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I LOVE HARVARD
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    Better to be held than holding on (01/01) ft Ludo
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    Lien du postMar 8 Mar 2022 - 11:35
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    Baisers déposés doucement sur la joue, s’étendirent de l’arête de la mâchoire jusqu’au cou. Dean profita de cet instant pour goûter gentiment à sa peau de nouveau. Il scanna la texture de ses lèvres, et aspergea ses narines de sa senteur, espérant que jamais l’odeur ne file, ne s’évapore. Il la rassura, et s’excusa d’avoir pensé agir au mieux. Il n’avait pu mentir à sa mère sur la raison qui l’avait poussé à revenir sur Boston, parce qu’elle savait que son plus jeune fils préférait s’éloigner quelques jours avant son départ. Il avait également en tête l’empressement connu et reconnu des femmes à être considérées très vite comme l’officiel d’un homme, impatientes de ne plus être cachées des proches de leur monsieur, et enfin exister dans son monde. L’Asiatique avait en sa possession deux raisons tout indiquées pour avouer que les portes de son cœur s’étaient ouvertes, qu’il le remettait enfin à découvert. Mais c’était sans compter sur la réaction de Ludovica, à laquelle il ne s’attendait pas, et à l’aveu qui suivit.

    L’assumer, ça avait été naturel pour lui. Il ne comprit pas très bien le sens des mots que prononça Ludovica, parce qu’il n’avait jamais caché qui que c’était à sa famille. Il se disait que s’il décidait d’entretenir une histoire au-delà des frontières dessinées par l’amitié, c’était qu’il était sûr de lui. Choix fondé et arrêté concernant la trentenaire, le baiser et la séquence d’amour avaient fait le reste, - rien ne le prédisposait à hésiter. Il revint alors sur les exclamations qu’elle avait pu entendre, et même si elle ne comprenait pas le farsi, les intonations avaient aidé à comprendre la conversation. Ils avaient été troublés de l’apprendre ainsi, mais heureux de la nouvelle. Il fallait dire que Soraya et Dean étaient les causes perdues. Approchant de la trentième année, ils n’étaient toujours pas mariés et avaient un rythme de vie bien particulier, qui ne ressemblait à aucun autre de la famille Hassani. Et si les parents avaient laissé tomber pour la frangine – en pleine crise identitaire -, ils fondaient encore de grands espoirs sur le plus jeune de la fratrie.

    Une fille comme elle ? Dean desserra son étreinte et arrêta de parcourir sa peau. Il se tint droit devant sa compagne et observa les expressions de son faciès, ahuri par la phrase qui venait de s’échapper d’entre ses lèvres. La pompier se mettait la pression mais, quand bien même leur couple était atypique, il n’y avait rien d’inédit. Il y avait beaucoup d’hommes et de femmes de différentes cultures, de différentes religions, de différentes ethnies, de différents milieux sociaux qui se mettaient ensemble, vivaient ensemble et respectaient les coutumes de l’autre. La mixité n'était pas nouvelle, et même si elle était encore mal vue, l’amour savait triompher de – presque – tout. Il donna un coup d’œil sur le portable de la jeune femme lorsqu’elle évoqua la demi-heure presque écoulée, annonçant l’arrivée prochaine du livreur, mais il n’en eut que faire. Le plus important, en cet instant, était de remettre de l’ordre dans les idées de l’Italienne et d’éradiquer cette image de « femme qui n’en valait pas la peine » qu’elle semblait avoir d’elle.

    Ludo… t’es plus que ce qu’ils pourraient espérer pour moi, en vrai, commença-t-il avant de réfléchir à des arguments, t’as les yeux bleus, tu sais combien de nanas aimeraient avoir les tiens, dit-il, absolument sincère. Dans sa culture, il existait un talisman de protection en forme d’œil de couleur bleue, et il serait fier de dire que sa « femme » était son amulette vivante, son porte-bonheur en tout temps, toute situation. T’as la peau claire, fit-il en souriant, tu vas faire des envieuses chez moi, c’est certain. Les iraniennes, les thaïlandaises ainsi que les indonésiennes se cachaient du soleil pour espérer ne pas bronzer, parce que la pâle épiderme était signe de beauté et de richesse. T’es vraiment trop belle pour moi, Ludo,  et ils penseront exactement la même chose que moi, lui assura-t-il, parce qu’il les connaissait bien, avait grandi avec et épié les conversations. Aucun musulman pouvait se vanter d'avoir une européenne pour copine chez lui. D’autant plus qu’il n’y avait pas que son physique qui était plaisant.

    T’es une femme qui a déjà vécu seule, tu travailles et tu sais gérer une maison,  ils verront ton potentiel, affirma-t-il aussi, parce qu’il était important que la copine d’un militaire musulman sache prendre soin du foyer en son absence, jusqu’à faire des choix qui incombaient d’ordinaire à l’homme de la maison. Tu respectes nos coutumes et notre religion, c’est tout ce qu’ils demandent, fit-il, et en contrepartie, ils sauront respecter la sienne aussi. Les Hassani étaient une famille qui vivait aux États-Unis depuis quelques générations maintenant, et même si elle suivait les traditions de leur pays d'origine, elle s’était aussi très bien imprégnée de la culture américaine. Jamais ils ne l'obligeraient à se convertir, trop respectueux de la foi de chacun pour ça. Il y a tellement de qualités par lesquelles j’peux te présenter à eux…. appuya t’il, prêt à la décrire au moment voulu, et tu veux des enfants… j’crois que tu gagneras le cœur de tout le monde si tu leur sors ça. Il rit, bien que sincère. Si ça devenait une option pour nombreux couples, cela restait important chez lui de procréer.

    J’pourrais même commencer par leur dire ça, et que dans l’éventualité on s’est déjà entraînés, sourit-il malicieusement, blagueur, en posant une main sur sa cuisse dénudée, faut surtout pas qu’on perde la main, d’ailleurs. Il plongea ses billes dans l’un et l’autre de ses yeux et caressa la peau de sa jambe ; était-elle rassurée ? Au cas où, il ajouta : ils pensaient que j’allais finir ma vie tout seul, à cause de l’armée. Ils vont être bluffés de voir la femme que je ramène, parce que y’a du « level ». Des compliments. Toujours et encore des compliments. Dean n’était pas radin de ça, encore moins lorsqu’il les pensait. De toute façon, même s’ils avaient été de ces hommes et femmes capricieux, désireux de voir leur fils se marier à une musulmane, il n’aurait jamais accepté qu’on lui dicte que faire. Il avait déjà montré sa motivation et été à l’encontre de ses adoptants en se formant à devenir soldat, il aurait fait de même si la femme qu’il avait choisie comme compagne n’aurait pas plu aux siens.

    Allez, j’vais descendre, prévint-il, puisque le livreur n’allait pas tarder. Il embrassa furtivement la bouche de sa vis-à-vis et se leva pour ramasser le t-shirt qui avait valdingué à leur premier round et l’enfila. Il prit son portable qui, depuis l’appel, n’avait pas arrêté de vibrer. Un coup d’œil sur l’écran confirma que c’était bien sa sœur, âgée de deux ans de plus que lui, qui n’arrêtait pas d’envoyer des messages et tentait des appels en visio. Il laissa un souffle rieur s’échapper avant de sauter dans ses baskets. Sois sage jusqu’à ce que je revienne, lui lança-t-il avant de disparaitre derrière la porte.


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    Lien du postMer 9 Mar 2022 - 11:49
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    Et l'affront est vite oublié sous l'empreinte de tes baisers. Lignes imaginaires qui viennent se tracer sur ma peau affamée, de celles qui en réclame encore et encore, paupières closes et vague sourire naïf sur les lippes. Relation qui se tisse entre complicité, humour, authenticité et moments plus charnels. Sorte d'équilibre parfait. Mes doigts pressent un peu plus les tiens comme pour marquer le contentement d'être ainsi choyée. Le doute m'assaille toutefois, après cette annonce officielle. Je ne suis pas vraiment le genre jeune femme bonne à marier. Vie chaotique, âme indépendante et métier à risque, rien qui ne soit très alléchant sur le papier. Alors, je viens te confier ce doute même si on a le temps d'y penser parce que ça vient se loger là, dans un coin de ma tête et je sais déjà que ça risque de hanter mes pensées pour les mois à venir, lorsque mes jours s'orneront de ton absence.
    « Les yeux bleus ? » Mes sourcils se haussent. Je comprends pas vraiment l'intérêt, culture dont j'ignore le principe. Ma famille entière a les yeux clairs, pour nous c'est d'un banal... « Merci... » dis-je en mordillant ma lèvre. Etre belle, c'est toujours un compliment appréciable mais je n'y peux pas grand chose et je me doute que ton choix ne s'est pas porté uniquement sur cette apparence, même si évidemment ça a compté, ça ne les contentera pas bien longtemps eux non plus. Et c'est comme si tu anticipais lorsque tu viens compléter le propos. « Ils vont pas me trouver trop indépendante ? » Je grimace parce que j'ai bien conscience d'alimenter là des clichés et j'ai envie de me cacher dans un trou à être si directe mais je dois en avoir le cœur net. Je suis pas le genre de femme à rester au foyer et à s'occuper des enfants. « Ok... » souffle qui s'allège un peu. Je suis respectueuse oui, des croyances, des religions de chacun, j'ai été élevée dans ses valeurs qui sont importantes mais j'aimerais pas qu'on vienne m'imposer quoi que ce soit. J'ai jamais eu le doute te concernant, mais parfois la pression d'une famille. Je suis heureuse d'apprendre que la tienne n'est pas de celles-ci. « Tu crois que je pourrais y aller avec un écriteau autour du cou ? Marqué, je veux des enfants. » Je ris cette fois, décidant de me détendre un peu. Tu m'as rassuré et c'est adorable, et surtout je veux pas gâcher nos derniers moments avec une panique inutile. On verra bien au moment voulu. Mon regard se porte vers ta main qui s'accroche à ma cuisse, tente penchée de côté sous ton affront, amusée, alors que mes yeux s'accrochent de nouveau au tien. « Oh non, compte sur moi. » Je pense que tu sais pas vraiment dans quoi tu t'es lancé. Mes phalanges glissent sous ton menton avant de le baisser doucement afin que je puisse te donner un nouveau baiser. « ça valait la peine d'attendre ? » Je me sens fébrile encore, prise d'une certaine fièvre alors que ce n'est pas le moment, j'attendais ouais, sans vraiment savoir quoi, ni qui, mais une partie de moi sait désormais que ça en valait carrément la peine. « J'ai toujours eu un faible pour les petits jeunes, voilà mon objectif atteint. » Léger rire qui vient s'éprendre de l'espace entre nos peaux, dans un souffle. Je plaisante mais tu sais bien que le fond est là. « Oui... » dis-je maudissant tout à coup cette livraison, et même mon appétit qui pour une fois semble en berne. Mais c'est important que tu prennes des forces avant de partir, et avant... le reste de la nuit. T'observant t'habiller rapidement et te marrer en regardant ton téléphone, j'imagine que t'es harcelé après la nouvelle. Je viens me caler contre l'oreiller, laisse mes jambes s'allonger tout en te regardant partir , mince sourire aux lèvres. « Toujours ! » Je vois pas ce que je pourrais faire de toute manière, le temps me semble étrange, comme suspendu et je sais que la réalité prendra bientôt le dessus mais je veux pas le voir pour le moment. Tout juste quelques minutes, trop précieuses qui s'égrènent avant que tu ne débarques à nouveau avec un sac. Décidant de rejoindre le sol pour ne pas salir le lit, j'ajoute un « ça sent bon ! » qui peut-être viendra m'ouvrir l'appétit.

    @Dean Hassani
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    Lien du postMer 9 Mar 2022 - 15:27
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    Dean avait répondu au baiser que lui avait glissé Ludovica sur les labres. Heureux d’avoir pu calmer sa crainte, il savait toutefois que ça allait prendre du temps pour la combattre, redonner toute la confiance en elle que la trentenaire méritait. Il espérait qu’elle ne passera pas ces prochains mois à se demander si elle pouvait valoir le coup aux yeux de sa famille, parce que le principal était qu’elle lui plaisait à lui. Et lorsqu’elle lui avait demandé si ça avait valu la peine d’attendre, de l’attendre, il lui avait souri en fixant un à un ses yeux puis avait dit : toutes les peines du monde. Faisant écho à la réponse qu’elle lui avait donné plus tôt, au moment de leur premier baiser, il avait ajouté : chui heureux quand je suis avec toi. C’était probablement ce qu’il fallait retenir de tout ça. Qu’importait les autres, lui se sentait bien avec elle. Ça avait été le cas dès leurs premiers échanges, et même durant leur premier rendez-vous. Elle gommait les peines de son cœur, dessinait une esquisse sur sa bouche et coloriait la promesse d’un renouveau.

    Qu’en sera-t-il lorsqu’ils ne seront pas ensemble ? En couple mais éloignés l’un de l’autre, continueront-ils à être heureux ?  Est-ce que l’inquiétude sera plus forte que l’amour grandissant ? Lequel des deux gagnera après ces longs mois à vivre avec l’absence de l’âme sœur ? Ce premier départ allait être décisif pour tous les deux. Ils devaient apprendre à faire avec les conditions et particularités de leur partenaire, à faire de nouveau confiance aussi, et vivre une relation sérieuse et unique qu’ils avaient tant redoutée. Même s’ils avaient parlé et s’étaient confiés, ils n’en restaient pas moins deux personnes qui avaient encore beaucoup à découvrir de l’autre. Dean partait tout de même confiant, même s’il appréhendait déjà ces moments de solitude qui avaient tendance à semer le doute. Mais il n’oubliait pas le conseil qu’il avait donné à Ludovica alors qu’ils étaient assis autour de leur petit-déjeuner : il fallait rester occupés, tenir son corps en mouvement, et emplir sa tête de milliers de projets manuels et intellectuels.

    Pas difficile à combler, Mam’zelle Spinelli, avait-il fait lorsqu’elle avait évoqué que son seul objectif avait été atteint haut la main. Le soldat n’avait jamais fait une fixette sur l’âge. Du sien ou plus âgée, ça n’avait jamais été un critère de sélection. Il avait ri avec elle avant que la réalité ne vienne les frapper. Dans quelques minutes le livreur allait arriver, et il fallait que le brun se décide à aller attendre dans le hall d’accueil de l’hôtel. Il s’était habillé de son t-shirt, avait enfilé ses chaussures et était sorti de la chambre. Il ne s’était pas pressé dans le couloir, avait rejoint l'ascenseur et profité de l’attente qui avait suivi pour se faire un bref résumé de ce qui s’était passé tout au long de la journée. Mains dans les poches, il sentait son portable de nouveau vibrer mais ne céda pas à la tentation de répondre à l’appel. Il connaissait sa sœur pipelette, et savait que chaque minute perdue à parler dans le combiné le sera à jamais. Il ne leur restait que quelques heures, à Ludovica et lui.

    Les plats déjà payés au préalable sur le site, il prit le sac des mains du livreur, le remercia et fit chemin inverse jusqu’à la chambre qu’il occupait avec sa copine. Quand ils disent trente minutes, c’est pas une de plus, s’exclama-t-il en retirant ses baskets. La plus âgée était déjà assise au sol, et il la rejoignit avant de défaire le nœud. T’as retrouvé un peu d’appétit, lui demanda-t-il, se rappelant qu’elle n’avait pas eu spécialement faim. Corps habitué à donner de son énergie, le sexe ne lui donnait pas spécialement faim. En revanche, il avait soif – très soif -, accoutumé d’éliminer les toxines et renouveler l’eau présente dans son corps. Boire lui était bien plus vital que manger après l’effort. Ce fut donc vers la canette du menu qu’il se dirigea en premier. Il l’ouvrit et but la moitié de ce qu’elle contenait avant d’interroger sa vis-à-vis : tu… ne repars jamais pour les fêtes de fin d’année ? Ça l’avait intrigué de savoir qu’elle n'avait pas pensé à retourner auprès des siens pour le nouvel an.

    Il était impensable pour Dean de louper un évènement familial. Même lorsqu’il s’était éloigné de Boston pour guérir de ses relations, il avait toujours gardé le contact, festoyant par écrans interposés avec les membres de sa tribu. Ludovica avait paru se contenter de quelques messages, et il se demandait quels liens les unissaient, elle et ses parents. Ils sont aussi expressifs que les miens, ou plus réservés , ajouta-t-il ensuite. Peut-être que les exclamations qu’elle avait entendues l’avaient fait flipper si ses proches n’étaient pas le genre de personnes à extérioriser leurs émotions. L’appel des Hassani avait donné envie à Dean d’en savoir plus sur ceux qui composaient les Spinelli. Il semblait plus apaisé lorsqu’il en faisait mention, comme si aucune crainte ne subsistait à l’idée d’un jour devoir les rencontrer pour obtenir l’approbation ; peut-être parce qu’il savait que ce n'était pas demain la veille, les sachant loin de Boston.

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    Lien du postJeu 10 Mar 2022 - 14:45
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    Moment plus doux, plus tendre en apparence. Parce que l’amour c’est aussi ça n’est-ce pas ? Des instants où on laisse la niaiserie prendre légèrement le dessus. Baiser échangé et sourires complices entrainent cet aveu. « Moi aussi. » Un bien-être que je n’ai pas ressenti depuis une éternité en la présence d’un homme, l’impression d’être comprise dans mon entièreté mais aussi d’être sécurisée. Pour ce qui est de l’absence, je ne sais pas comment s’articuleront les jours sans toi, mais mon naturel étant plutôt solitaire, je garde la confiance. Bien évidemment que le manque sera là, sera parfois plus pénible qu’à d’autres moments, notamment dans ceux difficiles mais je crois en nos capacités pour gérer l’éloignement. Pour ce qui est de ta famille, j’ai cette peur oui qu’elle ne m’accepte pas réellement, je n’ai rien de la fille docile, bien élevée, dans la bonne religion même si je sais faire preuve d’ouverture et de respect ainsi que d’adaptation. « Je ne suis pas si compliquée finalement. » dis-je en riant légèrement. Si l’objectif résidait seulement dans le jeune âge du partenaire, l’objectif serait atteint depuis un moment. Mais bref, la conversation se doit d’être interrompue un moment puisque tu dois aller chercher la livraison qui ne tardera pas à arriver. Et quelques minutes passent à peine avant que tu ne franchisses à nouveau le seuil de la porte. « Oui vite fait. » Je sais déjà que je n’aurais pas besoin de beaucoup manger pour être rassasiée mais la curiosité me pousse à vouloir goûter cette cuisine que je ne connais pas encore. J’ouvre donc le sac et déballe les aliments que j’ai commandé, piochant un samoussa avant de boire une gorgée d’eau gazeuse. Mon regard se porte sur toi. « Non très rarement, pas depuis la prison, j’ai du y retourner deux ou trois à peine. Disons qu’on est plus tellement en accord avec mes parents, ils ont un peu lâcher l’affaire depuis que je suis devenue la honte de la famille, ils ont préféré se concentrer sur la réussite de mon frère. » Et je ne leur en veux pas vraiment. C’est la vie, je tente de poursuivre ma vie, sans ce soutien qui est pourtant indéniable pour la plupart des enfants. Mes parents n’approuvaient pas mon premier amour et ils n’ont jamais vraiment recollé les morceaux depuis. « Ils sont quand même contents de ce que je fais mais je sais pas la distance s’est imposée. » Et on a jamais vraiment repris tout ça. Quand je retourne là-bas, j’ai le sentiment d’un paysage figé, des années en arrière et ça me met pas forcément en bon état. « Rien à voir avec ta famille. » dis-je avec un petit sourire. Au moins, tu ne peux pas ignorer ce que pense ton entourage quand moi je me confronte à un silence plutôt tenace ou à un rejet plus massif. « Mon père ne dit rien et pour ma mère c’est jamais assez bien. » On connaît la réputation des mammas et la mienne n’avait pas forcément les meilleures caractéristiques, ça ne l’avait pas empêché d’être une mère fiable et présente lorsque j’étais enfant, mais le temps avait joué en défaveur du reste. Picorant un peu de riz et de lentilles, je repousse finalement la gamelle. « J’ai plus faim. » Disons que je mourais pas d’appétit, et que le sujet est pas celui qui me réjouit le plus même si ce n’est pas non plus dramatique pour moi d’en parler.

    @Dean Hassani
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    Lien du postJeu 10 Mar 2022 - 15:59
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    Le carton étanche de soupe dans une main, la fourchette en plastique de l’autre, Dean eut tout juste le temps de mettre une bouchée entre ses lèvres qu’il fut interpellé par les aveux de Ludovica. Aspirant silencieusement les pâtes, il comprit aussitôt avoir touché une corde sensible de sa vie. La famille était un pilier dans son monde, sur lequel on se reposait quand tout partait de travers. Il y avait bien évidemment des désaccords, mais ceux-ci n’entraînaient jamais le rejet. La trentenaire semblait supposer avoir été mise de côté depuis ses « mauvais » choix de vie, au détriment d’un frère à qui tout paraissait réussir. Cela attrista le militaire qui avait pour habitude de penser qu’il fallait tomber pour mieux se relever, et que les chutes rendaient plus fort. Pour lui, c’était une étape indispensable pour évoluer. C’est dommage de penser comme ça, fit-il, lorsqu’elle confia être présentée comme la honte des Spinelli. La meilleure façon aurait été de la soutenir dans sa reconstruction plutôt que de la pointer du doigt.

    La distance s’était imposée, mais Dean était bien placé pour savoir qu’elle n’était jamais définitive. Un départ appelait souvent au retour. L’éloignement au rapprochement. Ça viendra peut-être à changer, lui souhaita-t-il. Les années étaient passées depuis la case prison, rien ne pouvait rester figé dans le passé, car le monde autour continuait de bouger et d’avancer. Il fallait surtout faire un pas vers l’autre, quitte à devoir subir des éclats de voix de la part des deux parties. C’était ainsi dans de nombreuses familles, et ça fonctionnait ainsi chez les Hassani aussi. Ils avaient beau avoir été éduqués de la même façon, les personnalités des frangins n’étaient en rien similaires, et les quotidiens non plus. Parfois ça tonait, mais ça permettait d’intégrer jour après jour qu’autrui était différent et que ça n’empêchait en rien de vivre en collectivité. Le plus important, c’est que t’es contente, toi, de ce que tu fais, sourit-il, les autres, en soi, ça reste un détail. Pour être heureux, fallait être en accord avec soi.

    Le silence, les reproches. Tant de négativités qui pourraient être délaissées et remplacées par de bonnes ondes. Le monde s'accrochait aux défauts quand il fallait se réjouir des qualités. Les gens avaient cette facilité de voir ce qui était noir plutôt que blanc. Le manque de communication était ce qu’il y avait de pire dans une relation, c'était vrai lorsqu'elle était amoureuse, mais aussi amicale et familiale. Le brun baissa ses yeux sur le plat qu’elle éloigna, et soupira en laissant une petite moue se peindre sur ses lèvres. Désolé, j’pensais pas que c’était un sujet à éviter, se montra-t-il contrit . La famille, pour lui, était plus souvent définie par les rires que les pleurs. S’ils ne sont pas à la hauteur de la femme que tu es, j’ai cru comprendre que tu avais des amis qui, eux, avaient toujours été là pour toi, dévia-t-il, du coup, j’imagine que c’est auprès d’eux que j’vais devoir faire mes preuves ? Une seconde famille pouvait parfois avoir plus de poids que celle dans laquelle on était né.

    Ce n’était pas le cas de Dean. Même s’il avait de bonnes relations avec ses frères d'armes. Il avait tendance à séparer la vie professionnelle de sa vie personnelle. Il parlait de certains sujets avec ses camarades qu’il n’évoquait jamais avec ses proches, et inversement. Allez, dis-moi, qui je devrais craindre le plus, s’amusa-t-il à la questionner pour faire passer le côté tabou de la conversation. Elle ne lui avait parlé que de deux personnes, Dwayne et Zack, mais peut-être en gardait-elle d'autres dans un coin de sa poche, comme des jokers à balancer à la face de l’homme qui devra se montrer digne d’elle ? Pour autant, le militaire savait qu’il n’allait pas jouer à un jeu auprès des gens importants qui entouraient sa belle. Déjà parce qu’il était mauvais acteur, mais parce qu’il ne lui semblait pas avoir à se reprocher grand-chose. Il avait acquis les bases, de la façon de traiter une femme au respect qu’il lui devait. Le reste, en soi, n’appartenait qu’à eux. Les accords, les décisions, ne devaient pas être influencés.

    Tu ne devrais pas rester le ventre vide, fut-il contrarié de l’avoir vu avalé que quelques maigres rations de son repas. Il se pencha pour choper l’assiette du bout des doigts et la fit glisser de nouveau vers Ludovica. T’as pas le droit de faire la grève de la faim, lui adressa t’il un sourire. Il ne lui demandait pas de tout manger, mais au moins de se forcer un peu, pour redonner quelques calories à son corps. Pour moi, supplia-t-il en levant ses sourcils, rendant ainsi son visage plus doux, plus enfantin. Il n’avait rien dans le regard qui ressemblait à celui du chat botté, mais son visage délicat pouvait parfois aider ; ça passait une fois sur trois. Il lâcha le couvert dans le grand bol de soupe et la dévisagea un instant. J’ai besoin d’une femme forte pour me soutenir, lança-t-il, se rapprochant pour poser sa paume sur le dessus de sa tête. Il caressa ses cheveux et ajouta : te laisse pas contrarier par les autres. On s’en fout, okay ? Lui, il sera là.

    En temps voulu, ensemble, ils prouveront à tous ceux qui les pensaient, pensent et penseront incapables qu’ils avaient tort. En temps voulu... Il l'aidera à créer sa propre famille, celle qui sera à son image - à leur image.

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    Lien du postJeu 10 Mar 2022 - 18:19
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    Effectivement, je peux comprendre que lorsqu'on vient d'une famille aimante et unie c'est difficile de penser ainsi. Mais mes parents portaient leurs propres failles, comme lot de familles occidentales, peut-être que oui en Orient, on prônait encore certaines valeurs quand ici les systémies se laissaient exploser en multiples fragments. Silences enterrées, trêves délavées, la vie continue et j'ai appris à ne plus compter sur eux malheureusement. « Peut-être oui... » Mais pour le moment, je n'en ai pas spécialement envie, car finalement, moi non plus je ne suis pas prête à pardonner, à laisser de côté ce passé, ces stigmates. Un jour peut-être... Être heureuse de ce que je fais, de moi ? Je ne sais pas vraiment, cette confiance, c'est encore difficile de me la donner même si j'y travaille chaque jour, je te regarde en pleine réflexion interne. « Je fais de mon mieux. » Je peux au moins m'autoriser ce compliment, je fais au mieux, avec mes cicatrices, mes lueurs, mes parts d'ombre, je fais au mieux pour avancer malgré tout, aller dans la bonne direction et être une personne qui correspond à mon idéal. Le repas ne me dit pas grand chose. Il faut dire que toutes ces émotions m'ont coupé l'appétit et j'ai pas mal mangé pour aujourd'hui. « Sans doute. » dis-je en riant. « Mais je ne me laisse pas dicter mes envies, même par mes amis. » Je me fie à leur jugement mais je suis surtout le mien et parfois certaines de mes décisions leur ont déplût, c'est ainsi. Selon moi, on reconnaît ses amis à ceux qui restent présents malgré tout. Même lorsqu'on se trompe. « Zack, et sûrement Dwayne, mais Dwayne t'appréciera, Zack sera plus méfiant parce que c'est sa nature, il est plus protecteur avec moi. » J'imagine que pour Dwayne, ce serait lui retirer une épine du pied en me savant avec un autre, et après tout, il ne veut que mon bonheur. « Les autres, ça ne devrait pas être difficile. » Ils sont moins proches et surtout ils seront contents que je trouve une personne avec laquelle je sois heureuse. « Oh il n'est pas vide. » dis-je en souriant au sujet de mon appétit. J'ai quand même grignoté, même si je n'ai pas tout fini. Riant de nouveau à ton chantage affectif. « Les égéries chanel mangent pas comme des ogres je te signale. » Chance d'avoir une ligne enviable, remerciant aussi mes facteurs de stress et le sport. Toutefois, je viens piocher un bout de plus, le dégustant du bout des lèvres. « Je suis forte tranquille. » Tu le vois pas ? Que je pourrais soulever des montagnes ? Je sais même pas si je suis forte en vrai, mais j'ai dû apprendre à faire seule. « Parle-moi plus en détails de ta famille. Je sais même plus combien vous êtes. » Nombreux, c'est ce dont je me rappelle. « Je me souviens surtout de ta sœur d'adoption. » Et pour les autres, il me semble que j'avais pas eu plus de détails, hormis que certains avaient des enfants. Je me concentre, en picorant quelquefois, consciente que je vais devoir prendre des notes mentales pour tout retenir, mais ça me fascine un peu aussi, cette famille nombreuse et unie.

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    Lien du postJeu 10 Mar 2022 - 21:02
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    Le plus difficile à convaincre sera donc le meilleur ami de la demoiselle, un homme qu’elle connaissait depuis longtemps d’après ce qu’il avait retenu. Il était toutefois rassuré de savoir qu’une personne se montrait protectrice envers elle. Même s’il aurait sans doute voulu tenir ce rôle à deux cent pourcent, ses départs multiples l’en empêchaient. Non pas que Dean pensait la jeune femme incapable de prendre soin d’elle, d’être sa propre sécurité, le monde regorgeait de zones plus obscures, dans lesquelles les demoiselles étaient plus facilement prises pour cible. Il ne pouvait la restreindre de sortir, la cloisonner chez elle durant ces longs mois loin de Boston, alors il était heureux de savoir qu’une épaule masculine saurait prendre le relais ; juste au cas où. Zack et le militaire avaient probablement ce point en commun, de vouloir savoir saine et sauve la pompier. Détail qui aura son importance, même si l’Italienne assurait qu’elle n'était guidée que par son cœur et son envie.

    Ouais, mais t’es avant tout mon égérie à moi, plissa-t-il les yeux en l’observant picorer davantage de son plat. Il la voulait en bonne santé, bien dans sa peau et sa tête, et il était bien décidé à profiter de ses moments avec elle pour y veiller. N’oublie pas de boire aussi, prit-il la boisson qu’elle avait commandée dans son menu pour l’ouvrir et lui tendre. Petits soins qu’il prenait aujourd’hui, et fera également dans dix ou vingt ans. Il avait toujours été témoin des belles attentions de son père à sa mère, -  même si ce dernier tentait d’être discret. Rehausser les coussins du fauteuil juste avant l’heure de diffusion de sa série préférée. Mettre l’eau à bouillir avant de partir travailler, en prévision du thé qu’elle aimait boire au réveil. Couvrir ses pieds d’un plaid épais parce qu’elle s’était toujours montrée frileuse, davantage en vieillissant. Acheter le voile sur lequel elle s’était arrêtée dans une boutique spécialisée et le glisser secrètement dans la penderie. Son père avait toujours été un bon exemple à suivre.

    On est six enfants, répondit-il en reprenant son bol de soupe, et chui le p’tit dernier. Une place de choix pour certains, la place la plus difficile pour d’autres. Il y avait des avantages et des inconvénients. Ses parents étaient plus souples avec lui, mais peinaient également à le laisser partir de la maison. Mes parents vont doucement vers la soixantaine, ils se sont mariés jeunes, quelques semaines après s’être rencontrés je crois, dit-il. Il fallait moins d’un mois à une famille telle que Hassani pour prévoir et organiser un mariage. Tout le monde y mettait la main à la pâte, proches et amis. Y’a Jeiran et Musa, les plus vieux, puis Laila, Marjane et Soraya, annonça-t-il, ma sœur d’adoption justement. Il ne savait pas trop quoi dire, parce qu’il y avait beaucoup d’informations à trier. Il évoqua aussi la présence de neuf neveux et nièces, et un petit garçon à naître dans l’année, certainement qu’il verra le jour durant sa mission.

    Jeiran a un peu pris le rôle du deuxième papa, parce que le nôtre travaillait beaucoup. C’est compliqué de ne pas s’entendre avec lui, confia-t-il, parce que l’aîné était doté d’un caractère tranquille, ce qui n’était pas le cas de Musa. Ce dernier avait dû faire avec l’arrivée précipitée de la première des filles, et s’était retrouvé dépourvu de moments rien qu’à lui. Muss’ est très à cheval sur la religion, la discipline, l’éducation… il a eu un problème avec des policiers et… on a un peu de mal à se comprendre lui et moi, coupa-t-il court aux explications. Laila, la troisième enfant, était une sainte, la « maman gâteaux ». Ludovica allait très certainement l'adorer. Tu pourras parler films gnan-gnan avec elle, s’exclama-t-il. Quant à Marjane, elle n'avait pas le moral en ce moment, mais restait une femme pleine d’énergie positive. Elle a annoncé fin d’année dernière qu’elle avait entamé les procédures de divorce, du coup c’est pas simple, fit-il avant de pincer ses lèvres.

    Nos parents voulaient encore d’autres enfants mais… ‘fin je t’ai expliqué vite fait, passa-t-il le rappel des fausses couches multiples, des traitements lourds qu’elle avait eu à subir sans succès, ils ont adopté Soraya en Indonésie, et moi en Thaïlande. Les familles nombreuses n’avaient pas forcément la côte aux yeux de tous, mais Dean savait qu’il n’aurait jamais pu être aussi épanoui s’il avait été enfant unique. Forcément, ils avaient dû se restreindre, mais est-ce qu’un weekend dans un parc d’attraction avait plus de valeurs que ce qu’ils avaient pu vivre dans ce salon trop petit ? Certainement pas. Tu verras, c’est cool, la rassura-t-il. Parce que ça pouvait faire flipper de s’imaginer devant tant de personnes, parce qu’on pensait être plus facilement jugé, et pas toujours en bien. Mais, contrairement à ce qu’on pouvait croire, ils étaient bien plus cléments, bien plus à même d’accepter une femme supplémentaire dans la bande ; n’attendaient que ça.

    Leurs enfants sont bien éduqués, ils sont plein de vie, c’est… , ne trouva-t-il pas le mot adéquat ; tout simplement agréable d’être auprès d’eux. Dean adorait s’en occuper, et peut-être même que c’était pour cette raison qu’il n'insistait pas plus que ça pour partir de l'appartement. Sa mère adoptive gardant très souvent ses petits-enfants, ne plus entendre les cris des petiots lui ferait bizarre. Ça fait du bruit par contre, faut aimer, rit-il, en terminant les dernières bouchées de son plat. Ce n’était pas un son qui lui était déplaisant, en tout cas. J’sais pas trop quoi ajouter d’autres. Je pense que le mieux, c’est que tu te fasses une idée, suggéra-t-il – une idée d’eux, une idée de la vie à plusieurs, une idée de la famille nombreuse dont il faisait partie, si t’aimes vraiment pas, j’te forcerai pas à m’accompagner à tous les repas familiaux, t’inquiètes. Il lui adressa une esquisse avant de lui demander : on va se poser ?

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    Lien du postVen 11 Mar 2022 - 18:20
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    Vrai protecteur que tu peux être, cela me fait sourire parce que c'est un peu étonnant me concernant. On a jamais vraiment pris soin de moi, enfin pas à ce niveau là et pas depuis des années. « T'en fais pas, je connais bien mon corps. » Sourire appliqué, parce que dans les extrêmes j'ai appris à le dompter. Il s'est souvent passé d'eau et de nourriture pendant des heures, les besoins les plus simples doivent être mis de côté le temps des interventions et je pense que tu n'ignores rien de ce genre de choses. Je prends toutefois la bouteille d'eau avant de l'ouvrir et de boire une gorgée. Si je suis indépendante, j'aime aussi faire plaisir et je vois que mon bien-être te préoccupe, alors je fais aussi un petit effort. Je préfère t'interroger sur ta famille, histoire d'en savoir plus, organisant l'arbre généalogique dans ma tête à mesure de tes propos. Six enfants ce n'est pas rien et je salue le courage des parents Hassani. « Laïla, je note. » dis-je en riant doucement, je prépare déjà ma future attaque concernant les films romantiques. Loin d'être une passion, j'aime tout de même m'abrutir devant à l'occasion. « J'imagine oui. » dis-je en figeant un peu mon sourire. « Elle a des enfants? » Parce que dans ce genre de séparation, les plus à plaindre ce sont eux.
    La suite de l'histoire, je la connais un peu. Et voici comment Dean est arrivé parmi cette fratrie déjà bien remplie. « Les enfants me dérangent pas. » dis-je en t'observant. « J'aime bien même, au moins ils sont francs, authentiques, on sait à quoi s'en tenir. » On ne peut pas tricher avec eux et c'est ce que j'ai toujours apprécié chez eux. Ils vivent sur l'instant, savent encore saisir la magie du quotidien et ne s'embarrassent pas pour dire ce qu'ils pensent ou ce qui les gênent. « En vrai, on a beaucoup à apprendre d'eux. » Pour qui sait observer, écouter. Et d'ailleurs, ils m'apprécient souvent eux aussi, parce que sans doute que quelque part, une partie de moi n'a pas grandit. « Je peux pas te dire si j'aimerais ou non parce que je connais pas ce genre de moments, mais ça a l'air chouette. » Et tant que y'a de la bienveillance, au contraire, je pense que ça peut être des moments précieux. « Oui ! » dis-je en me relevant, portant mes restes dans le frigo du mini-bar, je compte bien les consommer demain, ça me fera toujours un peu de cuisine en moins. Désormais debout dans la chambre, je t'observe, sourire complice aux lèvres, penchant la tête de côté. « Dans quel lit tu veux aller ? » Le lit des débauches ou le lit des sagesses ? L'idée m'amuse, et finalement, je saurais apprécier chacune des situations.
    @Dean Hassani
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    Lien du postSam 12 Mar 2022 - 10:19
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    Marjane, qui avait un an de moins que Ludovica, avait annoncé entamer les procédures du divorce fin d’année dernière. Ça avait fait taire les plus bavards, avait stupéfaits toute la tablée. On avait tous déjà été spectateur de cette pelote de paille qui passait sur une route déserte et poussière d’une ville du Far West, n’était-ce pas ? Et bien l’ambiance avait été la même durant de longues secondes avant qu’elle n’ait pris son courage à deux mains pour s’expliquer. Des projets pleins la tête, écourtés par un mariage à dix-neuf ans et une grossesse sous contraception. Elle avait beau aimé profondément ses enfants, elle désirait vivre autre chose. Son mari et elle n’étant plus en accord depuis bien longtemps, elle avait pris la lourde responsabilité d’affirmer son départ. Les hurlements avaient forcément danser la java durant des heures, jusqu’à ce qu’il décide d’abdiquer en claquant la porte de leur appartement. Deux, avait-il répondu à sa question, c’est évident pour personne, mais quand ils verront leur mère plus épanouie, ils comprendront que c’est un mal qui finit bien. Le divorce n’était pas mal vu en Islam.

    Les mots qui avaient suivi avaient dessiné un petit sourire satisfait sur la bouche de l’Asiatique. Elle voulait des enfants, et aimait être auprès d’eux, que demander de plus ? Il était soulagé de voir qu’ils étaient sur la même longueur d’ondes concernant les enfants. Même s’ils étaient trop vieux et trop pris par leur travail respectif pour concevoir une équipe de basket, ils avaient au moins conscience que de bons échanges entre enfant et parents était primordiale. Et pour ce qui était des repas familiaux qui avaient lieu chaque semaine : tu testeras puis tu me diras. Ça pouvait paraître trop aux yeux de personnes qui n’étaient pas habituées par ces regroupements, il préférait alors la rassurer. Laila avait pris l’habitude de représenter son époux, patron de sa propre boîte, à la table de sa belle-famille, mais Dean n’en exigeait pas autant. Ludovica était une femme indépendante, qui travaillait à des horaires parfois complexes, il le comprenait et sa famille en fera forcément de même. De plus, Dean n’avait jamais compté sur une de ses copines pour combler son absence lors de ces dîners, ça pouvait donc continuer ainsi sans problème.

    Dès lors que la trentenaire acquiesça quant au fait de se poser enfin, Dean regroupa les emballages pour les mettre à la poubelle, et termina la boisson qu’il avait entamée avant de la laisser tomber la canette dans le panier. La question qui suivit l’obligea à observer la pompier, puis les deux lits, et de nouveau la jeune femme. C’est une question-piège, demanda-t-il avant de rire. Il porta sa main à l’arrière de son crâne pour le gratter, un peu gêné de, peut-être, choisir la mauvaise option. Il préféra jouer la carte de l’honnêteté : j’pense pas être le genre de mecs qui s’excitent sur commande. Par expérience, il savait qu’il peinait à avoir une érection lorsque les sessions étaient programmées, et davantage fier et dur lorsqu’elles étaient spontanées. De ce fait, il ne pensait pas judicieux de l’attirer dans le lit de la débauche sans être un minimum dans l’ambiance. J’veux juste me poser avec toi, confia-t-il. Et ressentir chaque seconde qui passait, parce que faire l’amour incluait des tours d’aiguilles plus rapides sur le cadran,. Rien ne les empêcherait de se donner l’un à l’autre plus tard dans la soirée.

    Il lui adressa un sourire avant d’aller s’asseoir sur le lit qu’elle avait occupé la nuit dernière, côté porte. Il tapota la place qui se trouvait près de la fenêtre pour l’inviter à faire le tour et le rejoindre. Il s’allongea ensuite, sur le dos, le bras droit sous sa nuque avec la possibilité de lui offrir l’autre si elle le désirait. Le jambe droite pliée et l’autre complètement détendue, il ferma un moment les yeux pour ressentir la présence apaisante de Ludovica auprès de lui. Présente qu’il aimerait pouvoir imaginer lorsqu’ils seront séparés, parce que la solitude et le manque de réconfort sur un champ de bataille étaient pires que tout. Maintenant qu’il avait goûté à leurs contacts, il savait que ça allait lui manquer. Pas les premiers jours, mais après quelques semaines, et à cette idée, il préféra rouvrir les paupières pour ne pas y penser. J’crois que j’aimerais pas qu’on dorme dos à dos , fit-il, soudainement, j’dis ça, parce qu’il paraît qu’il y’a des couples qui se disputent à cause des positions qu’ils prennent pour dormir. Ça semblait dingue, mais c’était réel Ma religion m’interdit de dormir sur le ventre, mais le reste c’est okay, affirma-t-il.

    Avait-elle des préférences ou, au contraire, des façons de se placer à deux qui la rebutaient ?

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    Lien du postDim 13 Mar 2022 - 18:11
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    Le divorce n'est jamais une décision facile à prendre et d'autant plus lorsque des enfants sont en jeu, parfois ça reste la meilleure solution pour ne pas se détruire complètement. Je ne sais pas comment le divorce est vécu dans votre communauté, mais vous semblez soutenant et c'est là le principal. « Oui c'est pour le mieux. » dis-je avec un petit sourire. Discussion étrange alors que nous sommes nous-même à l'aube de notre relation. Et pour ces moments en famille, je ne sais pas encore comment je réagirai à toute cette agitation, sans doute que j'y trouverai des avantages et aussi des inconvénients, difficile à dire lorsqu'on a rien à quoi se repérer. « Oui. » dis-je tout simplement. Parce qu'on se dit les choses, c'est une règle entre nous. Le repas fini, j'en profite pour ranger les restes afin qu'ils ne soient pas gâchés, te lançant avec amusement un petit défi, celui de choisir le lit. « Va savoir. » Je t'imagine prendre tout de suite l'option lit des débauches, mais ce ne serait pas la première fois que tu viendrais me surprendre. « Oh... » dis-je un peu gênée, les yeux passant à terre. Je grimace quelque peu, je sais pas vraiment quoi en penser. J'ai peut-être été maladroite ? Puis c'est vrai que ma tenue n'a rien de très excitant, présentement là. « ça marche. » dis-je en te regardant. « Je reviens ! » J'en profite pour filer à la salle de bains et me laver les dents, je sais pertinemment que j'aurais trop la flemme ensuite. Aussi, je viens appliquer une crème hydratante sur le visage, le tout ne prenant pas plus de cinq minutes, je reviens dans la chambre et me pose à tes côtés sur le lit. Puisque tu as pris l'attention de me laisser la place côté fenêtre, je viens m'y glisser, posant ma tête sur ton bras, de côté, alors que tu fermes les paupières, semble prendre un petit temps pour te reposer. Mes yeux s'écarquillent légèrement sous ton annonce. Dos à dos ? Je comprends pas vraiment où tu veux en venir. « Il faut réfléchir aux positions qu'on prend ? » Etrange, parce que c'est une chose que je n'ai jamais fait, je laisse plutôt parler la spontanéité dans ce genre de moments. « Pourquoi ? » dis-je curieuse. Surtout que je dors souvent sur le ventre ou sur le côté, donc ça se trouve je commets l'irréparable sans le savoir. En tout cas, cette idée de dormir dos à dos me contrarie. « On dort comme ça quand on est fâchés ou qu'on veut vraiment dormir. » Ma paume se pose sur ton abdomen, alors que je viens furtivement me redresser, laissant mes mèches désormais presque sèche chatouiller le bout de ton nez. « Et j'ai aucune envie de dormir Dean. » Autant dire les choses comme elles sont. Tu partiras des mois par la suite, des mois pendant lesquels mon lit sera vide parce que c'est ainsi, je te l'ai promis. Alors je compte pas profiter de ce temps pour ronfler, encore trop prise par mes angoisses de toute manière. Je m'en veux un peu de t'infliger ça alors que tu t'apprêtes à partir, à connaître des semaines sans trop de repos, mais je l'avoue humblement, je suis égoïste. On est pas obligés de sombrer dans la décadence si tu n'en pas pas envie, mais c'est de ta proximité dont j'ai besoin à cet instant.

    @Dean Hassani
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