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Lien du postSam 1 Jan - 22:40
Dean n’avait pas prévu de passer le Nouvel an sur Boston, parce qu’il n’avait pas eu assez de petits boulots pour gonfler son compte au moins de décembre, et les frais qu’avaient demandé les fêtes n’avaient pas arrangé les choses. Offrant sans faire attention, il se surprenait parfois à finir le mois avec une dizaine de dollars, comme c’était le cas aujourd’hui. Il était dépensier, mais savait mettre de côté, parce qu’il avait tout de même espoir de ne pas finir seul, de trouver sa moitié au moins avant sa retraite, peut-être une fois être passé de militaire à formateur, qui savait ? Et les coutumes voulaient qu’il puisse lui fournir un foyer, pourquoi pas en réalisant ensemble un premier gros achat juste après avoir dit « oui ». Il était prévoyant plus qu’on ne pouvait l’imaginer, et quand Dean aimait, ce n’était pas à moitié.
Il avait donc tiré une croix sur ses congés, et avait prévu de passer la Saint Sylvestre à la base, avec les quelques camarades qui, eux non plus, ne pouvaient se permettre un dernier voyage, ou n’avaient pas de famille à qui rendre visite ; ça arrivait plus qu’on ne le pensait. Ça ne l’avait pas dérangé, jusqu’à ce que Ludovica se confie à lui et avoue avoir vécu une intervention pour le moins marquante. Elle aurait pu s’arrêter là, mais la confiance qu’elle donnait au militaire avait eu raison du silence qu’elle préférait parfois. Elle avait tenté de réanimer un bébé, mais celui-ci n’avait pas survécu. Nombreuses fois le jeune homme s’était retrouvé devant des cadavres d’enfants, ou mourant, sans ne rien pouvoir faire – et on ne pouvait pas dire qu’on s’y faisait vraiment -. Cela devait être d'autant plus dur pour une femme, selon lui, probablement à cause de la fibre maternelle.
Elle n’avait peut-être pas d’enfant, pas encore, mais elle s’occupait de Jared en tant que marraine à chaque fois qu’il lui était possible/demandé de le faire. Il était facile de s’imaginer à la place des parents, des membres de la famille, ou des proches du bébé dans une plus grande généralité. Alors, sans vraiment réfléchir, quelques mots étaient sortis de ses pulpes contre le clavier, et son pouce avait actionné la barre tactile qui avait envoyé le message. Voulait-elle qu’il se déplace pour la soutenir, pour elle, et rien qu’elle ? Plusieurs dizaines de minutes, une heure ou deux, s’étaient évaporées depuis, et le manque de réponse de Ludovica l’avait fait paniquer. Gêné qu’elle ait pu penser à mal, il avait fait marche arrière en s’excusant d’avoir osé intervenir de la sorte ; l’Italienne s’était montrée fière de son indépendance et de son adaptabilité face aux épreuves.
Et puis, finalement, la demande. Sa demande. Celle de venir la rejoindre, l’aider à combattre cet instant difficile. Maintenant, il fallait assumer, et comme toujours, il allait honorer ses paroles. Il avait fait un virement de son compte bloqué jusqu’à son compte courant, et avait envoyé un email urgent à son banquier pour qu’il puisse accélérer la démarche. Pendant la nuit, il avait consulté les vols, puis les tarifs de différents taxis, mais ce qui lui était proposé ne rentrait pas dans le budget, parce que les départs de dernière minutes en période de fêtes se faisaient chers – et ils avaient raison de compter là-dessus pour une belle prime -. Il avait alors étudié la route entre la Caroline du Nord, Fayetteville, et Boston avant de s’inscrire sur un site de covoiturage et réserver une place auprès d’un automobiliste. Malheureusement, ce dernier ne se rendait pas à son point d’arrivée…
Après quelques stops sur la route, et beaucoup de marche, il avait envoyé un message à Ludovica pour qu’elle vienne le récupérer sur la route 28 qui allait vers Milton, une ville à quinze minutes en voiture de Boston. Les véhicules se faisant rares, il avait préféré la sûreté. Il avait déjà effectué quatre heures à pieds sans s’arrêter, ni se reposer, et commençait à sentir ses muscles le lâcher – surtout après s’être entraîné comme un dingue toute la semaine en vue de son départ pour le Moyen-Orient. La professionnelle du feu avait répondu par la positive, et vingt minutes plus tard… Dean ralentit le pas, ébloui par les phares d’une voiture qui venait dans sa direction. Cette dernière perdit de la vitesse, sans doute pour s’assurer de l’identité de la silhouette qu’elle croisait sur le chemin, et le militaire s’écarta naturellement de la route pour laisser la place à la citadine (?) de se garer.
Lorsque les roues arrêtèrent leur avancée, il afficha un sourire malin et s’approcha de la vitre passagère contre laquelle il frappa quelques coups. Et si Ludovica ne comprit pas, il lui fit signe de la baisser. Une fois fait, et qu’il put enfin voir le visage de la jeune femme, son esquisse s'agrandit. Bonsoir Mademoiselle, et meilleurs vœux…, articula-t-il de ce ton d’acteur qu’il avait pour habitude de prendre, vous cherchez quelque chose ou… quelqu’un ? L’un des côtés de ses lèvres s’éleva plus que l’autre, il ajouta : chui heureux de te voir, Ludo. Il était rassuré de ne pas avoir failli à sa mission, et d’être là, au moment où elle en avait besoin. Il attendit qu’elle l’autorise à monter, ouvrit la portière et s’installa sans omettre de mettre sa ceinture de sécurité, sac à ses pieds.
Il la regarda ensuite, et une mine compatissante prit le dessus sur toute autre expression qu’il avait pour habitude d’arborer. Cette année va commencer d’une meilleure façon que la précédente s’est terminée, okay, l’interrogea-t-il de sa voix grave, parce qu’il voulait s’assurer qu’elle y croit aussi, qu’elle continue de lui faire confiance, parce qu’elle allait s’en sortir. Et il osa, oui, il osa poser sa paume sur le haut de son crâne et le caresser doucement en murmurant de manière affirmative: Okay. Il pinça ses lèvres tristement malgré le bonheur qui se lisait sur son visage et il retira sa main, puis demanda : t’arriveras à conduire ? Parce que, malgré ses mollets torturés par les kilomètres, il était prêt à prendre le volant.
Il avait donc tiré une croix sur ses congés, et avait prévu de passer la Saint Sylvestre à la base, avec les quelques camarades qui, eux non plus, ne pouvaient se permettre un dernier voyage, ou n’avaient pas de famille à qui rendre visite ; ça arrivait plus qu’on ne le pensait. Ça ne l’avait pas dérangé, jusqu’à ce que Ludovica se confie à lui et avoue avoir vécu une intervention pour le moins marquante. Elle aurait pu s’arrêter là, mais la confiance qu’elle donnait au militaire avait eu raison du silence qu’elle préférait parfois. Elle avait tenté de réanimer un bébé, mais celui-ci n’avait pas survécu. Nombreuses fois le jeune homme s’était retrouvé devant des cadavres d’enfants, ou mourant, sans ne rien pouvoir faire – et on ne pouvait pas dire qu’on s’y faisait vraiment -. Cela devait être d'autant plus dur pour une femme, selon lui, probablement à cause de la fibre maternelle.
Elle n’avait peut-être pas d’enfant, pas encore, mais elle s’occupait de Jared en tant que marraine à chaque fois qu’il lui était possible/demandé de le faire. Il était facile de s’imaginer à la place des parents, des membres de la famille, ou des proches du bébé dans une plus grande généralité. Alors, sans vraiment réfléchir, quelques mots étaient sortis de ses pulpes contre le clavier, et son pouce avait actionné la barre tactile qui avait envoyé le message. Voulait-elle qu’il se déplace pour la soutenir, pour elle, et rien qu’elle ? Plusieurs dizaines de minutes, une heure ou deux, s’étaient évaporées depuis, et le manque de réponse de Ludovica l’avait fait paniquer. Gêné qu’elle ait pu penser à mal, il avait fait marche arrière en s’excusant d’avoir osé intervenir de la sorte ; l’Italienne s’était montrée fière de son indépendance et de son adaptabilité face aux épreuves.
Et puis, finalement, la demande. Sa demande. Celle de venir la rejoindre, l’aider à combattre cet instant difficile. Maintenant, il fallait assumer, et comme toujours, il allait honorer ses paroles. Il avait fait un virement de son compte bloqué jusqu’à son compte courant, et avait envoyé un email urgent à son banquier pour qu’il puisse accélérer la démarche. Pendant la nuit, il avait consulté les vols, puis les tarifs de différents taxis, mais ce qui lui était proposé ne rentrait pas dans le budget, parce que les départs de dernière minutes en période de fêtes se faisaient chers – et ils avaient raison de compter là-dessus pour une belle prime -. Il avait alors étudié la route entre la Caroline du Nord, Fayetteville, et Boston avant de s’inscrire sur un site de covoiturage et réserver une place auprès d’un automobiliste. Malheureusement, ce dernier ne se rendait pas à son point d’arrivée…
Après quelques stops sur la route, et beaucoup de marche, il avait envoyé un message à Ludovica pour qu’elle vienne le récupérer sur la route 28 qui allait vers Milton, une ville à quinze minutes en voiture de Boston. Les véhicules se faisant rares, il avait préféré la sûreté. Il avait déjà effectué quatre heures à pieds sans s’arrêter, ni se reposer, et commençait à sentir ses muscles le lâcher – surtout après s’être entraîné comme un dingue toute la semaine en vue de son départ pour le Moyen-Orient. La professionnelle du feu avait répondu par la positive, et vingt minutes plus tard… Dean ralentit le pas, ébloui par les phares d’une voiture qui venait dans sa direction. Cette dernière perdit de la vitesse, sans doute pour s’assurer de l’identité de la silhouette qu’elle croisait sur le chemin, et le militaire s’écarta naturellement de la route pour laisser la place à la citadine (?) de se garer.
Lorsque les roues arrêtèrent leur avancée, il afficha un sourire malin et s’approcha de la vitre passagère contre laquelle il frappa quelques coups. Et si Ludovica ne comprit pas, il lui fit signe de la baisser. Une fois fait, et qu’il put enfin voir le visage de la jeune femme, son esquisse s'agrandit. Bonsoir Mademoiselle, et meilleurs vœux…, articula-t-il de ce ton d’acteur qu’il avait pour habitude de prendre, vous cherchez quelque chose ou… quelqu’un ? L’un des côtés de ses lèvres s’éleva plus que l’autre, il ajouta : chui heureux de te voir, Ludo. Il était rassuré de ne pas avoir failli à sa mission, et d’être là, au moment où elle en avait besoin. Il attendit qu’elle l’autorise à monter, ouvrit la portière et s’installa sans omettre de mettre sa ceinture de sécurité, sac à ses pieds.
Il la regarda ensuite, et une mine compatissante prit le dessus sur toute autre expression qu’il avait pour habitude d’arborer. Cette année va commencer d’une meilleure façon que la précédente s’est terminée, okay, l’interrogea-t-il de sa voix grave, parce qu’il voulait s’assurer qu’elle y croit aussi, qu’elle continue de lui faire confiance, parce qu’elle allait s’en sortir. Et il osa, oui, il osa poser sa paume sur le haut de son crâne et le caresser doucement en murmurant de manière affirmative: Okay. Il pinça ses lèvres tristement malgré le bonheur qui se lisait sur son visage et il retira sa main, puis demanda : t’arriveras à conduire ? Parce que, malgré ses mollets torturés par les kilomètres, il était prêt à prendre le volant.
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Lien du postSam 1 Jan - 23:56
Les musiques m'enveloppent, engourdissent les sens, masquent un peu les tourments. Et j'oublie quelques instants dans les foules anonymes, les mauvaises images qui m'étreignent, me privent de sommeil. La surchauffe artificielle de l'endroit, provoque des joies factices et surréalistes, sourire paré en façade, moi qui déteste surjouer, me voilà forcée d'incarner la jeune femme festive. Pour oublier l'excitation plus sourde qui m'étreint à te voir revenir malgré les kilomètres venus nous séparer. Je ne veux pas interpréter. T'es un ami fidèle et loyal, dévoué. Je sais aussi que lorsque tu fais une promesse, tu viens l'honorer. C'est pour cette raison que je m'étais épanchée auprès de toi sur cette intervention qui m'avait marqué. J'aurais pu prétendre que les choses allaient, comme j'en ai l'habitude. Oublier les mauvais moments et s'engourdir du quotidien. Pleurer dans un coin, au songe de mes propres poisons et reprendre le quotidien comme si rien ne s'était passé. Faire preuve de sensibilité dans mon monde, ce n'est pas trop valorisé. En tant que femme encore plus, on attend de moi que je sois forte, parée à affronter les horreurs que j'éteins du bout des phalanges. Et pourtant, je tente de m'efforcer d'accepter d'être vulnérable. Car l'authenticité, c'est une valeur que je veux défendre, et comme je te l'ai dit, j'ai entièrement confiance en toi, je peux me permettre de me réveler à tes orbes. Dans les lignes plus gracieuses et les bien moins enviables.
Je surveille machinalement mon smartphone. Zack est parti avec Raph depuis quelques heures et je peux pas lui en vouloir, c'est normal qu'il veuille partager ce moment avec lui. Lorsque le décompte a résonné, j'étais seule et avec aucune envie d'enlacer le monde pour se convaincre que les choses iraient mieux. J'étais juste dans l'attente que tu viennes me rejoindre. Un peu honteuse de t'imposer ce genre de déplacement à l'arrache, mais je dois l'avouer ouais... surtout heureuse. Parce que j'avais jamais eu l'impression de compter à ce point pour personne. Tu serais le genre à venir me rattraper à l'aéroport peut-être ? M'empêcher de prendre cet avion vers nulle part, comme on voit dans les films trop guimauves que je me plais à mater tandis que toi tu les ignores. T'es peut-être un héro sans le savoir. Et j'en pince les lèvres, faut pas que je m'emballe. Relation platonique, amicale. Entre un homme incarnant son propre monde, ses valeurs, droit et armé de ses principes, pour le coup louables. Quand moi, je suis juste le chaos qui s'essaime, partagée entre mes eaux et mes flammes, jamais calme, toujours indomptable. Mais ta présence me fait du bien Dean. Alors ton message vient sonner la libération de cette boîte trop criarde. Un sourire un peu candide aux lèvres, j'accueille l'air du dehors, un peu fébrile, campant à ma grande surprise les allures de jeunes première, la girl next door version ultimate. Parce qu'en plus, de porte, je n'en possède même pas ce soir. Bref, je te rejoins sur la route 28 comme tu me l'as indiqué, me passant des musiques eighties et poussiéreuses comme pour me rassurer en chemin. Arrivée à ta hauteur, je coupe le son, et vient me garer sur le bas côté, souriant lorsque ma fenêtre s'ouvre sur ton visage. T'as l'air crevé mais heureux. Et je me sens coupable mais ça passe vite parce que je me sens déjà mieux. « Bonjour Monsieur, je cherche un militaire en perdition qui vient consoler une pauvre âme. » Je ris doucement, légère, comme pour masquer les tourments, parce que c'est la joie qui domine à cet instant. « Monte ! » dis-je en déverouillant ma portière parce que sait-on jamais ce que j'aurais pu croiser en route. Je t'observe prendre place, me faisant la réflexion que tout ça, c'est juste surréaliste, sentant mes joues chauffer à tes mots, le cœur couler dans une tiédeur bienfaitrice. « Moi aussi Dean. C'est juste... je suis trop touchée que tu sois venu. » Respire. Respire Ludo. Calme-toi. Yeux posés sur le rétro comme pour en chasser l'eau, histoire de reprendre mes esprits avant de te regarder à nouveau. Je te prendrai bien dans mes bras, mais je sais que c'est pas trop dans tes principes ou... je sais pas trop, j'ose pas, même si l'envie est là. Ton regard rencontre le mien, et je comprends, je le sens. Tu sais. Tu comprends parfaitement ce que je ressens. Ce qui s'éteint quand on perd la victoire sur ce genre de situation. L'impuissance qu'on ressent de pas pouvoir aider l'autre à continuer son chemin, et la peine qui accable, qui s'absorbe sous nos peaux malgré nous. Je souris en inclinant la tête. Je veux y croire et ce sera forcément vrai, puisque t'es là. Je lutte encore mais à peine, parce que mes remparts sont pas si forts quand on y trouve la faille, et je t'ai même pas laissé la chercher, je te l'offre de ma bonne volonté, confiance soumise entre tes mains. Tu dois le comprendre, car lorsque ta paume vient rencontrer l'arrière de mon crâne, c'est l'eau qui s'échappe muette et presque discrète de mes orbes. Je retiens tout ça depuis cette fameuse nuit là. Comme si l'eau attendait simplement de trouver son chemin, sous la compassion de ton regard. « Merci. » dis-je en soufflant et posant ma propre main sur ton épaule, geste marqué d'une certaine tendresse alors que mes lèvres se hissent d'un doux sourire, comme pour reprendre mes esprits, on aura tout le temps pour le reste. « Oui bien sûr. Toi ça va aller ? » Repassant mes mains sur le volant, me souvenant que j'ai oublié quelque chose, je les suspends en l'air furtivement. « Oh attends. » Regard complice qui se dérobe alors que je fouille rapidement dans mon vide poche de portière conducteur. Je te tends deux bouteilles d'eau. « J'ai pris plate et gazeuse, je sais pas ce que tu préfères. » Mais j'y tenais à recevoir comme il faut un hôte de marque dans ma caisse.
@Dean Hassani
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Lien du postDim 2 Jan - 2:33
C’était dur, de la voir souffrir. Derrière ce ton chantant, cet enthousiasme et ces sourires à ne plus pouvoir les compter, la peine était bien présente, et elle ne pouvait jouer bien longtemps la jeune femme anormalement joviale, pas devant le chef de groupe d’un bataillon de neuf personnes, pas devant une personne qui en avait vu, aussi, des injustices tout au long de sa carrière. Elle n’avait pas lutté éternellement, et ça avait permis à Dean de s’immiscer par les grilles de ses murs qu’elle avait volontairement laissées ouvertes. Et ça ne voulait pas dire que sa force, son indépendance et son courage allaient s’évaporer dès lors que le militaire aura pris place à ses côtés sur le trône de son monde, non. Elle allait continuer à gérer quand lui n’allait que la soutenir, la maintenir droite et fière afin qu’elle ne perde aucunement sa splendeur.
Ça faisait mal de voir ces perles d’eau salée dégringoler de ses jolies sphères bleutées, mais il savait qu’évacuer était la meilleure façon de débuter la guérison, de cicatriser la plaie qu’avait laissée ouverte cette fameuse soirée lors de laquelle elle avait perdu l'une des plus petites victimes qu’il était possible de rencontrer, aux prémices de sa vie. Et il ne pouvait comparer cette situation avec l’une de ses propres expériences, car elles étaient toutes uniques. Qu’importaient les ressemblances qu’on pouvait y trouver, l’heure, le jour, le moment, les circonstances, faisaient que ce drame lui était difficile à elle. Elle n’avait pas à le remercier, parce qu’elle avait été l’actrice principale de cette histoire, celle qui avait tout tenté pour le sauver, et celle qui allait encore avoir un rôle significatif à jouer pour mettre fin à cet épisode. Lui ne faisait que l’accompagner.
Ça va aller. Entre le conducteur qui m’a laissé dormir et l’autre qui m’a tenu éveillé, je pense qu’il ne me faut rien de plus pour attaquer tranquillement 2022 avec toi, plissa-t-il les yeux ; ils allaient passer la première journée de l’année ensemble. Elle fut prête à redémarrer, mais pas tout à fait. Dean laissa de côté la route pour scruter ce qu’elle allait chercher dans la boîte de rangement et ce fut un homme tout sourire qui accueillit ces deux bouteilles d’eau. Finalement, t’as raison, il me manquait ça, s’exclama-t-il, la remerciant ensuite tout en la débarrassant des récipients en plastique. Il en ouvrit une, sans faire attention à la présence de gaz ou non, et fit : tu m’pardonneras, j’ai super soif. Et alors qu’elle démarra, lui entreprit simplement de finir d’une traite les cinquante centilitres qu'elle lui avait offerts gracieusement.
T’as réussi à profiter quand même de ta soirée, t’as dansé un peu, interrogea-t-il la conductrice après avoir terminé sa première boisson et aplati son contenant. Le Lux était tout de même un endroit festif, il était rare de ne pas se faire entraîner par l’ambiance, même si elle avait le droit à un joker pour cette fois-ci. Je crois que ça a été le voyage le plus long de ma vie, rit-il, tout en contemplant le paysage plongé dans l’obscurité, j’ai jamais eu les yeux autant rivés sur le tableau de bord d’une bagnole. Il n’en avait jamais vraiment eu l’occasion. D’habitude tout se passait très vite à coups de transports plus rapides, tel que l’avion. Heureusement, et pour sûr, il n’avait plus besoin de compter les minutes puisque sa destination se trouvait à ses côtés. Il rangea la bouteille écrasée dans le maigre sac de changes qu'il avait apporté pour le weekend.
Comment t’as fait pour trouver un endroit où dormir aussi vite, demanda-t-il son secret, avec notre célèbre compte-à-rebours sur Copley place, devait plus y avoir tant de chambres que ça, va falloir que tu m’avoues tout. La fête du nouvel an accueillait énormément de touristes de tout horizon, de tout niveau social, et qui disait touristes disait prise d’assaut des divers modes d’hébergement. Tu pourras quand même rentrer chez toi ce soir, s’inquiéta-t-il, puisqu’elle lui avait confié que Dwayne avait décidé de passer la soirée avec son fils, et possiblement une autre demoiselle pour l’occasion. À moins qu’elle avait commandé pour deux nuits ? Ce qui lui permettrait de ne pas avoir à quitté la chambre à dix heures du matin, soit dans sept heures et un peu moins de trente minutes ?
Ça faisait mal de voir ces perles d’eau salée dégringoler de ses jolies sphères bleutées, mais il savait qu’évacuer était la meilleure façon de débuter la guérison, de cicatriser la plaie qu’avait laissée ouverte cette fameuse soirée lors de laquelle elle avait perdu l'une des plus petites victimes qu’il était possible de rencontrer, aux prémices de sa vie. Et il ne pouvait comparer cette situation avec l’une de ses propres expériences, car elles étaient toutes uniques. Qu’importaient les ressemblances qu’on pouvait y trouver, l’heure, le jour, le moment, les circonstances, faisaient que ce drame lui était difficile à elle. Elle n’avait pas à le remercier, parce qu’elle avait été l’actrice principale de cette histoire, celle qui avait tout tenté pour le sauver, et celle qui allait encore avoir un rôle significatif à jouer pour mettre fin à cet épisode. Lui ne faisait que l’accompagner.
Ça va aller. Entre le conducteur qui m’a laissé dormir et l’autre qui m’a tenu éveillé, je pense qu’il ne me faut rien de plus pour attaquer tranquillement 2022 avec toi, plissa-t-il les yeux ; ils allaient passer la première journée de l’année ensemble. Elle fut prête à redémarrer, mais pas tout à fait. Dean laissa de côté la route pour scruter ce qu’elle allait chercher dans la boîte de rangement et ce fut un homme tout sourire qui accueillit ces deux bouteilles d’eau. Finalement, t’as raison, il me manquait ça, s’exclama-t-il, la remerciant ensuite tout en la débarrassant des récipients en plastique. Il en ouvrit une, sans faire attention à la présence de gaz ou non, et fit : tu m’pardonneras, j’ai super soif. Et alors qu’elle démarra, lui entreprit simplement de finir d’une traite les cinquante centilitres qu'elle lui avait offerts gracieusement.
T’as réussi à profiter quand même de ta soirée, t’as dansé un peu, interrogea-t-il la conductrice après avoir terminé sa première boisson et aplati son contenant. Le Lux était tout de même un endroit festif, il était rare de ne pas se faire entraîner par l’ambiance, même si elle avait le droit à un joker pour cette fois-ci. Je crois que ça a été le voyage le plus long de ma vie, rit-il, tout en contemplant le paysage plongé dans l’obscurité, j’ai jamais eu les yeux autant rivés sur le tableau de bord d’une bagnole. Il n’en avait jamais vraiment eu l’occasion. D’habitude tout se passait très vite à coups de transports plus rapides, tel que l’avion. Heureusement, et pour sûr, il n’avait plus besoin de compter les minutes puisque sa destination se trouvait à ses côtés. Il rangea la bouteille écrasée dans le maigre sac de changes qu'il avait apporté pour le weekend.
Comment t’as fait pour trouver un endroit où dormir aussi vite, demanda-t-il son secret, avec notre célèbre compte-à-rebours sur Copley place, devait plus y avoir tant de chambres que ça, va falloir que tu m’avoues tout. La fête du nouvel an accueillait énormément de touristes de tout horizon, de tout niveau social, et qui disait touristes disait prise d’assaut des divers modes d’hébergement. Tu pourras quand même rentrer chez toi ce soir, s’inquiéta-t-il, puisqu’elle lui avait confié que Dwayne avait décidé de passer la soirée avec son fils, et possiblement une autre demoiselle pour l’occasion. À moins qu’elle avait commandé pour deux nuits ? Ce qui lui permettrait de ne pas avoir à quitté la chambre à dix heures du matin, soit dans sept heures et un peu moins de trente minutes ?
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Lien du postDim 2 Jan - 12:16
Loin de moi l'idée de me répandre ici dans l'habitacle, de laisser aller là, le chagrin, la frustration de ne pas avoir pu tirer ce gamin des griffes de la mort. Même si je sais que tu devines cette peine, que tu appréhendes la marque et même que tu la comprends, je ne veux pas craquer avant l'heure, avant d'être suffisamment abritée avec toi. Je ne compte pas sur le fait que nous passions notre soirée au bord de cette route. Je me concentre donc rapidement sur le trajet retour, me rappelant que j'avais préparé de l'eau pour te réhydrater. Mes sourcils se haussent alors que pensive, j'admets « J'en reviens pas que tu aies fait un périple pareil pour revenir. » Je suis flattée, c'est clair mais aussi un peu gênée d'être la cause de toute cette fatigue qui s'est accumulée en toi alors que tu dois très bientôt démarrer une nouvelle mission. « Fais-toi plaisir, c'est fait pour ça. » Et c'est bien simple à constater, tu meurs de soif. « Tu as faim aussi ? On peut aller prendre un truc à grignoter avant de rejoindre l'hôtel si tu veux. » J'aurais préférer te recevoir dans mon appartement avec une chambre dédiée aux invités et ce genre de détails qui font que sans doute, on aurait été plus à l'aise, mais la situation étant un peu critique et étrange, j'avais dû m'adapter par la force des choses. Même si Dwayne m'avait assuré que j'avais toujours ma chambre, je ne campais pas la posture adolescente avec plaisir, d'avoir un ami entre mes murs et sa future petite amie ou je ne sais quoi dans le salon. Cela ne faisait que raviver cette impression tenace d'être de trop, inutile, encombrante et cette situation devait prendre fin rapidement, car cela commençait à sérieusement atteindre les méandres de mon cerveau.
« Vite fait... je guettais surtout mon téléphone pour être honnête. J'avais pas tellement le cœur à la fête mais j'ai fait comme si pour pas inquiéter Zack et Raph et qu'ils profitent de la fête. » Mon meilleur ami était un homme dévoué et loyal, et je sais qu'il n'aurait pas profité de sa soirée si il me savait mal. En l'occurrence, je savais qu'une épaule m'attendait et qu'elle était en route pour me rejoindre. Alors que la route défile, mon regard se pose sur toi furtivement. Ta présence me fait du bien et cela a été immédiat entre nous. Certains liens n'ont pas besoin d'années pour être forts. « Je suis désolée pour ça... » Grimace qui vient accompagner mes dires. Tu aurais dû te reposer et t'entraîner comme il faut avant de partir travailler, et moi pendant ce temps, je te fais traverser une partie du pays. « Tu repars quand d'ailleurs ? Tu sais, je peux te ramener à la base, si il faut. » C'était la moindre des choses et si il faut, je prendrai un jour de congé pour que ton trajet retour soit moins pénible que l'aller. Dans la folie du moment, de l'impulsion, on avait évoqué ton arrivée mais pas ta durée de séjour ici ni même le moment de ton retour. La seule chose qui comptait à mes yeux, c'était de te revoir. « Hum... il y a un hôtel familial qui ne paie pas trop de mine, dans lequel on est intervenu en milieu d'années, j'ai sauvé le chat de la fille du proprio qui s'était faufilé dans un tuyau, du coup, j'ai mes entrées maintenant. » Et j'avais eu la chance qu'il leur reste aussi une chambre. J'avais cette chance d'être appréciée assez facilement, et être une femme pompier restait encore quelque chose de rare, si bien que certaines victimes se souvenaient parfaitement de moi. « Rien de très glorieux comme tu vois. » Mais il faut bien que ce métier porte un certain lot d'avantages. « J'ai pris deux nuits, histoire d'être pas obligée de rentrer à l'aube, au cas où... et surtout que tu puisses te reposer si tu as besoin. » J'étais plutôt prévoyante comme femme et j'avais un certain don pour anticiper les choses même si apparemment moins que toi. La route défile rapidement puisqu'à cette heure-ci quasiment personne ne reste sur la route. Me reste à savoir si j'effectue encore un détour pour que tu puisses te nourrir ou si nous allons directement à l'hôtel.
@Dean Hassani
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Lien du postDim 2 Jan - 14:25
Il avait hoché la tête lorsqu’elle avait demandé s’il avait besoin de s’arrêter quelque part pour se prendre de quoi remplir l’estomac qu’il n’avait pas nourri depuis la veille, début d’après-midi. Ce n’était pas difficile pour lui de jeûner, quand chaque année il en avait l’habitude, mais s’il pouvait apaiser sa faim, c’était d’autant mieux. Il avait alors ajouté : continue ta route, on verra bien ce qui fera l’affaire sur le chemin . Hors de question de faire quelques détours pour le ravir, ils allaient bien finir par tomber sur un distributeur qui n’avait pas été pris d’assaut par les petits fêtards fauchés par les verres d’alcool qu’ils avaient enchaîné sans compter. Une pizza, ou quelques friandises sucrées, un paquet de chips ou un sandwich pouvaient très bien faire l’affaire ; il n’avait pas le palais d’un bourge.
J’sais pas trop, j’ai pas réfléchi au retour, j’étais concentré sur l’arrivée, s’était-il mit à rire, le coude contre le rebord de fenêtre, la tête posée contre sa main fermée. Il n’avait pas vraiment envie de penser à son départ mais il fallait tout de même qu’il confirme son obligation d’être présent à la base : je me dois d’être prêt pour l’embarquement le 4, à six heures cinquante-neuf. Et rien que de dire ça l'avait rendu nostalgique de tout ce qu’il avait eu le temps de vivre en quelques mois, auprès de sa famille, de ses amis, aux côtés de nouvelles personnes, et d’elle. Être déployé signifiait pour lui rompre tout contact avec ces hommes et ces femmes qui avaient rythmé chaque jours de sa vie, et pour une durée qui se voulait indéterminée, qui dépendait principalement de la réussite de leur mission.
Si tu me fais comprendre une fois de plus que ça t’embête de m’avoir fait venir, j’vais mal le prendre, fit-il, d’un ton neutre, le sourire accroché à sa bouche pour éviter qu’elle ne s’en veuille davantage,, j'voulais être là, Ludo, tu m'as donné une bonne raison. Ça te va ?. Il la regarda alors et secoua la tête : c’était pas négatif, ce que j’ai dit par rapport à la longueur du voyage, tout ça… j’étais tout simplement pressé d’arriver, Ludo, c’est tout, pressé de la voir... Surtout. Et un hôtel familial, c’est très bien, la rassura-t-il lorsqu’il sentit dans sa voix qu’elle s’en voulait de ne pouvoir lui offrir plus qu’un toit basique. Dean avait grandi dans un appartement de quatre-vingt mètres carrez, qu’il avait dû partager avec ses parents adoptifs et ses cinq frères et sœurs, il était loin d’être le gars hyper compliqué.
Mais c’est que tu tentes de jouer à la maman avec moi en plus, se moqua-t-il d’elle, lorsqu’elle avoua s’inquiéter qu’il n’ait pas assez d’heures de sommeil à son compteur. Il fixa un instant le profil de Ludovica, et il la trouva encore plus adorable lorsque ses traits parurent moins tristes, trop occupée à se concentrer sur la route et assurer leur sécurité, malgré la nuit noire qu’ils traversaient. Il n’avait rien d’un homme-enfant, Dean, mais c’était tout de même agréable qu’une femme puisse penser à lui, et à son bien-être ; ce n’était pas arrivé depuis bien longtemps. Et il s’en délecta en silence, tout en profitant tantôt de la vue, tantôt du visage de la conductrice. T’as quand même prévenu ton meilleur ami, que tu te retirais du Lux, , histoire qu’il ne se fasse pas de soucis pour elle.
Attends, ralentis voir, dit-il soudainement, quelques minutes après qu’elle ait répondu à sa dernière question, je crois que c’est un distributeur de pizzas dans le coin de la rue, là-bas. Dépose moi là s’te plaît, j’vais chercher un truc. Elle n’avait pas encore stoppé le véhicule qu’il avait déjà retiré sa ceinture. Il vérifia la présence de son portefeuille dans sa poche arrière puis sortit du véhicule pour aller à la rencontre de la machine. Il pianota dessus pour avoir accès à la liste des recettes, la parcourut furtivement avant de revenir jusqu’au véhicule. Il ouvrit la portière et demanda : végétarienne ou quatre fromages ? Il n’avait pas oublié son régime alimentaire, et il était hors de question pour lui de la laisser jeûner jusqu’au premier rayon du soleil. Elle n’avait donc pas le choix de lui répondre.
L’information récupérée, il retourna auprès de la borne et commanda leur repas avant de payer. Il ne fallut attendre que cinq minutes pour chacune d’entre elles avant qu’ils ne puissent reprendre la route. J’espère que tu crains pas les odeurs, fit-il, parce que les pizzas étaient le genre de préparation qui, chaudes, laissaient s’évaporer une bonne effluve de fromage qui imprégnait les tissus au moins pour 48/72h. Les plateaux sur ses cuisses, il se cala confortablement contre le siège pour le restant du voyage, piquant peut-être un peu du nez quelques secondes par-ci, quelques secondes par-là ; il restait humain avant tout.
J’sais pas trop, j’ai pas réfléchi au retour, j’étais concentré sur l’arrivée, s’était-il mit à rire, le coude contre le rebord de fenêtre, la tête posée contre sa main fermée. Il n’avait pas vraiment envie de penser à son départ mais il fallait tout de même qu’il confirme son obligation d’être présent à la base : je me dois d’être prêt pour l’embarquement le 4, à six heures cinquante-neuf. Et rien que de dire ça l'avait rendu nostalgique de tout ce qu’il avait eu le temps de vivre en quelques mois, auprès de sa famille, de ses amis, aux côtés de nouvelles personnes, et d’elle. Être déployé signifiait pour lui rompre tout contact avec ces hommes et ces femmes qui avaient rythmé chaque jours de sa vie, et pour une durée qui se voulait indéterminée, qui dépendait principalement de la réussite de leur mission.
Si tu me fais comprendre une fois de plus que ça t’embête de m’avoir fait venir, j’vais mal le prendre, fit-il, d’un ton neutre, le sourire accroché à sa bouche pour éviter qu’elle ne s’en veuille davantage,, j'voulais être là, Ludo, tu m'as donné une bonne raison. Ça te va ?. Il la regarda alors et secoua la tête : c’était pas négatif, ce que j’ai dit par rapport à la longueur du voyage, tout ça… j’étais tout simplement pressé d’arriver, Ludo, c’est tout, pressé de la voir... Surtout. Et un hôtel familial, c’est très bien, la rassura-t-il lorsqu’il sentit dans sa voix qu’elle s’en voulait de ne pouvoir lui offrir plus qu’un toit basique. Dean avait grandi dans un appartement de quatre-vingt mètres carrez, qu’il avait dû partager avec ses parents adoptifs et ses cinq frères et sœurs, il était loin d’être le gars hyper compliqué.
Mais c’est que tu tentes de jouer à la maman avec moi en plus, se moqua-t-il d’elle, lorsqu’elle avoua s’inquiéter qu’il n’ait pas assez d’heures de sommeil à son compteur. Il fixa un instant le profil de Ludovica, et il la trouva encore plus adorable lorsque ses traits parurent moins tristes, trop occupée à se concentrer sur la route et assurer leur sécurité, malgré la nuit noire qu’ils traversaient. Il n’avait rien d’un homme-enfant, Dean, mais c’était tout de même agréable qu’une femme puisse penser à lui, et à son bien-être ; ce n’était pas arrivé depuis bien longtemps. Et il s’en délecta en silence, tout en profitant tantôt de la vue, tantôt du visage de la conductrice. T’as quand même prévenu ton meilleur ami, que tu te retirais du Lux, , histoire qu’il ne se fasse pas de soucis pour elle.
Attends, ralentis voir, dit-il soudainement, quelques minutes après qu’elle ait répondu à sa dernière question, je crois que c’est un distributeur de pizzas dans le coin de la rue, là-bas. Dépose moi là s’te plaît, j’vais chercher un truc. Elle n’avait pas encore stoppé le véhicule qu’il avait déjà retiré sa ceinture. Il vérifia la présence de son portefeuille dans sa poche arrière puis sortit du véhicule pour aller à la rencontre de la machine. Il pianota dessus pour avoir accès à la liste des recettes, la parcourut furtivement avant de revenir jusqu’au véhicule. Il ouvrit la portière et demanda : végétarienne ou quatre fromages ? Il n’avait pas oublié son régime alimentaire, et il était hors de question pour lui de la laisser jeûner jusqu’au premier rayon du soleil. Elle n’avait donc pas le choix de lui répondre.
L’information récupérée, il retourna auprès de la borne et commanda leur repas avant de payer. Il ne fallut attendre que cinq minutes pour chacune d’entre elles avant qu’ils ne puissent reprendre la route. J’espère que tu crains pas les odeurs, fit-il, parce que les pizzas étaient le genre de préparation qui, chaudes, laissaient s’évaporer une bonne effluve de fromage qui imprégnait les tissus au moins pour 48/72h. Les plateaux sur ses cuisses, il se cala confortablement contre le siège pour le restant du voyage, piquant peut-être un peu du nez quelques secondes par-ci, quelques secondes par-là ; il restait humain avant tout.
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Lien du postDim 2 Jan - 19:36
Carlingue qui trace sa route vers le centre-ville de Boston, j'écoute tes instructions sachant qu'on devra désormais trouver quelque chose à grignoter en route. « ça marche. » Petit sourire satisfait, tu n'as pas hésiter à dire que tu avais faim et ça me fait plaisir que tu prennes pas ce genre de détour avec moi. Je dois l'avouer, oui, je suis encore gênée du trajet que tu viens de faire, de la fatigue qui s'accumule dans ton corps même si tu n'es pas du genre à te plaindre et que tu as l'habitude de l'éprouver, de pousser les limites par ton métier. « Noté. On fera en sorte que t'y sois, c'est tout ce qui compte. » Pour le reste, on improvisera sans doute, je suis encore trop paumée pour voir plus loin qu'à l'aube en cet instant. « Non ! » dis-je en te regardant, un sourire qui s'imprime en écho au tien. Je veux pas te vexer et t'as su prononcer le mot magique pour faire taire la culpabilité qui jacasse trop de ma bouche. « ça me va oui. Et j'étais pressée que tu arrives aussi... » Ma tête qui s'enfonce dans les épaules alors que je dois tourner coquelicot en ce moment, la nuit m'arrange bien finalement. Suffocant un peu dans cette atmosphère étrange qui charge l'habitacle. Les frontières deviennent plus floues pour moi et je sais que c'est pas forcément bon, mais c'est pas non plus le genre de choses qu'on réprime aisément. Surtout pour moi. Je me concentre sur mon souffle, le laissant échapper de mes narines, ignorant le tambour qui règne entre les côtes, me focaliser sur la route aide sans doute, lire les indications de cette ville que j'apprivoise à peine. « Tu verras c'est pas grand luxe mais on s'y sent bien. » Parce que oui, j'y étais déjà allée quand j'avais eu besoin d'espace par le passé et que je voulais pas embêter mes amis. La solitude est une chose précieuse pour moi et j'aime à la fois la compagnie et les heures solitaires. « Non, je veille à ton bien-être c'est différent. » dis-je en riant légèrement et tournant mon visage vers le tien. « Tu fais pareil, alors chut. » Sourcils qui se froncent dans une parodie de fille un peu effrontée. On fait partie de la même team, de ceux qui feront passer leurs proches avant le reste. Et surtout avant eux. « Il sera pas étonné, je l'ai dit à une connaissance commune mais il sait aussi que je peux faire ce genre de choses. » Zack a bien compris que j'étais pas de celles qu'on apprivoise. Et j'avais pas tenu à lui expliquer mes plans en détail, pour une raison qui m' échappe, je voulais garder ce moment rien qu'à nous, sans trop en expliquer. Sans doute parce que les autres verraient là tout de suite autre chose, et qu'à mes yeux, on était bien plus que ça. Cette relation, il n'y a que nous qui pouvions la comprendre, l'apprivoiser, au fur et à mesure. Je m'arrête lorsque tu me le demandes, t'observant filer vers le kiosque à pizza, ce genre de trucs, ça reste quand même très pratique quand il est trois heures du mat', même le soir de nouvel an. Tu reviens, me demandant ce que je souhaite, et je sais que ça servira à rien de dire non, alors je réfléchis deux secondes avant de trancher. « quatre fromages stp ! » levant mon index en signe de joie ordonnée. Autant se faire plaisir jusqu'au bout, le sport n'en sera que plus intensif à la reprise. Tu reviens dans la caisse alors que la boîte cartonnée me fait prendre conscience que j'ai la dalle. « Non, au contraire, j'ai le ventre qui gargouille. Oups. » Je rigole nerveusement, parce que la bouffe et moi, ça reste une passion de premier ordre. Je poursuis donc notre route jusqu'à l'hôtel, dans lequel je me gare. J'ai pris soin de réaliser le booking avant ma soirée, histoire qu'on réveille pas la réception à cette heure avancée. Verrouillant la caisse, je te laisse prendre tes affaires, tandis que je passe mon sac à dos sur mes épaules. Moins chargé que pour notre rando quand-même. L'hôtel reste petit et coquet, briques rouges apparentes, et tapis molletonné d'un bleu roi pour nous accueillir. Je sors la carte de ma poche. « Troisième étage. » dis-je en te souriant avant de me diriger vers l'ascenseur. Appuyant sur le bouton, je t'observe quelques instants, ressentant à nouveau une certaine timidité. « ça sent bon, gosh. » Passant mes doigts sur mes lèvres. Une vraie gamine qui tente aussi quelques pirouettes pour dissimuler le reste. On longe le couloir jusqu'à paraître devant la porte que j'actionne rapidement avec le bout de plastique blanchâtre. Porte qui donne sur une chambre propre et simple, une vue sur une rue calme de Boston, un refuge pour le moins adapté.
@Dean Hassani
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Lien du postDim 2 Jan - 22:54
Chut ? Il n’avait pas pu se retenir de se marrer, Dean, à la prononciation de ce mot. Ça lui rappelait ces moments où ses frères, sœurs et lui se titillaient, se chamaillaient. Lorsqu’ils n’avaient plus de répartie, les « chut » fusaient à tout va pour tenter de faire taire l'importun ; ça fonctionnait rarement. Et elle lui était parue encore plus jolie, la Ludovica faussement fâchée. À tel point qu’il l'avait regardée d’une autre façon sur l’instant sans qu’il ne s’en rende compte lui-même. Ça n’avait été que l’histoire de quelques secondes. Il avait détourné ses yeux ensuite, et s’était mordu la lèvre pour ne pas remplir la voiture de trop d’échos, de ces sentiments positifs qui naissaient de leurs échanges. Il s’était juré, de toute façon, de la voir sourire bien plus que pleurer, et il semblait y parvenir avec brio jusqu’ici, même s’ils n’étaient pas à l’abri d’une rechute dans la soirée.
Il avait deviné qu’elle n’avait pas parlé de leurs retrouvailles à qui que ce soit, et il n’en avait pas été vexé. Lui aussi était du genre discret et n’avait pas spécialement l’envie de s’étaler sur ses relations. Pour exemple, il lui avait fallu une année entière avant de se lancer à parler du couple qu’il avait formé avec sa Syrienne, il n’avait même pas eu la décence de présenter sa deuxième copine. Ses proches n’étaient pas au courant qu’il côtoyait des femmes en tant qu’amies, sauf Momo, son fidèle allié de toujours. Dean n’était pas le genre d’hommes à étaler sa vie privée, et lorsqu’il le faisait, c’était parce qu’il était certain que l’amitié/l’amour lui paraissait inébranlable. Il avait alors accepté être anonyme auprès des connaissances de Ludovica, la remerciait intérieurement qu’elle en ait décidé ainsi. Le principal était que personne ne s’inquiète.
Ils s’étaient donc arrêtés sur le bord de route afin de permettre au militaire d’acheter des pizzas dont ils pourraient juger de la fraîcheur une fois à bon port. Posé contre le siège, il n’avait pas été rare pour Dean de clore de temps à autre ses paupières pour recharger les batteries. Il ne comptait pas se reposer tant que Ludovica n’en éprouverait pas le besoin, alors les quelques minutes de trajet qui leur restaient lui avaient été bénéfiques pour piquer un somme, tout en restant alerte aux moindres bruits. Tactique qu’il utilisait lorsqu’il était assigné à observer l’ennemi et transmettre des informations sur les mouvements et actions des terroristes. Il avait senti la voiture ralentir puis s'arrêter sur le parking privé de l’hôtel. Il avait ouvert les yeux sur le mur face auquel l’Italienne s’était garée. Bonne nouvelle : il n’avait pas lâché le plateau cartonné.
Il se détacha, sortit de la voiture avec la box en mains et remit son sac sur son dos alors que sa comparse dessina le chemin qui menait à l’entrée de l’établissement. Il se hissa à l’intérieur à sa suite, et lorsqu’elle l’informa de l’étage, il se rendit compte, à ce moment-ci, que c’était réel. Il lui adressa un petit sourire sans pouvoir faire sortir un quelconque son d’entre ses lèvres. Côte à côte, ils trouvèrent ensemble l’ascenseur et attendirent que la cabine ne vienne les chercher. Chui heureux d’entendre que t’aies faim Son ventre avait continué de crier famine, mais que ces mots soient ajoutés aux bruits de son organe digestif agrandirent son esquisse. Le monte-personne s’ouvrit et le brun fut celui qui appuya sur l’étage adéquat, celui-ci même que la pompier lui avait indiqué quelques minutes auparavant ; le trois.
Dean se laissa guider jusqu’à la chambre, et à force que ses pas le portaient vers la porte, son myocarde ne cessait d’ajouter un battement supplémentaire, augmentant ainsi les va et vient de son sang dans ses veines. Et les mouvements de son cœur parurent si intenses qu’il eut peur que Ludovica puisse les entendre. Il garda alors une bonne distance jusqu’à ce que l’ouverture leur laisse l’opportunité d’observer l’endroit où ils allaient dormir. Il entra, en faisant tout pour ne rien laisser paraître, et posa la boîte sur l’un des meubles, après s’être assuré que les pizzas n’avaient pas sué. Tu préfères lequel, demanda-t-il à la trentenaire, en parlant des lits simples qui se tenaient l’un près de l’autre, une distance de cinquante centimètres entre chaque, je te demande parce que j’ai l’habitude de dormir sur le dos, alors qu’importe le lit je pourrais toujours te regarder.
Venait-il réellement d’avouer qu’il allait surveiller qu’elle ne profite pas de la pénombre pour laisser couler, en solitaire, quelques larmes ? On dirait bien. Alors, la pressa-t-il, espérant que ça puisse l’empêcher de comprendre la signification de ses mots. Une fois la réponse donnée, Dean se dirigea vers la literie qui serait sienne pour la nuit, et posa son bagage sur la couverture. C’est bien plus charmant que ce que tu m’avais décrit , commenta-t-il alors qu’il observa les petits détails peu nombreux, mais présents, qui rendaient l’endroit unique ; de toute façon, il l’était déjà à la minute où ils s’étaient enfermés tous deux à l’intérieur, pas vrai ? Il retira ses chaussures et les rangea sous le meuble de chevet qui séparait leurs couches. Tu veux manger maintenant ou… , commença-t-il.
Ou quoi ? Il avait laissé sa phrase en suspend, les pommettes envahies d'une chaleur incontrôlable, sans se colorer, incapable de trouver ou proposer une autre option ; pas avec des mots en tout cas. Il la regarda intensément, mais pas assez longtemps pour y lire quoi que ce soit, et pourtant son muscle vital bondissait dans son poitrail, la faute à cette intimité qu’ils partageaient d’ores et déjà. C’est une douche ou un bain, demanda-t-il soudainement pour clôturer ce premier trouble dans leur conversation, le tout premier silence qui s’était imposé. En cause une atmosphère leur étant étrangère et pour le moins déconcertante, tu veux peut-être que j’te fasse couler de l’eau ? Les pizzas pourront attendre.
Il avait deviné qu’elle n’avait pas parlé de leurs retrouvailles à qui que ce soit, et il n’en avait pas été vexé. Lui aussi était du genre discret et n’avait pas spécialement l’envie de s’étaler sur ses relations. Pour exemple, il lui avait fallu une année entière avant de se lancer à parler du couple qu’il avait formé avec sa Syrienne, il n’avait même pas eu la décence de présenter sa deuxième copine. Ses proches n’étaient pas au courant qu’il côtoyait des femmes en tant qu’amies, sauf Momo, son fidèle allié de toujours. Dean n’était pas le genre d’hommes à étaler sa vie privée, et lorsqu’il le faisait, c’était parce qu’il était certain que l’amitié/l’amour lui paraissait inébranlable. Il avait alors accepté être anonyme auprès des connaissances de Ludovica, la remerciait intérieurement qu’elle en ait décidé ainsi. Le principal était que personne ne s’inquiète.
Ils s’étaient donc arrêtés sur le bord de route afin de permettre au militaire d’acheter des pizzas dont ils pourraient juger de la fraîcheur une fois à bon port. Posé contre le siège, il n’avait pas été rare pour Dean de clore de temps à autre ses paupières pour recharger les batteries. Il ne comptait pas se reposer tant que Ludovica n’en éprouverait pas le besoin, alors les quelques minutes de trajet qui leur restaient lui avaient été bénéfiques pour piquer un somme, tout en restant alerte aux moindres bruits. Tactique qu’il utilisait lorsqu’il était assigné à observer l’ennemi et transmettre des informations sur les mouvements et actions des terroristes. Il avait senti la voiture ralentir puis s'arrêter sur le parking privé de l’hôtel. Il avait ouvert les yeux sur le mur face auquel l’Italienne s’était garée. Bonne nouvelle : il n’avait pas lâché le plateau cartonné.
Il se détacha, sortit de la voiture avec la box en mains et remit son sac sur son dos alors que sa comparse dessina le chemin qui menait à l’entrée de l’établissement. Il se hissa à l’intérieur à sa suite, et lorsqu’elle l’informa de l’étage, il se rendit compte, à ce moment-ci, que c’était réel. Il lui adressa un petit sourire sans pouvoir faire sortir un quelconque son d’entre ses lèvres. Côte à côte, ils trouvèrent ensemble l’ascenseur et attendirent que la cabine ne vienne les chercher. Chui heureux d’entendre que t’aies faim Son ventre avait continué de crier famine, mais que ces mots soient ajoutés aux bruits de son organe digestif agrandirent son esquisse. Le monte-personne s’ouvrit et le brun fut celui qui appuya sur l’étage adéquat, celui-ci même que la pompier lui avait indiqué quelques minutes auparavant ; le trois.
Dean se laissa guider jusqu’à la chambre, et à force que ses pas le portaient vers la porte, son myocarde ne cessait d’ajouter un battement supplémentaire, augmentant ainsi les va et vient de son sang dans ses veines. Et les mouvements de son cœur parurent si intenses qu’il eut peur que Ludovica puisse les entendre. Il garda alors une bonne distance jusqu’à ce que l’ouverture leur laisse l’opportunité d’observer l’endroit où ils allaient dormir. Il entra, en faisant tout pour ne rien laisser paraître, et posa la boîte sur l’un des meubles, après s’être assuré que les pizzas n’avaient pas sué. Tu préfères lequel, demanda-t-il à la trentenaire, en parlant des lits simples qui se tenaient l’un près de l’autre, une distance de cinquante centimètres entre chaque, je te demande parce que j’ai l’habitude de dormir sur le dos, alors qu’importe le lit je pourrais toujours te regarder.
Venait-il réellement d’avouer qu’il allait surveiller qu’elle ne profite pas de la pénombre pour laisser couler, en solitaire, quelques larmes ? On dirait bien. Alors, la pressa-t-il, espérant que ça puisse l’empêcher de comprendre la signification de ses mots. Une fois la réponse donnée, Dean se dirigea vers la literie qui serait sienne pour la nuit, et posa son bagage sur la couverture. C’est bien plus charmant que ce que tu m’avais décrit , commenta-t-il alors qu’il observa les petits détails peu nombreux, mais présents, qui rendaient l’endroit unique ; de toute façon, il l’était déjà à la minute où ils s’étaient enfermés tous deux à l’intérieur, pas vrai ? Il retira ses chaussures et les rangea sous le meuble de chevet qui séparait leurs couches. Tu veux manger maintenant ou… , commença-t-il.
Ou quoi ? Il avait laissé sa phrase en suspend, les pommettes envahies d'une chaleur incontrôlable, sans se colorer, incapable de trouver ou proposer une autre option ; pas avec des mots en tout cas. Il la regarda intensément, mais pas assez longtemps pour y lire quoi que ce soit, et pourtant son muscle vital bondissait dans son poitrail, la faute à cette intimité qu’ils partageaient d’ores et déjà. C’est une douche ou un bain, demanda-t-il soudainement pour clôturer ce premier trouble dans leur conversation, le tout premier silence qui s’était imposé. En cause une atmosphère leur étant étrangère et pour le moins déconcertante, tu veux peut-être que j’te fasse couler de l’eau ? Les pizzas pourront attendre.
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Lien du postLun 3 Jan - 21:40
Moment suspendu, d'un peu d'incongru lorsque nos deux silhouettes se retrouvent à l'abri de la cabine de métal. Souriant davantage à ta remarque. « Pour la discrétion, on repassera. » Pour cet estomac, que ne sais pas faire taire. Pour ces besoins que j'exulte avec parfois trop d'authenticité, les émotions à cœur ouvert, le cœur trop gonflé pour le monde. Je m'y suis éraflée à cette réalité, t'es pas sans l'ignorer, toi qui dissimule tes failles par d'autres mécanismes. Ce surplus de jalousie dont tu m'avais parlé. Y'a rien qui nous prédestine à la tranquillité d'un ménage toi et moi. Et pourtant je me sens à la fois fébrile et obstinément sereine quand tu es près de moi. Peut-être que tu aurais dû te taire oui, réfléchir avant de proposer de venir m'épauler, parcourir tous ces kilomètres en sens inverse, parce que j'avais osé l'avouer, avoir besoin de toi, de la solidité de ton esprit et de la force de tes épaules. Laisser le cœur parler, est-ce toujours une bonne chose ? Je l'ignore mais j'aime bien trop cette sensation de vérité pour la renier et y rester sourde.
Le couloir se dérobe sous nos pas alors que je tente de cacher mon malaise comme il se doit. Nous sommes deux adultes, tu es le plus raisonnable du lot, les choses se passeront convenablement, c'est ce dont je veux me persuader. Redoutant de m'épancher de quelconque façon et en ressentant pourtant le besoin, de te livrer une nouvelle part de moi, des blessures qui s'incrustent dans mon âme, sur cette peau recouverte d'encre et de stigmates par endroits. Observant les lits qui se dressent face à nous, je pose mon sac sur le lit qui demeure près de la fenêtre, t'indiquant mon choix. « J'aime être toujours loin de la porte, je pense que c'est instinctif. » Epaules qui haussent sous cet aveu un peu puéril, je t'observe. « Ceci étant, je pense que tu serais le mieux à même de nous défendre et moi la plus adaptée pour nous évader par la fenêtre en cas de flammes. Et tu auras plus de lumière pour me regarder apparemment. » Préférant la boutade à la moindre culture d'ambiguïté, dans laquelle je m'efforce de ne pas sombrer. Cette analyse tacite du danger, elle s'est incrustée dans mes pores, dans mes instincts, à la rivière des délinquances puis à l'ombre des geôles et enfin à la chaleur des flammes. C'est en partie pour cette raison que je m'en voulais autant de m'être laissée dupée par les substances d'un simple verre un soir de vulnérabilité un peu trop offerte à la cruauté de ce monde. « Contente que ça te plaise. » Que tu puisses profiter un peu du confort, du repos qui sera le bienvenu après ce périple interminable. Je m'assieds nonchalamment sur le lit, attendant la suite de ta proposition, semblant le myocarde s'animer davantage sous ton hésitation. Tu ne peux pas penser à... « Un bain. » Comme pour masquer le silence, l'oppression hâtive que je ressens, touchée à la fois par l'étrangeté du moment et l'intention que tu me portes. Après des heures à bouger au contact d'autres corps, je dois avouer que cette perspective me ravit tout autant que de me nourrir. « Difficile de choisir. » dis-je avec un petit rire. Mais peut-être aussi que tu me dis ça parce que je ne sens pas la rose ? Miséricorde, et si je puais ? Je me racle la gorge, décidant que ce sera la bonne chose pour me poser et histoire de voir par la suite, comment tu vas te comporter. Amusée, ne pouvant pas croire que de toute manière, il y a une certaine limite que tu pourras dépasser. « Je veux bien que tu fasses couler l'eau, tu rajoutes les pétales et les bougies ou ? » Mordant ma lèvre pour ne pas rire pour de bon, les joues rosies de mon propre affront. C'est sur ta raison que je compte Dean. Tes principes. Ta morale de fer. Profitant que tu t'enfuis dans la salle de bains, je fais un tour minimaliste de la chambre, passant mes doigts dans mes cheveux, regardant comme une gamine par la fenêtre. Je suis tellement contente que tu sois là et peu importe le reste en vrai. Te rejoignant par l'encadrement de la porte. Je m'appuie contre celui-ci. « Tu t'en sors ? » Et peut-être que toi aussi, tu rêves d'un bon bain ou d'une douche. « Tu préfères peut-être commencer après toute cette route ? » Ce serait normal et pourquoi les femmes devraient toujours passer d'abord ?
@Dean Hassani
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Lien du postLun 3 Jan - 23:10
Un bain, meilleure option de tous les temps lorsqu’on louait une chambre d’hôtel, encore plus lorsqu’on savait la raison qui l’avait poussée à en chercher une. La situation était déjà bien triste pour Ludovica, qui avait eu à vivre un moment fort émouvant, mais comprendre qu’elle n’était pas la bienvenue dans l’appartement qu’elle partageait avec son ami et boss devait ressembler à un coup de massue abattue à même sa tête. Dis-moi ce qui te ferait plaisir, sans réfléchir, lui avait-il souri, bien que peut-être formulé trop tard. Il ne le savait pas, mais plusieurs pensées avaient traversé l’esprit de la jeune femme en à peine une minute. Il était là pour elle, pour lui faire comprendre que sa vie continuait malgré l’impossibilité qu’elle avait rencontrée d’en sauver une autre. Il ne fallait pas qu’elle s’arrête sur ce coup dur, parce que d’autres allaient forcément suivre, mais des plus doux aussi. Et c’était sur ces derniers qu’il fallait se concentrer, au risque de passer à côté.
J’suis pas trop le genre pétales de roses, tout ça, plissa-t-il les yeux lorsqu’elle eut fait référence aux clichés romantiques que les réalisateurs s’arrachaient dans les films. Dean pouvait être attentionné, mais il ne poussait pas jusqu’à acheter mille et un gadgets pour ce faire. Il prônait la simplicité, s’offrait lui et sa bienveillance, son côté sécurisant et son humour. Il se servait de sa tête plutôt que de son porte-monnaie, même s’il n’était pas avare. Il trouvait que lorsque ça venait du cœur, on l’appréciait davantage. De l’eau et des bulles, ça t’ira quand même , demanda-t-il avant de se lever et de rejoindre la petite salle de bains attenante. Elle n’offrait pas la possibilité à une famille de s’y glisser, mais suffisait amplement pour deux – si ceux-ci y allaient à la queue-leu-leu. La baignoire était collée au lavabo, lui-même n’étant séparé du WC par une dizaine de centimètres. Impossible de se laver les dents à deux ici, à moins de s’y serrer. Heureusement, ce n’était pas inscrit au programme de leur séjour.
Le militaire se lava les mains en premier avant de régler les deux manettes pour atteindre la température adéquate, celle qui permettra à Ludovica d’y rester un moment sans qu’elle ne s’y brûle. Il roula la manivelle de façon à fermer entièrement le bain et ajouta quelques gouttes de gel douche sous le jet d’eau. Ce dernier n’étant pas de très forte pression, il fit aller sa main afin de faire apparaître davantage de mousse, moment où l’Italienne vint à lui. C’est pas si compliqué , resta-t-il concentré sur sa tache. Lorsqu’elle lui proposa d’entrer en premier, il stoppa son mouvement et, appuyé sur le rebord du bain, il tourna le faciès vers elle : j’aurais donc fait tout ça pour rien ? Il secoua la tête négativement et reprit : c’est pour toi que je le prépare. Et si vraiment ça te gêne, je n’aurais qu’à t’y rejoindre Comme ça, plus de soucis ?
Il se mit à rire. C’était une blague, au cas où…, la rassura-t-il, tout en observant rapidement ce corps qui lui avait semblé se crisper à son annonce. Jamais il n’aurait osé, et il avait trop de respect pour les sentiments qu’elle avait pour Dwayne – et peut-être pour d’autres – pour lâcher une phrase pareille avec sérieux. C’est presque prêt, t’as qu’à aller préparer tes affaires de rechange, car je ne suis pas sûr que tu puisses poser énormément de trucs ici , fit-il. Une chose à la fois, sans doute. Il reprit ses allers-retours dans l’eau, agitant son poignet aussi vite qu’il le pouvait pour rendre le bain agréable et léger. Une fois terminé, il se remit droit, essuya ses mains sur la serviette éponge commune, et prit l’une des deux plus grandes de l’étagère pour la placer sur le lavabo, histoire qu’elle puisse enrober le corps de Ludovica aussitôt que cette dernière aurait terminé de se prélasser. Il sortit de la pièce, mission achevée.
Il croisa la trentenaire et lui sourit. T’occupes pas de moi, et profites-en. J’serais pas loin, si jamais tu t'ennuies, lui dit-il ; la chambre était assez petite pour qu’ils puissent continuer à communiquer. Il s’éloigna tout de même de la porte, au moins le temps qu’elle y plongé sa peau. Il alla s’affairer à jeter le déchet de la petite bouteille en plastique dans la poubelle à l’entrée et fit le tour des petites déco posées sur la commode qui semblaient avoir été collectionnées lors de voyages dans d’autres pays, peut-être sud-américains ? Il les prit un à un pour les observer. Seul le bruit de l’eau rencontrant les membres inférieurs de la pompier l'obligea à lever les yeux vers la porte de la pièce d’eau. Il laissa son regard noir tacheté de filaments marrons sur le contreplaqué quelques secondes avant de reprendre son exploration.
J’suis pas trop le genre pétales de roses, tout ça, plissa-t-il les yeux lorsqu’elle eut fait référence aux clichés romantiques que les réalisateurs s’arrachaient dans les films. Dean pouvait être attentionné, mais il ne poussait pas jusqu’à acheter mille et un gadgets pour ce faire. Il prônait la simplicité, s’offrait lui et sa bienveillance, son côté sécurisant et son humour. Il se servait de sa tête plutôt que de son porte-monnaie, même s’il n’était pas avare. Il trouvait que lorsque ça venait du cœur, on l’appréciait davantage. De l’eau et des bulles, ça t’ira quand même , demanda-t-il avant de se lever et de rejoindre la petite salle de bains attenante. Elle n’offrait pas la possibilité à une famille de s’y glisser, mais suffisait amplement pour deux – si ceux-ci y allaient à la queue-leu-leu. La baignoire était collée au lavabo, lui-même n’étant séparé du WC par une dizaine de centimètres. Impossible de se laver les dents à deux ici, à moins de s’y serrer. Heureusement, ce n’était pas inscrit au programme de leur séjour.
Le militaire se lava les mains en premier avant de régler les deux manettes pour atteindre la température adéquate, celle qui permettra à Ludovica d’y rester un moment sans qu’elle ne s’y brûle. Il roula la manivelle de façon à fermer entièrement le bain et ajouta quelques gouttes de gel douche sous le jet d’eau. Ce dernier n’étant pas de très forte pression, il fit aller sa main afin de faire apparaître davantage de mousse, moment où l’Italienne vint à lui. C’est pas si compliqué , resta-t-il concentré sur sa tache. Lorsqu’elle lui proposa d’entrer en premier, il stoppa son mouvement et, appuyé sur le rebord du bain, il tourna le faciès vers elle : j’aurais donc fait tout ça pour rien ? Il secoua la tête négativement et reprit : c’est pour toi que je le prépare. Et si vraiment ça te gêne, je n’aurais qu’à t’y rejoindre Comme ça, plus de soucis ?
Il se mit à rire. C’était une blague, au cas où…, la rassura-t-il, tout en observant rapidement ce corps qui lui avait semblé se crisper à son annonce. Jamais il n’aurait osé, et il avait trop de respect pour les sentiments qu’elle avait pour Dwayne – et peut-être pour d’autres – pour lâcher une phrase pareille avec sérieux. C’est presque prêt, t’as qu’à aller préparer tes affaires de rechange, car je ne suis pas sûr que tu puisses poser énormément de trucs ici , fit-il. Une chose à la fois, sans doute. Il reprit ses allers-retours dans l’eau, agitant son poignet aussi vite qu’il le pouvait pour rendre le bain agréable et léger. Une fois terminé, il se remit droit, essuya ses mains sur la serviette éponge commune, et prit l’une des deux plus grandes de l’étagère pour la placer sur le lavabo, histoire qu’elle puisse enrober le corps de Ludovica aussitôt que cette dernière aurait terminé de se prélasser. Il sortit de la pièce, mission achevée.
Il croisa la trentenaire et lui sourit. T’occupes pas de moi, et profites-en. J’serais pas loin, si jamais tu t'ennuies, lui dit-il ; la chambre était assez petite pour qu’ils puissent continuer à communiquer. Il s’éloigna tout de même de la porte, au moins le temps qu’elle y plongé sa peau. Il alla s’affairer à jeter le déchet de la petite bouteille en plastique dans la poubelle à l’entrée et fit le tour des petites déco posées sur la commode qui semblaient avoir été collectionnées lors de voyages dans d’autres pays, peut-être sud-américains ? Il les prit un à un pour les observer. Seul le bruit de l’eau rencontrant les membres inférieurs de la pompier l'obligea à lever les yeux vers la porte de la pièce d’eau. Il laissa son regard noir tacheté de filaments marrons sur le contreplaqué quelques secondes avant de reprendre son exploration.
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Lien du postMer 5 Jan - 11:30
Je n'ai pas l'habitude qu'on prenne soin de moi. Depuis des années, je suis habituée à répondre seule à mes propres besoins. Me débrouiller par moi-même. C'est étrange de te voir proposer ce genre de choses et en même temps, cela me fait du bien, oui je dois l'avouer. « Ah oui ? Mince je m'attendais à ce que tu me chantes la sérénade pendant que je me prélasse dans l'eau. » Pour tout dire, je ne suis pas étonnée non, je ne te classais pas spécialement dans la case des romantiques à outrance mais plutôt des hommes authentiques, qui comptent plutôt sur la force des sentiments que sur des démonstrations plus matérialistes.
« Ce sera parfait. » dis-je alors que tu te diriges vers la salle de bains et que j'en profite pour faire un tour de la chambre. Te rejoignant par la suite. Peut-être que toi aussi, tu as envie de te reposer, de prendre la chaleur de l'eau contre ta peau comme un réconfort, après toutes ces heures de voyage. Amusée par ta répartie, mes joues se colorent plus de raison tellement je suis étonnée par ta proposition, qu'en bonne idiote, je n'ai pas ajusté immédiatement sur le ton de l'humour. C'est bien simple, tout mon visage doit avoir pris une teinte plus rosée. « Je... » Cachant mon visage de mes mains. « Je me demandais ce qui t'avais pris. » Parce que je te pense pas du tout capable de ce genre de choses et j'ai raison. « Surtout que j'aurais peut-être pas refusé... » Je me marre, toujours gênée, mais t'envoyant un peu de ta provocation en retour. On récolte ce qu'on sème, n'est-ce pas ? « J'y vais oui. » Repassant dans la chambre, je prépare rapidement un change, à savoir un tee-shirt, un sous-vêtement et un legging. Pour le glamour on repassera, mais j'ai opté pour du pratique, du confortable, quelque chose qui ne nous mette pas mutuellement mal à l'aise. « Merci. C'est trop mignon Dean. » dis-je avec un sourire plus léger en observant la mousse et la serviette qui repose à ses côtés. Portant mon regard sur le tien, je t'exprime cette reconnaissance, je serai pas loin de craquer à nouveau tellement mes nerfs sont border, mais je veux savourer cette joie délicate de ton attention. Alors, une fois que tu es sorti de la pièce, je retire mes vêtements, sans pour autant fermer la porte, je sais que ton respect sera grand et que tu ne viendras pas regarder. « Oh my god. » dis-je en fermant les yeux tandis que mon corps rejoint l'eau. « Tu loupes un truc. » J'en soupire d'aise, j'aime les bains et encore plus lorsqu'ils viennent brûler ma peau, avec une sortie d'eau en mode homard. « T'aimes nager ? » que je demande tandis que mes jambes profitent de la chaleur aqueuse pour se détendre. Ne perdant pas une occasion d'apprendre aussi à mieux te connaître. « Tu peux commencer à manger si tu veux, si tu as trop la dalle. » Parce que bon, j'ai un peu l'impression d'être une princesse là et toi aussi, tu mérites quelques traitements de faveur.
@Dean Hassani
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