réussite, par ces tons jaunes que l’on retrouvait sur les rideaux et les serviettes, par ces chaises d’un tissu de très bonne qualité, et cette vaisselle en porcelaine et cristal. Ils n’auront bien évidemment pas le temps de se poser régulièrement dans un tel lieu au cours de leur carrière, – au cours de leur vie –, mais en tant que biologiste marine certifiée et chercheur dans un laboratoire pharmaceutique ils auront les moyens de se le payer. Ils se lèveront chaque matin avec entrain pour exercer le métier qu’ils aimeront, et gagneront bien leur vie en plus de ça. À remercier les internautes, tu me feras penser, plissa-t-il les paupières, sourire rieur agrippé à ses lèvres lisses et épaisses. Il prit à son tour un mini pain grillé tapissé de tapenade et le glissa entier dans sa bouche pour en apprécier le mélange des saveurs.

    Oh, j’oubliais, s’exclama-t-il en ayant comme une illumination soudaine. Il essuya ses mains avec le linge de table prévu à cet effet avant de sortir son téléphone portable de la poche avant de son pantalon. Il déverrouilla l’écran d’un passage furtif de son doigt, puis fit apparaître le menu dans lequel il chercha les dossiers téléchargés et enregistrés dans l’appareil. Il avait fait tellement de recherches après ça qu’il dut donner quelques coups de pouce pour faire passer les fichiers. Enfin, il finit par trouver ce sur quoi il voulait mettre la pulpe et cliqua dessus pour l’ouvrir. À la bibliothèque j’étais, cet après-midi, lui dit-il, et ça j’ai reçu. Il posa le mobile sur la nappe blanche, le tourna de cent quatre-vingt degrés, et le glissa en direction de la jeune femme. Mes résultats, annonça-t-il l’air neutre – presque grave – de ceux qui pourrait supposer une mauvaise surprise. Yeux plongés dans ceux de Joyce, il les baissa ensuite sur le téléphone et, d’un geste du menton, l’invita à en prendre connaissance. Le suspens était à son comble. En plus d’une prise de sang, il avait effectué un test urinaire, de façon à déceler un maximum d’IST, si IST il y avait.

    Elle avait beau faire défiler les lignes, le bilan tout entier n'annonçait que de très bonnes nouvelles, si bien qu’une esquisse réapparut sur les lippes du plus âgé, définissant parfaitement ce que concluait le papier dématérialisé. Ça rassure, finit-il par articuler, même si de moi j’étais sûr. Parce qu’il était un homme responsable, il agissait en toute connaissance de cause et, parce qu’il avait beau profité de sa liberté quand l’occasion se présentait, il n’existait en lui qu’une seule parole, les résultats affichés ne le surprenaient pas plus que ça. Il laissa quelques secondes de silence opérer à leur table. Le soulagement bouillonnant à l’intérieur des deux êtres autorisés, quand ils le décideront, à sauter le pas sans risquer quoi que ce soit. Qu’on oublierait la chambre un peu, j’avais dit, débuta-t-il, mais pour en parler, le bon moment c’est, tu ne trouves pas ? Ils avaient réussi à s’évader des draps, c’était l’occasion rêvée pour puiser, en ce lieu, tout le sérieux que requérait ce sujet de conversation, sans être distraits. Maintenant qu’ils savaient être tous deux négatifs aux infections, restaient les questions, et les quelques aveux que Ji-hun avait à partager avec sa dame de l’eau.

    Longtemps ça fait, se jeta-t-il à l’eau, avant de porter une nouvelle fois le vin à ses lèvres. Interrogation un peu floue, il lui accordait. Pour cette raison, il ajouta : que tu le prends… ou le portes. Comment on dit, je ne sais pas. La biologiste avait avoué se fier à un moyen de contraception. Raison même qui l’avait poussée à lui proposer de passer à l’étape supérieur sans port de préservatifs s’ils s’avéraient tous deux sains. Parce que Ji-hun s’était montré réfractaire, la faute à un gouvernement qui avait banni et interdit tout genre de protections sur son territoire. La Corée du Nord avait mis en place une propagande stricte à ce sujet, et les découvertes scientifiques sur la composition de la lubrification contenue dans le condom avaient fini par convaincre le brun qu’il était plus prudent de se débrouiller sans. De problème, jamais tu n'as eu, continua-t-il dans sa lancée. À quel point faisait-elle confiance à ce procédé ? Il espérait qu’elle puisse le rassurer, car les préliminaires lui avaient toujours suffi jusqu’ici, rien n’était encore joué de son côté.


    @Joyce Millett



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    Lien du postMer 12 Oct - 15:22
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    Les étoiles qui décoraient le ciel de leur séjour sur le bateau sont descendues pour illuminer les yeux de Joyce quand elle parle de son doctorat et de ses projets. Bien sûr, elle sait qu'elle n'est qu'aux premiers balbutiements de tout ce qui l'attend, qu'elle a encore tellement à apprendre et trop de maladresse dans sa manière de réfléchir, mais c'est ça que Joyce adore : apprendre. Surtout sur un milieu sous-marin qui l'intéresse autant et la laisse, rêveuse, sur les rives du savoir. Tant de mystères sont encore détenus par les fonds infinis de l'océan, tant de merveilles qui tapissent les profondeurs entre les grains de sable ballotés par les vagues. Élément essentiel, surtout, de cette planète qui ne tournait pas toujours très rond. Au-delà de l'exploration et de la compréhension de ce qui se cachait sous l'horizon salé, la navigatrice aimait aussi travailler à la sensibilisation autour de ces thématiques là, que ce soit de manière plus ou moins virulente. Et le statut de scientifique lui offrait un peu plus de crédibilité – même si ce n'était jamais assez pour les politiciens. Tant de buts donc, dissimulé derrière ces années d'étude et de doctorat, cette destinée qu'elle se forgeait.
    Et elle le devinait également, Jay aussi visaient les étoiles et la Lune dans son domaine à lui. Chacun ancré dans leur passion, leur ambition, leur envie de s'évader dans les calculs et mesures scientifiques. Ils vibraient tous les deux pour cela et si parfois elle s'emballait un peu trop sur un sujet pendant qu'ils révisaient ensemble, s'enhardissant d'un détail et s'enfonçant dans certains détours techniques, elle savait qu'il ne la jugerait pas. De même qu'elle avait toujours trouvé passionnant de voir des gens passionnés par leur sujet de prédilection.

    – Je ne sais pas si j'irais jusqu'au mot adulte, s'amuse-t-elle. Mais même si c'est un peu intimidant, ça fait du bien de grandir.

    Intimidant parce que tout changeait, se réaffirmait autrement et que les rêves devenaient de plus en plus palpables. Dans quelques années, elle aurait terminé son doctorat et aspirerait à réaliser le principal, reconquérir les mers laissées dans son enfance. Des choses aussi, dont elle était si certaine, s'écroulaient ; la perspective d'un avenir avec un certain marin avait fondu et elle savait désormais que son futur était ailleurs. Où exactement, elle n'en avait aucune certitude, mais tant que l'eau clapotait autour, elle pourrait y survivre.
    Elle n'était cependant pas encore totalement prête à délaisser cette vie étudiante, celle qui pouvait être bien agréable parfois, pour s'incruster à des fêtes et oublier les problèmes le temps d'une soirée ; partager un bout de canapé à la Dudley devant un film ou une série ; tomber sur une après-midi jeu improvisée et s'y incruster. Quelque chose lui soufflait que le monde adulte possédait moins de ces amusements, c'était autre chose qui le portait, des choses qu'elle n'avait pas encore découvertes, mais il y aurait le temps pour ça, elle avait le temps. Chaque chose à sa place, et la place de l'instant présent était ce restaurant avec Jay – peut-être que, dans le fond, ça c'était un peu un truc d'adultes.
    L'endroit en tout cas était très agréable et promettait une soirée dont elle se souviendrait longtemps. Joyce attrape une gougère et la laisse fondre dans sa bouche tout en acquiesçant à la question posée : oui, jusqu'à là ça lui plaît beaucoup. Le lieu, l'attention autour de son végétarisme, mais surtout, la compagnie.

    La conversation dérive cependant vers un tout autre sujet alors que, curieuse, elle l'observe sortir son téléphone et tapoter l'écran jusqu'à parvenir à quelque chose qui semble le satisfaire. D'abord, elle ne comprend pas exactement de quoi il s'agit quand il pose l'appareil dans sa direction, sur la nappe en tissu ; il lui faut quelques instants pour réaliser ce que sont les lignes sur le PDF et la compréhension ne s'allume qu'au moment où il annonce, en deux mots, de quoi il s'agit. Relevant ses yeux dans sa direction, elle cherche une conclusion dans les traits en face d'elle, mais n'y voit rien ; ni peur ou tristesse, ni réjouissance non plus. Est-ce qu'il aurait appris quelque chose sans savoir comment le lui annoncer ? Elle ne sait pas bien comment elle réagirait, serait probablement inquiète, même si son cerveau de scientifique essayerait de tempérer les choses. De réfléchir à si l'infection peut-être soignée, ou au moins contenue – les sciences ont fait beaucoup de progrès ces dernières années, même s'il n'est jamais agréable d'apprendre qu'on est malade. Joyce espère surtout pouvoir être une épaule forte pour lui, s'il en ressent le besoin ; et tant pis pour les plans sur la comète qu'elle aurait bien pu se faire entre leurs corps nu, s'il faut attendre ou renoncer pour l'accompagner, elle le fera.
    Le suspens ne s'éternise cependant pas toujours et d'un simple mouvement de ses iris, il l'autorise à découvrir les résultats que la biologiste parcourt rapidement, lignes qui s'enchaînent sous ses yeux jusqu'à parvenir à la même conclusion indiquée au bas du PDF : il n'a rien. Et un sourire chausse ses lèvres ; elle est soulagée pour lui et, égoïstement, heureuse pour eux.

    – J'étais rassurée en voyant les miens aussi. C'est bizarre comme le doute s'insère toujours dans ces moments-là, à croire qu'on est doués pour imaginer le pire !

    Elle hausse les épaules à sa remarque ; finalement ils parlent plus santé que drap, pour le moment en tout cas. Et puis même s'ils ne sont pas allés jusqu'à la pénétration, ils ont tout de même eu certaines pratiques qui pouvaient transmettre des infections ; il ne coûtait donc rien de se rassurer à ce sujet. Surtout que la conversation ne semblait pas totalement close alors qu'elle fronce les sourcils à sa question, ne comprenant pas exactement de quoi il parle. Longtemps que… les fins de phrases fusent dans sa tête : longtemps qu'elle a perdu sa virginité, longtemps qu'elle n'avait pas couché avec quelqu'un d'autre, longtemps qu'elle n'avait pas refait de test ? Mais non, il l'embarque ailleurs, en direction de sa contraception.

    – Décembre dernier. Plus jeune je prenais la pilule, mais je ne supportais pas bien les effets secondaires des hormones et j'ai lu des articles qui expliquaient que ça causait de l'infertilité chez les poissons.

    Elle ne rougit absolument pas d'aborder ce sujet ; au contraire, elle trouve important et que ça devrait être moins tabou. Les gens se cantonnent beaucoup aux préservatifs – ce qui est une bonne chose puisque c'est le seul moyen de contraception qui prévient les IST – et la pilule. Beaucoup ignorent encore toute la palette de moyens de contraceptions – malheureusement majoritairement prévus pour les personnes avec un utérus – qui existent. Et c'est dommage car on ne devrait pas avoir à supporter les effets secondaires des hormones si ça ne nous convient pas.
    Il y a, en revanche, un sujet qu'elle a moins envie d'aborder. Un nom qu'elle aimerait bien ne pas avoir à prononcer, mais qui s'impose.

    – Quand Denzel et moi on… quand on a décidé de devenir exclusifs, j'ai fait poser mon stérilet. Même si ça rend mes règles plus douloureuses et hémorragiques, je n'ai jamais eu d'autres problèmes avec et j'apprécie de ne pas avoir besoin d'y penser au quotidien.
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