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I LOVE HARVARD
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    Better to be held than holding on (01/01) ft Ludo
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    Lien du postMer 16 Fév 2022 - 14:58
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    Ça avait été avec les yeux rivés sur la main qui avait enserré son avant-bras que Dean s’était laissé guider sur le tapis qui recouvrait le sol du cinéma, dans le hall, jusqu’aux banquettes d’attente puis devant l’homme chargé de vérifier les billets préalablement achetés. Ceux-ci validés, ils avaient continué dans un long et large couloir, puis étaient arrivés devant la salle dédiée au film qu’ils étaient venus voir. Ils entrèrent par les portes épaisses et continuèrent à marcher jusqu’à une pièce éclairée où des rangées de sièges faisaient penser à ces endroits universitaires où les cours étaient donnés. Amphithéâtre où Dean n’avait jamais eu l’occasion de se rendre, mais qu’il avait pourtant aperçus sur des photographies, ou dans certaines scènes de films qui passaient à la télévision. Ici ou en faculté, la même question revenait et il n’avait pas hésité à la poser : où s’installer ?

    Là encore, Ludovica avait su le conseiller, et pour vérifier que l’emplacement satisferait aussi son benjamin, ils s’étaient mis à hauteur. Dean avait hoché simplement de la tête pour acquiescer à sa question, avait retiré sa veste – car l’endroit était trop chauffé pour lui -, puis s’était assis avant de regarder l’écran blanc qui se montrait fièrement devant lui. L’estrade juste devant présumait que des acteurs, comédiens et autres artistes donnaient des conférences lors des avant-premières, et il ne remarqua qu’un détail de leur fauteuil qu’au moment de l’intervention de la trentenaire. Il la regarda soulever l’accoudoir qui les séparait puis le remettre en place. Les lumières au-dessus d’eux permirent au jeune homme de remarquer les couleurs qui s’étaient invitées à ses pommettes et il sourit en demandant : pourquoi créer des places double si c’est pour ajouter ça ? Il le prit pour cible de ses yeux, mais ne le toucha pas.

    Il était certain qu’il aurait préféré faire sans. Pour autant, il n’osa pas faire le pas de retirer cet accessoire optionnel, peut-être parce qu’il avait peur de trahir un peu trop rapidement son désir de se rapprocher d’elle. Par contre, il pouvait toujours faire ainsi : ça ne me dérange pas si tu veux le lever. J’en profiterai pas pour te voler un bout de ton côté. Il plissa les yeux, moqueur, et pour prouver sa bonne foi, il se pencha de l’autre côté, plaça son coude opposé sur l’autre accoudoir et posa le haut de sa mâchoire sur son poing fermé. Il reporta son attention sur les publicités qui commençaient à défiler pour faire attendre le public puis baissa le regard sur les cinéphiles qui patientaient en faisant défiler l’écran de leur téléphone portable. Les couples et amis qui avaient décidé de se rejoindre ici ne s’adressaient pas la parole ; le monde était devenu bien pauvre en communication.

    Lorsqu’ils étaient arrivés, la salle était presque vide, mais elle commença à doucement se remplir de solos, de duos… ça n’empêcha pas la majorité de faire comme les premiers, trop occupés à prouver à ces autres de la toile ce qu’ils faisaient, où ils se trouvaient, et avec qui, sans pour autant lui donner de l’importance. Je trouve ça triste, le cinéma , commença-t-il dans un murmure en s’adressant à sa voisine, les gens viennent pour passer du temps ensemble mais ils semblent encore plus loin que s’ils se contactaient par messages… Ils ne se doutaient pas de la chance qu’ils avaient de pouvoir choisir le moment où ils voulaient se retrouver. Ce temps était si précieux, et ils n'en faisaient pas bon usage. Une constatation bien peinante. Il fallait être sur le point d’être séparés pour de longs et pénibles mois pour le comprendre ça, pas vrai ?   À cette pensée qui jaillit, il tourna légèrement son faciès vers Ludovica.

    Sans avoir relevé la tête de ses phalanges pliées, il lui sourit de cette esquisse qui se voulait rassurante – parce qu’il se promettait de n’être jamais comme eux – et désolée à la fois – de ce qu’il s’apprêtait à lui faire endurer -. Ses obsidiennes se tournèrent vers cette main droite qui se tenait esseulée  sur la cuisse de la trentenaire, il hésita un court instant avant de réfréner cette idée de mêler ses doigts allongés aux siens plus fins ; il ne fallait pas mettre la charrue avant les bœufs, il paraissait. Il les avait déjà apprivoisés dans la nuit, alors qu’il avait gentiment refusé de la serrer contre lui. Il s’était au moins autorisé ça, mais il ne pourrait expliquer ce nouvel élan tant que leur relation n'aura pas gagné un niveau de concrétisation satisfaisante ; son Dieu ne le comprendrait pas. Tu faisais partie d’un club autre que le chant, demanda-t-il.

    Profitant de l’enchaînement des annonces pour en apprendre encore et toujours plus sur celle qui l’accompagnait. Était-elle la voix qui résonnait dans les haut-parleurs à l’heure de la radio du lycée, entre le premier et le deuxième cours de l’après-midi ? Avait-elle préféré un groupe tourné vers la créativité, ou de ceux qui supportaient les équipes de l’établissement ? Il ne la voyait pas pom-pom girl, mais pourquoi pas ? Quant à lui : athlète, j'ai participé à beaucoup de rencontres organisées entre les établissements du secondaire. Ce qui expliquait la finesse de son corps d'adolescent qu'il avait décrit à Ludovica à leur premier rendez-vous.


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    Lien du postMer 16 Fév 2022 - 16:47
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    Lieu que tu découvres et dont je m'amuse, toujours partante pour vivre de nouvelles expériences avec toi. Journée qui s'apparente à de véritables montagnes russes. J'ai ce sentiment qu'on a plus vécu en quelques heures que certains duos en des années. C'est un peu triste à dire mais véridique. Naturellement, je reste toujours un peu perfide et j'ai choisi une place en duo, histoire de tenter un diable que tu n'es pas. Souriant à ton propos. « Pour laisser l'option possible, parfois tu as beaucoup de monde et tu te retrouves sur un siège duo sans l'avoir prévu. Ou comme là, ça laisse le choix possible. » Et tu te contenteras de le laisser. Naturellement, que j'aimerais l'enlever mais je tiens aussi à ne pas dépasser certaines de tes limites, ne pas brûler les étapes, bien que mon envie hurle le contraire. Au moins, tu sauras qu'il y a ce type de sièges ici, pour l'avenir, sait-on jamais. « T'es sûr ? » Sourcils qui viennent se hausser alors que je mords l'inférieure, avec ta posture en plus c'est... « Je crois qu'il vaut mieux le laisser baissé. » Parce que clairement dans le noir, avec cette proximité, je risquerai d'en profiter, pas me tenir et c'est clairement pas ce qu'on veut. Il faut croire que j'aime me torturer mais tout mon être sait que ça en vaut la peine. « C'est partout pareil, au restaurant, dans les bars... » Pas que le cinéma. Les gens sont habitués à se mettre en scène plutôt qu'à profiter du moment. Ça m'arrive aussi de venir voler certains clichés et je n'oublie pas celui que j'ai pris lors de notre randonnée, je le regarde même assez souvent, il m'est précieux et je sais qu'il le sera d'autant plus dans les mois à venir. Mais je tâche de garder un équilibre dans tout ça et ne pas me laisser happée dans les technologies, je sais comme ça peut être facile.

    Je sens ton hésitation, cette volonté de me rassurer, et je souris simplement, un peu fébrile de ce suspens tout en sachant pertinemment l'option que tu envisageras, après tout, je n'ai pas levé cet accoudoir et c'est bien pour une raison. Tu préfères donc profiter de ce temps pour repartir sur la conversation et je ne vais pas m'en plaindre, parce que j'aime ça également.« Non, c'était le seul, et toi ? » Je ne suis pas surprise d'apprendre que tu faisais partie des athlètes, ils sont souvent dans leur propre monde, mais respecté pour leurs prouesses, cela les tient plutôt à l'écart des moqueries ambiantes. Mon statut de chanteuse m'avait aussi aidé à gagner une forme de respect. « ça m'a mis en lumière mais autrement, j'étais une élève assez discrète, transparente, j'attirais pas vraiment l'attention, j'étais banale, et puis beaucoup de mes profs m'ont pas reconnu lors des représentations. » J'étais une enfant du milieu, ni mauvaise, ni excellente, juste dans la norme. La vérité, c'est qu'à cette époque j'avais pas osé sortir des rangs, m'affirmer, je me contentais de me calquer au moule, et puis j'avais tout laissé exploser en offrant mon cœur en dépit de tout bon sens, me faisant quitter les rangs de l'école prématurément. « Tu étais dans quelle équipe de sport, escalade ? » Je me demande, parce que je t'imagine pas dans le foot américain, mais après tout j'ignore encore bien des choses de toi.

    @Dean Hassani
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    Lien du postMer 16 Fév 2022 - 23:52
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    Le chant avait donc été la seule passion qu’elle s’était trouvée à l’école, pourtant Dean l’aurait imaginée mettre le nez dans plusieurs petits regroupements pour se garder occupée. Parce que c’était ainsi qu’il la voyait Ludovica, accompagnée d'un besoin d’en faire beaucoup pour et avec les autres. N’en était-il pas ainsi, adolescente ? Qu’est-ce que cela voulait dire « être banale » pour elle ? Elle lui paraissait tellement exceptionnelle, à lui. Je peine à t’imaginer comme tu te décris, là , avoua-t-il sans en rajouter davantage. Ses pensées continuèrent malgré tout à faire leur bout de chemin, et il réfléchit un instant à l’image à laquelle il l’aurait collée. Peut-être une jeune fille bavarde, choisie pour mettre à l’aise les petits nouveaux. Une adolescente pas vraiment pimpante, mais qui savait se mettre en valeurs avec les fringues stylés de l’époque. Une nana normale, mais qui aurait quand même réussi à avoir son lot de succès auprès de ses pairs mais également auprès de certains garçons.

    Il rit discrètement lorsqu’elle mentionna l’escalade comme sport athlétique et l’informa : non, ça c’est venu bien après. Après son inscription à la salle de musculation, même ! Abonnement qu’il avait pris pour gagner du volume là où sa spécialisation avait affiné sa silhouette. Je faisais de l’endurance, du saut d’obstacles… l’athlétisme en stade, quoi, tenta-t-il de faire comprendre à la trentenaire. Il participait à des courses de fond et s'adonnait aux quatre cent mètres haies. Le militaire avait toujours eu un corps qui tenait sur longue distance, et une respiration qui ne faiblissait jamais, qu’importait l’épreuve. Il se félicitait de ne pas avoir été de ceux qui avaient été attirés par la cigarette pour faire plus « badass », ni de ceux qui s’étaient arrachés les verres d’alcool, nourrissant leur corps de gâteaux salés pour éponger l'estomac. Il n’avait jamais touché à la drogue, et remerciait intérieurement sa mère d’avoir toujours privilégié des plats faits maison plutôt que de ceux à décongeler.

    En parlant d’escalade… t’as jamais pensé à m’envoyer la photo que tu avais prise de nous, après qu’on soit arrivés en haut vivants, fit-il remarquer à l’italienne, ça te dérange si … si j’te demande de l’avoir ? Ça ne devait pas être le meilleur cliché qu’ils pouvaient faire, et peut-être auraient-ils dû y penser avant de commencer à grimper, avant tous ces efforts qu’ils avaient dû fournir. Mais, en même temps, cette photographie restait précieuse, parce qu’ils avaient réussi un exploit, parce qu’ils s’étaient rapprochés ce jour-là, mais aussi parce qu’elle avait été la toute première. On y pense pas assez souvent, d'immortaliser les moments qu’on passe ensemble, c’est cool que tu l’aies fait, la remercia t’il indirectement. Lui, il n’avait jamais pris l’habitude de sortir son téléphone pour capturer le moment, ça semblait être un truc de filles – sans vouloir paraître sexiste -. Toutes les femmes qui l’entouraient avaient une galerie qui manquait de place quand lui ne disposait que de quelques images, principalement de ses motos.

    Les lumières se tamisèrent doucement sur la dernière annonce publicitaire, signe qu’il était temps pour eux deux de remettre les prochains sujets qu’ils auraient voulu continuer à aborder plus tard. Toujours installé du côté de l’accoudoir de droite, Dean lâcha le visage de Ludovica de son regard pour le plonger sur le grand écran qui commença à laisser mouvoir des milliers d’images. Il se laissa prendre dans l’histoire, la suivit de A à Z en ne cillant que lorsqu’il y était obligé. Concentré, mais surtout respectueux du travail que ça avait demandé, il n’avait interrompu aucune scène, qu’importait si celle-ci lui paraissait intéressante ou pas. Il sentait Ludovica à ses côtés et, même s’il ne pouvait lui prendre la main ou l’enlacer de son bras, ce fut tout ce qui compta durant les deux heures que dura le film. Le générique annonça la fin de leur séance plus vite qu’il n’y parut.

    Je crois que… j’aimerais qu’on se fasse ça plus souvent, articula-t-il après que ses yeux se soient faits aux rayons artificiels des spots. Il n’ajoutait peut-être pas de pétales de roses dans les bains qu’il préparait, et n’agençait pas quelques bougies parfumées dans la salle de bains pour dessiner une atmosphère plus apaisante à sa moitié, mais il n’était pas non plus dépourvu complètement de belles attentions. Des soirées cinéma en amoureux, c’était dans ses cordes. Une habitude qu’il prendrait plaisir à mettre en place maintenant qu’il y avait goûté, et d’autant plus s’ils finissaient par décider de se mettre ensemble. Après tout, instaurer une routine n’était pas toujours à voir d’un mauvais œil. On y va , l’invita-t-il à se lever à sa suite. Debout, il remit sa veste, se battit un peu avec le col de cette dernière puis se décala vers les marches. Il attendit que Ludovica le rejoigne pour la laisser passer devant et Ils descendirent l’escalier en moquette en file indienne.

    Tu veux qu’on fasse un truc en particulier, ou tu préfères rentrer, l’interrogea-t-il une fois qu’ils atteignirent le hall du cinéma.

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    Lien du postJeu 17 Fév 2022 - 22:03
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    Elève banale, peinant à attirer l'attention. Discrète et plutôt timide, j'étais de celle qu'on ne remarquait pas dans les rangs, déjà appréciée pour mon écoute, j'aimais me fondre dans la masse, surtout ne pas attirer les regards. La scène et le chant avaient été une sorte de révélation avant que je ne fasse cette rencontre avec le Diable. « Ah oui ? Pourtant je te promets que c'est vrai. » Loin d'être une extravertie, je suis désormais plus à l'aise, mais non plus de celles qui aiment être au centre de la scène. Je ne suis pas surprise par contre que tu fasses partie des sportifs, studieux, appliqué, te défoulant dans le sport, bien loin des préoccupations adolescentes. « D'où le fait que tu tiennes si longtemps en randonnée, et l'escalade, tu as découvert ça comment ? » Peut-être à l'armée ? Mais il est clair que ce n'est pas le genre de sport qu'on pratique facilement.

    « Non pas du tout, je vais te l'envoyer, avec plaisir... » Souriant à ce souvenir, l'image est loin d'être parfaite mais agréable parce qu'elle fait tout simplement revivre ce moment, précieux à sa façon. Je n'ai jamais apprécié les photos posées, optant plutôt pour celles volées au naturel, capturant l'émotion de l'instant, et celle-ci était parfaite pour ça. Le film finit par démarrer et naturellement notre attention se porte sur l'action, sur le film efficace et distrayant, profitant de cette proximité sage avec toi, de ces moments simples où le partage se passe de mots. Je n'ai pas vu l'œuvre passer, captée par les dialogues et les scènes d'action. Je suis heureuse et excitée lorsque le générique de fin apparaît. Encore plus lorsque tu viens me dire que tu aimerais recommencer. « Je suis heureuse de t'avoir en quelque sorte converti au ciné. » Pas forcément la sortie la plus prisée lorsqu'on veut partager des moments privilégiés, mais toujours agréable. « J'en déduis que le film t'a plu ? » dis-je avec un petit sourire alors que doucement, nous reprenons la vie dans son rythme, que cette journée que je ne veux pourtant pas voir finir défile. Retrouvant l'atmosphère extérieure, après être passée devant toi, le jour est désormais bien entamée au profit d'une nuit précoce typique de cette saison. « J'aimerais bien passer à l'hôtel pour me doucher, après le sport et tout, me poser un peu, ça te va ? » On a pas mal bourlingué entre la visite en tandem et le film et je ne demande qu'à passer un instant plus tranquille avec toi, parce qu'après tout, on sait adopter ce savant mélange entre activités et moments plus posés, puisque tout simplement, je ne trouve pas d'ennui en ta compagnie.

    @Dean Hassani
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    Lien du postVen 18 Fév 2022 - 10:54
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    Il avait réfléchi un instant lorsque Ludovica avait demandé plus amples informations concernant sa pratique de l’escalade, et Dean avait eu besoin de remonter dans ses souvenirs, au moment où il avait eu une conversation avec l’un des hauts gradés de sa formation initiale en tant que militaire de rang – celui qui l’avait poussé à tenter les sélections pour les forces spéciales -. J’avais été minable à la montée du mur, un score tout bonnement ridicule en entraînement avec l'instructeur. J’avais rien dans les bras, et je venais à peine de commencer à bosser c’te partie du corps, avait-il expliqué, du coup, j’en ai bouffé de l’escalade, jusqu’à la sélection. Sa persévérance avait joué en sa faveur, et il s’était découvert une passion qui ne l’avait plus jamais quitté. Il fallait dire qu’être nul en escalade lorsqu’on était prêt à se spécialiser dans les interventions au Moyen-Orient, ça le faisait moyen. Dean, c’était le genre d’hommes à ne baisser les bras devant rien lorsqu’il se mettait un objectif en tête. Ça avait du bon, comme ça pouvait faire flipper.

    La promesse de la réception prochaine de la photographie lui avait dessiné une douce esquisse sur les lèvres, et il avait pensé demander à Ludovica de ne pas hésiter à marquer leurs moments ensemble d’un petit cliché de temps en temps, mais le film s’était décidé à débuter, et il n’avait eu le temps que de l’envisager. Habitué à ne pas faire de bruit, il avait apprécié le silence qui s’était imposé entre eux, sans leur enlever cette aura légère, enveloppe aux traits fins signé Amour. Elle était fraîche, subtile, presque imperceptible du coup, mais bien présente autour d’eux, - et en eux aussi -. Le militaire avait parfois baissé ses billes foncées sur cette main droite qui restait à disposition, semblait parfois l’appeler, sans qu’il ne s’autorise à passer la frontière. À d’autres moments, il avait tourné la tête vers elle, pour s’assurer qu’elle passait un bel instant en sa compagnie, mais il retournait très vite aux images qui défilaient sur l’écran lorsqu’il sentait que leurs regards pouvaient se croiser. Au final, les actions avaient tellement bien rythmé le film que celui-ci s’était terminé plus vite qu’ils l’avaient cru.

    Beaucoup, avait-il acquiescé lorsqu’elle avait émis l’hypothèse qu’il ait apprécié l’histoire ; avait-il besoin d’ajouter que c’était le regarder avec elle qui l’avait rendu encore plus plaisant ? Ils s’étaient levés, s’étaient rhabillés et avaient descendu les marches gracies deux heures plus tôt jusqu’à se retrouver dans le hall. Ouais, bien sûr, c’est normal , fut-il d’accord pour qu’ils rejoignent l’hôtel. Ils avaient passé assez de temps dehors, et l’Asiatique avait aussi dans l’optique de passer ses dernières heures qu’avec elle, loin de la foule, de l’activité de fin de semaine, du bruit, entre autres. Ils ne leur restaient plus beaucoup de temps avant de se dire au revoir – moins de vingt-quatre heures -. Dean allait devoir rejoindre l’appartement de son meilleur ami, puis se préparer psychologiquement jusqu’au départ. Les quarante-huit heures qui précédaient un départ en mission, il aimait les passer au calme, un peu isolé de tout pour éviter d’être submergé par des émotions qui pourraient lui nuire, et l'empêcher de se concentrer sur ce qu'il avait à faire.

    Ils sortirent du cinéma, et remontèrent la rue jusqu’à l’hôtel sans trop se faire la conversation, - certainement de plus en plus conscients qu’ils allaient devoir faire l’un sans l’autre durant plusieurs mois -. Dean appréhendait plus qu’il ne le supposait, et encore plus qu’il ne l'avouait. L’attirance qu’il ressentait pour la jeune femme laissait peu à peu place à des sentiments à quoi il n’avait plus l’habitude de donner de l’importance, et ça devait tomber à quelques jours de son déploiement ; mauvais timing. Il avait peur d’ouvrir les vannes, et de se rendre compte sur le tard qu’elle ne lui vouerait plus autant d’intérêt à son retour ; devait-il se forcer à prendre du recul et mettre son cœur en pause, au moins le temps qu’elle lui envoie un signe de Boston ? Il comptait vraiment sur le droit à un appel, et espérait sincèrement y avoir le droit afin de mesurer son avancée, à Ludovica, afin qu’elle lui assure qu’il était celui qui pourrait la combler en tous points. Ouais. Ce qu’il redoutait le plus était de ne pouvoir lui apporter ce dont elle avait besoin.

    Arrivés devant les portes de l’entrée, Dean se laissa guider par la trentenaire, tout simplement parce qu’elle était détentrice du badge et de la clé. Ils croisèrent l’agent d’accueil et le saluèrent rapidement avant de rejoindre l’ascenseur, leur étage, et enfin leur chambre. Tout était resté en place, les lits avaient été refaits par le service. Prends ton temps, lui recommanda-t-il en se défaisant de son veston qu’il lança sur la couverture de son lit, avant de venir machinalement rectifier un des coins pas assez plié « au carré » pour le militaire qu’il était. Il se défit de ses chaussures, de son sweat à capuche, pour laisser place à son t-shirt gris, et de la ceinture accrochée à son jeans. Le temps qu’elle prendrait dans la salle de bains, lui allait l’utiliser pour se vider la tête et éviter de penser à ce que seraient les prochaines semaines. Et pour ce faire, rien de mieux que de se préparer physiquement. Loin de sa base et de la salle d’entraînement, il se devait tout de même de garder son corps en activité, dans une cadence plus ou moins soutenue, et davantage avant son envol.

    La marche et la sortie tandem lui avaient fait du bien, et pour clore cette journée en beauté, il attendit que la pompier « s’enferme » dans la salle d’eau pour entamer quelques séries. Squats. Pompes normales, croisées, sautées, avec retombée sous silence. Abdos, crunch, battements, ciseaux, tendu, obliques. Jets de sac et petit « air fight » avant que Ludovica ne vienne clôturer la session. Mon tour, demanda-t-il si elle avait terminé en venant essuyer son visage de son épaule droite.

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    Lien du postDim 20 Fév 2022 - 14:24
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    Je souris à tes propos, t'imaginant plus gracile, encore loin de l'athlète que tu es désormais. « Difficile à croire quand on voit la force que tu déploies maintenant. » Je n'oublie pas l'agilité dont tu avais témoigné lorsque nous avions gravi cette falaise. J'ai pu accomplir cette prouesse en grande partie grâce à toi, comme si tu étais celui capable de révéler le meilleur de moi-même et c'est bien la première fois qu'un homme m'entraîne dans cette voie. Je ne suis pas surprise toutefois de ta ténacité et de ta détermination à réussir les choses, tu es de ceux qui ne vont rien lâcher tant qu'ils n'auront pas atteint l'objectif et c'est une caractéristique que nous avons en commun. Je suis littéralement sorti des enfers pour m'adapter à d'autres et les premières semaines parmi les flammes avaient sans peine campé le rôle d'une pénitence de choix.

    Nous nous laissons entraîner par le film, les rebondissements efficaces, les scènes d'action fignolées et divertissantes, une intrigue qui ne venait pas bouleverser le job mais qui vient jouer le rôle de distraction efficace. Heureuse que tu aies su apprécier ce moment privilégié et étrange de partage où pourtant les mots ne se déversent pas, une proximité unique et appréciable. Le corps parfois en alerte à la proximité de ton corps, mais la raison obstinée à se draper de sagesse, parce que l'enjeu en vaut la peine, cette partie de moi en est persuadée, même si le cœur lui désire bien d'autres choses. Je propose donc que nous rejoignons l'hôtel, histoire qu'on puisse se poser pour ces dernières heures en compagnie l'un de l'autre. Ultimatum des adieux qui vient se rapprocher mais que je ne veux pas encore voir. Je n'ose même pas songer aux dangers que tu vas encourir, cette peur insidieuse de ne pas te voir revenir parmi les tiens, un drame est si vite arrivé et en silence, j'honore ces femmes de soldats qui encaissent l'absence et l'angoisse d'horreurs pendant de longs mois. Sans doute que de rester sur le côté, sans pouvoir manifester la moindre influence concernant les évènements qui se jouent est le pire rôle qui soit. Être au front, permet au moins de perdre les peurs dans l'action, de les oublier tant que le corps est actif. J'ai la chance d'avoir un métier prenant, lui même non dépourvu de dangers. J'ai toujours apprécié l'adrénaline ressentie au feu de l'action mais je sais désormais que je ne l'aimerai que davantage. Nous marchons ainsi jusqu'à notre chambre, encore inconnue et pourtant déjà familière. Me retournant à tes mots, un mince sourire aux lèvres. « Ok, mais je vais opter pour une douche cette fois. » Je ne veux pas laisser aller le corps au repos, à la détente, je veux profiter de ces derniers moments en ta compagnie. Alors, une fois mes affaires rassemblées, je ferme la salle d'eau sans pour autant en pousser le verrou, sachant pertinemment que tu es bien trop respectueux de mon intimité. Je quitte avec un certain plaisir mes vêtements de la journée pour évoluer librement, apprécier la tiédeur de l'eau contre ma peu encore fraîche. Je me savonne rapidement, suffisamment à l'aise pour réprimer une envie futile de chantonner. Une fois le douche prise, je viens me sécher rapidement, avant d'enfiler un tee-shirt et le leggings habituel, cheveux que je viens démêler avant de les malmener de mes phalanges. Je viens de nouveau te retrouver dans la chambre, observant que tu as mis ce temps à profit pour effectuer ton sport. Ce serait mentir que de prétendre que mon corps ne réagit pas au spectacle que tu offres, mais je tente de ne rien en laisser paraître, me contentant de laisser mon regard parcourir ta silhouette instinctivement, un mince sourire aux lèvres, que je viens mordre furtivement dans un élan irrépressible de frustration. « Je vous en prie. » dis-je avec un certain humour en effectuant un pas de côté pour te laisser le passage jusqu'à la porte, bras tendu comme pour montrer le chemin. Mes pensées tournent en tout sens, et je me questionne malgré moi, je pense que tu ignores à quoi tu t'exposes. L'attirance est là, réelle. Mais tu sembles si sage, si mesuré. J'ignore si la nature profonde viendra se révéler si nous passons cette étape. Comment seras-tu ? Es-tu de ceux qui se laissent consumer par la ferveur d'un instant ? Par l'alchimie des corps ? La tendresse du moment ? Ou bien es-tu de ceux que ce genre de choses n'attirent pas plus que cela ? Je l'ignore encore, et c'est à la fois un mystère fascinant, et une angoisse étrange. La peur que dans l'intimité nous ne retrouvions pas autant, et qu'il soit trop tard pour y renoncer sans te décevoir.

    @Dean Hassani
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    Lien du postDim 20 Fév 2022 - 18:57
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    Les yeux relevés sur Ludovica, il ne put que tomber sur le sourire tout aussi malicieux que lésé, pris en otage entre ses dents éclatantes et serrées. Peu discrète par sa manière de pêcher quelques informations physiques, Dean se demanda si être aussi lisible avait été voulu par la trentenaire, ou si ses aptitudes en logique et observation - utilisées dans sa vie professionnelle - ne s’étaient pas infiltrées à son insu. Il préféra alors ne rien dire, au cas où, et l’interrogea de façon concise : mon tour ? Il s’essuya le côté du visage de son épaule, laissant une marque humide sur son t-shirt au passage. Ça fait bizarre, une femme plus âgée qui me vouvoie. J’en prendrais presque la grosse tête, rit-il à son tour avant de mettre son sac sur la couverture, l’ouvrir et piocher les vêtements qui lui avaient servi de pyjama la nuit passée, ajoutant à la panoplie un boxer rouge saumon. Couleur un peu trop claire pour être synonyme de l’amour ce soir, mais elle restait passion et attractivité ; le lâché prise, aussi parfois.

    Il emprunta ensuite le passage dessiné par Ludovica et, Ciel, pourquoi ses yeux parlaient si fort ? Là, mais absente, la jeune femme avait dans le regard cette petite lueur près de la rétine qui trahissait ses pensées. Elles étaient profondes, avidité et crainte sur la même ligne de front. À quoi réfléchissait-elle exactement ? Pour l’en détourner, il profita de passer tout près d’elle pour appuyer son index juste au-dessus de son nombril, bouton qu’il aurait aimé toucher, mais duquel il ne connaissait pas le véritable emplacement, - pas encore. Son doigt s’était enfoncé dans la partie la plus large de son haut, jusqu’à trouver sa peau, le tissu pour seule barrière entre cette dernière et sa pulpe. Il n’y resta pas bien longtemps, juste assez pour la tirer de ses songes. Il lui adressa un sourire avant de passer l’encadrement de la porte et referma cette dernière une fois dans la salle de bain. Comme la veille, il activa le verrou par habitude de la vie en communauté où hommes et femmes étaient mélangés, posa ses affaires propres et se défit des autres.

    Il monta dans la baignoire et ajusta l’eau que Ludovica réglait en usant un peu trop de la manette rouge à son goût. Accoutumé à se laver sous l’eau tiède, presque froide, Dean profita du temps passer à frotter ses cheveux pour se demander comment elle pouvait tenir sous une pluie de feu. Et, alors qu’il s’attaqua à nettoyer son corps, il s’interrogea à nouveau sur la signification de cette distraction qui l’avait faite quitter la réalité. Il se maudit quelque peu d’oser utiliser des notions apprises à l’armée pour lire en la femme qu’il voudrait sienne ; qu’en penserait-elle ? Il n’y avait aucune mauvaise intention dans ses observations minutieuses, juste le besoin et l’envie de la comprendre pour mieux pouvoir la combler. Il éteignit le jet mais resta un instant pensif, un œil légèrement plus fermé que l’autre. La pompier avait déjà fait tellement d’efforts pour ne pas passer les limites qu’il s’était toujours fixé, lui, par rapport à ses croyances, mais lui, qu’avait-il fait comme pas vers elle, pour lui prouver qu’il était prêt à trouver un équilibre ?

    Il était attiré par elle, et cette attirance finissait par inclure des sentiments qu’il s’était inconsciemment refusé d’éprouver à nouveau, de peur d’être lâché en route, mais était-ce une raison suffisante pour ne pas lui témoigner un peu plus d’affection que celle d’un pote pouvait offrir ? Les femmes occidentales avaient besoin de savoir/voir qu’elles plaisaient, non ? Se montrer aussi distant allait finir par la faire reculer, c’était certain. Il se retira de la baignoire, se sécha, s’habilla. Il frotta sa brosse à dents remplie de dentifrice contre sa dentition, tout en réfléchissant à un équilibre qui pourrait les satisfaire tous les deux. Ils ne se connaissaient pas depuis très longtemps, et ne s’étaient jamais vus en couple. Il fallait qu’ils se rassurent, et jusqu’à maintenant, Ludovica avait été la seule à se montrer prévenante avec lui. Il rangea tout son attirail, déposa la serviette loin de l’humidité pour qu’elle puisse sécher et prit ses vêtements sales qu’il avait l’intention de ranger dans le sac prévu à cet effet. Il déverrouilla la porte, se frappant intérieurement d’avoir enclenché le verrou.

    Ça te dérange si… j’me renseigne un peu sur l’actu du moment, demanda-t-il alors qu’il enfouissait son t-shirt, son jeans et son boxer dans le compartiment volage de son bagage, j'sais que c’est pas drôle, mais c’est rassurant pour moi, de savoir à quoi m'attendre. Ça n’avait rien de charmant, rien de romantique, mais ça faisait aussi partie de sa vie. Même en permissions il pouvait être amené à être appelé en plein milieu de la nuit, ou du jour, et être déployé au Moyen-Orient pour un état d’urgences. Alors, pour ça, il avait cette habitude de se tenir informé. Il jeta son bagage à terre et prit place sur la couverture qui tapissait parfaitement son matelas. Il se cala contre le mur, l’oreiller remonté dans le bas de son dos, et attrapa son portable lâché précédemment sur la table de chevet qui séparait les deux literies. Il l’ouvrit de son empreinte, et se connecta à une chaîne qui annonçait les nouvelles du monde. Tu… tu peux venir si tu veux, tourna t’il son visage vers Ludovica, c’est pas pour me débarrasser de toi, la rassura-t-il, avant de rire ; loin de là.

    Il la dévisagea avant de se lancer : viens là. Il tapota l’espace vide entre ses jambes pliées, genoux relevés, orteils nus qui s'articulaient dans l’attente impatiente qu’elle acquiesce, ou dans la crainte qu’elle puisse désapprouver le rapprochement.


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    Lien du postDim 20 Fév 2022 - 19:42
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    Je n'ai pas été des plus discrètes il est vrai, mais étant une femme authentique et spontanée, il y a des choses que j'ai des difficultés à cacher et cela m'a souvent valu des tours. Si bien que mes supérieurs savent pertinemment lorsqu'une situation me déplaît ou qu'à l'inverse j'approuve. Comprendre que tu me plais, n'est pas du tout compliqué, d'autant plus que désormais nous l'avons avoué. Alors je conclue que tu as sans doute un peu compris de mes pensées lorsque ton index vient se pointer contre mon ventre, surprenante proximité qui m'arrache un léger rire, partagé entre gêne et envie, amusement aussi. Profitant de ton éclipse dans la salle de bains, j'effectue quelques étirements pour assouplir les muscles, loin du sport que tu as effectué mais simplement pour aider le corps à récupérer de la journée et de la ballade en tandem quelques instants plus tôt. Mes pensées toujours vagabondes, c'est pénible de si peu les contrôler, mais une fois que j'ai ce genre d'idées en tête...

    Tu interromps la torture mentale quelques minutes plus tard, alors que je rassure Zack de quelques messages. Après tout, j'ai disparu en pleine soirée mais il ne s'en est pas trop inquiété puisqu'il savait que j'avais une autre personne à voir. « Non pas du tout, je comprends. » Ce n'est pas la chose que je préfère faire, l'actualité est souvent triste et morose, mais moi aussi je peux être rappelée à tout moment si une catastrophe naturelle déboule. Cela m'est d'ailleurs arrivé à plusieurs reprises pendant ma carrière. Ainsi sont les soldats, de l'armée, du feu, des soins, toujours dévoués à la cause, même au repos. Je n'ai pour autant jamais compris pourquoi les actualités ne prônaient que les horreurs, pourquoi on ne parlait jamais des choses belles ? Des bonnes actions ? Parce qu'il y en a aussi des tas. Des lueurs dans la misère, ce sont les choses auxquelles s'accrochent les gens comme toi et moi. J'envoie mon téléphone négligemment sur le matelas, tirant le rideau sur une nuit déjà entamée, attendant que tu vérifies les nouvelles en question. Surprise par ta proposition, mon corps se retourne vers le tien en sursaut. Riant par mimétisme à ton propre rire. Je sais que tu ne veux pas te débarrasser de moi, mais détendre l'atmosphère avec cette réplique est bien vu. Machinalement, j'observe ta posture, comprend que tu me proposes un rapprochement réel. Et c'est étrange mais je m'en trouve super intimidée. Le cœur en cavale, les joues en feu, on dirait que j'ai jamais côtoyé d'homme. C'est dingue l'effet Hassani sur ma personne, mais j'aime. « Là ? » dis-je en appuyant mon regard entre tes genoux sur l'espace de matelas offert, encore incertaine d'une proposition pourtant affirmative. « T'es sûr ? » Je ne veux pas bousculer tes limites, mais je sais aussi que si tu le fais, c'est en tout conscience. T'es ce genre d'homme raisonné et minutieux. Tout l'inverse de ce que je peux être. Moment de silence étrange qui vient flotter dans l'air avant que tu ne renouvelles ta volonté. « D'a... D'accord. » Sourire qui vient se répandre sur des joues déjà enflammées. Il nous reste peu de temps et je ne vais cependant pas renoncer à ta proximité. Espérant simplement me maîtriser, mais je dois l'avouer que dans la faiblesse qui me caractérise, je compte sur ta force. Je glisse mes cheveux de côté, révélant une légère tâche humide en haut de mon dos. Silhouette qui vient se plier, pour se faufiler contre la tienne, mon dos reposant contre ton torse, je suis confuse et pourtant certaine. Assumant ce souffle trop empressé entre mes côtes, qui ne t'échappera pas, c'est une certitude. « Désolée, mes cheveux sont mouillés. » Et cela peut être désagréable, mais inexorablement, mon corps vient se détendre à la proximité du tien, tête que je viens reposer contre ton épaule sans plus d'avertissement, mes yeux se portent à ton écran pour observer les nouvelles défiler avec toi. Espérant ne pas voir de quoi réveiller davantage mes angoisses concernant ce pays où tu vas...

    @Dean Hassani
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    Lien du postLun 21 Fév 2022 - 0:15
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    La réflexion mutique de la trentenaire l’avait poussé à remettre en question son comportement, et Dean en était venu à une conclusion simple : réagir. Il se devait de réagir, de ne pas partir sans même avoir montré plus clairement sa motivation. Il savait les hommes d’ordinaire très avenants, prouvant à quel point ils étaient intéressés par une femme sans même qu’il n’y ait de réel attachement. Le militaire n’était pas de ceux-là, bercé par une culture à dix milles lieues de celles américaine et européenne, mais l’enjeu était de taille, et il ne voulait pas faillir dans le rôle qu’il avait à jouer dans leur équilibre. Ludovica avait répondu à ses exigences jusqu’ici, c’était à son tour de venir combler un peu des siennes. Il ne l’avait pas supposé sans hésitation, - puisque ça restait un élan tout nouveau pour lui -, mais lorsque ces mots sortirent de sa bouche, ils avaient été accompagnés de toute son assurance. L’Asiatique avait toujours été sage et lucide dans ses décisions, et ainsi celle-ci fut-elle aussi. Un lit une place n’offrant pas grande option, il avait tapoté le seul endroit où la jeune femme pourrait y trouver son confort : viens là.

    Ses orteils dansèrent un moment, de par l’impatience et la peur d’être allé trop loin cette fois-ci. Se furent ensuite ses pieds qui trouvèrent important de battre la mesure lorsqu’elle demanda confirmation ; semblait-il trop aventureux pour que ça puisse être vrai ? Pourtant, il s’était déjà montré avec cette soif de nouveautés, sans pour autant en revenir changé. Qu’importait, il avait toujours su garder un pied à terre afin de rester fidèle à lui-même. Il sourit, la fixa avec cette confiance qui lui était propre, puis il fit aller à nouveau ses doigts contre la couverture sur laquelle il était assis et répéta : là. Sa quiétude eut raison de la réponse que donna la pompier, et elle approuva l’idée. Dean ne put s’empêcher d’avoir une esquisse un peu moqueuse face au bégaiement de la demoiselle qui, pourtant, en avait vécu bien plus. Elle s’approcha, et il ouvrit ses bras de façon à ce qu’elle puisse venir se caler contre lui. Il la laissa trouver sa place entre ses jambes. Cela restait inédit hors-relation établie, mais il ne fut pas plus déstabilisé que ça, resta égal à lui-même, comme si… Comme s’ils étaient déjà ensemble ?

    Les miens aussi, répondit-il en écho au commentaire qu’elle fit sur ses cheveux. Ceux du brun gouttaient encore un peu, trop pressé de sortir de cette salle de bains , et de changer de cadence, pour prendre le temps de les sécher correctement ; du temps, ils n’en possédaient plus tant que ça. La tête de la plus âgée vint rencontrer l’épaule du militaire, moment où il resserra ses bras de façon à pouvoir placer le téléphone mobile devant eux. Il le tint à la perpendiculaire et appuya sur le bouton « play ». Les informations du Moyen-Orient défilèrent les unes après les autres, doucement. Chaque pays de cette partie du monde transportait son lot de problèmes, et le pire dans tout ça, c’était que : j’sais pas encore où je vais. Un aveu qui vint se poser là, entre l’annonce des violations de la liberté des femmes en Afghanistan, obligées à suivre encore et davantage les lois de la charia, et la future mort à prévoir d'un français détenu en Iran depuis près de deux ans. Rassurant ou de quoi faire frissonner davantage, il continua : ni pour combien de temps.

    Son retour à Boston le gardait en retrait de la destination où il allait être déployé, mais il comptait sur ses camarades pour le prévenir dès qu’ils recevraient l’ordre de mission au complet. Ils reparlèrent ensuite de la frappe aérienne d’Israël sur un port syrien quand Dean décida de faire tomber le côté de sa tête sur celle de Ludovica. Sa respiration restait comme impassible de cette proximité qu’ils vivaient, mais son cœur sautillait gaiement dans sa cage thoracique. T’as dû me trouver un peu nul aujourd’hui, l’interrogea-t-il, perplexe, le regard concentré sur l’écran, t’attendais certainement un peu plus de démonstration de ma part, surtout après la discussion qu’on a eu, non ? Il releva un peu son crâne, mais ne s’éloigna pas pour autant, juste assez pour pouvoir baisser ses yeux sur les principales expressions de son faciès. J’ai pas envie que tu penses que j’vais sembler indifférent tout le temps… on était à l’extérieur, y’avait du monde… et j'sais pas ce dont t’as besoin pour croire en ma sincérité , dit-il. Il était plus que conscient qu’une partie de leur histoire se jouait aussi maintenant.

    J’veux pas partir et te laisser avec des doutes auxquels j’aurais pu répondre. Comme toi, j’veux remplir ma part du contrat, se montra-t-il volontaire à exaucer ses premières nécessités, de répondre à ses interrogations, comme elle l’avait respecté jusqu’ici, au point d’être prête à refuser son corps à d’autres, j’ai des principes, mais j'pense pouvoir entendre ce que tu aimerais, toi aussi, tu crois pas ? Forcé de plisser les yeux, à cause du grand sourire qui avait pris place sur ses lippes. Il était forcément plus réservé en public, question de personnalité et d’éducation, mais, dans l’intimité, il avait juste besoin d’être guidé dans l’idée qu’elle se faisait du couple, afin qu’ils puissent y trouver chacun leur compte. J’veux pas partir perdant de cette chambre d’hôtel, Ludo, lui confia-t-il sans retenir ses mots, et elle le connaissait combatif et déterminé ; toute sa vie, il l’avait été. Alors, qu’avait-elle besoin de lui pour qu’elle n’ait plus à se laisser distraire par ses pensées ? Qu'avait-elle besoin de savoir pour qu'elle n'ait pas à reculer à coups de suppositions ?

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    Lien du postLun 21 Fév 2022 - 14:05
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    Un peu décontenancée par ta proposition, je me retrouve dans les atours d’une grande débutante. Ce qui peut prêter à sourire car je ne manque pas vraiment d’expérience. Avec toi, c’est inédit. Cette envie de ne pas brusquer les choses, de respecter tes limites et pour une fois de maîtriser ma fougue. Les joues rosies, presque brûlantes, je prends place entre tes jambes, calant ma tête contre ton épaule. Simple sourire qui se révèle à ta réponse, oui nous avons bonne allure, les cheveux tous les deux mouillés dans notre empressement de nous retrouver. Les images défilent sous nos yeux et je ne vois que situations tendues, violences extrêmes, conflits politiques. « Tu le sais quand en général ? » Ne pas savoir où aller, j’imagine que tu en as l’habitude, mais que cela doit toujours être étrange de partir en mission sans savoir réellement où tu vas atterrir. L’armée a cette exigence, d’être entièrement disponible et dévoué. Lorsqu’on dit que les hommes se sacrifient pour la patrie, ce n’est pas mensonge. Il faut pouvoir mettre toute sa vie de côté, et aussi ses proches.
    Les mots qui suivirent vinrent cueillir ma surprise, sourcils froncés. Il est vrai qu’en mon fort intérieur, je me pose des questions mais je ne veux pas te brusquer et encore moins te dénigrer. « Non ! Pourquoi tu dis ça ? » Je comprends mieux où tu veux en venir, détournant mon regard de l’écran pour observer ton profil. « Je sais que ce n’est pas dans ton éducation, ni dans ce que tu as l’habitude de faire. » Il y a des choses qui pour toi ne se font pas aux yeux de tous, mais la question est : que fais-tu lorsque viennent les temps plus intimes ? « Je te crois Dean… c’est juste que… » Mon regard s’abaisse un peu gênée, je suis habituée à être moi-même et à ne pas avoir de compte à rendre mais avec toi… j’ai cette peur que ce soit trop pour toi. « Je suis une femme passionnée, j’ai besoin de proximité physique, c’est très important pour moi en tant que couple et d’autant plus si tu es le seul… mais je veux pas changer qui tu es, tu comprends ? Et j’ai conscience qu’il faut pour toi passer certaines étapes avant de te révéler, de t’autoriser cette proximité, mais est-ce que pour toi c’est important aussi ? » Aidez-moi, cachez-moi, je ne sais plus trop comment assumer mes mots, mais je pense que c’est important qu’ils sortent, que je vienne te révéler ce qui me trouble puisque tu as pu percevoir mes interrogations. « Tu n’es pas perdant Dean… c’est juste moi qui ai peur de te demander trop… » Et je veux pas. Exiger que tu changes, te demander des efforts. Ces choses là sont spontanées et doivent s’épanouir d’elle-même. Peut-être que je me pose des questions avant l’heure et en même temps, je ne peux pas m’en empêcher car je suis déjà attachée à toi et quelque chose me dit que les mois à venir n’arrangeront pas cela.

    @Dean Hassani
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