Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityBetter to be held than holding on (01/01) ft Ludo - Page 8
I LOVE HARVARD
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    Better to be held than holding on (01/01) ft Ludo
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    Ça dépend…, avait-il dit, conscient que ça n’avait rien d’une réponse qui aidait à comprendre ses mode et rythme de vie. Dean était persuadé que ses supérieurs étaient au courant bien avant eux – pour une question de logique, de stratégie, d’objectifs -. Ça devait être discuté en amont, et ne restait plus qu'à choisir le groupe de soldats le plus à-même de réussir, tout en respectant les points cruciaux du papier qui validait la mission. Les équipes de professionnels étaient nombreuses, et toutes avaient leur spécificité, et ce n’était pas à la courte paille que la décision devait être prise. Ça prenait donc du temps et, en même temps, gardait les troupes en alerte jusqu’à l’annonce officielle. Il y avait tout de même quelques indices qui se lisaient dans l’actualité, justement, et Dean n'avait pas hésité à les partager avec Ludovica : on parle beaucoup trop de l’Afghanistan aux infos, mon intuition me pousse à dire Syrie ou… Iran. Et pour ce qui était du temps qu’il allait y passer : un ordre de mission dure maximum six mois.. Six mois, ou une demi année.

    Le fil d’actualité s’était mis à pointer du doigt la Syrie, et ses tensions avec Israël. En plus des conflits avec son voisin, l’intérieur du pays restait dévasté par les rebelles. Une zone rouge où Dean avait déjà œuvré une fois, et qu’il connaissait plutôt bien. Il s’était autorisé à poser sa tête contre celle de la trentenaire, sa respiration en décalage avec le souffle court et rapide de celle qu’il avait contre lui. Il n’y avait que son cœur qui faisait des siennes, tapage résultant de cette proximité qu’il se félicitait pourtant d’avoir créé. Initiateur d’un élan dont il ne se serait pas senti capable avant de la rencontrer, deux ans et quelques après le dernier contact qu’il avait eu avec une femme ; simple étreinte timide pour un au revoir, qui se termina quelques semaines plus tard par un adieu définitif. Tout en regardant les images qui défilaient sur le petit écran de son téléphone, il avait pris les devants et entamé une conversation dans laquelle il s’était méchamment qualifié. Et même si Ludovica avait riposté pour le dissuader de penser ainsi, il n’avait d’autres mots pour se décrire que celui qu’il avait sorti plus tôt : nul.

    Nul de l’avoir rejetée lorsqu’elle avait demandé d’être plus proche de lui, qu’ils se rejoignent pour faire battre leurs cœurs dans une même foulée. Nul d’avoir remis à plus tard les marques d’affection en supposant égoïstement qu’il en valait mieux ainsi. Nul de l’avoir laissée déclarer pouvoir changer quand lui n’avait pas l’impression d’avoir fait un pas vers elle. Nul de vouloir une femme comme elle sans se sentir capable de la mériter vraiment. Nul d’envisager de partir… sans même lui laisser la possibilité d’entrevoir ce qui pourrait advenir d’eux. La liste des attitudes et pensées du nul qu’il avait été n’était pas exhaustive, mais ça suffisait amplement pour qu’il persiste à croire qu’il ne s’était pas montré assez enthousiaste à l’idée de faire un bout de chemin – sa vie – avec elle. J’peux pas prendre mon éducation familiale et religieuse comme raison à tout bout de champ, si, demanda-t-il. Parce que, si ça avait été le cas, il se serait trouvé une femme musulmane, ou d’une culture plus proche de celle dans laquelle il avait grandi. Et elle, dans tout ça ? Et ses principes ? Et sa vision de la vie, de l’Amour ? Quelle excuse lui restait-il ?

    Il insista, pour entendre ce dont elle avait besoin, ce qu’elle pouvait/pourrait attendre de lui, et qui lui semblait primordial. Lui aussi voulait s’engager à respecter sa part du contrat, mais il avait forcément besoin d’un coup de pouce de la part de la pompier. Coup de pouce qui tarda à arriver, qui resta suspendu avant qu’elle ne se décidé à cracher le morceau. La passion, la proximité. Il avait vu juste en lui proposant de venir le rejoindre. Couple, monogamie. Il était conscient de ses efforts, bien qu’elle ne pouvait réfréner sa polyamorie, il se satisferait d’être le seul à pouvoir toucher son corps. Le changement, les étapes. Ils allaient pourtant devoir faire face à des bouleversements dans leur vie pour faire cohabiter ces deux êtres similaires, différents et complémentaires à la fois, qu’ils étaient. Se révéler, s’autoriser. Il leva les yeux vers le plafond, semblant regarder vers l’avenir, alors qu’il tentait simplement de comprendre le sens de son monologue. Quand tu parles de proximité… on est d’accord que tu fais pas référence au fait de se tenir la main, s’enlacer ou se retrouver assis côte à côte dans un endroit exigu…, demanda-t-il confirmation, pour ne pas répondre à côté de la plaque ; ils étaient bien d’accord…

    Il hocha la tête, signe qu’il effectua pour lui faire comprendre qu’il avait bien compris là où elle voulait en venir. Il trouva refuge dans le silence pour mesurer le degré d’importance de cette fameuse proximité dont il était question. Il jugea le niveau dans lequel il plaçait les relations physiques et sexuelles avant de répondre, - bien moins embêté par le sujet qu’avait semblé l’être Ludovica - : j’aime… « ça ». Ça. Les baisers, les préliminaires, l’Amour. Les faire, c’était certain. Les recevoir, sans nul doute. Il dévisagea ce qu’il pouvait voir du faciès de la trentenaire avant de se rendre compte réellement de l’aveu qu’il venait de faire. Il sourit davantage, à la fois gêné et satisfait. Ses joues prirent forcément des couleurs, et lorsqu’il sentit la chaleur les envahir à son tour, il baissa ses billes, les détourna ensuite vers le rideau que Ludovica avait tiré précédemment, puis il pinça ses lèvres pour stopper l’esquisse niaise qui prenait place sur ses lèvres. Il n'était pas resté impassible lorsque les occasions s’étaient présentées, il avait juste dû faire avec une femme pas vraiment intéressée à ce genre de rapprochements, notamment par crainte d’un défaut de contraception.

    J’exigerai pas qu’on attende d’être mariés, si c’était ce que tu craignais, ajouta-t-il ; parce qu’il n’y avait même pas eu lieu de parler mariage pour qu’il se voit accepter la brune comme sa compagne. S’il aurait voulu épouser la fille Khouri, parce qu’elle avait été la première de qui il avait reçu, et à qui il s’était donné, son point de vue avait changé depuis que sa virginité s’était envolée. Et bien qu’il ne voulait pas voir le sexe comme un partage banal entre un homme et une femme simplement et seulement attirés l’un l’autre, il ne se voyait plus patienter durant des années pour y goûter. Si le moment s’y prête, et qu’on est ensemble… , laissa-t-il un souffle moqueur sortir de ses narines avant de reprendre, « ça » se fera. Il ne remarqua qu’à cet instant que son cœur s’était accéléré à la simple évocation de ce partage qu’ils seraient amenés à vivre ensemble, parce que même s’il ne le disait pas, ni ne le montrait pas, il avait naturellement envie d’elle. Et si les gestes restaient faciles à retenir, il  y avait des pensées, des images, des émotions et sentiments qui ne pouvaient se contrôler.

    Il fronça les sourcils avant de s’enlever un doute de la tête : ne me dis pas que tu pensais que j’étais du genre hypoactif… Parce que, si ça avait été le cas avant leur discussion, elle aurait été vachement étonnée le jour où ils auraient senti monter l’envie de se donner. Non, chut, ne dis rien, la stoppa-t-il en posant une main sur sa bouche pour l’empêcher de répondre, finalement, j’veux pas savoir. Il rit, fort. D’une large esquisse qui laissait voir ses dents. Le portable dans sa main gauche, les informations continuaient de parcourir le monde et sa misère, mais Dean ne lui donnait plus tant d’attention que ça, au monde. Calmé, il retira sa paume des croissants de chair de celle qu'il tenait contre lui, et plongea son regard dans celui de la plus âgée avant d’enchérir : t’es aussi de celles et ceux à croire que les asiatiques ont tous des micros pénis ? Un coin de sa bouche se leva, malicieux et terriblement moqueur. Il ne la laissa pas répondre encore une fois, la coupa volontairement par une autre question : j’peux t’embrasser ?


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    Lien du postLun 21 Fév - 18:34:17
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    Mon regard se pose sur les images qui défilent, attentive à ces pays que nous semblons doués pour oublier en Occident. On s'empresse d'oublier toutes les horreurs qui se déroulent dans ces contrées pas si lointaines. Alertée par les dangers dans lesquels ton métier te conduira, de trôner à cette place de côté pour moi, de t'y savoir sans avoir une quelconque influence sur les dangers que tu encourras. Six mois, c'est énorme, mais une réalité à laquelle je dois me préparer. « Tu es déjà parti aussi longtemps ? » Routine désormais habituelle pour toi, éloignement auquel tu es habitué, et que je vais désormais devoir apprivoiser. Tout ceci me semble encore irréel alors que nous partageons pourtant nos derniers moments de proximité avant de longs mois d'absence.

    J'ai tenté d'expliquer les doutes qui m'assaillent malgré moi, des détails qui pourraient sembler futiles à d'autres mais qui pour moi ont une importance. De la façon même de vivre un amour, consumée jusqu'au bout, j'ai cette particularité de me donner corps et âme dans une relation et ce avec une certaine intensité que tu dois entendre. Sans doute, que tu as connu d'autres choses, des femmes qui pourraient sembler plus calmes et posées sur ce point. Cette intensité, je me dois en quelque sorte de t'y préparer, savoir si tu pourras la supporter et même y répondre. Car la frustration serait pour moi bien trop grande de ne pas vivre les choses pleinement lorsque nous partagerons nos jours et je l'espère oui... nos nuits. « Certes mais c'est une réalité pour toi. » Acte sexuel qui peut être rattaché à une certaine notion de péché, une oisiveté inutile. J'y vois moi le témoignage de sentiments qui se vivent et s'incarnent. Ce n'est pas évident pour moi d'expliquer sans pour autant passer pour une dépravée, d'être suffisamment explicite sans pour autant me voir assignée à la mauvaise case. « Oui je parle... d'intimité des corps. » Qui pour moi suit une certaine logique avec celle mentale, spirituelle. Mes joues prennent littéralement feu, une insidieuse excitation qui se propage dans mon corps, de savoir que tu aimes ça. C'est sans doute bête aux yeux de certains mais pour moi, ça a toute son importance. « Cool. » que je ne peux pas m'empêcher de répliquer avec un petit rire nerveux. Hier encore, on s'avouait nos sentiments et c'est comme si ton départ prochain impliquait de vivre les choses quelque en sorte en accéléré, de ne pas laisser un goût d'inachevé. « Notamment oui... » Je ne connais pas grand chose sur le sujet et peut-être que j'ai effectué certains raccourcis mais une part de moi se dit que si tu n'envisageais pas la chose ainsi, ton choix ne serait même pas porté sur moi.

    Heureuse de savoir que tu laisseras la place pour cette proximité, je suis comme une écolière à qui on a appris une chose intéressante au programme, à la fois gênée et excitée par cette histoire qui ne demande qu'à naître. Tant de choses encore à découvrir l'un de l'autre, mais heureuse de savoir que nous pourrons nous apprivoiser sous toutes les modalités possibles, si les évènements le permettent. « Euh... » je ris plus encore. Je n'ai pas imaginé quoi que ce soit en réalité, je me suis simplement questionné. Car tu es un homme posé et réfléchi et ce genre de choses implique un certain lâcher prise, passion ne rime pas vraiment avec raison, même si on sait tous deux à quoi on s'engage. Ta main se pose sur mes lèvres, alors qu'un nouveau sourire vient y naître. Regard qui laisse naître une certaine complicité, proche du jeu lorsque mon regard s'accroche au tien. D'un coup, les nouvelles de l'Orient n'ont plus vraiment d'importance à mes yeux. J'aurais tout le temps de m'angoisser dans les semaines à venir. Ta main se retire et face à ta nouvelle interrogation, ma bouche forme un o de surprise, partagée entre l'amusement et une impression d'être un peu offusquée par la question. Je n'espère pas, aurais-je envie de répondre, alors que ta seconde vient cueillir définitivement ma surprise. Cœur battant tel un tambour, je viens déglutir sous la pression de l'instant. De ceux où tout s'apprête à basculer, à prendre un caractère de réalité. Si tu viens me le demander, c'est que tu en es certain et j'aime ce côté plutôt affirmé, sûr de toi dans l'entreprise. Mon visage se tourne légèrement pour mieux t'observer. Bras gauche que je viens lever pour passer ma paume contre ta nuque. D'une légère pression, je viens rapprocher tes lèvres des miennes, les laissant se rencontrer, découvrant un autre aspect de ta personne, laissant le corps parler ce que l'esprit ne saurait dire, la passion parle entre mes lèvres, de ton essence à laquelle je viens m'abreuver et te nourrir par la même occasion, paupières closes, je profite simplement de ce premier baiser, comme savent le faire les corps, suspendue à la flamme intrépide de l'instant. La voici ma réponse. Femme toujours plus douée pour l'action que pour les mots.  

    @Dean Hassani
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    Lien du postLun 21 Fév - 21:28:52
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    Ludovica s’était montrée rassurée par les réponses que Dean lui avait offertes, et le militaire avait pu souffler une fois qu’elle avait affirmé sa satisfaction. Malgré les mots qui avaient manqué jusqu’ici, ils étaient témoins d’une longueur d’ondes plus ou moins similaire sur la question, ce qui devait sans doute rendre l’avancée bien plus fluide maintenant. « Ça » se fera, c’était une certitude, mais pour ce qui était de savoir quand, Dean ne pouvait que supposer qu’il fallait réunir deux conditions : celle d’être ensemble, et celle d’en avoir envie. En plus de ne pas être calé sur le sujet, il préférait éviter de programmer ce genre de moments, pour l’avoir trop souvent fait lorsqu’il n’avait pas encore atteint sa majorité. Prévoir les heures de sortie des parents, l’absence des frangins, l’endroit le plus approprié, le nombre de minutes qui était accordé pour jouir,… tout ça l’avait clairement fatigué. Et le pire, dans tout ça, c’était que le planning n’était pas toujours respecté. Il n’avait jamais été à l’abri de menstruations surprises, d’une baisse de libido ou d’un devoir de dernière minute ; et bonjour la frustration. Alors « ça » se fera, quand « ça » devra, pour le bien de tout le monde.

    Exit l’attente jusqu’aux vœux de noces. Exit la patience jusqu’à l’accord des deux familles à se fréquenter. Exit le délai d’un mois après l’officialisation. Exit. Exit. Exit ! Mais une question l’avait tout de même titillé, celle de savoir si elle le pensait frigide, asexuel ou même privé de son organe génital pour être venue à triturer son esprit d’une telle interrogation. Certes, il n’avait jamais été très expressif concernant sa sexualité, mais c’était surtout parce qu’il considérait privé le thème, et qu’il ne s’était jamais imaginé parler librement de ce qu’il faisait ou ne faisait pas avec sa partenaire. Entre garçons, il y avait bien eu des petites passes indirectes pour charrier, mais jamais au point de poser des questions indiscrètes sur la façon dont ça se passait sous la couette – ou ailleurs -. L’hésitation qui était venue en réponse l’avait obligé à couper court au problème énoncé, et il avait balayé, avant me qu’elle naisse, la phrase que Ludovica s’apprêtait à formuler. Non, il n'avait pas vraiment envie de savoir ce qui avait bien pu se dessiner dans sa tête le concernant, tant que tout avait été mis au clair, ça lui allait. Et pour être certain qu’elle ne s’y sente obligée, il avait posé sa paume sur sa bouche.

    Le rire fit écho au sourire qui se coloria contre la peau de sa main, et de l’ombre à l’annonce articulée dans le haut-parleur du téléphone mobile qu’il tenait encore entre ses doigts. L’instant comme figé, il aurait dû se mettre à compter les secondes dès lors qu’il avait posé son regard dans celui de Ludovica, comme il le faisait à chaque fois. On disait que les yeux étaient la porte de l’âme, mais pas que. Ils renfermaient bien plus, si on osait y prêter davantage attention ; les mots/maux du cœur aussi. Les lire était une chose, les comprendre en était une autre. Dean tenta de dévier son observation par un peu d’humour, comme il savait si bien le faire, en vain. Tant et si bien qu’il laissa la trentenaire interdite en lui soufflant une demande bien plus sérieuse après coup : j'peux t’embrasser ? Aucune hésitation. Aucune gêne. Aucun regret. Rapidement, il s’était dit que l’embrasser restait un acte de douceur qui ne leur faisait pas courir un gros risque. Si, après mûre réflexion, la distance devait être un frein pour Ludovica à sceller leur union, ils pourraient aisément faire machine arrière. Bien plus facilement que s’ils faisaient l’amour, en tout cas.

    Le retour de la jeune femme se fit attendre, menaçant son cœur d’exploser telle une bombe à retardement. Et ça faisait ba-doum, ba-doum, là-dedans. Comme une valse à mille temps . Assez pour que la pompier puisse ressentir les tourments que subissait son myocarde dans son dos. Il finit par déglutir lui aussi, sa pomme d’Adam peinant à se frayer un passage, quand bien même elle connaissait le chemin sur le bout de sa glotte, depuis le temps. Elle le dévisagea à la place, et il souleva ses sourcils droits et foncés pour appuyer sa question ; n’avait-elle pas bien entendu ? Il ne savait clairement pas lire cette expression qui s’était emparée de son visage ; est-ce que ça voulait dire « oui » ou « non » ? Sans la lâcher de vue, il sentit le bras de l’Italienne se lever et il la laissa glisser sa main dans sa nuque qui n’attendit pas pour faire naître un frisson le long de ses cervicales. Il ne fallut pas grand-chose pour pousser le portrait de l’Asiatique à se rapprocher de celui de l’Européenne. Il entrouvrit instinctivement les lèvres avant de venir les retrousser sur ses semblables, plus douces, plus fruitées, plus féminines.

    [...]




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    Lien du postMar 22 Fév - 17:17:43
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    Promesses d'une certaine sagesse que je suis venue bousculer, par mes doutes, ces questionnements insidieux auxquels je me suis laissée aller et que tu as su détecter. Faisant un pas vers moi, je ne suis pas de celles qui s'entêtent à reculer. Bien au contraire. Sous couvert de cette nouvelle proximité, mon corps s'éveille, davantage encore par tes mots, par cet humour détaché dont tu sais souvent faire preuve. Un peu gênée que tu comprennes la nature même de mes interrogations mais aussi soulagée que le sujet soit finalement abordé. Cette histoire, c'est une forme d'engagement pour nous deux et je ne veux pas prendre ça à la légère, mais il est parfois difficile de résister aux instincts.

    Le cœur bondit à nouveau lorsque tu me demandes si tu peux m'embrasser, myocarde qui court à tout rompre dans mes veines, jusqu'à marteler dans mes tempes et accélérer ma respiration. Mon corps se sent pourtant si léger, comme suspendu à cet instant. Orbes accrochés aux tiens, c'est d'abord ma main qui vient rencontrer la tendresse de ta peau, avant que je ne laisse nos lèvres se rencontrer, soumise à cette supplique interne, les sens prennent le relais, lorsque je découvre la tendresse de tes baisers, cette passion insidieuse et peu visible au premier abord qui ne demande pourtant qu'à s'exprimer. Et je comprends alors, que même sous cet aspect, nous sommes faits l'un pour l'autre. Raison qui s'affirme et qui vient abdiquer sous la passion des sens. Mes lèvres s'accordent aux tiennes, le corps réagit à ton toucher, d'un léger gémissement qui s'échappe de mon souffle. Douce chaleur qui vient gagner la peau et s'épanouir dans le bas ventre, mon souffle s'enivre de ton odeur, de la tiédeur de tes respirations et de celle de ta langue, que je viens naturellement mêler à la tienne, approfondissant le baiser. J'en perds la notion du temps, les mots qui s'expriment assourdis dans l'enceinte métallique du téléphone. Bientôt, tout ceci n'a plus de sens, trop accaparée par le moment, l'idée de ton départ prochain s'envole pour simplement saisir l'instant. Corps masculin que je sens réagir à ma proximité, le feu s'installe tempétueux et capricieux, je suis de celles qui ont dû mal à l'éteindre. Ironie même pour une femme promise aux flammes, à leur doux apprivoisement. Incendie impossible à éteindre alors que je goûte à cette proximité nouvelle, prolongement d'une alchimie déjà reconnue par nos âmes mutuelles.

    Ton corps vient glisser contre le matelas, jusqu'à trouver cette posture allongée que mon propre corps suit dans le mouvement. Silhouettes allongées et reposant l'une contre l'autre. Je me tourne sur le ventre, pour laisser s'épanouir l'entièreté de ma peau contre la tienne. Paumes appliquées de chaque côté de l'oreiller, le souffle en cavale, mes lèvres viennent de nouveau trouver les tiennes, mon regard sans doute assombri sous la flamme de l'instant. La sagesse s'est enfuie bien trop loin pour tes idéaux sans doute. Je laisse mes jambes fléchir de par et d'autre de ta silhouette, jusqu'à camper cette position d'Amazone sur nos corps pourtant promis à une certaine forme de distance dans l'idée. Laissant mon buste reprendre de la verticale, je viens furtivement donner un semblant d'ordre dans ma chevelure humide et sauvage de nos assauts. Phalanges qui viennent parcourir tes pommettes, jusqu'à descendre au menton, puis à la chaleur du cou et reposer enfin sur ton torse, mon sourire se révèle complice et brin désarçonnée devant la violence de la chose. Mes billes enfin se reposent sur les tiennes alors qu'elles sont venir s'emplir des angles de ton corps, de ta posture, paumes contentées par les accélérations de ton myocarde. « Arrête-moi. » que je viens souffler dans un ultime élan de raison. C'est toi qui doit l'incarner pour nous deux, parce que moi, j'en suis tout bonnement incapable. Certaine de la proximité que je veux vivre avec toi, maintenant ou bien dans quelques semaines, je n'en ai jamais été autant persuadée.

    @Dean Hassani
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    Lien du postMar 22 Fév - 22:03:35
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    ¡ TW : post mentionnant rapprochement physique ¡



    Ils avaient consenti à épouser la bouche de l’autre, et Ludovica avait raison : les lèvres de l’être qu’on adorait un peu plus fort avaient un goût, mais il ne ressemblait à aucun autre pour être véritablement décrit. C’était la première fois que Dean s’arrêtait sur ce genre de détails, la première fois qu’il captait les saveurs d’un baiser. La faute à l'immaturité, à l’insouciance d’antan. Peut-être même parce qu’il avait donné ce bisou d’enfant à sa copine par suite logique de leur histoire, et pas vraiment parce qu’il en avait eu envie. Il en avait été autrement aujourd’hui. Il avait eu le besoin de l’observer, de capter la force des sentiments qu’elle ressentait pour lui. Il l’avait regardée, oui, et il n’avait pas fallu plus d’un échange visuel pour que le message soit passé. L’étincelle avait été furtive, un coup de tonnerre vif dans la rétine, mais elle n'était pas passée inaperçue. Le contact de leurs corps déjà mis en place, il n’y avait eu qu’un pas à faire pour décréter que le bon moment était venu. Ils avaient souvent été sur la même longueur d’ondes, bien que venus de milieux bien différents. Le langage corporel avait été identique.

    Les petits effleurements des bouches en appelaient forcément d’autres, parce que c’était doux, parce que c’était agréable, parce que c’était délicieux. Et pour deux gourmands tels qu’eux, il n’y avait pas plus grand et beau plaisir que d’en manger encore. Des baisers furtifs, des baisers complices. Des baisers timides, des baisers passionnés. Après les frottements vint s’ajouter délicatement la langue. Une intrusion timide, tâtonnante, qui essayait puis se ravisait, invitait l’autre à la danse puis attendait sa réponse. Bout à bout, les muscles buccaux lâchaient prise, parce que c’était chaud, parce que c’était humide, parce que c’était bon. Sensations en nombreux points semblables à la pénétration. Alors, non. Finalement, la trentenaire avait eu tort : ce n'était pas les lèvres de l’autre qui avaient un goût, mais bien les baisers qu’on partageait au nom de l'amour. Ceux qui commençaient mais auxquels on ne voulait mettre fin. Ceux qui marquaient le début d’une histoire, et dont on ne se lassait plus – jamais . Qu’ils durent quelques secondes ou plusieurs minutes, ils semblaient tous avoir de l’importance. Et c’était ça qui avait du goût.

    Après le goût, les autres sens s’alarmaient forcément. Les narines s’enivraient de l’odeur de l’autre, qu’elle provienne de sa peau ou des produits d’hygiène utilisés. Les mains, bien qu’encore hésitantes, se posaient naturellement sur un endroit nu de tout vêtement, pour apprécier les réactions de l’épiderme. Les oreilles captaient tous les sons qui faisaient échos dans leur bulle, mais s’intéressaient plus particulièrement aux bruits qui aidaient à faire monter l’envie, ceux de la salive, des voix étouffées, des gémissements. Les paupières closes, les images défilaient pourtant devant leurs yeux, un don particulier qui s’activait instinctivement dans ce genre de proximité, et qui donnait droit de zoomer sur la partie sur laquelle on voulait se concentrer - visibles ou pas, d’ailleurs. Évidemment, les corps complètement en alerte réagissaient, hors de contrôle. Dean sentait les chairs de poule se multiplier sur son épiderme à chaque fois que les doigts de Ludovica gagnaient ou perdaient de la hauteur sur sa nuque, la chaleur gagnait l’extérieur et l’envahissait de l’intérieur. Étrangement, une vague plus fraîche le prenait par surprise, aussi, quand l’excitation montait d’un niveau.

    [ ... ]



    Il relâcha doucement le bas qui servait de pyjama à la pompier de ses doigts, et hocha la tête en guise de réponse. Il acquiesça, à moitié à regret. Il dut se battre contre ses poumons pour prendre une grande et puissante inspiration, puis il expira d’une traite en retrouvant les cuisses musclées de celle qu’il avait tant voulu sienne dans son champ de vision. Encore sous l’effet de la tentation, il peina à reprendre sa voix d’origine. Le timbre se voulut plus grave et enrayé lorsqu’il articula : j’tiens à préciser… que… que vous avez le beau rôle,… Mademoiselle Spinelli. Il avait dû se rendre à l’évidence que céder ne rimait qu’à les mettre dans une position inadéquate sur deux points : le premier,  de le regretter et s’en vouloir si la distance venait à se révéler être un frein, le deuxième, que les rapports sans protection comportaient toujours un pourcentage de risque. Il tapota gentiment les jambes qui se tenaient toujours de chaque côté de ses hanches, tour à tour, du plat de sa main, avant de se relever à la force de ses abdos et d’enlacer souplement le corps de Ludovica de ses bras.

    Il navigua dans ses billes océanes avant de venir déposer un baiser léger à la commissure de ses lèvres non sans un sourire sur les siennes ; merci… Un remerciement muet, pour le respect qu’elle avait tenu à garder envers lui, et ce malgré la fougue qui aurait pu les pousser à continuer, à aller plus loin. Ludo…, murmura-t-il, attends-moi… Demande qui portait plusieurs intonations. Exclamative, interrogative et une forme de supplication. J'pense que ça pourrait vraiment en valoir la peine…, dit-il ; il ferait tout pour, en tout cas. Même s’il subsistait certains points à éclaircir, certains équilibres à trouver, ils n’avaient jamais été malheureux ensemble jusque là, si ?


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    Lien du postMer 23 Fév - 9:25:52
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    Possédée par les suppliques malines de mon désir, je ne peux que me soumettre à mes sens qui s'embrasent, à ma peau, à mes lèvres qui viennent clamer leur nature affamée. Proximité charnelle à laquelle on a voulu résister avant de savoir ce que la raison déciderait face à de longs mois d'absence, mais la brèche est ouverte, incommensurable, vorace et presque tyrannique. Comme le corps peut se retrouver faible en son pouvoir. Lèvres appliquées contre les tiennes, qui s'entêtent à parcourir chaque relief de ta bouche, laissant la muqueuse s'épanouir dans le palais, venir y jouer, allumer le brasier et consumer la passion. Les yeux fermés sous la puissance du moment, laissant ainsi les images défiler. Quand la peau veut toujours plus de celle de l'autre. C'est le corps qui règne en Empereur sur l'être et un instant le mental vient prendre le simple rôle de valet dans ce ballet des désirs. Longtemps, j'ai cherché le contentement dans cette forme de désir, suppliant presque intérieurement pour trouver la même passion chez l'Autre, la même faim d'union. Il se trouve que je la sens complètement avec toi, et que le corps tout entraîné dans cette folie, ne semble pas y croire, en demande toujours davantage.



    Folie qui vient s'éprendre de nos peaux, les pulsions hurlent cette urgence à satisfaire et pourtant la raison semble s'y frayer un chemin. Ultime demande qui vient agoniser dans mon souffle, parce que de la volonté, de la raison, tu en as toujours eu pour nous deux. Emprise de tes phalanges qui vient se relâcher, mon souffle s'épanouit soudain hors de ma cage thoracique, partagée entre soulagement et ultime frustration. « Je sais... mais c'est certainement pas le rôle que j'aurais préféré. » Sourire qui vient à nouveau parcourir la manœuvre. Je suis plus à l'aise pour camper les diablesses tentatrices, la prêtresse des unions charnelles et sans doute pas celle des relations platoniques et raisonnées. Mais clairement, il n'y a plus rien de platonique entre nous. Ton buste vient se redresser alors que ma poitrine se fait plus souple sous l'emprise de tes bras, comme plus en sécurité, mon corps se permet cette détente propre à la proximité familière et amoureuse des corps. Tes lèvres viennent à nouveau parcourir la commissure des miennes tandis que tu viens me faire cette demande. Ivoires qui viennent mordre mon inférieure, je laisse nos visages s'espacer un minimum, de façon à ce que mon regard puisse supporter le tien sans que la vision ne soit floue. Ma paume vient à nouveau se poser au sommet de tes épaules, phalanges animées par ce besoin de parcourir ta peau, jusqu'à s'éprendre du bout des ongles de la racine de tes mèches courtes et ébènes tandis que mon autre vient apprivoiser les contours de ton dos. « Je t'attendrai...Tu vaux toutes les peines du monde. » Tu vaux tous ces mois d'absence, tu vaux tous ces corps auxquels je renoncerai, renoncer à cette part libre de ma personne pour finalement trouver la liberté d'Être ultime. Entre tes bras.

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    C’était faux, de dire que le calme venait toujours après la tempête. Si Dean semblait avoir repris le contrôle, ce n’était que de l’extérieur, car l’excitation ne s’était pas éteinte, avait juste gagné un goût amer d’inachevé, et l’envie de lui faire l’amour, elle, nageait encore autour, piquait un plongeon au rythme d’un mot sur quatre, une pensée sur deux. Il ressentait encore le poids de son corps s'amasser sur sa virilité et la revoyait donner ce coup de reins généreux pour mieux l’attiser. Ils s’étaient arrêtés au moment le plus critique, l’entre-deux parfait où on passait de l’instant de découverte au moment le plus torride. Il la remerciait et la détestait, était soulagé et torturé à la fois. Comment une femme pouvait rendre un homme aussi raisonnable que démesuré ? Le militaire ne l’avait jamais permis auparavant. Tu préfères le mien, lui demanda-t-il alors qu’il remontait ses doigts, de ses cuisses jusqu’à sa taille dessinée, avant de répliquer, presque en murmurant, j’te le donne, si tu veux. Cette fois-ci, il aurait préféré être celui qui se laissait aller aux plaisirs de la chair, et qu’elle soit celle à l’exiger plus sage, à lui ordonner de se stopper.

    Ses abdominaux le portèrent pour rejoindre le corps de Ludovica, maintenu à la verticale, et passa ses mains pour les joindre contre cette colonne qui s’était dressée de tout son long pour gagner davantage de hauteur sur son corps en ébullition. Ce dos, qui s’était allongé, redevint soudainement plus détendu, moins exigeant, moins dominateur, redonna toute sa puissance au mâle pour venir se loger contre lui, et y trouver la sécurité. Cela prouvait qu’ils étaient capables de prendre chacune des fonctions du couple, tantôt le décideur, tantôt le suiveur. De manière équilibrée, ils partageaient déjà les statuts sans même s’en rendre spécialement compte. Pas de patriarcat. Pas de matriarcat. Juste elle et lui, eux. Il l’observa, embrassa le coin de sa bouche puis lui demanda, comme une requête, de l’attendre. Pas comme on attend un ami parti en vacances à l’autre bout du monde, mais comme un conjoint à qui on penserait chaque jour jusqu’à son retour. Il voulait qu’elle patiente comme si elle était déjà sienne, engagée dans une relation sans réponse à chercher et à trouver.

    C’était égoïste, peut-être, de la vouloir à lui quand ils n’étaient même pas encore sûrs si l’éloignement lui serait supportable, mais après tant d’émotions, tant de sentiments et de confessions des corps, il ne pouvait la laisser sur Boston avec le rang de femme célibataire ; il n’en avait pas envie. La possession reprenant doucement le dessus, il ne pouvait imaginer une autre personne l’avoir toute entière quand lui avait dû s’arrêter. Terriblement insatisfait de la tournure que leur proximité prenait, il se sentait davantage animal envers ces autres qui pourraient s’occuper d’elle, de son enveloppe charnelle, à sa place, si elle ne l’attendait pas. Il ne baissa pas les yeux, les rendant suppliants, eux aussi, même s’il n’était d’ordinaire pas de ces hommes-là. Il n’avait jamais plié les genoux, pas même lorsqu’il avait été capturé par l’ennemi et avait subi la torture, mais la trentenaire en valait vraiment la peine. Il pencha la tête sur le côté lorsqu’elle passa de son épaule à ses cheveux et resserra instinctivement son étreinte lorsque la réponse tomba.

    Les peines allaient être nombreuses, mais pas assez puissantes face à ce qu’ils seraient et deviendraient ensemble, et elle avait raison de croire aussi que ça allait valoir le coup. Des doutes, Dean en aurait par milliers, dans la crainte de ne pas être celui qu’elle mériterait. Il réfléchirait, durant les heures les plus sombres, à quel genre d’avenir il pourrait lui offrir, s’il serait plus beau sans lui et tous ces tracas. S’il répondait à toutes ses attentes, ou si elle pourrait les trouver dans les bras d' un autre, - ou deux -. Bien sûr, qu’en ces jours désagréables où la faim et la peur de mourir primeraient sur le reste, il douterait d’être l’homme dont elle aurait besoin, et envie. Mais ils n’étaient pas si nombreux, ces jours malheureux. D’autres fleuriraient, plus doux et tranquilles, notamment en repensant à son présent auprès d’elle, et au futur qui resterait à imaginer avec elle. Celui qu’il était prêt à construire, aujourd’hui, et pour lequel il se donnerait les moyens d’être meilleur. Il lui sourit alors, avant de lâcher un petit rire contenté qu’il ne pouvait plus réprimer malgré tous ses efforts.

    C’était difficile à croire, et pourtant bien réel. En ce premier jour de l’année naissait aussi le premier jour de leur histoire. Mais, malgré la satisfaction qu’il trouva dans sa réponse, Dean ne décollerait pas de cette frustration qui ne semblait pas connaître de fin. Il lâcha alors : tu m’as toujours pas répondu, à ma question… Il se garda de continuer, laissa sa phrase en suspens avant d’enchérir : si j’pouvais t’embrasser…. Là, sur le front, je parle. Sérieux qui le gagna, sans qu’il n’en pense un mot. L’envie de lui faire gentiment payer sa traîtrise, cet appel à la raison qu’elle avait sonné, en lui faisant croire qu’ils n’avaient pas été sur la même longueur d’ondes. Qu’elle s’était empressée sur ses lèvres quand il n’aurait supposé que de porter sa bouche à un endroit moins érogène. Il sembla posé, Dean, se convainquait lui-même de ses mots dans l’espoir de se venger. Il tint le coup, quelques secondes, assez pour la taquiner, puis éclata d’un rire franc et frais. Parce que, plus sérieusement, il y avait de nombreux endroits qu’il voulait encore goûté de ses lèvres.

    Il bisouta sa joue à plusieurs reprises pour qu’elle ne se fâche pas, puis vint passer son nez contre le sien en secouant la tête pour affirmer que ce n’était rien de plus qu’une blague. Je suis juste… en colère, avoua-t-il en venant enfouir sa bouille dans son cou pour s’y cacher, et ajouta, sa voix encore rauque et atténuée par ses lèvres collées sur la peau de la plus âgée, et horriblement gêné. De la réaction de son corps qui s’était invitée dès leurs premiers baisers et qui ne disparaissait toujours pas. Érection toujours présente qui ne pourrait être camouflée, pas même par les vêtements larges qu’il portait. Sexe encore trop fier entre leurs anatomies, et contre lequel le militaire ne semblait pas avoir l’avantage dans le combat. Est-ce-que… ça te dérange si… , commença-t-il, toujours planqué près de sa jugulaire, si on reste encore comme ça, un peu ? Pour éviter qu’elle ne puisse voir l’effet qu’elle lui faisait, déjà terrible qu’elle puisse le sentir. Rester collés-serrés jusqu’à ce que l’excitation redescende complètement.

    Les yeux clos, il tenta de reposer son corps, et de se reposer contre Ludovica, qu'il continuait d'enlacer entre ses bras, qu'il n'avait pas relâché d'un cran. Torse collé contre sa poitrine, il l'empêchait ainsi d'avoir un accès visuel sur son entrejambe et se sentait un peu moins embarrassé. À moitié claqué par leur proximité sensuelle, il continua tout de même à vouloir converser avec elle. Ce fut d'une voix fatiguée par l'émotion encore d'actualité qu'il demanda : j'peux savoir si... Y'a des trucs que t'aimes pas ? Dans les rapports, ou la sexualité. Des choses qu'elle n'aurait pas envie de tester ou de retenter. Il trouvait que c'était important qu'il en soit informé, au moins pour éviter de la blesser.

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    Souffle encore éparse entre nos silhouettes, mon rythme cardiaque semble peu à peu retrouver une cadence plus normale. Azurées qui viennent observer ton propre tumulte, satisfaite en certains points de te malmener, puisque je partage désormais ma solitude passionnée avec toi. « Je ne suis pas douée pour tous les rôles faut croire. » Prétendante qui viendra même pas se pointer au casting, parce que le rôle de la Raison peut aussi bien moisir au vestiaire me concernant. Autant être lucide sur ce point. Sentant tes empreintes parcourir mes cuisses puis ma taille, je me sens à la fois puissante et vulnérable, réprimant une fugace envie de cambrer les reins à nouveau sous ton éphémère possession. Ton corps vient se redresser pour reposer contre le mien, dans une posture peut-être plus sage. Espérons. Suffisamment pour que ma carcasse s'adonne au repos contre la proximité du tien.

    Sagesse qui vient pourtant se répandre dans les gestes malgré le désir qui vient parler à sa façon, plus ténu, tentant de se contenir comme il faut. Mes phalanges ne cessent pourtant de t'explorer, de garder ce lien dont il reste encore tant à découvrir alors que bientôt le vide emplira mes paumes. Y penser est difficile, mais j'y crois suffisamment pour penser que je pourrai surmonter ça. Les déceptions dernières m'aideront sans doute sur cette route. Puisque les peines, tu les vaux oui. Maigre prix à payer pour cette plénitude qu'on ressent à présent et que je devine naissante seulement. Le meilleur reste à venir nous concernant. « Parfois certaines réponses se passent de mots. » dis-je en souriant à mon tour. Femme plus douée pour l'action que pour les longs discours à l'occasion. Lorsqu'il s'agit d'amour, j'aime vivre les choses de façon plus proche sans m'exposer dans des mots qui ne sauraient expliquer ce qu'il se passe réellement à l'intérieur. « Oh c'était sur le front alors ? » dis-je en riant malgré moi. Ce genre de permission ne se demande pas lorsqu'on connaissait notre lien initial, mais il n'aurait pas été surprenant que tu demandes la permission néanmoins. « Tu n'as pas eu l'air de t'en plaindre pourtant ? » Joueuse, je peux l'être et tu as tout intérêt à ne pas trop attiser le brasier, qui n'est pas encore vraiment éteint... loin d'être contenté.

    Mes paupières tirent le mince rideau lorsque tes lèvres viennent marquer doucement ma joue, sourire accroché obstinément à mes lèvres, je n'ai même pas honte de ma niaiserie. Lorsque mes sourcils se froncent. « En colère ? » Pourquoi ? Je me questionne bien sur le pourquoi d'un tel sentiment ? « Tu n'as pas l'être. » dis-je alors que mes phalanges se resserrent contre ta nuque. Les réactions corporelles sont ce qu'elles sont et il est vrai que pour les hommes, les choses sont loin d'être discrètes. Pour nous, c'est sans doute plus pratique, mais si d'aventure, tu devais t'y aventurer, tu saurais que je suis dans le même état. « Non on peut rester comme ça. » Ma tête se penchant instinctivement pour enlacer plus encore notre rapprochement, souffles entremêlés, et une certaine sérénité malgré ta gêne. J'imagine que tu n'as pas pour habitude d'ainsi t'exposer.
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    Lien du postMer 23 Fév - 21:21:05
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    Ludovica avait accepté qu’ils restent un instant enlacés, au moins jusqu’à ce que Dean puisse se défaire de leur étreinte sans se sentir honteux de la vivacité et de l’énergie que démontrait sa virilité. Il fallait avouer qu’il n’avait jamais eu à se montrer si clairement à une femme, démuni de tout drapage. Ses relations sexuelles s’étaient faites à couvert, sous une couverture et un drap, les vêtements à peine baissés, uniquement pour permettre la rencontre des organes génitaux. Rien de plus, rien de moins. Alors s’exposer ainsi était nouveau, et ça l’était encore plus qu’il avait été coupé en plein élan. Pourtant, malgré sa frustration, il s’était senti heureux que Ludovica ait mis un stop au rapprochement qui se voulait de plus en plus sauvage, ou – tout du moins – lui ait permis de reprendre un peu le contrôle de la situation. Forcément qu’il avait choisi la raison, pour tester en bon termes, au cas où, mais aussi parce qu’il n’avait écouté son intuition d’ouvrir les portes d’une pharmacie de garde. Les émotions s’étaient succédées les unes après les autres sans qu’il ne puisse y faire grand-chose.

    Il s’était posé confortablement contre la trentenaire qu’il enlaçait amoureusement, avait clos ses yeux pour remettre de l’ordre dans ses idées, ses pensées, et son corps – il en avait bien besoin. Il se sentait tomber de fatigue après tous ces tumultes, mais n’avait pas voulu s’endormir, pensant aux dernières heures qui leur restaient à vivre ensemble. Il avait décidé de mener à nouveau une conversation simple. Même si la première question portait sur les habitudes de Ludovica, il avait l’intention de bifurquer sur un sujet plus léger, bien loin du sexe et de la sexualité, au sens large. D’accord, avait-il répondu dans un murmure lorsqu’elle lui avait avoué ne pas avoir été sujette à un trouble particulier devant une pratique réalisée ou à réaliser, je vois, hocha-t-il la tête en même temps ; il ne voyait pas du tout. Que voulait-elle dire par « moralement méprisable » ? Trop subjectif pour qu’il puisse se faire à l’idée, il acquiesça tout de même, persuadé de ne pas lui demander quelque chose de « moralement méprisable » le moment venu, de toute évidence. Lui, il avait su se contenter d’une seule position durant près de trois ans, preuve qu’il n’était pas chiant avec les exigences de sa partenaire.

    Il prit une grande inspiration et vint laisser son souffle long et chaud rencontrer le cou de la pompier. Il se sentait bien, là. Il sécurisait toujours la plus âgée de ses bras, et elle savait lui rendre la sérénité qu’il cherchait, en caressant sa nuque du bout de ses doigts. Il tentait de ne pas s’endormir, vraiment, mais leur étreinte apportait tout ce dont un couple pouvait espérer pour passer au repos le plus complet. Il s’était dit que la nuit venait à peine de tomber, que l’heure du dîner n’était pas encore arrivé – ou alors il avait vraiment un problème avec son horloge biologique -, et que ça serait, du coup, regrettable de se laisser aller au sommeil maintenant… Ludovica eut certainement la même vision des choses puisqu’elle sortit quelques mots qui eurent le don de le réveiller. Ses paupières s’ouvrirent à la va-vite, les oreilles titillées par une question qui les avait troublées mais qui restaient prudentes ; peut-être s’était-il endormi, avait rêvé ? Il osa alors un : quoi… ? Le « j’aimerais » de la jeune femme l’obligea à lever un peu sa tête, histoire de lire dans les traits de son visage si elle cherchait une revanche. Pas de rictus mal dissimulé ; elle disait vrai.

    Il la dévisagea encore un peu, resta sous silence en attendant que la clairvoyance vienne à lui, en vain ; elle ne devait pas s’être attaché à son âme, aujourd’hui. T’es pas censée m’aider, plutôt, demanda-t-il en reposant sa tête contre l’arête qui surplombait sa clavicule et dessinait une courbe ascendante jusqu’à son cou, parce que ton idée fait l’effet inverse, au cas où tu n’étais pas au courant… Il retint un hoquet rieur avant de murmurer des tonnes de « aïe aïe aïe » contre sa chair, puis de l’embrasser furtivement ; il n'avait pas vraiment répondu à la question, tentait de gagner du temps – et cette lucidité qui ne semblait pas arriver ! Si… je disais oui…, commença t’il avant de répéter pour bien se faire comprendre : si je disais oui…, tu serais vraiment… vraiment, vraiment, obligée de m’attendre, t’es au courant ? Pas de retour en arrière possible, pas de « c’était mieux avant » possible. S’ils faisaient ce pas-là, tous les deux, Dean ne pourrait plus – jamais – la reconsidérer comme une amie, s’approcher d’elle en tant que telle. Est-ce que Ludovica comprenait, ça ?

    Il semblait avoir compris qu’elle n’éprouvait aucune difficulté à rester en bons termes avec ses exs et ceux/celles avec qui elle avait eu une aventure, mais ça n’avait jamais été le cas de Dean. Sa première copine était simplement la fille des amis de ses parents, ils se croisaient parce qu’ils étaient obligés de suivre les déplacements de leurs parents respectifs lors des périodes de fêtes, mais en-dehors de ça, le militaire ne croisait jamais la pharmacienne – pas volontairement. Quant à la Russe, il récupérait simplement l’argent qu’il lui avait prêté pour l’ouverture de sa boutique de produits de luxe à New-York, ni plus, ni moins. Une fois la somme rendue, il couperait définitivement les ponts. Alors, si jamais l’Italienne prenait la responsabilité de le toucher, de lui donner du plaisir et – peut-être, sûrement – le faire jouir, puis de trouver la distance bien trop compliquée à endurer, il ne pourrait plus la voir, par principe. Est-ce qu’elle était prête à en prendre le risque ? Ou était-elle au moins assez sûre d’elle et de ses sentiments pour le soldat pour se permettre de le « caresser » ?

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    Lien du postMer 23 Fév - 22:28:30
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    Proximité plus sereine qui vient s'installer entre nous. Tu viens me demander si j'ai des limites que je ne veux pas dépasser ou des choses que je n'aime pas et je tente d'y répondre simplement. Sentant toutefois le désir toujours présent entre nous, flamme consumée pas prête de s'éteindre, je tente de trouver une solution, un compromis qui soit adéquat. Egoïste prête à répondre à ses propres inclinations aussi, je dois bien l'avouer. La proposition s'échappe de mes lèvres en un murmure, intimidée par ta possible réaction mais affirmée dans mon propos. La surprise te cueille alors que tu viens te reculer pour observer mon visage. Savoir si je suis sérieuse ou non et tu peux observer que je le suis parfaitement. Bien trop piquée pour être raisonnable. « Oups... » léger rire qui s'échappe à mon tour, alors que ta tête vient se nicher sur ma clavicule, il n'en faut pas davantage pour que le désir me consume à nouveau, que la machine s'emballe comme il le faut, palpitant que tu dois sans doute déceler dans sa course par notre proximité. Je hoche la tête pour manifester mon accord.  « J'ai dit que je t'attendrai. » L'engagement est déjà pris pour moi et ce n'est pas l'absence ou la présence de gestes plus intimes qui viendraient modifier mon propos.

    L'argument que tu avances ensuite est plus périlleux. Pas que je doute de notre inclination mais bien parce que la peur de te perdre, même en tant qu'ami est présente. Je prends conscience qu'il est trop tard pour reculer même si je n'ai pas l'intention de le faire. Parce que lors de ton absence, je ne veux surtout pas te blesser. Mais n'est-ce pas déjà trop tard ? Avec tout ce qu'il s'est passé entre nous et ta façon de voir les choses, même si nous ne dépassons pas le stade du baiser, serait-il encore possible de redevenir amis ? Je souffle en fermant de nouveau les paupières, prenant tout de même un maigre temps de réflexion. « Nous ne sommes déjà plus de simples amis non ? » En vérité, depuis que tu as fait le choix du demi-tour, mon cœur s'est emballé, mon esprit a reconnu ce qui se tramait en moi depuis déjà plusieurs jours. Les pas sont désormais trop avancés pour nier l'évidence entre nous. Je ne supporterai pas de te perdre, que ce soit d'une façon ou d'une autre.  « Et bien soit. » dis-je d'une voix légère et affirmée, poussant mon visage vers le tien pour te donner un nouveau baiser.

    @Dean Hassani
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