true disasters.
— margot

Quitte à être honnête, autant l’être jusqu’au bout. Alors je dis tout ce que j’ai sur le coeur à Adriel, je lui révèle combien il me manque, combien j’ai besoin de lui, et comboien je me retiens de venir le lui dire depuis ce soir où il a quitté mon appartement après m’avoir appris qu’il couchait avec Lara. « Non… Je pouvais pas… » Murmurais-je le cœur lourd, jusqu’à ce que, sans prévenir, il m’attire dans ses bras pour m’embrasser. D’abord surprise, je finis rapidement par m’accrocher à ses bras en répondant à son baiser, comme si j’avais été privée d’oxygène pendant des jours avant d’y avoir droit à nouveau. Puis c’est la fin. Il recule, il s’excuse, et je vacille presque, hébétée par ce qui vient de se passer. « Adriel.. » Que je murmure tandis qu’il s’excuse, revenant près de lui en passant une main derrière sa nuque. « J’t’en supplie, tais toi. » Et à mon tour, je viens chercher ses lèvres avec envie. J’ai pas la force de réfléchir, j’ai pas envie qu’il s’excuse. Tout ce que je sais, c’est que là, je me sens plus vivante que jamais depuis des jours. Mes deux mains dans son dos, je romps le baiser, je loge mon visage dans le creux de son cou. Il sent le parfum, l’alcool. Je m’en fous. « Reste près de moi. Juste.. Juste un peu, s’il te plait… » Après, tu pourras t’enfuir à nouveau. Me laisse pas. J’en ai marre de te fuir alors que tout me rapporte jusqu’à toi.

true disasters.
— margot

Pourquoi elle m'avait pas dit tout ça ? Pourquoi est-ce qu'elle avait gardé tout cela pour elle ? Cela dit, je ne savais pas si ça aurait été une bonne idée qu'elle me le dise quand on parlait de tout cela. Mais là, je craquais et elle aussi. J'étais dans un état second, parce que tout ce que j'avais ingurgité risquait de mettre longtemps à partir. Sauf que sans réfléchir, je l'attrapais et je l'embrassais. J'avais besoin de ce contact. Mais je me reprenais vite, me rendant compte que ce n'était sûrement pas ce qu'il fallait faire. Sauf qu'elle revenait, se rapprochant de nouveau de moi pour m'embrasser d'elle-même. Je n'allais certainement pas la repousser, je voulais juste profiter. Pour une fois, est-ce que je ne pouvais pas être heureux ? Puis, elle s'installait contre moi et j'enroulais mes bras autour d'elle. « Je partirais quand tu me demanderas de partir. » répondais-je en la serrant contre moi. Là, je me sentais mieux. Là, je me sentais plus vivant. Parce que je lui avais dit clairement, j'avais besoin d'elle. J'avais besoin de la sentir contre moi et de sentir qu'elle voulait que je reste. Cela me faisait un bien fou, il fallait l'avouer. « Je suis désolé de tout ça.. » disais-je ensuite, ne pouvant pas m'en empêcher.

true disasters.
— margot

C'est une mauvaise idée, à 99%, que de l'embrasser comme ça. Je m'étais juré de garder une certaine distance, pour mieux l'aider à faire le point sur sa situation, pour mieux faire le point sur la mienne, aussi. Le problème, c'est qu'il faut que je me rende à l'évidence: J'ai développé une réelle dépendance envers lui, à tel point que je le supplie de rester auprès de moi, mon visage caché contre lui, alors que je l'étreint doucement. Je soupire de soulagement en l'entendant me répondre en me serrant contre lui. « C'est pas pour tout de suite, alors, Rhodes.. » Que je murmure en passant une de mes mains sur sa joue, tendrement. Oh oui je peux lui hurler dessus tant que je le veux, y a des émotions qu'on peut pas cacher. Puis, de mes deux mains, je fais glisser sa veste le long de ses épaules pour l'en libérer, tandis qu'il s'excuse, encore. « Chht.. » D'un baiser, je le fais taire doucement, et je me détache de lui le temps de poser sa veste par dessus la mienne. Puis je reviens le temps de prendre sa main. « S'il te plait, ne prends plus de drogues... Si tu ne le fais pas pour moi, fais le pour ton propre bien.. » Si tu pensais encore que je me fiche de ta santé, crois moi, c'est loin d'être le cas.

true disasters.
— margot

Autant dire qu'en rentrant dans ce bar, je ne pensais pas finir chez Margot. Je ne pensais pas la voir, je ne pensais pas lui parler et je pensais encore moins finir dans ses bras à l'embrasser. Mais c'était chose faite et je me retrouvais encore plus perdu. Parce que j'étais tellement bien, là, dans ses bras, que je ne me voyais nul part ailleurs. Je souriais à ses paroles, alors qu'elle me caressait la joue. « Je l'espère vraiment.. » Parce que je ne voulais pas repartir. Je ne voulais pas rentrer chez moi. Je ne voulais pas encore être loin d'elle. J'étais beaucoup trop bien, là. Je m'excusais encore, parce que je risquais de le faire des milliers de fois, c'était plus fort que moi. Elle retirait ma veste et je la regardais la poser sur la sienne. Mais là, je soupirais à ses paroles. Je ne voulais pas parler de ça. « Je peux arrêter les drogues dures, je l'ai déjà fait. » C'était vrai. J'avais arrêté de dealer, j'avais arrêté tout ça pendant des années. Je reprenais seulement quand j'allais mal et c'était le cas depuis quelques jours. « Mais la clope et l'herbe, je peux pas. C'est une partie de moi. » Aussi con que ça pouvait paraître.

true disasters.
— margot

Je voudrais lui dire de rester, rester aussi longtemps qu'il le voudra, mais je sais que c'est pas la chose à faire. Tout ce que je peux faire, c'est profiter du temps qu'on a ensemble, de ce bref moment à deux conduit par l'alcool et les drogues qu'il a prises. Après l'avoir débarrassé de sa veste, je lui demande d'arrêter tout ça, pour son propre bien. Et évidemment, je ne pouvais pas m'attendre à une réponse full positive, mais il faisait déjà un effort. A mon tour, je soupirais. « C'est déjà ça de gagné... » La clope et l'herbe, beaucoup en consomment sans que ça ne soit trop dangereux. Je suppose que je vais devoir faire avec l'idée qu'il ne veuille pas arrêter. « Alors arrêtes les drogues dures. Promets le moi. » Je suis exigeante, chiante, tout ce que vous voulez, mais avant toute chose, je suis inquiète pour lui, et après ça, croyez moi que je compte garder un oeil sur lui. Voir l'état dans lequel il est ce soir me suffit amplement. « Tu.. Reveux un verre d'eau? Tu veux quelque chose ? » Je sais pas si manger ou boire peut l'aider à éponger tout ce qu'il a pris. J'y connais rien, j'suis pitoyable là dedans. D'aucune aide.

true disasters.
— margot

Je comprenais pas pourquoi elle voulait que j'arrête tout ça. Fin, je voyais toujours pas ce que ça pouvait lui faire. Est-ce qu'elle tenait réellement à moi ? Peut-être bien. Je devais peut-être me faire une raison. Heureusement, elle acceptait que je continue quand même l'herbe et la clope. Dieu merci. Je fronçais les sourcils à ses paroles, je devais vraiment lui promettre ça ? « Tu sais que t'es chiante ? Et je fais jamais de promesse. » Je détestais ça. J'avais toujours peur de ne pas les tenir, donc de faire souffrir la personne. Ca m'était déjà arrivé, et j'avais souvent merdé. Alors je m'étais promis de ne plus faire de promesse, ouais. J'allais quand même pas me trahir à moi-même. Il fallait vraiment que tout retombe, je pensais beaucoup trop de conneries actuellement. « J'ai suuuuuper faim ! T'as quoi à me proposer ? » L'herbe, ça donnait faim et c'était sans aucun doute ce que j'avais consommé le plus avec l'alcool. J'avais pris qu'un peu de coco, rien d'extra en soit. Puis manger aller me permettre d'éponger l'alcool, du moins un minimum.

true disasters.
— margot

Niveau tenacité, je pense que je peux battre de sacrés records. Alors je démord pas, et j'arrive au moins à demander à Adriel d'arrêter les drogues dures. C'est le pire ça t'façons, non ? C'est même dit dans le nom. Malheureusement, il refuse de promettre, et je mord l'intérieur de ma joue, frustrée, relâchant sa main. « D'accord. » Que je marmonne, incapable de cacher ma déception. Je suis chiante, ouais. Peut-être que c'est pour ça que t'es mieux loin de moi. Je finis par détourner le sujet en lui proposant à boire ou à manger. Je file dans la cuisine en virant mes talons au passage qui me faisaient un mal de chien. « J'ai de tout, des chips, des gateaux, y a du pudding au frigo, du pain et du beurre de cacahuètes... Tu peux fouiner dans les placard si tu veux même. » Moi, j'attrape le pain et le peanut butter, sautant sur la table sur laquelle je m'assois pour faire une tartine, comme une gamine de dix ans se préparant son goûter pour se consoler d'une mauvaise note.

true disasters.
— margot

Je pouvais au moins faire ça pour elle. Clairement, je ferais aucun effort si c'était pour moi, pour ma santé. Mais comme ça avait l'air de lui tenir à coeur et qu'elle voulait que j'arrête, alors je stopperais au moins les drogues dures. Mais j'allais pas lui promettre, parce que là, ça allait. Mais à tout moment, ça pouvait repartir en vrille et je savais que je replongerais aussitôt. Parce que j'étais comme ça, c'était plus fort que moi malheureusement. Cela n'avait pas l'air de lui plaire que je ne promette pas, étant donné qu'elle lâchait ma main, mais c'était comme ça. Par contre, je sautais sur l'occasion de pouvoir manger quelque chose. Je la suivais jusqu'à la cuisine et je l'écoutais attentivement. « Des chips et des gâteaux, ça, c'est parfait ! » disais-je en me servant comme si j'étais chez moi, tranquillement. Après tout, on était seuls, il n'y avait pas ses parents ou ses soeurs, alors tout allait bien. Je l'observais s'installait pour se faire des tartines et je m'asseyais à côté d'elle, ouvrant le paquet de chips pour commencer à en manger. « Tu sais beaucoup de choses sur moi depuis notre dernière conversation mais moi... je sais pas grand chose de toi. » disais-je en la regardant, curieux.

true disasters.
— margot

Heureusement que Milli ou Kaya ne sont pas là, sinon je prendrais le savon de l'année. Il doit être pas loin de vingt trois heures, et j'suis dans notre cuisine avec un garçon, en train de manger tranquillement. Il opte pour les chips, tandis que je me fais une tartine de beurre de cacahuète sur du pain, et que j'attrape une pomme. Quoi, j'prends ma dose de vitamine. Je commençais à manger, perchée sur ma table, tandis qu'il finit par venir s'asseoir à côté de moi. A sa remarque, je hausse les épaules. « Y a pas grand chose d'intéressant à savoir sur moi, à vraie dire... »Mes parents sont encore là, mes soeurs aussi. J'ai pas eu de vie désastreuse, ni d'ennuis avec la drogue. Je tourne quand même la tête vers Adriel, le temps de lui dire: « Qu'est ce que tu veux savoir ? » Vas y, je suis un vrai livre ouvert, Adriel. C'est pas comme si j'avais grand chose à cacher.

true disasters.
— margot

C'était l'heure du repas. Après tout, on avait bu tout les deux, alors il fallait bien qu'on mange un peu. Elle attrapait ce qu'il lui fallait pour faire des tartines et moi, j'attrapais les chips et les gâteaux avant de venir m'asseoir à côté d'elle. L'atmosphère était étrange, alors je me disais que le mieux était de parler d'elle. Puis, j'avais envie d'en apprendre un peu plus sur elle, il fallait l'avouer. « Je suis sûr que si ! » disais-je en attrapant quelques chips. Il devait bien y avoir des choses à dire, sa vie n'avait quand même pas était toute douce. Mais c'était donc à moi de trouver quoi lui demander. Je réfléchissais quelque secondes, essayant d'avoir les idées clairs ce qui était loin d'être facile, même avec la nourriture que je mangeais à côté de ça. « Pourquoi tu es partie d'Harvard en Corée ? Il y a une raison particulière ? » C'était la première chose qui me venait à l'esprit, parce que je n'avais jamais su pourquoi elle était partie du jour au lendemain. Je ne l'avais juste plus vu et je m'étais dis qu'elle avait quitté Harvard, tout simplement.