true disasters.
— margot

Impossible de retenir ma grimace devant la réponse d'Adriel. Bon, okay, j'l'ai cherché, mais franchement, niveau glamour matinal, on repassera, y a rien de sexy dans notre conversation. Du coup, je grimace. « Ouaaais non. J'te laisse le gâteau finalement, c'est cadeau. » Parce que là j'commence à avoir des images sacrément dégueulasses en tête. Puis, à sa menace suivante, il réagit avec son orgueil habituel. J'vais finir par l'appeler Narcisse. Et je sais qu'il a pas tort, j'ai jamais su lui résister, même quand on se connaissait à peine, et pourtant, je lui tient tête en terminant mon gâteau. « T'es bien prétentieux, Rhodes. Tu m'as eu une fois, j'peux apprendre de mes erreurs et te résister. » Je hausse les sourcils avec un petit sourire en coin à mon tour, redescendant de ma table pour l'esquiver et aller lancer la machine à café.

true disasters.
— margot

J'avais envie d'exploser de rire face à sa grimace. Il fallait avouer que ce que je venais de dire était tout, sauf classe. Mais je trouvais ça drôle moi, puis elle avait bien cherché hein. « Merci beaucoup madame. » disais-je en faisant une pseudo révérence devant elle, un petit sourire en coin aux lèvres. Je mangeais un nouveau morceau de gâteau, me retenant d'exploser de rire quand elle disait pouvoir me résister. Elle ne pourrait pas, j'étais bien trop doué pour faire craquer les gens et surtout elle, c'était bien trop facile. C'était trop simple, elle était faible face à moi et ça, c'était une évidence. « J'en doute fortement, je suis trop fort pour toi ma belle. » disais-je en la suivant du regard alors qu'elle commençait à démarrer la machine à café. Oh yeah, j'dirais pas non à un café pour bien me réveiller. -puislajoueusevaallers'enfaireuntiens-

true disasters.
— margot

C’est un fait, je suis faible devant Adriel. J’me souviens encore nettement de nos retrouvailles en septembre, quand j’ai voulu faire la maline devant lui pour lui prouver que j’ai changé, et en trente secondes chrono en main, il a détruit tous mes efforts. Tout comme dans son appartement, quand j’ai commencé à chahuter sur son canapé, il a pu détruire toute mon assurance. Maais j’ai toujours bon espoir de réussir à l’esquiver un jour ou l’autre, peut-être, avec de l’entraînement. Allumant la machine à café, au vu de son regard je sors deux tasses. « Et un jour je vais t’envoyer sur les roses, ça te fera tout drôle tu sais. » Je lui fais un clin d’œil, tout en lançant la machine pour faire les deux cafés. « J’ai bien tenu une semaine sans te parler… » Une semaine de torture. Une semaine de torture mentale que je ne m’infligerais pour rien au monde à nouveau. Mais ça, j’lui dirais pas. Je finis par revenir vers lui avec les deux tasses, l’esquivant toujours avec soin pour aller m’asseoir sur une chaise –pour une fois -

true disasters.
— margot

J'avais peut-être un peu trop confiance en moi, il fallait l'avouer. A force de me connaître et de passer du temps avec moi, elle allait sûrement finir par m'envoyer chier parfois et qui sait, elle arriverait à me résister. Mais je ferais en sortes de toujours trouver de nouvelles choses à faire ou à dire pour la déstabiliser, sinon, ce ne serait pas drôle. « Même pas peur ! » m'exclamais-je en l'observant préparer les deux cafés. Mais voilà qu'elle sortait la phrase qui tue, la phrase que je ne voulais pas entendre, le moment auquel je ne voulais pas repenser. Parce que ce n'était pas un bon souvenir et cette semaine avait été dur. Je récupérais la tasse de café, la regardant. « Certes, mais ça, ça n'arrivera plus jamais quoiqu'il arrive. » disais-je fermement. Parce qu'il était hors de question que ça recommence, je ne voulais pas le vivre une deuxième fois.

true disasters.
— margot

Avec de l'expérience, je sais d'avance que je saurais mieux lui tenir tête. Est ce qu'il continuera de me déstabiliser? Probablement. Mais au fond c'est pas dérangeant pour autant. Sachant que c'est la base même sur laquelle est né notre lien, je pense que la situation perdrait du charme si du jour au lendemain je restais de marbre face a lui. En un sens, en plus, ca signifierait qu'il ne me plait plus, et ça... c'est pas prêt d'arriver. "Tu devrais!" Le menaçais-je juste avant de mettre le sujet delicat sur le tapis: Cette semaine de torture sans se voir ni se parler. A croire que tout était fini et sans espoir d'amélioration. Le voir se raidir de la sorte pendant que je m'installais dans ma chaise me fit aussi bien sourire que rater un battement de coeur. Buvant une première gorgée de café, je finis par me redresser pour revenir près de lui, tirer légèrement sur son haut pour le forcer à se pencher. Ouais, c'est pas que je fais au moins vingt centimètres de moins que lui mais... si. Et je l'embrasse. La dernière fois doit remonter a dix minutes maximum mais je m'en fout, j'en ai besoin. Puis, le plus sérieusement du monde, je dis : "Plus jamais." Je pourrais lui promettre, mais je sais qu'il ne promet pas. Alors je retourne juste prendre ma tasse sagement. "Ca ne te sort pas d'affaire pour autant."

true disasters.
— margot

Il fallait avouer qu'il ne me tarde pas qu'elle me tient tête. Même si ça pourrait être drôle, parce que je n'étais pas du tout du genre à me laisser faire. L'avenir sera le seul à pouvoir nous dire comment va évoluer tout cela de toute façon. Je riais à ses paroles sans rien ajouter, parce qu'il était clair que je n'avais pas peur. Sauf que j'arrêtais très vite de rire, me crispant en fixant ma tasse de café. Cette semaine n'était pas un bon souvenir, parce qu'en plus de ne pas lui avoir parlé, de ne pas avoir parlé à Lara, j'avais fait n'importe quoi. Alors il était clair que je ne voulais pas que ça recommence. Elle se levait et tirer sur mon tee-shirt, me faisant descendre pour capturer mes lèvres. Je profitais de ce baiser, parce que je pourrais passer des heures à l'embrasser de toute façon et j'affichais un léger sourire à ses paroles avant de boire quelques gorgées de mon café. « Je ne veux pas de paroles, je veux des actes. On verra si tu arrives à m'résister dans les semaines à venir. » disais-je avec un léger sourire.

true disasters.
— margot

Autant j'veux bien être un peu sadique sur les bords quand on me cherche, pour autant jamais je ne voudrais revivre les derniers jours à nouveau. Non, je préfère avoir bon espoir que les jours à venir soient bien mieux, d'ailleurs, et au sourire d'Adriel, je devine qu'il pense la même chose. Alors, je lui retourne son sourire, avant d'aller boire mon café, sans manquer de lui rappeler qu'il n'est pas tiré d'affaire. Pas de paroles, hein? « Tu veux des actes, hm ? Bien, je prends en note. A tes risques et périls. » Ca va me permettre d'entraîner ma résistance face au cas Adriel. Je finis rapidement mon café, piquant un nouveau morceau de gâteau. Le dernier, en fait.« T'avais prévu quelque chose aujourd'hui? » Que je demande distraitement, montrant bien que je lance les hostilités.

true disasters.
— margot

De toute façon, je n'avais pas prévu de la laisser filer. Maintenant que je l'avais, maintenant que les choses étaient -pratiquement- réglés, je resterais près d'elle. Je n'avais pas envie de repartir dans mes vieux démons une nouvelle fois et finir mal dans un bar comme hier soir. Il fallait avouer que ce n'était pas mon activité préférée. Je buvais quelques gorgées de mon café, un sourire aux lèvres à ses paroles. « Oh oui, prend bien notes. » rétorquais-je avec un léger rire. Je me demandais bien comment elle allait faire, mais ça risquait d'être drôle de la voir galérer et de la voir tout faire pour réussir juste pour me donner tort et me montrer qu'elle pouvait réussir. « Je n'ai rien prévu encore, pourquoi ? » demandais-je en affichant un petit sourire en coin. Si elle avait des idées, moi, j'écouterais sans rien dire. Je ne dirais pas non à passer plus de temps avec elle avant de rentrer chez moi.

true disasters.
— margot

Une sacré galère s'annonce. Je sais que de nous deux, Adriel est le plus joueur, et que je m'engage littéralement en terrain miné. Mais ce qu'Adriel ne sait pas encore, c'est que quand j'ai une idée en tête, j'ai tendance à être déterminée, ce que mes pauvres soeurs ne savent que trop bien. J'ai bassiné mes parents pendant un an pour prendre des cours de chant, et j'ai fini par les avoir. Quand mes soeurs m'ont défiée de m'inscrire au journal étudiant, je l'ai fait. En gros... Me lancer des défis, c'est garantir que je prendrais ça comme un challenge personnel. Quand le brun me retourne qu'il n'a rien de prévu, je me lève pour aller mettre ma tasse près de la machine à café, tranquillement. « Oh comme ça. Tu peux rester si tu veux. » Mais j'ai pas fini. « On peut regarder un film, jouer à un jeu de société, c'est les vacaances après tout! » Tu la sens, l'ironie dans ma voix ? Un sourire en coin, et je le contourne pour retourner vers les escaliers. « J'te laisse finir ton petit dej, j'vais vraiment prendre une douche, heein. » Lalala fuyooons. Histoire de bien montrer que j'ai aucune autre idée derrière la tête.

true disasters.
— margot

Il fallait le dire, je n'avais rien prévu aujourd'hui. Je ne savais pas ce que j'allais faire, je ne savais pas si j'avais des gens à voir. Alors la perspective de passer la journée avec elle ne me dérangeait absolument pas. Je finissais mon café tout en gardant un oeil sur elle, intrigué par la jolie rousse. Elle me proposait de rester, ça, c'était déjà bien. Puis elle continuait et.. Elle était étrange. Je ne savais pas ce qu'elle avait derrière la tête mais j'étais vraiment intrigué et je sentais qu'elle préparait quelque chose. « Très bien, je vais rester et on va voir ce qu'on fait. » répondais-je simplement en posant ma tasse dans l'évier. Puis elle me contournait pour se diriger vers les escaliers et fuir. Et allez, elle recommençait à fuir, je n'étais absolument pas d'accord avec ça. « Attends, je peux venir me doucher avec toi ? » demandais-je avec un sourire en coin. Après tout, moi aussi je devais me doucher, moi aussi il fallait que je sois propre. Et une douche à deux était quand même plus intéressant qu'une douche tout seul. Surtout qu'elle avait un comportement un peu étrange et j'avais envie de comprendre et de la percer à jour.