@Hugo Butler —

t'as attendu, t'as fait tes recherches, t'as menti. rusée pour obtenir ce que tu voulais. son adresse. tu mets le papier dans ta poche. tu files en cours et tu penses à la manière, dont tu vas débarquer chez lui. il t'a prit tes dessins. deux dessins. un autoportrait de toi et d'un couple. tu n'as aucune idée du pourquoi ? il a fait sa mais tu comptes bien les récupérer. les cours se finissent et tu files à l'adresse indiquer sur le papier. immeuble légèrement violacé. tu attends devant que la porte s'ouvre. tu n'as pas de code et si tu sonnes chez lui, tu es sûr de ne pas pouvoir monter. la porte finit par s'ouvrir et tu t'éclipses à l'intérieur. tu montes les trois étages et là, tu t'arrêtes devant sa porte. tu regardes le papier. t'es au bonne endroit. tu toques et tu te mets sur le côté pour qu'il ne puisse pas te voir au judas. il ouvre la porte et là, tu ne lui laisses pas le temps. tu te faufiles et tu refermes la porte derrière toi. prêt du mur d'entré tu lui dis. " mes dessins ils sont ou ? "

 

Un milieu d’après-midi plutôt chill. Après être sorti pour déjeuner avec des potes, tu étais rentré, avais fait une séance de sport, avait englouti la moitié d’un paquet de céréales et avait filé sous la douche. T’avais pas spécialement d’plans pour ce soir alors t’avais envoyé un message dans l’groupe de tes potes pour savoir où vous pourriez bien bouger ensemble. Et c’est à c’moment là, tout juste, que l’on frappe à la porte. Le corps encore humide et une serviette autour de la taille, tu files jusqu’à la porte et pose l’œil contre le juda. Personne. Mais comme t’attends un colis, tu entrouvres la porte et là.. c’est une petite tempête qui pousse la porte, pénètres dans ton appartement, referme la porte et t’agresses pour quelques morceaux de papiers. De rien. qu’tu réponds à la crapule. Ouais parce que tu n’avais même pas eu un message depuis l’soir où tu lui avais rendu c’carnet. Non pas qu’tu cherchais à en avoir, mais on t’avais appris la politesse.

@Estrella Morales

@Hugo Butler —

rapide, tu l'as toujours été. ce n'est pas pour rien qu'on t'appellais la tornade à l'école. tu refermes cette porte, dos contre le mur de son entrée. tu lui indiques de te rendre tes dessins. tu le regardes et voilà qu'il te déstabilise une nouvelle fois. un mot et tu fronces légèrement les sourcils. " de rien de " et tu te stoppes en analysant de plus prêt la situation dans laquelle tu étais. serviette autour de sa taille, peau encore luisante. " de quoi ? de rien ? " tu finis par le regarder de nouveau dans les yeux. parce qu'il est hors de question que tu regardes autre chose. t'es une femme estrella. une femme avec des envies, une femme qui peut facilement rougir si elle est surprise par ce genre de chose. il te surprends encore putain ! tu ne baisses pas les yeux.

 

Tu roules des yeux vers le ciel. Le carnet. qu’tu réponds comme si c’était évident. Parce que ça l’était. De rien de t’l’avoir rendu. Après tout, rien ne t’y avais obligé. T’aurais pu le laisser pourrir dans cette flaque d’eau. T’aurais pu laisser les services de la ville le mettre à la poubelle. Mais t’avais choisi de le récupérer, d’le faire sécher et de lui rendre. Et voilà où ça t’menait. Qu’est-ce que tu fiches ici ? Les dessins manquants, oui, t’avais compris. Mais l’idée d’la question était toute autre : comment avait-elle eu ton adresse ?

@Estrella Morales

@Hugo Butler —

ton visage se détends un peu, c'est difficile pour toi de faire face à sa... émotion qui se bouscule. tu n'as pas pour habitude d'être bousculer comme sa. alors tu décides de t'assagir. tu n'obtiendras rien. tu le sais. " merci pour le carnet. " t'en as oublier d'être poli, mais avais-tu réellement oublier ? pas vraiment. tu plisses les yeux et tu affiches un sourire. " tes anciens collègues sont un peu naif. " que tu dis en haussant les épaules. tu t'approches de lui pour t'éclipser du mur. là, tu te sentais prise au piège. " j'ai dis que je voulais te faire une surprise et ils m'ont donner ton adresse. " tu croises les bras autour de toi et t'avances dans l'appartement . " et toi t'as toujours pour habitude d'ouvrir à des inconnus comme sa ? " que tu dis en pointant du doigt.

 

Tu hoches la tête, satisfait, lorsque le mot magique glisse d’entre ses lèvres abimées. Maintenant que politesse était rendue, tu voulais savoir comment diable elle avait pu débarquer jusqu’ici ? Les gars du manège, apparemment. Evidemment.. qu’tu ricanes en marchant derrière elle d’un pas lent alors qu’elle s’aventure un peu plus dans ton entre. J’attendais un colis. qu’tu réponds dans la plus strict des vérités. Fais comme chez toi. qu’tu dis finalement en haussant les sourcils, passant juste à côté d’elle pour te rendre dans la chambre attenante. Tu rabats la portes et enfiles un boxer, un bas de jogging qui tombe sur tes hanches et.. c’est tout. Tu ressors de la chambre, fais deux pas jusque la salle de bain pour crocher ta serviette et t’mettre un coup de déodorant sous les aisselles puis t’es de retour dans l’séjour. Tu t’assois sur le canapé, les yeux rivés sur la croqueuse d’instants volés. Alors ? J’attends. Sourire sur l’coin des lèvres.

@Estrella Morales

@Hugo Butler —

toi t'aimerais pas qu'il vadrouille dans ton appartement. t'es tellement secrète que t'aurais peur qu'il trouve le moindre indice chez toi. ton appartement, ta maison, celle qui détient le plus de chose sur ta personnalité. tes émotions, tes sentiments tu les retiens grâce à la peinture. tes dessins sont un échappatoire, une porte que t'ouvre régulièrement. lui... il y avait eu accès trop facilement. " et pas difficile de repérer ton immeuble. le violet ne court pas les rues " tu regardes autour de toi, t'essayes de discerner un truc mais rien. il s'éclipse en te donnant la possibilité de faire comme chez toi. tu le suis du regard, silouhette qui rentre dans une pièce. sa chambre sans doute. appartement tout à fait banal. guitare au coin du salon. un élément personnelle que tu enregistres dans ton esprit. tu vadrouilles. il revient. et tes yeux se lèves au ciel en voyant qu'il ne s'était pas beaucoup plus rhabiller. s'assoit sur le canapé. " tu peux pas mettre un tee shirt ? " tu le regardes, question que tu ne comprends pas mais que tu décides d'interpréter. " et bien attends encore ". tu vas dans sa cuisine, et t'ouvres les placards. tu fais comme chez toi, il te l'a dit. tu choppes la bouteille de rhum et tu prends deux verres. tu t'assois sur la table basse en face de lui et tu lui tends son verre. " si tu t'attends à ce que je te suce, tu peux courir "

 

Non. qu’tu réponds du tac au tac, cherchant une position confortable dans ton canapé. T’allais pas changer tes habitudes parce qu’une personne non invitée était venu squatter ton aprem’ chill. Puis ça avait un côté marrant, de la voir te regarder dans les yeux. Uniquement dans les yeux. Et le sourire aux lèvres, tu lui fait comprendre que t’attends. Sa réponse t’amuses. Elle se rends dans la cuisine, fouille dans les pauvres petits placards, trouve des verres, du rhum et reviens avec. T’attends. Et là, elle t’tends un verre et ses mots te font éclater d’un rire franc. Et long. T’étais prêt à tout, sauf à cette réponse. Tu t’lèves, files jusqu’au frigo. Si j’voulais qu’tu m’suces, j’me serais pas habillé. Pas l’temps pour d’la perte de temps. T’attrapes une bière et reviens sur le canapé. J’attends juste la surprise que tu voulais m’faire. Tu sais très bien qu’il n’y en a pas, que ce n’était qu’un prétexte pour obtenir ton adresse. Tu décapsules la bière à l’aide du briquet posé sur la table basse et, face à son regard, tu devances. Il est trop tôt pour un rhum. Deuxième fois qu’tu contrecarrais la boisson qu’elle t’proposais.

@Estrella Morales

@Hugo Butler —

t'aurais fait pareil, s'il était venue chez toi. tu serais restée en tenue légère, juste pour le faire chier alors sa réponse ne te surprend pas. tu fouilles dans les placards et tu trouves cette bouteille. t'es gentille, tu lui ramènes un verre aussi. tu t'assois sur la table basse pour être face à lui. tu lui tends son verre et la son rire te fait relever la tête. rire qui encercle la pièce, sa te fait presque décrocher un nouveau sourire. il se lève et ignore le verre que tu lui tends. (encore une fois). tu le reposes sur la table. " je voulais préciser, sait-on jamais " bière à la main, il revient sur le canapé face à toi. tu rigoles à ton tour. " y a pas de surprise. c'est moi la surprise. " bien suffisant. il ouvre la bière et indique une nouvelle fois qu'il ne prendra pas le verre que tu t'apprêtais à lui tendre. tu plisses les yeux et tu l'observes boire. tu décides de te lever et tu lui prends sa bière, bière qu'il ne lâche pas. " on t'a jamais appris à en proposer aux inviter. " t'es suspendu au dessus de lui. main poser sur le haut du canapé pour ne pas tomber. il ne lâche pas et toi non plus tu ne comptes pas lâcher. " pourquoi t'as pris un dessin de moi ? "

 

Sait-on jamais quoi ? Qu’t’ai l’envie d’un gros lourdingue et qu’tu lui attrapes la tête pour la coller entre tes cuisses ? Au secours, pour quel homme était-elle en train d’te prendre ? Encore heureux que tout ça n’était qu’de l’humour mais, commençant à cerner l’énergumène, tu t’demandes si c’est pas là une façon de cerner tes intentions. Tu pffff. Tu parles d’une surprise. Moue d’enfant déçu sur le visage. Estrella se lèvre, attrapes le bas de ta bouteille de bière.. mais tu gardes le haut bien enfermé dans ta main. Invitée, non-invitée, qui s’est déjà servi un verre de rhum. Ta tête légèrement penchée en arrière pour n’pas lâcher son regard. Tes yeux qui veulent dire « lâche. Cette. Bière. » Pourquoi cette obsession que tout revienne à toi, encore une fois ? A votre première rencontre, elle t’avait fait le même coup à savoir si tu n’l’avais pas reluquée, ou jugée, ou que sais-je encore. Ils m’ont plus, c’est tout. Parce que ouais, t’en avais pris deux et celui du couple sur un banc n’semblait pas lui faire se poser autant de questions. Tu comptes enfin lâcher ma bière maintenant ou tu m'fais boire ?

@Estrella Morales