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I LOVE HARVARD
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    Better to be held than holding on (01/01) ft Ludo
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    Lien du postDim 27 Fév - 15:03
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    [...]

    Si sa respiration avait terminé ses douces cascades, son cœur, lui, commença à rebattre de nouveau ; foutus sentiments ! Il râcla sa gorge et trouva une façon de contourner le sujet en proposant de rebondir sur un autre. On pourra dormir dans ton lit cette nuit, demanda-t-il, bien conscient qu’ils allaient devoir se serrer et dire adieu au confort, j’pense pas qu’il y ait des housses de rechange dans les placards. Ça pouvait le faire passer pour un homme maniaque de la propreté, mais c’était surtout parce qu’il se devait d’avoir une hygiène impeccable pour les moments de prières. Il ne se voyait pas prendre une douche, laver son corps de « l’impureté », pour se voir replonger dedans au moment du coucher. Un autre problème, léger, existait : Ludovica paraissait être une femme sensible au froid, vu la façon dont elle s’était emmitouflée dans sa couverture, et lui avait toujours eu pour habitude de n'utiliser aucun drap. Ils allaient donc devoir cohabiter sur un même matelas, et Dean ne savait pas encore comment.

    Tu sais l’heure qu’il est, tenta-t-il, au cas où son horloge biologique à elle ne serait pas défaillante – parce qu’il ne fallait surtout pas compter sur la sienne. Il avait certainement louper sa rencontre avec Dieu, mais en avait-il loupé une ou deux, était-il presque dix-huit heures ? J’vais devoir vérifier…, fit-il sans pour autant bouger, apaisé à papouiller l’épiderme de son omoplate de sa main gauche – bras sous sa tête -, et la peau de son dos de la droite. Il inspira profondément avant de souffler l’air de ses poumons contre son crâne. Quand fallait y aller… Il recula d’abord sa tête de celle de Ludovica, il la dévisagea rapidement avant de baisser ses pupilles foncées sur les lèvres de sa belle qu’il n’hésita pas à venir bisouter par à-coups. Il retira son membre supérieur plaqué sous son cou et s’assit sur le lit. Il ébouriffa ses cheveux et tendit son corps au-dessus de la trentenaire pour se pencher en-dehors de la literie. Il trouva le disparu, son téléphone portable, qui avait tenté le saut à l’élastique… sans l’élastique. Il força un peu pour le pêcher et se redressa une fois l’objet atteint.

    Il remarqua que l’écran était un peu fissuré sur l’un des coins , une première, -  lui qui avait toujours pris soin de ses affaires. Son mobile était marqué à jamais de la folie qui les avait pris, de cette fin d’après-midi d’amour qu’ils s’étaient offerte. Il le ralluma, car sous le choc, il s’éteint complètement éteint. Il le déverrouilla, inspecta l’horloge dessinée sur son fond d’écran, par-dessus la photo de ses deux sportives, et reposa le portable de son côté. Pas besoin que j’me presse, indiqua-t-il à Ludovica. L’heure d’Isha était passée depuis déjà vingt trois minutes. Il tourna sa tête vers la trentenaire et lui sourit, inspecta la position décontractée dans laquelle elle posait, silencieux. Il se rallongea, se lova tout contre de façon à ce que leurs corps se regardent, puis il positionna les jambes de la plus âgée autour de lui, de telle sorte à ce qu’elles entourent sa taille masculine ; sa virilité avait regagné le repos. Tu voudrais manger quoi, pour le dîner , la questionna-t-il avant de se rappeler que : ah, non. C’est toi qui dois t’en charger.  Elle sera obligée de sortir de la chambre pour ça, quant à lui…

    T’as… besoin d’un mouchoir, ou… tu veux prendre ta douche, demanda-t-il en passant ses doigts sur l’une de ses fesses, fermant et ouvrant ses phalanges, le bras gauche lui servant d’oreiller. Il remonta son contact sur le bas de son dos et remarqua plus nettement les reliefs sur lesquels il était passé durant leurs ébats. C’est quoi, ça, demanda-t-il en continuant à tâtonner son habit d'Ève.


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    Lien du postJeu 3 Mar - 18:31
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    Le calme se répand à nouveau, et je hausse les épaules à ta question. « Oui pas de soucis. » Je ne suis pas particulièrement rebutée par ce genre de choses mais après tout, je respecte les limites et nous avons un autre point de chute, alors peu importe. « Non aucune idée ! » Il est évident que j'ai perdu la notion du temps, de l'espace, d'à peu près tout... Ne répliquant pas davantage lorsque tu m'assures devoir regarder, caressant furtivement ton bras en réplique à tes propres caresses. T'observant lorsque tu viens reprendre place et souriant simplement à t'observer passer mes jambes autour de ta taille, j'aime cette proximité. « Je n'ai pas très faim pour le moment, mais je pourrais ressortir si tu veux ou on peut aussi commander en livraison c'est comme tu préfères. » Peu m'importe, je m'adapterai à ce qui te plaira. Restant quelques instants de plus, « Je vais passer aux toilettes puis me doucher, tu pourras m'y rejoindre si tu veux. » Sourire complice puisque désormais, une certaine intimité est établie entre nous... Pinçant mes lèvres lorsque tu viens détailler de tes phalanges, les contours de mon tatouage, je laisse mon regard reposer quelques secondes sur le tien avant d'expliquer. « C'est un phénix... » Mais je me doute que tu demanderas davantage d'explications, notamment sur cette partie de ma vie plus sombre que je n'ai pas encore réellement abordé, peut-être l'intimité ultime qu'il me reste à te dévoiler. « Je l'ai fait peu de temps après être devenue pompier professionnelle, parce que ça a été une véritable renaissance. Sans ce métier, j'en serais sans doute pas là. » Et je pourrais me contenter de ça , mes phalanges passant le long de ta hanche, avant de remonter à ton épaule. « Je dois te dire quelque chose... » Parce qu'il faudra de toute manière que tu le saches un jour et que le moment me semble approprié. « Tu sais cette première relation, c'était pas... un homme bon. Et peu à peu, je me suis laissée entraîner dans des trucs peu recommandables. Il était addict aux drogues, aux folies, à l'argent et il en fallait toujours plus, il était ma seule raison de vivre, et encore jeune, je l'ai suivi dans ses folies, je me suis retrouvée à l'accompagner sur des braquages, sauf qu'on s'est fait prendre et j'ai été jugée complice. J'avais tout juste vingt et un an alors le juge a été plutôt clément, mais j'ai été en prison. Là-bas, j'ai pris conscience de l'emprise dans laquelle j'étais et peu à peu j'ai guérit. Comme j'avais une bonne conduite, ils m'ont proposé un programme de détenues qui deviennent pompiers volontaires car les feux de forêt sont de véritables brasiers là bas, ils ont besoin de bras, et si y'a perte c'est pas un drame en soit, tout le monde y trouve son compte. J'ai galéré au début, c'était infernal, pire que la prison et puis j'ai rencontré Tanwen, c'est elle qui m'a formé, qui m'a en quelque sorte transmis la flamme, et j'ai pu avoir un raccourcissement de ma peine et finalement je suis restée dans le circuit. » J'appréhende un peu la façon dont tu pourras réagir à tout ça, parce que tu es un homme droit, un homme de devoir, mais tolérant aussi. « Pour ça que je peux pas trop évoluer pour le moment, à cause du casier, mais ça fait dix ans et je peux demander un examen de mon dossier pour effacer le casier... » C'est onéreux et pénible, mais selon moi ça en vaut la peine. Phénix jusqu'au bout des ailes.

    @Dean Hassani
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    Lien du postJeu 3 Mar - 21:48
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    On verra plus tard alors, avait-il répliqué, serré tout contre elle. Si elle n’avait pas faim, il ne se sentait pas affamé non plus. Leurs heures de repas avaient été décalées depuis tôt dans la matinée, sa question avait été dictée par politesse. Une attention particulière aux besoins de ce corps qui s’était donné à lui, et qui aurait pu avoir besoin d’un végéburger pour regagner en énergie. De toute façon, si on a la flemme, je pourrais toujours survivre en croquant un bout de tes cuisses, avait-il plaisanté, toi, par contre… je m’excuse hein, mais j’ai rien qui est fait en… ce truc qui ressemble à un fromage-là. Tofu. Non, madame. Cuisses de poulet, saucisse d’agneau, côtelette de veau et boulettes kefta. Il était désolé, mais aucune partie de son corps n’était fait à base de soja. Il avait plissé les yeux, moqueur jusqu’à son esquisse. Plutôt satisfait de sa blague, même s’il savait pertinemment qu’elle saurait n’en faire qu’une bouchée ; elle venait tout juste de lui montrer son côté bestial.

    Part animale qu’elle n’avait pas hésité à transmettre à nouveau, de façon subtile, via ce regard complice. Une invitation franche à la rejoindre sous le jet d’eau lorsqu’elle se sera rendue dans la salle de bains. Dean avait mordu sans s’en rendre compte sa lèvre inférieure à cette idée. Quant au fait de céder à la tentation, c’était tout autre chose. Il avait simplement continué à toucher sa peau, profitant qu’elle n’ait pas encore décidé de rejoindre la pièce d’à côté. Ce moment tactile lui avait permis de laisser les reliefs de l’épiderme se calquer à ses pulpes, et une question lui était naturellement venu en tête : c’est quoi, ça ? Il la savait tatouer à l’intérieur du bras, petit détail qu’il avait eu l’occasion de remarquer, mais il n’avait jamais envisagé qu’elle puisse porter d’autres œuvres encrées. Un phénix. Que disait-on déjà de ces animaux fabuleux ? Ah oui, la renaissance ; merci Ludovica ! Tout comme lui, l’italienne s’était découverte grâce à son métier. Une chose qui les rapprochait sans doute, leur permettait de se comprendre ; un plus, pour le couple.

    Justement, parce qu’il savait de quoi elle parlait, il n’hésita pas à venir embrasser l’arête de sa mâchoire pour soutenir cette phrase qu’elle avait exprimé. Et parce qu’il aimait leurs divergences, il aimait davantage leurs ressemblances, alors il vint bisouter son cou. Uhm, laissa-t-il ses cordes vocales vibrer alors qu’il posait ses lèvres dans le creux de sa clavicule. Uhm, répéta-t-il une seconde fois pour acquiescer lorsqu’elle évoqua l’existence de ce premier copain, de celui qui avait eu le droit de la posséder avant lui, toute entière. Il s’arrêta net lorsqu’elle vint le décrire comme quelqu’un de mauvais. Lui qui, à l’entendre invoquer cet homme du passé, avait soudainement senti sa jalousie lui ordonner de lui faire l’amour une deuxième fois, pour espérer la faire taire, se stoppa. Il sentit son corps se glacer, et fut obligé de reculer son visage du corps de la trentenaire – sujet sensible obligeant. Allait-elle en dire plus, ou devait-il deviner en plongeant son regard dans le sien ? Il l’observa, et elle continua.

    Drogues. Folies. Argent. Braquage. Complice. Prison. C’était fou à quel point son cerveau se concentrait sur les mots qui fâchaient, les retenait tout du moins plus facilement. Détenues. Perte. Drame. Le brun ne faisait plus que se balader d’un œil bleu à l’autre, l’expression faciale sérieuse. Complètement mutique, il la laissa terminer, et le seul mot qui sonna plus fort que les autres fut « casier ». Il lui fallut un certain temps pour assimiler l’historique qu’elle venait de lui conter, puis, seulement, se remit à bouger. Je vois…, hocha-t-il la tête en même temps avant de lever furtivement ses sourcils, surpris. Ouais, il était choqué, Dean. N’aurait jamais pu imaginer la jeune femme s’être retrouvée dans une situation telle qu’elle venait de lui décrire. C’est…, chercha-t-il ses mots, pinçant ses lèvres en levant ses billes foncées vers le plafond en pensant les y trouver inscrits, je m’y attendais pas. Le petit rire qui sortit d’entre ses lèvres ne parut pas très vrai.

    Il éclaircit sa voix en lâchant de sa main cette fesse qu’il était venu malaxer de ses doigts. Il embrassa la joue de Ludovica tout en desserrant cette étreinte qu’il avait lui-même initiée. J’vais voir ce qu’ils proposent en livraison pas loin, pendant que tu prends ta douche, l’informa-t-il avant de s’asseoir sur le lit puis se lever. Il récupéra ses affaires, enfila son boxer puis sauta dans son jogging. Le haut n’étant pas indispensable, il rejoignit les vêtements de la plus âgée et les posa sur la couverture. Ludo, l’interpella-t-il – qu’elle soit encore allongée ou prête à entrer dans la salle de bains -, j’suis coupable, moi aussi. Le ton de l’aveu, conscient d’avoir mal réagi ; pouvait-on lui en vouloir vraiment ? J’suis un voleur, ajouta-t-il en gardant ses obsidiennes braquées sur elle, en voulant volé et disposé de façon unique du corps d’une polyamoureuse, j’vais à l’encontre des libertés fondamentales. Il lui adressa un sourire en haussant les épaules : mais toi… tu vaux la peine que j’prenne perpète.’

    On était d’accord : Ludovica avait renoncé à son droit d’avoir plusieurs partenaires sexuelles de façon consentie, mais Dean avait voulu la rassurer. Même si ça avait été dur à entendre, le passé appartenait au passé, et ainsi il prouvait qu’il la soutiendrait parce qu’elle « en valait la peine ». C’était une femme bienveillante, qui avait payé pour son erreur ; elle n’avait pas besoin d’en porter le poids toute sa vie.   N’abuse pas trop de l’eau chaude, ça asséche et fait vieillir la peau, lâcha-t-il comme conseil en prenant son portable. Non, clairement, il ne pourrait définitivement pas rejoindre Ludovica sous la douche, au risque de se croire dans un hammam.  

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    Lien du postVen 4 Mar - 18:20
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    Point de faim pour le moment étant donné l'heure tardive de notre dernier déjeuner. Je ris doucement à ton propos, que tu viennes me dévorer pourrait se tenir quant à l'inverse, effectivement, cela s'avère impossible. « Te voilà rassuré, tu es sauf avec moi. » Puisque végétarienne... petit délire entre nous alors que mon corps se repose toujours contre le tien. Venant pointer le tatouage que je porte au creux du bras, je souris à nouveau. « Mon premier tatouage. » dis-je en portant l'attention sur les lignes qui se dessinent finement à cet endroit « Without Fear », haussant les épaules. « Une sorte de mantra », pour me donner le courage, cette volonté de ne jamais lâcher et rendre aussi hommage à un artiste que j'aime particulièrement. C'est différent et plus intime encore lorsque tu viens me demander la signification de la créature qui orne la chute de mes reins. Histoire que je prends le temps de te dévoiler parce que je sais que cette part exposée est nécessaire pour que tu me comprennes complètement. J'espère simplement que tu ne prendras pas peur face à cette facette plus sombre dont je porte encore les stigmates. Mais j'ai évolué, je suis bel et bien différente depuis ces obscures frasques.

    « Je comprends. » dis-je alors que tu sèmes la distance, probablement mal à l'aise avec cette partie moins recommandable de mon être. Je replie mes jambes dans une posture instinctivement défensive avant de retrouver moi aussi une stature assise, repassant rapidement mon tee-shirt. Je ne sais pas trop ce que tu en penses, mais j'observe bien que cela produit quelques mouvements pour toi. « Euh...ok. » dis-je en t'observant, passant une main dans mes cheveux, probablement mal à l'aise face à ta réaction. Peut-être que tout va changer après ça, mais je me voyais pas te mentir sur cette partie de mon histoire, parce qu'elle a encore des conséquences et parce qu'aussi mauvaise soit-elle, elle fait partie de moi, de celle que je suis aujourd'hui. Imparfaite, complexe, avec sa part d'ombre également malgré mes aspects solaires. Je me relève finalement, ne voyant pas trop quoi faire d'autre, prenant le chemin d'une douche qui s'avère chaotique lorsque ta voix m'interpelle, me retournant pour t'observer prêt à partir, et ne pas revenir ? Non... « Oui ? » Sourcils haussés marquant l'interrogative, le doute, comme suspendue à tes lèvres. « Hin ? » Je ne comprends pas où tu veux en venir, et je ne peux pas te dépeindre en voleur, je pense que tu es un des hommes les plus honnêtes que je connaisse. Sourire qui se dévoile en écho au tien. Il est vrai que ce renoncement va à l'encontre de mes principes. « T'es sûr de ça ? » Parce que la perpétuité portera aussi son lot de chaos, de moments moins plaisants sans doute. Les bons moments et les failles. M'exposer entièrement a toujours été difficile, a souvent généré le rejet et sans doute que cette part de moi qui s'éparpille entre les âmes veut en réalité se protéger. J'ai toutefois pris cette décision en âme et conscience, sachant pertinemment que tu ne supporterais pas de me partager. Si je fais ce choix, c'est aussi parce « Toi aussi, tu en vaux la peine. » J'en suis persuadée et je ne sais pas encore je gérerai ton absence, ces mois sans toi, mais cette part plus intuitive me dicte que oui, tu en vaux la peine, comme aucun autre n'a eu cette valeur jusqu'ici. « Et ? » dis-je en riant. « Tu as peur que je devienne un vrai pruneau ? » Parce que je ne suis pas prête de renoncer à l'eau chaude, même si ça fait vieillir la peau. Je ris une nouvelle fois, toutefois soulagée, que tu encaisses la nouvelle, filant vers les toilettes puis la douche pour reprendre un brin de fraîcheur après toute cette tension passionnée. Tu ne m'y rejoindras pas, et je ne m'en formalise pas davantage même si j'en suis un peu déçue, j'imagine qu'il te faut un peu de temps pour intégrer tout ce que je viens de te dire...

    @Dean Hassani
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    Lien du postSam 5 Mar - 10:54
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    Dean n’avait pas la connaissance infuse, et était encore moins un de ces personnages qui prédisaient avec exactitude l’avenir, alors être sûr était peut-être un bien grand mot, mais il pouvait affirmer ceci : chui pas un dégonflé, c'est tout ce que j'sais. Il n’avait jamais fui une bataille, qu’importait le poids de la peur, le niveau de nostalgie et de découragement. Lorsqu’il s’engageait, c’était jusqu’au bout. C’était vrai lorsqu’il était soldat, mais d’autant plus en tant qu’homme. Jamais il n’avait fait un pas en arrière devant la difficulté, et ce n’était pas prêt de commencer. Lorsqu’il avait rencontré Ludovica, elle s’était déjà construite de ses drames, et était accompagnée de ses particularités, ça ne l’avait pas empêché d’avoir peu à peu le béguin pour elle. Alors, si elle pensait vraiment qu’il n’était pas prêt à vivre ce qui les attendait, probablement qu’elle ignorait encore tout de sa persévérance, de sa loyauté et d’ô combien lui aussi pouvait donner d'amour. Et t’en vaux la peine, j’ai dit, assura-t-il une fois de plus. Comme pour sa patrie, il serait capable de donner sa vie pour/à celle qu’il viendrait à aimer ; la faiblesse de tout soldat.

    J’aime bien les pruneaux, indiqua-t-il ; tout comme les dattes d’ailleurs, qu’ils consommait chaque jour et davantage en période de ramadan, pense à bien t’hydrater alors. Ce rire qu’elle laissa dans la chambre résonna encore dans la pièce, malgré qu’elle ait rejoint la salle de bains. Il laissa une expression niaise sur le faciès de l’Asiatique, qui fixa la plinthe du mur un moment avant de se mettre à chercher la liste des restaurants qui offraient une livraison dans le secteur. Contrairement à ce qu’elle avait cru, Dean ne sortit pas prendre l’air pour digérer l’information, mais resta silencieusement assis sur le côté du lit qui avait eu le moins de chance d’avoir été souillé par leurs semences. Il fouina sur les pages du net, et contrôla les différents avis des internautes jusqu’à sélectionner trois établissements qui offraient des menus végétariens. Une fois terminé, il se leva et vint plaquer son dos contre le mur, près de l’encadrement de porte et frappa deux coups contre cette dernière. Indien, Népalais ou Français, demanda-t-il alors qu’elle se trouvait encore sous la douche.

    Une fois qu’elle eut fait son choix, il ajouta : je garde la page ouverte, j’ai déjà mis mon menu dans le panier, t’auras juste à mettre le tien. Et à payer - à moins qu’elle voulait qu’il se montre galant, ce soir. Leurs dernières vingt-quatre heures touchaient doucement à leur fin. L’après-midi avait déjà été avalé par la soirée. Il posa son téléphone sur la commode avant d’aller s’occuper de cette couverture sur laquelle ils avaient fait l’amour. Une fois à portée, il la plia en deux, puis en quatre, et la roula de façon à pouvoir l’isoler au pied du matelas. Il s’allongea ensuite et attrapa l’oreiller sur lequel Ludovica avait posé sa tête pour venir le humer délicatement. L’odeur de ses cheveux avait imprégné la taie. Il inspira encore une fois de toutes ses forces, puis laissa le tissu recouvrir son visage dans l’espoir que ce moment passé à apprivoiser les senteurs puisse l’empêcher d’en oublier leurs essences. Parce qu’une fois au front, il n’était pas rare que la mémoire vienne à être complètement troublée. Des choses importantes, d’autres moins pertinentes, Dean savait qu’il allait avoir une vision plus ou moins floutée de sa vie à Boston.

    Lorsqu’il entendit Ludovica revenir, il descendit l’oreiller sur son torse et le serra contre lui. Ça fait du bien, l’interrogea-t-il ; peut-être aurait-elle réellement préféré qu’il la rejoigne ? Seulement, en plus de détester sentir la chaleur de l’eau sur son corps, il avait voulu lui donner la possibilité de souffler un peu, de ne pas l’obliger à être collée à lui tout le temps. Les femmes libres et indépendantes comme elle devaient aimer avoir leur espace, et la salle de bains semblait être l’endroit le mieux adapté ici. Ajoutons à cela l’obligation de procéder au « ghusl » après un rapport sexuel, il lui était impossible de la rejoindre, au risque que la purification de son corps soit caduque. J’vais y aller aussi, posa-t-il le coussin de nouveau à sa place, tout en s’asseyant, j’ai presque épuisé mon lot de sous-vêtements. Il rit, tout en piochant un ultime boxer dans son sac. Il avait tout intérêt à faire une machine chez son meilleur ami le lendemain, histoire de ne pas en manquer pour le reste de son séjour ; son départ était déjà prévu dans moins de soixante-douze heures, ça paraissait dingue.

    Mon phone est là, pointa-t-il du menton l’objet en question,  le schéma pour le déverrouiller, c’est ça . Il dessina aussitôt dans les airs une diagonale descendante de droite à gauche, puis il remonta et refit une autre, identique, d’ouest en est. Rien à cacher dans son téléphone de compromettant. Il n’était pas de ces messieurs à enregistrer des photographies érotiques, et ses nombreuses conversations restaient polies, parce qu’il n'hésitait pas à bloquer dès lors que ça dépassait les limites que ses principes lui fixaient. Ludovica avait forcément dû faire face, sur meetsenger, à des cas un peu chauds elle aussi. De ceux dont le premier message réclamait une « one night stand » ou invitait à plonger dans un décolleté, à évaluer des mensurations . On était d’accord : c’était clairement pas l’approche que Dean préférait. Profites-en pour m’envoyer la photo, si tu peux, lui rappela-t-il, parce qu’il ne voulait pas partir de Boston sans, allait peut-être l’imprimer pour pouvoir la conserver et se souvenir de chaque trait qui composait le visage de la trentenaire.

    Il partit dans la salle de bains à son tour, passa aux toilettes et monta dans la baignoire pour détendre son corps sous le jet frais. Il se lava une fois au savon et se mit ensuite à faire ses grandes ablutions, tout en récitant sa profession de foi avec détermination. Sa douche dura deux fois plus de temps que les précédentes, mais il en ressortit visiblement plus serein. T’as pris quoi, du coup, , demanda-t-il tout en agitant la serviette contre ses propres cheveux. Il s’approcha de Ludovica et utilisa le tissu éponge pour essuyer délicatement les longueurs de la pompier qui gouttaient encore. On est livrés dans combien de temps, tu sais, continua-t-il à passer le linge , je descendrai. Pas d’autre option envisageable, il était hors de question que sa copine puisse être vue en tenue de nuit, même si elle ne portait pas une nuisette sexy. Il passa ensuite ses doigts entre les mèches brunes pour les coiffer, une des habitudes qu’il avait prises pour s’occuper de sa compagne, et qu’il lui plaisait de faire découvrir à Ludovica, parce que les soldats n’étaient pas forcément bruts, comme on tendait à le penser.

    J’imagine que t’as déjà commencé à travailler dessus depuis un moment demanda-t-il soudainement, ton casier, je parle. Il se doutait que ça n’allait pas être gratuit, et que ça allait demander énormément d’énergie à celle pour qui il tombait. Si j’peux aider à ma manière, tu sais que… que j’le ferai, l'avertit-il. Pas vraiment accoutumé à ces démarches, il comptait sur la jeune femme pour ne pas hésiter à l’appeler à l’aide, ce genre de projets ne se fait pas tout seul. Il fallait être épaulé, administrativement, émotionnellement et financièrement aussi, peut-être. J’ai pas pris le temps de te le dire, mais je les aime bien, tes tatouages, sourit-il. La renaissance et la bravoure étaient des sujets qu’il comprenait et connaissait bien, t’en feras d’autres Il n'espérait tout de même pas se retrouver avec une femme complètement encrée de la tête aux pieds. Et t’as des piercings , enchérit-il ensuite ; lui n’avait pas passé d’autres caps que les lobes et était bien déterminé à s’arrêter là.

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    Lien du postDim 6 Mar - 11:14
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    Mon regard s'accroche au tien, encourageant dans ton propos. « Non ça c'est certain... » Ma tête affirme dans la gestuel cette confirmation. Tu es un de ces hommes qui ne lâchent rien et je t'admire aussi pour ce point, parmi d'autres. A tes mots, un nouveau sourire s'affirme. Cela peut sembler anodin, mais que j'en vaille la peine, c'est bien la première fois qu'on me le dit. Alors, je me retrouve un peu bête, gauche, maladroite dans ce compliment qui vient du cœur. Je laisse donc juste parler le corps, quelques pas furtifs vers ta silhouette, mes bras qui s'arriment contre ton torse, empreintes qui viennent se délecter de la fraîcheur de ta peau, alors que dans un mouvement de pointe, la carcasse aide ma bouche à venir reposer tendrement contre la tienne. Parce que je ne vois pas quoi dire de plus et que parfois les gestes parlent bien mieux que les mots.

    Je ne m'attarde pas davantage et file aussitôt sous la douche, plaisantant au passage sur ton inquiétude concernant ma peau. Elle est bien plus exposée à la chaleur que lors de ces épisodes rapides d'hygiène. Lors de combats qui durent parfois des jours à la proie des flammes, ma peau a été bien plus durement éprouvée, et que dire des poumons ? C'est pour ces raisons qu'une partie de moi sait que je ne pourrais pas continuer ce métier sur la durée sans y laisser ma santé. J'en ai vu des anciens partir à l'aube même de leur retraite ou même ne pas y arriver tout simplement. Soldat des flammes reste un métier de sacrifice, qui n'est pas sans conséquences sur le long terme. « Promis ! » dis-je toutefois pour te rassurer. Mieux ne vaut pas ouvrir la brèche des autres inquiétudes. Je profite de la chaleur de l'eau, de la sensation agréable du savon sur ma peau, laissant partir à regret ces empreintes de notre union mais appréciant de me sentir propre et fraîche. Je ne m'attarde toutefois pas trop longtemps sous le jet d'eau. Passant une serviette autour de mon corps lorsque ta voix m'interpelle à nouveau. « Népalais tiens, je connais pas ! » Pour les deux autres, j'ai déjà expérimenté et tu sais parfaitement que j'aime faire de nouvelles découvertes, curieuse invétérée. « Ah ok... je pensais que tu sortais ! » dis-je en riant. Je suis parfois un peu étourdie. « Mais c'est mieux en vrai. » Me séchant rapidement. Je ne manque pas d'appliquer une crème hydratante sur l'ensemble de mon corps, de mon visage, débarquant ensuite de nouveau dans la chambre dans le plus simple appareil, le temps que le tout sèche. « Ouais carrément ! » J'imagine que tu as pas l'habitude de ce genre de choses, mais il va falloir que tu apprennes à faire avec parce que disons que je suis plutôt naturelle et décontractée comme fille. Tee-shirt en boule au creux de mes doigts, je viens le fourrer dans le sac pour en prendre un propre et long que j'enfile rapidement. Regard en coin, lippes retroussées. « Tu ne voulais pas aller sur l'autre lit ? » Mais tu viens me confirmer que tu vas te laver rapidement toi aussi. « ça veut dire qu'on doit rester sage à présent ? » Je ris doucement, parce que moi, j'aurais aucun problème à naviguer d'un lit à l'autre si il le faut... Mes doigts attrapent ton téléphone pour regarder les plats proposés, optant pour un Dal Baht, a priori, plat phare de cette cuisine, je valide rapidement la commande et sort ma carte bancaire pour la régler. Une fois la commande passée, je reprends mon propre téléphone, pour t'envoyer le selfie escalade comme promis. J'ai toujours une sensation de joie lorsque j'observe cette photo, mais cette fois, elle est un peu assombrie d'un autre sentiment. Celui de savoir que bientôt tu seras loin de moi. Et en même temps, j'aurais tout le loisir de me morfondre une fois que tu ne seras plus là. Une fois la chose faite, je consulte rapidement mes messages et autres réseaux, procédures machinales dont on ne se rend même plus compte dans ces temps modernes. Et je remets le téléphone à sa place. Tu débarques peu de temps après. « J'ai pris le Dal Baht, tu connais ? » Peut-être que pour toi, la cuisine népalaise n'a pas de secret, j'en sais rien. « Et toi ? » Simple curiosité. « Trente minutes environ. » Temps d'attente qui paraît adapté, surtout que je ne meurs pas de faim. Et je ne m'attends pas vraiment à ce que tu reprennes la conversation sur l'histoire du casier surtout après ce rapprochement, tes phalanges venant dompter mais mèches brunes. « Oui... je me suis renseignée dès que j'ai sorti la tête de l'eau et que je suis devenue pompier pro. J'ai économisé toutes ces années mais sans savoir si j'aurais le courage d'aller au bout de la démarche. C'est jamais facile de remuer le passé, mais là, je sens que c'est le moment. » Moment venu de m'affranchir, de mettre fin à un cycle, de mettre un terme aux sacrifices, ma rédemption est terminée et en quelque sorte, je veux reprendre possession de ma vie, retrouver cette liberté que j'ai toujours défendue. « Je sais oui... mais j'veux pas t'embêter avec mes trucs et tu seras au front. Mais je sais que je peux compter sur toi. » Sur ton soutien, sur ta présence, même de loin. « J'en ai parlé à Dwayne, il va passer quelques coups de fil et me faire une lettre de recommandation. C'est le supérieur qui me connaît le mieux. » Puisqu'il m'a suivi depuis le début, il est un témoin précieux. « ça ne va pas être évident de faire les aller-retours avec la Californie, mais j'espère régler ça avant l'été. » Je ne sais pas vraiment encore le temps que cela prend en terme de délai. Selon les expériences, ça a l'air d'être très variable. « Merci, j'aime bien le tien aussi, c'est sexy. » Sourire appuyé. « C'est le seul non ? » Je fronce les sourcils, ne me rappelant pas en avoir observé d'autres... « Simplement les oreilles mais j'en ai plusieurs à cet endroit oui. » Montrant mon oreille droite où les lobes sont percés à plusieurs reprises, puis la gauche qui en compte également deux au cartilage. « Mais je ne prévois pas d'en faire ailleurs, et toi ? » dis-je en laissant mon doigt attraper ton propre lobe.

    @Dean Hassani
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    Demoiselle dévêtue sortie de la salle de bains, laquelle Dean n’avait pu s’empêcher de mater d’un œil discret. D’abord confus de la voir se pavaner si ouvertement devant lui dans son plus simple appareil, il s’était très rapidement rappelé qu’ils avaient commencé à écrire une histoire, et les lignes avaient sauté le script de l’amitié pour s’apprêter de sentiments bien plus fous et intenses. Quant au sujet des lits, le jeune homme avait posé un regard furtif sur celui qui avait été cédé à Ludovica, et avant d’entrer dans la salle de bains avait déclaré : j’viendrai dormir dans le tien, oui. Mais le mien reste en option, au cas où nous viendrait l’envie de… de nous câliner encore. Il l’avait fixé un instant, réveillé par cette peau qu’il avait entrevue juste avant qu’elle ne soit drapée d’un t-shirt trop long à son goût, puis il avait disparu dans la salle d’eau, non sans un sourire qui en disait beaucoup. Sept années d’abstinence, le départ approchant et les sentiments se décuplant, il espérait bien que la nuit leur réserverait une surprise.

    Nettoyé et purifié, il était sorti douze minutes plus tard de la pièce, frottant sa chevelure foncée de sa serviette. Linge qui avait volé d’une tête à l’autre lorsque le militaire s’était aperçu des perles d’eau qui gouttaient encore des mèches de sa compagne. Il s’était alors placé derrière elle pour les éponger en douceur. Il avait passé la serviette sous ses mèches et la repliait/dépliait sur les cheveux de la trentenaire en engageant la conversation. Non, pas du tout, avait-il répondu, mais tu l’as dit d’une façon… ça ressemblait à l’accent d’Asie du Sud, ou de ce que je m’en suis imaginé en tout cas. C’est marrant. Il avait beau être Thaïlandais de naissance, jamais il n’avait réellement fait attention aux intonations qui appartenaient aux voisins de son pays natal. La manière dont Ludovica avait prononcé le plat lui était familière de par l’imagination qu’il s’en était faite. J’ai pas regardé le nom, c’est du poulet et des nouilles dans une soupe, avait-il décrit. Trente minutes d’attente, s’il avait su, peut-être aurait-il retardé leur douche d’une petite vingtaine.

    Maintenant qu’ils étaient frais, le deuxième round devait être repoussé à plus tard, mais les attentions, elles, pouvaient toujours pleuvoir à gogo. Il coiffa les mèches de Ludovica en écartant ses doigts et les passant à l’intérieur de ses cheveux, moment qu’il choisit pour en savoir davantage sur le plan que la jeune femme voulait mettre à exécution. Il acquiesça d’un hochement de tête lorsqu’elle fit référence aux remous du passé, parce que Dean avait longtemps été ainsi aussi concernant le sien, préférant faire comme si sa première année n’avait jamais existé plutôt que de s’y confronter. Comme tu voudras, dit-il, sans forcer davantage, même s’il se sentit déçu qu’elle puisse penser que « ses trucs » pouvaient l’embêter, lui. Dean avait toujours vécu dans une famille où les problèmes de la femme, dans un couple, appartenaient également à l’homme – l’inverse n’était pas exact, toutefois. Il préféra accepter sa vision des choses, plutôt que d’y confronter la sienne.

    Il serra malgré tout les mâchoires lorsqu’elle fit naturellement mention de Dwayne, et de sa capacité à l’aider. Dean ne devrait certainement pas se sentir jaloux à ce moment-là, parce qu’elle en parlait tel son responsable et non comme l’ami ou l’homme qu’elle aimait, mais il ressentit rouge à l’intérieur, sans pouvoir le contrôler. Il contrôla comme il le put sa réaction, laissa juste un souffle moqueur et aigre sortir de ses narines quand, d’habitude, il aurait articulé, à chaud, un commentaire désagréable. J’espère… qu’il saura se montrer convainquant, répondit-il simplement à l’annonce de la lettre de recommandation qu’il devra rédiger. Aussi bien pour la personne qu’était Ludovica que pour la professionnelle qui se cachait derrière, cette avancée était importante. Ça sera gérable, quitte à prendre des journées sans soldes et vivre sur tes économies, indiqua-t-il, puisqu’elle ne semblait pas décider à ce qu’il participe d’une quelconque façon, les allers-retours, c’est rien à côté de la défense qu’il va falloir à ton dossier. Coût d’un avocat, ou d’une association lucrative.

    Il changea ensuite de sujet, pour éviter d’entendre encore parler de Dwayne, de ses contacts et de sa la possibilité qu'il avait de l’aider plus que lui ne le pouvait. Le seul, ouais. De base j’étais pas destiné à en avoir, dit-il ; on pouvait remercier les coups durs de la vie. Il bougea un peu les mèches brune de la jeune femme avec attention pour voir les fameux piercings au cartilage dont elle parlait. T’as pas eu mal, demanda-t-il, sachant que cette partie était tout de même plus dure à percer et à cicatriser. Non, pas…   commença-t-il à peine avant de s’arrêter net lorsqu’elle vint porter ses doigts sur son lobe, il reprit : pas ailleurs qu’aux lobes. Une boucle ou un diamant à chaque oreille,  mais il ne les portait qu’en-dehors de son service. Il arrêta de s’occuper des cheveux de sa « femme » pour venir mettre fin au contact entre les pulpes de ses doigts et la partie basse de son oreille. Chui sensible, là, annonça-t-il en souriant. Certainement l’endroit le plus érogène après son organe génital.

    Il suffisait d’un souffle, d’une caresse ou d’un baiser sur – ou autour - de cette zone oreille/cou pour déclencher les prémices de l’excitation. Et pour sûr que Ludovica ne put passer à côté de la chair de poule, qui piqua l’épiderme de la jugulaire, et le début de dilatation de sa pupille. Est-ce que tu… t’as l’habitude de te promener sans vêtement quand tu sors des douches, demanda-t-il en lâchant la main de Ludovica qu’il avait éloigné, tu disais que les mecs, au boulot, faisaient pas vraiment gaffe si t’étais là ou pas, est-ce que toi tu… tu fais pareil ? Parce que, si c’était le cas, autant dire qu’il n’hésiterait pas à lui demander d’arrêter. Et pour déjà lui faire comprendre qu’il se couronnait roi du territoire, il leva un peu le t-shirt de la jeune femme pour venir l’entourer de ses bras, mains à plat au contact de sa peau. J’veux pas qu’il m’appartienne que pour le sexe, rit-il, juste pour adoucir les mots, pour paraître moins protecteur, j’veux aussi être le seul à le voir. Légitime, non ?

    Le téléphone de Dean se mit à vibrer, et la cadence des vibrations obligea le militaire à faire volte-face et à se précipiter sur l’objet en question ; par respect, on ne devait pas répondre aux mamans après la troisième sonnerie. Il décrocha, mit le combiné à son oreille et s’exclama en farsi : oui, Mam’ ? Debout, dos à la pompier, il se retourna pour la regarder et s’excusa d’une grimace avant de mettre sa main libre au-dessus de sa tête pour caresser ses cheveux, hébété. Non, chui sur Boston là, avec… ma « femme », répondit-il, le mot « femme » prononcé en américain tout en fixant sa vis-à-vis. L'annonce déclencha un silence de la quinquagénaire, avant qu’elle n'adresse un murmure à d’autres personnes, sûrement présentes dans la pièce. Chose faite n’était plus à faire, n’était-ce pas ? Dean ne semblait plus avoir à parler, les clameurs envahissaient le mobile, à tel point que le soldat n’eut d’autres choix que de l’éloigner de son tympan pour le préserver. Et il reconnut Soraya, sa sœur aînée.

    La bombe avait été lancée, il ne pouvait plus reculer. Il s’assit sur le bord du lit dans lequel il avait dormi la veille, et fit signe à sa compagne qu’il ferait au mieux pour écourter la conversation ; optimiste, le monsieur, parce qu’elle finira par durer pas moins de quinze minutes en persan. On s’voit dans six mois, assura-t-il, avant que sa mère ne prononce quelques bonnes paroles, à quoi il répondit : Allah est grand et miséricordieux. Dernière annonce avant qu’ils n'en viennent à se dire au revoir, - non sans le cri de fond de Soraya qui insistait pour passer un « coucou » à sa chérie, frappée aussitôt d’une tape non violente par maman Hassani. Bye, dit-il, mort de rire, avant de raccrocher. Et maintenant ? Il observa un instant l’écran de son portable avant de relever les yeux sur sa belle : désolé. C’est mal vu de ne pas décrocher à sa mère.


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    A l'aise avec mon corps, la barrière de l'intime étant dépassée, il ne me paraît pas opportun de me cacher plus que nécessaire. Souriant à ton propos alors que tu t'échappes également pour la salle de bains. « Quelque chose me dit qu'on naviguera de l'un à l'autre. » Le temps passe plutôt rapidement avant que tu ne ressortes de la douche. Chaque minute compte désormais, j'en ai conscience et je compte bien en profiter. « Ah oui ? » je me marre, sachant pertinemment que je n'ai aucun talent pour cette langue. « Ok. » dis-je alors que tu viens me confier ton propre plat. La nourriture reste une préoccupation centrale pour nous, la première à nous avoir rapproché. Je te raconte ensuite rapidement ce qui m'a mené à entamer cette procédure, te voyant un peu fermé à l'évocation de Dwayne, au fait de ne pas forcément vouloir de ton aide. Mes phalanges se glissent sur ton torse, partent à l'arrière de ton dos doucement, alors que mes yeux se relèvent vers les tiens. « Je te dis pas ça parce que j'ai pas besoin de toi, au contraire, je veux juste que tu sois concentré sur toi, sur ta mission, c'est important que tu prennes soin de toi lorsque tu es au front tu vois ? Je veux pas te parasiter avec mes trucs. » Et pas que tu y mettes plus d'énergie que nécessaire, parce qu'elle te sera précieuse au moment voulu. Je m'en voudrais que cela provoque chez toi un détournement de l'attention. Et pour ce qui est de Dwayne, je l'évoque évidemment comme un supérieur, chaque jour qui passe fait que je me détache peu à peu de lui. Que je prends conscience que je ne suis pas faite pour lui et qu'il n'est pas fait pour moi. « Il peut l'être lorsqu'il a quelque chose en tête. » Qualité aussi grande que le défaut qu'il peut avoir. C'est un homme têtu, voir carrément borné. Mieux vaut l'avoir dans son camp. « Oui ce sera gérable. Et je vais devoir trouver un bon avocat oui. » Se repérer dans tout ce marasme, n'est pas évident. Je pourrais toujours demander à Zack certains conseils de par ses entreprises, mais j'hésite encore à l'embêter avec tout ça.

    Laissant mes pulpes tracer finalement les lignes de ton tatouage, je souris doucement. « Et tu me racontes le contexte ? » Dans lequel tu l'as fait ? Ce qui t'a fait changé d'avis. Tu fais partie comme moi des personnes qui donnent une signification précise aux lettres et motifs qu'ils viennent faire graver sous le derme. « J'en aurais d'autres par contre des tatouages. » dis-je en t'observant avec une certaine complicité. Je suis pas certaine que tu approuves ce genre de motifs, je ne sais pas vraiment mais autant te prévenir. « J'aime qu'ils soient dissimulés. » par contre, pas forcément avoir les bras bardés d'encre, toujours un indice de moi à moi et exposés seulement aux intimes. « Non ça va. » dis-je en évoquant mes piercings avant d'attraper naturellement ta propre oreille. « Hum ? » Dents qui viennent mordiller mon inférieure sous l'annonce de cette nouvelle. Zone érogène que je compte bien utiliser de nouveau, mais s'envoyer en l'air avec le livreur en bas d'une minute à l'autre ne me semble pas être le meilleur plan. Et je compte donc porter mon attention sur la suite de la conversation. « Non du tout. Simplement avec mon partenaire. » dis-je en attrapant de nouveau ta taille tandis que tu poses tes propres mains contre ma peau sous le tissu du haut. Je viens coller mon nez contre le tien, frottant l'arête du mien contre le tien, avant de te donner un baiser. « ça ne t'a pas plu ? » Parce qu'il va falloir t'habituer à me voir exposée sous tes yeux, jeu que j'aime entretenir. « Jamais de la vie, ils sont trop pervers. » me met-je à rire cette fois de bon cœur. Je peux vous dire que tous les incendies de la planète continuerait à ravager Boston si n'importe quelle fille de la caserne se baladait à poil sous leurs yeux. « On a des vestiaires séparés. » Que tu sois rassuré, je peux rester cachée, ne pas m'exposer si je l'ai décidé et encore heureux. « Le voir, dans la nudité tu veux dire ? » Parce que ça je peux le comprendre, mais je compte pas m'empêcher de porter certaines tenues si j'en ai envie...

    Question épineuse qui vient rester en suspens lorsque ton téléphone retentit. Je sursaute légèrement en voyant que tu te jettes sur le combiné, les sourcils légèrement froncés sous ta conduite, sur la distance abruptement imposée, les mains presque en suspens. Je viens positionner mes jambes en tailleur, un peu intrigué d'entendre à nouveau cette langue étrangère que je crois avoir entendu quelques instants plus tôt... Reconnaissant pourtant l'un d'entre eux et ton regard fixé sur le mien, je crois que mes joues se colorent un peu plus et davantage lorsque j'entends les hurlements dans le combiné. C'est bien simple, je viens me cacher derrière le coussin. J'ai pas l'habitude de ce genre de trucs, je suis toujours clandestine dans la vie des gens, et là j'ai le sentiment d'être presque officielle, c'est trop étrange, mais pas déplaisant, hormis que ça commence déjà à me stresser à fond. Si je leur plaisais pas ? Je crois pas être le genre de femme attendue pour un homme comme toi ? J'attends donc toujours un peu cachée attendant que ça se calme un peu et te laissant terminer la conversation. « Pas de soucis. tu... leur as dit ? » dis-je encore un peu hébétée. Disons que ça n'a pas tardé. Mais je comprends également, t'es pas le genre à cacher une chose officielle puisque l'engagement est pris à partir du moment où on a dépassé ce cap. « Désolée, j'ai pas l'habitude... » dis-je un peu à court de souffle, sentant une sorte de panique me gagner. « Je dois faire quelque chose ?? » Me présenter à eux ? Recevoir une sorte d'approbation ou au contraire me voir être rejetée ? Parce que pas de votre clan, pas de votre religion, ni même de votre culture. T'es un homme ouvert et tolérant, mais qu'en est-il de ta famille ? Je... panique littéralement.

    @Dean Hassani
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    Lien du postDim 6 Mar - 22:56
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    Le contexte, la raison qui l’avait fait changé d’avis. Dean avait hésité un instant à lui conter l’un des pires scénarios qui pouvaient exister, et qu’il avait malheureusement expérimenté, mais il s’était ravisé. À y réfléchir, le moment était peut-être mal choisi pour lui donner un exemple de risque qu’il pouvait encourir. Ce n’était pas de ceux qu’on racontait fièrement avant un départ en mission à l’autre bout du monde, alors il avait simplement promis : une prochaine fois. Quand je reviendrai. Ce n’était pas son but de l’effrayer, parce que la peur pouvait même faire reculer les plus intrépides. Quant aux tatouages qu’elle désirait encore se faire graver sur la peau : tant que tu ne te transformes pas en « la femme la plus tatouée du monde », ça va. Il avait plissé les yeux, après ça. Il ne les avait pas en horreur, et était assez ouvert pour comprendre qu’on aimait graver sa peau de petits détails qui faisaient nos passions et notre personnalité. Il passa rapidement le sujet du lobe sensible, pour éviter un départ de feu.

    Rassuré ensuite, de savoir qu’elle n’avait pas pris cette habitude de se désaper devant tout individu, qu’importait le sexe ou le genre. Il l’avait serré davantage et avait donné des caresses pleines de douceur du bout des doigts, chatouillant parfois certaines parties de son corps au passage. Si…, répondit-il après un deuxième baiser, celui qu’il lui rendit. Bien évidemment qu’il aimait la voir, habillée certes, mais nue encore plus. Ça m’dérange pas du tout, ajouta-t-il ; c’était juste à ses risques et périls, parce qu’il la trouvait super sexy. T’as le corps d’une égérie de Chanel, fit-il la comparaison subtile en déplaçant une main sur le côté de son corps dépourvu de poignées d’amour. Dean avait eu deux copines aux formes généreuses avant elle. Un petit ventre, une poitrine volumineuse et des hanches. Ça lui avait plu, au point de se dire qu’il n’y aurait que ce type de femmes qui pourrait lui convenir à l’avenir. Mais l'affection pour Ludovica changeant, son corps devint le modèle parfait.

    Trop pervers, avait-il répété, interrogatif. Le genre de mecs à se permettre des blagues et remarques sexistes en pensant que ça ferait rire la victime ? Il n’espérait pas, au risque de devoir passer un de ces jours à la caserne de sa bien-aimée pour faire voir à ces soldats du feu qu’il était préférable de ne pas se confronter à un militaire enragé tel que lui. Malheureusement, ils ne purent continuer bien longtemps leur conversation puisque des vibrations retinrent l’attention de l’Asiatique, à tel point qu’il lâcha ce corps qu’il avait commencé à caresser pour se jeter sur son téléphone et répondre à l’appel. Dans leur culture, il était interdit de laisser trois sonneries se succéder lorsqu’une maman appelait. S’il n’y avait pas le choix, alors il fallait rappeler avant qu’elle ait l’occasion de le faire. Le farsi remplaça l’américain, bien que certains mots étaient prononcés de la même façon, deux langues en une, parce que Dean n’avait pas tout un vocabulaire perse en tête. Et le premier fut sans nul doute possible « wife ». Compris par les deux parties : maman et Ludovica.

    L’annonce accueillit la surprise, le silence puis les exclamations – qui arrivèrent à surgir par le combiné. Une partie de la famille Hassani avait dû se retrouver en ce soir du premier janvier. Et même si ce n’était pas leur nouvel an, ils s’étaient faits à la culture des deux pays, au point de fêter Noël pour le plaisir des tout petits. Les hurlements en délire de Soraya qui commençait à croire la cause perdue, l’incompréhension de la femme de Jeiran venue pour excuser l’absence de l’aîné, le sourire de Laïla qu’on entendait dans chacune des phrases rassurantes qu’elle adressait à la quinquagénaire qui peinait à y croire, les applaudissements de Marjane, bien heureuse que l’annonce de son divorce ne soit pas la dernière nouvelle à pointer le bout de son nez chez les Hassani, et le mutisme de Musa, discret mais fier que le seul homme à ne pas être marié ait enfin une future épouse sous la main. Une cacophonie rejointe également par les cris des petits qui n’y comprenaient rien mais, festivité pour festivité, se joignaient aux adultes.

    Allez, dépêcha-t-il sa mère adoptive, moment où Soraya s’écria un : bisou à ta chérie ! L’indonésienne reçut aussitôt une tape sur l’épaule, grondée comme une enfant de cinq ans. Et ça fit marrer Dean qui, le sourire aux lèvres, finit par raccrocher. Il s’excusa auprès de Ludovica, à qui il expliqua son devoir de prendre l’appel lorsque sa mère appelait, qu’importait le moment de la journée, qu’importait ce qu’il faisait – tant qu’il était joignable. Pour nous ? Vite fait, oui, sourit-il. Il aurait été discret sur leur relation s’ils avaient encore été en train de réfléchir à la question. Mais puisqu’ils s’étaient donnés l’un à l’autre, avec la promesse d’attendre d’être réunis à nouveau, il ne voyait pas quelle bonne raison pouvait l’obliger à cacher ça à sa famille. Pourtant, au moment où il répondit, il s’aperçut des couleurs qu’avaient pris les joues de la trentenaire et en fut étonné. Ludo ? Ça va, demanda-t-il, parce que ça ne semblait pas…

    Pas l’habitude, de quoi ? Dean arqua les sourcils en l’observant, avant de poser son portable sur le matelas de son lit et de rejoindre la pompier sur le sien. Est-ce qu’elle voulait insinuer qu’elle n’avait pas été souvent présentée ? Tout du moins, pas aussi souvent que Dean l’aurait imaginé. Faire quelque chose, répéta-t-il avant de réfléchir. Clairement, cette situation était surprenante et … amusante. Pourquoi se mettait-elle dans un état pareil ? Ça n’avait été qu’un appel, la famille Hassani n'allait pas débarquer à l’hôtel d’un instant à l’autre et… J’pense que leur rendre visite dans une petite semaine pour leur présenter tes vœux, ça pourrait être sympa, joua-t-il sérieusement, pas de chichis, hein, parce que le premier janvier, c’est pas notre nouvel an à nous, indiqua-t-il avant de continuer : tu leur offres un agneau, ils seront contents. C’était la viande préférée de ses parents, tendre et significative de grands événements, mais…

    Il observa la tête de la pompier se décomposer sous le coup de la pression et il ne put se retenir de rire. Il vint l’enlacer pour la rassurer et murmura : respire, je plaisantais. Il pouvait sentir son cœur danser comme il ne l’avait encore jamais fait, et ses poumons se remplir bien trop souvent pour que ça soit normal. C’était une blague, Ludo, appuya t’il en la couvrant de bisous de-ci de-là de sa peau – notamment du cou et de la joue. Il n’avait pas voulu la mettre mal à l’aise, et n'avait même pas imaginé que ça aurait pu la déstabiliser autant. Eshgham, l’interpella-t-il en caressant son dos lentement, chui désolé. J’ai pas supposé le fait que t’aurais pas aimé. Il ne l’avait pas dit pour lui faire du mal, avait juste été trop honnête avec les siens ; et avec elle aussi. Ils étaient contents, s’exclama-t-il en souriant contre son épiderme, t’as pas entendu ?


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    Lien du postLun 7 Mar - 18:05
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    Comprenant que tu ne souhaites pas me raconter les détails de ce tatouage immédiatement, j'en viens à la conclusion qu'il doit avoir un rapport avec la guerre, avec ta condition et qu'à quelques jours du départ, il est inutile de nous alerter par des souvenirs difficiles alors que nous devrons d'ores et déjà endurer des mois de séparation. « D'accord, quand tu voudras. » dis-je avec un petit sourire prêt à t'encourager. Je ne veux pas brusquer les choses, bien au contraire. Alors, le conversation dérive sur les miens, mes propres piercings et autres excentricités, que je devienne miss tatouage ne risque pas d'arriver, j'aime ça mais jusqu'à un certain point.

    « Une égérie Chanel ? » dis-je en riant. Bien loin de ressembler à ce type de femme, mais j'imagine que je dois prendre ça comme un compliment et le principal c'est que je te plaise à toi en vrai. « Ouais tu sais, ça reste un peu des mecs de base même si les mentalités évoluent plutôt bien dernièrement. » ça restait encore un corps de métier où y'avait du boulot et pour diriger toi même des militaires, j'imagine que tu sais ce dont je parle. Mais bref, toute cette conversation est déviée par ce coup de téléphone et ma honte monumentale qui vient me gagner, pas loin de la crise de panique. Parce que j'ai jamais été l'officielle de personne, jamais été présentée ou quoi que ce soit qui se rapproche de quelque chose de formel. Et j'en crois pas trop mes oreilles alors je demande si tu as parlé officiellement de notre couple... « Oh.. » dis-je en peinant un peu à respirer, remake étrange d'un coquelicot. J'essaie de ventiler, arguant que j'ai pas l'habitude, demandant si je dois faire quelque chose, je vais tout faire de travers je le sens, j'y connais rien, et je vais tout gâcher comme d'habitude. « Un agneau ? » cœur qui s'accélère encore plus. Ça va à l'encontre de mes principes, je peux pas offrir un bébé animal quand bien même ils adorent ça. Je le savais... je vais tout gâcher. Et je suis tellement stupide que je réalise même pas immédiatement que tu te moques, la cage thoracique qui se dégonfle de soulagement quand je comprends que tu t'es payé ma tête. « C'est pas sympa ! » dis-je en te regardant faussement fâchée. Mais je me radoucis vite lorsque tu viens me couvrir de baisers, fermant les yeux face à ces tendresses appuyées. Je redoute, le fait de devoir m'y habituer. D'en dépendre. Parce que jusqu'ici on m'a toujours mené à l'ouverture pour mieux me laisser... Coeur qui s'accélère un peu plus dans une danse fébrile à ce mot de nouveau prononcé. Mes phalanges qui attrapent les tiennes, alors que j'arrive rien à articuler pendant quelques secondes, inédit chez la Demoiselle Spinelli. Que je vienne manquer de verbe. « C'est pas que ça me plaît pas. C'est que j'ai pas l'habitude qu'on m'assume officiellement. » Comme si je le méritais pas c'est étrange, comme si j'avais jamais valu cette place. « Si... » dis-je avec un petit sourire. Content que tu aies quelqu'un mais le seraient-ils tout autant lorsqu'ils découvriraient l'heureuse élue. Une partie de moi ne peut pas s'empêcher de redouter qu'ils soient déçus. « Mais tu crois qu'ils aimeraient bien une fille comme moi ? » C'est à dire sans doute à dix mille kilomètres de ce qu'ils peuvent imaginer. Je souris cependant, parce que c'est peut-être trop tôt pour en parler et on aura des mois pour y penser. Je pensais même pas me poser déjà ce genre de questions alors qu'on vient tout juste de franchir le cap ensemble. « Le livreur devrait pas tarder. » Coup d'œil porté à mon téléphone parce que la demi-heure est finalement quasi écoulée.

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