Il n'y avait que vous deux qui pouvaient rigoler en des moments pareils, mais comment dire, vous n'aviez pas vraiment le choix parce que sinon vous auriez déjà fait demi-tour. Or tu n'en avais guère l'envie ! Du coup, vous étiez en train de débiter des conneries sur les Gremlins actuellement. « Je crois que cette forêt n'a pas fini de nous montrer ce qu'elle a dans le ventre » pouffas-tu en retour tout en avançant de nouveau, mais le fait que tout devienne très sombre au point de vous faire croire que c'était déjà la nuit tombée, vous obligeait à stopper votre avancée afin de sortir vos lampes frontales puis vous repreniez votre marche en avant. Tu lui avais par ailleurs, demandée de bien rester accrochée à toi. Par la suite, vous évitiez plusieurs obstacles mais à un moment donné, tu constatais que vous aviez quitté le chemin. « T'inquiètes, je ne panique pas » souris-tu alors qu'elle venait de récupérer le GPS de ton sac. Main dans la main de nouveau, vous avanciez pour retrouver le chemin. A ce moment-là, un vol de chauves-souris se dirigea vers vous et tu eus le réflexe de sauter sur Sheila afin de la plaquer au sol avec toi. Fin elle était sur toi... Dans le mouvement, vos visages s'étaient rapprochés dangereusement. « Est-ce que ça va ? Je ne t'ai pas trop fait mal là ? »

MANGOLKEY.

Rire, dédramatiser, c'était devenu presque vital dans cette expédition, un instinct de survie ! Nous n'étions d'ailleurs pas au bout de nos surprises. Le forêt n'avait pas fini de nous montrer ce qu'elle avait dans le ventre, comme le disait si bien Arthur. Après avoir esquivé une chute, probablement croisé un Gremlin, nous faisions maintenant face à un autre problème. En s'enfonçant dans la forêt, la lumière commençait à manquer et nous avions perdu notre chemin. Heureusement pour nous, le guide nous avait filé un GPS que je m'étais empressé de chercher dans le sac de mon ami, tandis qu'il affirmait ne pas paniquer. Après avoir consulté l'objet en question, je repris sa main dans la mienne et continua de marcher afin de retomber sur nos pas. C'était pile le moment qu'avait choisi un troupeau de chauves-souris pour s'abattre sur nous. Surpris, il me plaqua au sol afin de nous éviter un énième danger. Question sensations fortes, c'était compliqué de faire mieux, nos visages n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Un doux frisson m'envahit tandis que je le regardais me demander s'il ne m'avait pas trop fait mal dans notre chute. Lui, me faire mal ? Ce serait vraiment le comble, lui qui est si prévenant ! « Tu veux rire, on aurait dit un câlin ! Bon un câlin un peu plus brusque que d'habitude, mais un câlin tout de même ! » le rassurais-je « Et toi ça va ? ». J'attendais sa réponse avant de l'aider à se relever. Qui sait, peut-être qu'il s'était blessé ?

MANGOLKEY.

Le temps de comprendre ce qu'il se passe, il y avait un autre truc encore plus chelou qui arrivait. Putain cette forêt n'en avait pas fini de vous surprendre. Mais au final, tu aimais ça et tu voyais que ta compagne du jour était dans le même état d'euphorie trop bizarre comme toi. Vos délires rendaient l'expédition plus agréable parce que sinon, ça aurait été tendu ! Qui ne flipperait pas d'être obligé d'avancer dans une forêt aussi sombre... Même une personne qui n'avait pas peur du noir, souffrirait aussitôt ! C'était carrément horrible mais pas pour vous ! Vous êtes des Warriors de l'Apocalypse ! A un moment donné, vous aviez failli avoir un souci en plus ! En effet, vous veniez de vous retrouver en dehors du chemin mais elle s'était rappelée que vous aviez le GPS, du coup avec quelques clics etc, vous pouviez reprendre le cours de votre retour... Cette fois, c'étaient des chauves-souris qui vous obligeaient à aller au sol... Tu lui demandais aussitôt si tu lui avais fait mal mais sa réponse te fit légèrement rire. « Je vais appeler ce câlin : le plaquage-câlin » ris-tu avant de te redresser et te relever grâce à son aide alors qu'elle te demandait si tu allais. « Je pense que je vais finir par ne plus avoir de fesses à force. Mais je vais bien, je suis habitué ! ». Ton expérience militaire obligatoire avait renforcé au maximum ton beau corps d'Apollon. Vous repreniez votre marche en avant, sur le GPS c'était marqué que vous n'étiez plus très loin de la fin de la forêt mais quelque chose te disait que vous alliez encore en baver.

MANGOLKEY.

Décidément, la forêt n'avait pas dis son dernier mot. Après avoir avoir enchaîné les désagréments les uns après les autres, voilà qu'on échappait de peu à un vol  de chauves-souris. Et comme on ne savait pas à quoi s'attendre, Arthur avait pris le réflexe de me protéger et m'avait plaqué au sol. Une action plutôt plaisante, troublante même, mais qui ne me fit pas perdre les mots car je la comparais à un câlin, bien qu'il fut un peu brusque. Arthur, toujours autant de bonne humeur, le baptisa quant à lui de "plaquage-câlin", ce à quoi j'éclatais de rire. Il m'assura d'ailleurs qu'il n'en avait pas eu la moindre séquelle, après tout, il y était habitué ! Mon sourire s'agrandit que je vis que l'on était bientôt sortis de cette maudite forêt. Je continua à marcher de plus belle après avoir repris la main de mon ami quand soudain, un nouveau drame nous percuta. Je sentis quelque chose d'étrange me frôler les jambes, accompagné d'un sifflement de ... Serpent ! Figée par la peur, je lui chuchotas de ne surtout pas bouger. Il ne fallait pas donner l'opportunité à la bestiole de nous planter son venin entre ses crocs ! Des sueurs froides s'emparèrent de moi, et je manqua presque de m'évanouir.

MANGOLKEY.

Quelle forêt trop étrange ! C'était comme si chaque pas que vous faisiez était annonciateur d'un événement inattendu ! S'il y avait une caméra avec vous, vous pourriez tourner un film à suspense, proche de l'horreur tout de même ! Il y avait de tout ! Mais Sheila et toi, vous aviez décidé de tout prendre à la rigolade afin de ne pas céder à la peur, sinon vous ne sortiriez jamais vivants de cet endroit. Tu venais d'inviter un nouveau principe de câlin, que tu nommais le « Plaquage-câlin ». Cela fit rire la jeune femme tout comme toi d'ailleurs. Ben ouais c'était trop drôle quoi ! Par contre, tu devais cesser de tomber sur les fesses parce qu'on aurait l'impression qu'on n'avait pas arrêté de te donner la fessée et c'était assez gênant rien que d'y penser. Fin bref, vous approchiez finalement de la fin de la forêt mais quelque chose vous frôla et cette fois, tu voyais clairement que ta Lara était paralysée de peur. « Ne t'inquiètes pas, il va vite partir » chuchotas-tu en retour, surtout que tu n'avais pas peur des serpents. Tu l'attiras aussitôt vers toi afin de la rassurer au creux de tes bras musclés. « Tout va bien... S'il le faut, je te porterais dans mes bras et on va déguerpir d'ici en vitesse. ». Tu chuchotais toujours parce que tes sens étaient encore en alerte vis-à-vis du serpent qui était encore à proximité de vous. Quelques instants plus tard, qui parurent être une éternité tout de même, le serpent s'en était allé vaquer à ses occupations. Du coup, tu lui pris de nouveau la main et tu te mis à presser le pas pour l'emmener jusqu'à la sortie de la forêt le plus rapidement possible.

MANGOLKEY.

Que nous manquait-il après un semblant de chute esquivée de justesse, un probable Gremlin, l'obscurité de le forêt, la perte de notre chemin et une apparition  soudaine de chauves-souris ? Un serpent, bien sûr ! Mais cette fois, s'en était trop pour moi et je perdis mon sang-froid. Me voyant effrayée, Arthur tenta de me rassurer, en m'informant que l'animal allait vite partir et que s'il le fallait, il me porterai jusqu'à la sortie de la forêt tout en m'attirant doucement contre lui. J'avais alors la sensation étrange qu'au creux de ses bras, rien ne pouvait m'arriver, et un sentiment de bien-être envahi mon corps. J'étais presque à deux doigts de supplier le serpent qu'il reste un peu plus longtemps pour pouvoir profiter de cette délicieuse étreinte. Mais comme je ne maîtrisai pas le fourchelangue ou encore la télépathie avec les animaux, la bestiole retourna à ses occupations un peu plus tôt que prévu. Bon, l'avantage, c'était que nous pouvions bientôt sortir de cette interminable forêt. Soulagée, je repris la main de mon ami et avança à grandes enjambées. Au bout de quelques pas, la lumière du jour revenait peu à peu et la joie pouvait se lire sur mon visage. Nous étions enfin sortis de cet jungle infernale ! Prise par l'émotion, je pris Arthur dans mes bras. « On est vivants ! ! » m'exclamais-je.

MANGOLKEY.

Un serpent ! C'était ce qu'il manquait là mais cette fois, c'était ta cavalière qui était la plus touchée par l'apparition de l'animal. En effet, tu l'avais senti se raidir. Tu ne savais qu'elle avait autant peur des serpents mais ce n'était pas vraiment le problème. Il fallait que tu parviennes à la rassurer. Que l'animal allait vite partir ! Tu la tenais bien fort dans tes bras pour qu'elle se sente en sécurité mais au final, c'était assez gênant la situation. Encore plus gênant que tout à l'heure quand tu lui avais faite le « plaquage-câlin ». Néanmoins, vous fûtes dans l'obligation de vous séparer puisque le serpent venait de s'en aller. C'était l'occasion ou jamais de pouvoir vous en aller de cette fichue forêt ! Il vous restait même pas cinquante mètres, alors vous avanciez plus rapidement que jamais et finalement vous atteigniez une sorte de clairière... Mais ce n'était pas ça le plus important ! En effet, la jeune femme venait te prendre dans ses bras et elle s'exclamait que vous étiez vivants ! Voilà, c'était ça le plus important ! Vous aviez vaincu cette maudite forêt et vous étiez vivants ! Et vous revoyiez la lumière. « Bon sang ! Ça fait énormément de bien ! » dis-tu avec joie avant de la soulever légèrement du sol pour que tu puisses la faire un peu tournoyer dans les airs. Mais tu la reposas bien vite au sol avant de lui demander. « Et si nous allions faire une petite pause syndicale pour boire un petit coup et manger un bout. Mine de rien, il est déjà midi passé ! ». Vous étiez quand même partis vers 9h du matin ! Vous aviez passé autant de temps dans cette maudite forêt ?

MANGOLKEY.

La douceur de son étreinte, les muscles de ses bras qui me resseraient prudemment, m'avait presque fait oublié l'état de peur dans lequel je m'étais retrouvée quelques instants plus tôt. Malheureusement pour moi, le serpent avait désormais disparu. Plus de câlin donc, mais au moins nous sortions enfin sains et saufs de cette foutue forêt. Après avoir fait explosé ma joie, il en fit de même et me fit tournoyer dans les airs. Il proposa ensuite de se restaurer pour fêter ça. Après tout, il était déjà midi passé ! J'écarquillai grand les yeux, étonnée.
« Déjà ? Franchement, je n'ai pas vu l'heure tourner ! » remarquais-je. Et c'est vrai qu'un petit repas n'était pas de refus après toutes ces émotions. « Oui, faisons une pause, toutes ces péripéties m'ont ouvert l'appétit ! » ajoutais-je. J'observai ensuite les alentours pour nous trouver un coin pénard où s'installer. Quelques rochers non loin semblaient prêts à accueillir nos petites fesses. Par réflexe, je repris la main d'Arthur et l'entraîna vers ce lieu de pique-nique idéal.
 

MANGOLKEY.

Mon dieu ! Vous êtes vraiment passés par toutes les émotions dans cette fichue forêt ! Mais au moins, vous vous en étiez sortis avec les honneurs ! Du coup, vous étiez vraiment heureux puisqu'elle te prenait carrément dans ses bras et comme tu lui rendais son étreinte, tu t'empressas à la faire tournoyer dans les airs pour exprimer ton bonheur d'être sortis de cette forêt horrible. Est-ce que vous devriez repasser par là au retour ? Honnêtement, tu n'espérais pas cette éventualité ! Tu comptais de toute façon lui réserver une petite surprise pour le retour, mais pour le moment vous étiez encore loin de votre destination... Vous n'aviez passé que la toute première étape ! La forêt ! Et en regardant l'heure, tu constatais avec surprise qu'il était déjà plus de midi passé... « Ouais ! Je pensais que ça ne faisait que quelques minutes qu'on était dans cette forêt » répondis-tu avec une surprise bien palpable. « Je crois que je peux manger un bœuf entier là ». Tu avais dit cela avec ironie avant de la laisser t'entraîner un peu plus loin où vous trouviez un endroit parfait pour pique-niquer... Oui juste du pique-nique ! Alors que s'il y avait quelque chose entre vous, ça serait un droit parfait pour niquer aussi ! Mais tu comptais garder cela rien que pour toi... Ce n'était pas bien de penser cela ! « Que nous réserves-tu pour le déjeuner ? » demandas-tu vu qu'elle devait s'occuper de la nourriture pour le midi et toi tu avais toutes les victuailles du soir.

MANGOLKEY.