true disasters.
— margot

C'est l'ascenseur émotionnel, en même pas vingt quatre heures. Nos caractères opposés font que le dialogue est difficile, certes, mais le pire, c'est ce qu'on a en commun: Un manque clair de communication. Alors je pousse Adriel à bout, il me pousse à bout, et enfin, on pose les cartes sur table, tout ça pour réaliser que l'un comme l'autre, on veut exactement la même chose: Être ensemble. Rien que d'y penser, mon cœur loupe un battement. Et je vais plus loin, allant jusqu'à lui dire que je ne veux pas qu'une autre soit à ma place. Ce genre de geste qu'il a, ces sourires qu'il me fait, je veux pas les partager, et quand il me dit qu'il n'en veut aucune autre, mon sourire s'agrandit. « On est d'accord sur ce point. » Parce que je veux pas laisser ma place, et vu la tournure que prend notre conversation, c'est en bon chemin. Je finis enfin par lui demander d'essayer. Essayer de se lancer à deux, même si ce concept m'échappe depuis longtemps. Etre en couple, l'appartenance à une personne, tout ça, je l'ai pas vécu depuis plus de deux ans. Lui, de son côté, semble ne plus y croire, en a peur, et au vu de ce qu'il m'a raconté sur son passé, je peux le comprendre. Mais je veux qu'il ait confiance en moi, qu'il me croie quand je lui dis que je ne veux pas le laisser. Et enfin, il capitule, et à ses mots, je souris à nouveau. « Est-ce que c’est le moment où je te souhaite bonne chance ? » Que je murmure avec un rire léger, suspendant mes mots en sentant ses lèvres venant chercher les miennes. Et cette fois, il ne recule pas, il n’hésite plus, et à cette pensée, je me rehausse sur la pointe des pieds, glissant ma main derrière sa nuque pour répondre à son baiser. Je ne sais pas exactement dans quoi on se lance, à quoi je dois m’attendre. On n’a rien en commun, et pourtant, pour une fois, je me sens complète. Je suis bien, calme.. Je finis par relâcher ses lèvres, à bout de souffle, attrapant sa lèvre inférieure avec un petit sourire avant de demander : « Toujours faim ? »

true disasters.
— margot

La conversation avait été difficile, le dialogue presque impossible, mais c'était fait maintenant. Les choses étaient dites et j'étais bien heureux d'avoir pu lui dire ce que je ressentais réellement. Je n'en pouvais plus de garder tout ça pour moi, je n'en pouvais plus de faire semblant avec elle. Et maintenant, elle savait ce que je pensais, ce que je ressentais et j'espérais qu'elle arrêterait de se poser des questions. Et moi aussi, par la même occasion. Je souriais à ses paroles, évidemment que oui on était d'accord. Evidemment que oui je ne voulais qu'elle et personne d'autres, aucune autre filles ne pourraient prendre ça. Parce qu'elle était unique de toute façon, je ne trouverais jamais une fille comme elle. Elle acceptait de me prendre malgré mes nombreux défauts. Je savais que je n'étais pas facile à vivre, alors il allait lui falloir du courage. « Je pense qu'on peut mutuellement se dire bonne chance ! » rétorquais-je en riant légèrement avec elle. Surtout à elle, au final. Elle n'avait pas un caractère si compliqué que ça, je ne devrais pas avoir du mal à la supporter. Encore plus quand mes lèvres étaient contre les siennes et que je pouvais l'embrasser en arrêtant de me poser des questions. Cette fois, j'étais sûr de mon choix, j'étais sûr que je voulais le faire. C'était très certainement l'un des baisers les plus francs que je lui faisais depuis qu'on s'était retrouvé. « Oui, mais je ne sais pas si j'ai faim de nourriture ou de toi.. » répondais-je avec un petit sourire en coin. Bon, en réalité je savais très bien que je crevais la dalle et que je rêvais de manger, mais bon.

true disasters.
— margot

De toutes manières, on pourra pas savoir ce que donneront les choses entre nous tant qu'on se lancera pas dedans. Ca risque d'être chaotique, surtout prenant en compte le fait que... Ben j'oublie pas qu'il s'est fait ma meilleure amie, même si je lui reproche pas. Entre nous, Lara est canon. Mais justement, ça risque de renforcer mon insécurité si jamais on doit s'retrouver dans une même pièce. Rapidement, je chasse ces idées en entendant Adriel me dire qu'on doit mutuellement se souhaiter bonne chance, et je ris en hochant la tête. Puis je me perd dans ses bras, encore. J'ai l'impression d'être une de ces gamines de seize ans qui découvre l'amour pour la première fois. S'accrocher autant, c'est aussi beau que dangereux, et j'espère juste ne pas me perdre en chemin dans cette histoire. Mes lèvres encore proches des siennes, je lui propose finalement d'aller manger, et à sa réponse, je rougis en fronçant le nez. « N'importe quoi! » Ou la réponse typique de la nana timide qui sait pas quoi dire. Parce que moi aussi j'en aurais fait mon ptit déjeuner, maais.. Nope. C'est mal. J'résiste, déjà hier soir j'ai craqué et s'il m'avait laissé faire, j'aurais plus répondu de rien. « Allez, j'suis sûre que tu meurs de faim, et j'ai du gâteau au chocolat dans la cuisine. » Maais avant.. Je lui vole un dernier baiser. C'est plus fort que moi, surtout quand il me regarde comme ça. Sans prévenir, je lâche ses lèvres, ouvre la porte, m'engouffre dans le couloir. « Et le dernier arrivé mange les miettes! »

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— margot

Je me sentais vraiment heureux. Je sentais que ça ne pouvait qu'être positif ou disons que cette fois, je voulais arrêter d'être pessimiste. Je voulais pensais que ça pourrait être bien, qu'on pourrait être heureux ensemble, non ? J'avais bien le droit au bonheur moi aussi. Alors je l'embrassais, plus sûr de moi que jamais. Sachant que maintenant, j'avais le droit de faire ça quand j'en avais envie. Evidemment que j'avais peur, évidemment que j'oubliais pas Lara, évidemment que je me posais pleins de questions. Mais là, tout de suite, je décidais de profiter du moment. Je réfléchirais après tout ça, j'analyserais mieux la situation plus tard. Mais maintenant, c'était l'heure de manger. Et je ne pouvais pas m'empêcher de sortir une petite connerie et elle rougissait. Elle ne changeait pas et j'adorais ça, ce qui me faisait sourire. Mon coeur s'emballe quand j'entends "gâteau au chocolat", l'amour de la bouffe étant vraiment très fort en moi actuellement. Elle déposait un baiser rapide sur mes lèvres et.. elle voulait faire la course ? « Mais c'est pas juste tu prends de l'avance ! » lâchais-je comme un enfant mauvais joueur alors qu'elle était déjà dans les escaliers. Je courrais derrière elle mais elle arrivait évidemment avant moi dans la cuisine et je la regardais avec une petite tête boudeuse. « C'est pas juste, tu connais mieux ta maison et t'étais devant. » Mauvais joueur, bonsoir. « De toute façon, j'ai plus de force que toi alors tu pourras pas m'empêcher de manger, fait péter le gâteau. » Avant que j't'allonge sur la table de la cuisine familial. Mais ça, j'allais pas lui dire sinon elle allait paniquer.

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— margot

Progressivement, j'apprends à arrêter de réfléchir, arrêter de tout anticiper et calculer. Tout ce que je veux, c'est profiter de cette journée, réalisant combien j'avais peur hier soir de passer ma dernière nuit dans les bras d'Adriel. Sa façon de m'embrasser, dans ma chambre, laissait clairement entendre qu'on était loin de s'en arrêter là. Puis enfin, je fuis devant son énième remarque salace, cachant mes joues rouges en fuyant ... Vers la cuisine. L'appel du ventre c'est presque plus fort que l'amour, les gars, surtout quand on a trop bu et pas assez mangé la veille. Je ris tout en dévalant les escaliers de la maison, entendant Adriel qui proteste derrière moi. Seulement voilà, j'suis peut-être petite, mais j'suis rapide, et zou, j'arrive fièrement dans la cuisine, main sur les hanches, fière comme un paon. « Les vilaines excuses! » Répondis-je face à sa justification de mauvais perdant, tout en sortant mon sublime gâteau au chocolat du frais. L'assiette dans mon dos, j'écoute ses menaces en haussant un sourcil. « Quoi, sinon tu vas me tordre un bras pour me piquer un bout de gateau? » Je lui tire la langue, l'esquivant avec soin pour rejoindre la table. « J'gagne quoi si je te laisse le gateau? »

true disasters.
— margot

Cette course était idiote. Elle était faussée, parce qu'elle était partie avant moi. Et j'étais un mauvais joueur, en plus d'avoir horriblement faim. L'alcool et la drogue d'hier étant partis, il ne me restait que la faim. Alors j'essayais de la rattraper le plus vite possible mais j'avais échoué. Mais je ne m'avouais pas vaincue, j'avais plus de force qu'elle. Quand elle sortait le gâteau du frigo, j'avais juste envie de lui sauter dessus pour lui arracher des mains. Mais elle avait décidé que je n'en mangerais pas. « Tout à fait, je peux être très violent ! » rétorquais-je en me tournant alors qu'elle rejoignait la table. Oui, j'étais violent avec elle, mais pas avec les filles et encore moins avec elle. « Tu me fais du chantage ? » demandais-je avec ouvrant grand la bouche d'un air choqué. Alors que je ne l'étais pas, je devais avouer que ça m'amusait. Je me rapprochais d'elle -et du gâteau- pour la regarder. « Tu pourras faire ce que tu veux de moi pour le reste d'la journée. » Bah ouais, j'avais faim moi.

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— margot

J'suis vilaine, c'est un fait. Déjà, j'ai triché pour la course, oui. J'ai pris le gateau, oui. Et en plus, je le menace de ne pas lui en donner alors que c'est moi-même qui lui a suggéré d'en prendre ? Je suis un monstre. Mais autant le préparer d'entrée à combien je suis chiante, non? Je me dirigeais vers la table, l'écoutant me dire qu'il peut parfaitement être très violent. J'y crois ouais; « Paroles paroles! » Que je dis en agitant ma main libre, avant de, clairement, lui faire du chantage. « J'm'assure juste de gagner quelque chose en retour, c'est tout. » Avec un immense sourire innocent, je ne le lâche pas du regard alors qu'il s'approche. Ouh cette proposition. Il est prêt à aller loin pour un morceau de gateau. Je pince les lèvres, très tentée, maaais.. C'est pas mon genre de profiter d'un homme, non? J'attrape un bout de gateau que je lui met dans la bouche. « Tiens, tu me fais de la peine avec tes yeux de merlan frit. »

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— margot

Elle était méchante en fait. Elle me faisait du chantage avec un putain de gâteau alors que c'était elle qui m'en avait parlé et qui m'avait mis l'eau à la bouche. Et maintenant, j'avais même pas le droit d'en manger, c'était trop triste. « J'te pensais pas comme ça, j'suis déçu. » m'exclamais-je avec une petite mine triste. Je jouais bien la comédie, n'est-ce pas. Mais comme elle voulait jouer, je jouais le jeu et j'lui proposais quelque chose en échange de ce merveilleux petit morceau de gâteau. Sauf qu'heureusement, elle me le donnait d'elle-même et ça faisait du bien. Je lui souriais, après avoir fini ma bouchée. « T'es faible en fait. » disais-je en souriant encore plus. Après tout, j'avais fini par gagner et avoir ce que je voulais.

true disasters.
— margot

Faible que je suis, trop gentille avec lui, je finis par céder devant la moue choquée déçue d'Adriel qui désespérait dans l'attente d'un gâteau. Et à sa mine triomphante une fois que j'eus capitulé, je fronce le nez en lui tirant la langue. « Tu mériterais que je le reprenne le morceau de gateau. » Ouais, bon, là, c'est un peu trop tard. Non mais je rêve, il me traite de faible. Je laisse l'assiette sur la table, ou je me hisse pour m'asseoir devant le brun tout en prenant un morceau de gateau pour moi-même. « J'suis pas faible, j'suis gentille. Et continue comme ça la prochaine fois j'ferais preuve d'aucune miséricorde. »

true disasters.
— margot

Tout allait bien, j'avais enfin mon morceau de gâteau. Du coup, je me permettais de la taquiner un peu, maintenant que je le pouvais et que je ne risquais plus de la voir manger le gâteau en entier devant mes yeux sans rien avoir. « Il va falloir me faire vomir si tu veux le récupérer. » Adriel Rhodes, 24 ans, poète et roi de la finesse dès le matin. Mais bon, il était bien mâché et mangé donc elle ne risquait pas de le récupérer. Je souriais à ses paroles, comme si elle était capable de réellement tenir. « Le truc tu vois, c'est que tu ne peux pas me résister. Il suffit que j'fasse un petit sourire en coin, les yeux doux, un baiser dans ton cou, une petite moue triste et bam, tu craques, tu fonds. J'suis irrésistible. » déclarais-je très sûr de moi, choppant un nouveau morceau de gâteau derrière elle sans la lâcher du regard.