LE SAMEDI 27 AVRIL DANS L'APRES-MIDI
(tw) téléphone mise en sourdine. c'est ici que tu trouves refuge pour aujourd'hui. le nez dans tes bouquins. le casque sur tes oreilles. tu ne fais pas attention aux autres membres de la confrérie. calme les nerfs, ceux qu'il avait réussi à tendre hier soir. amitié envoyé en l'air pour je ne sais quel raison. trop souvent trahi ces derniers temps. t'encaisses, silencieusement. rancoeur qui se matérialise. promesse envoyée en l'air. tes sourcils se froncent instinctivement en y repensant. stylo que tu poses et bout du nez que tu relèves vers les fenêtres. rayon du soleil qui brûle ton épiderme. opale qui se ferme.                   - @Lenny Shipley

L’éclat. Ce miasme putride ne se décroche pas de ton épiderme. Il s’affole de prolifération en prolifération, cherchant la moindre séquelle à dévorer, la moindre blessure à infecter. Et lorsque les curieux enfoncent leurs doigts malhabiles à travers tes plaies, goûtant le plaisir de tes secrets… L’éclat. Tu refuses devoir répondre aux espérances des autres. Elle ne répond plus. Rien. Le Néant. La colère vampirise tes capillaires, s’enorgueillit de vos maux. Dans ton crâne se répète les pires mélodies alors que tu pénètres chez les dudley le corps encore tremblant de ta course. Une fine pellicule de transpiration vêtit ton front. Évidemment, Elle est là et un grognement d’insatisfaction outrepasse tes lèvres.     

@Ollie Browns

LE SAMEDI 27 AVRIL DANS L'APRES-MIDI
(tw) rouvre les opales et croise son regard. iris qui se noircissent. t'es pas prête à lui faire face ollie. amitié fragilisé, tu t'éloignes pour ne rien ressentir. rancune qui berce les pensées, tu refuses de faire le premier pas. referme bruyamment ton bouquin. sonne le moment de ton départ. tu ne resteras pas là. solitude dérangée, tu cherches l'apaisement. casque que tu coupes, tu regroupes tout ton boulot pour l'apporter contre toi. chaise que tu quittes. tu t'avances vers lui. silhouette positionnée vers la sortie. tu balances " pousse toi." corps qui attends pour pouvoir entamer ta fuite. t'attends mais tu ne patienteras pas bien longtemps.                      - @Lenny Shipley

« — Pousse toi » Risible colère dont les fondements s’érigent sur la masse épaisse du silence. Enivrant dans ses plus subtiles absences, l’incapacité à formuler l’innommable. Tu observes l’ire s’abreuver de ses iris, l’orage grondant sourdement à ta vision. Comment est-il possible d’être aussi aveugle ? Ta mâchoire se contracte légèrement alors qu’obstinément tu demeures devant la porte. « — Pourquoi ? Parce que j’te bloque ? » Provocation dresse fièrement son étendard au travers de ton sourire narquois. Impossible d’admettre le manque. Impossible d’admettre le fracas. Tu saisis de ses bras un bouquin, ajoutant un nouvel otage à votre mascarade.  

@Ollie Browns

LE SAMEDI 27 AVRIL DANS L'APRES-MIDI
(tw) se dresse devant lui. le regard qui l'évite dans un premier temps et qui se relève pour le fixer. lassitude perceptible. pourquoi, parce que je te bloque ? mascarade. joue la provocation alors qu'il a déjà fait des dégâts. grouille la colère, main qui se cramponnent à ce que tient. mâchoire qui se serre. main vagabonde qui se saisit de ton bouquin. grognement qui raisonne dans ta trachée. évocateur de ce qui s'annonce. " tu me déranges, c'est différent ! " cherches à blesser. doigts qui viennent prendre le bouquin qu'il t'a prit. tire. résistance marquant. il ne lâchera pas. " lâche le ! " tire une nouvelle fois, mais toujours rien. l'agacement qui monte, qui titille ta résistance. doigts qui relâchent. " tu me gonfles ! garde le, si ça t'amuse. " et là, tu décides de forcer le passage. épaule qui le contourne, tu le pousses contre la porte. force pour partir.              - @Lenny Shipley

« —  Tu me déranges, c’est différent ! » Vaine lutte s’éveillant pour que le contact demeure. Ses doigts s’agrippent à l’ouvrage pour alimenter plus encore votre conflit. Ta paume devient plus ferme, capturant plus près de toi son bien. Grognement enfantin en réponse à tes frasques idiotes. « — J’te rends seulement la monnaie de ta pièce. » Elle redouble d’efforts, cherchant une faille dans ton stratagème. « —  Lâche le ! » Le théâtre de votre mésentente est une récréation digne des plus jeunes âges. Est-ce ainsi que tu choisis de témoigner ton manque ? Vendre ta dignité pour refuser le moindre mot. « —  Tu me gonfles ! Garde-le, si ça t’amuse. » Elle abandonne et ton myocarde se contracte. Pourquoi n’est-elle pas plus combattive ? Un soupire t’échappe, presque un raclement de la gorge alors que le livre reste seul dans ta main. D’un coup d’épaule, elle te repousse contre la porte cherchant la fuite plutôt que ta compagnie. Un étranglement. Ta position ne change pas, obstruant toujours la sortie. Néanmoins, tu pivotes légèrement pour la coincer entre toi et un mur. « — J’te lâcherai pas. »  

@Ollie Browns

LE SAMEDI 27 AVRIL DANS L'APRES-MIDI
(tw) jte rends la monnaie de ta pièce. mâchoire qui se resserre. la rancoeur qui borde tes lèvres. la patience qui s'envole. tu refuses de jouer d'avantage, d'apporter de l'intérêt à ce moment alors que lui à bafouer les promesses que vous vous étiez faite. le regard qui t'ignore. épaule qui cherche à se frayer un chemin. il ne bouge pas. stoïque avant de pivoter sur le côté. tu t'engouffres dans la brèche. distance qu'il réduit au moment de ton passage. coincé entre lui et ce mur. tu refuses néanmoins de lui faire directement face. sur le côté, il balance à ton oreille. tes canines qui mordent l'intérieur de tes lèvres. " - tu l'as déjà fait lenny. tu m'as déjà lâché. " visage qui se tourne pour l'affronter. main qui se pose sur le haut de son épaule. cherche à le faire reculer.  " - c'est toi qui a prit la décision d'arrêter " silence. " t'avais promis de pas le faire ! t'es un putain de menteur. "        - @Lenny Shipley

« — Tu l’as déjà fait Lenny. Tu m’as déjà lâché. » Rancune chuchote des mots insensés dans ton crâne, des murmures s’aliénant d’une colère sourde à la culpabilité froide. Un frisson serpente sur ton échine, déchirant de ses crochets ton armure de provocation. « — C’est faux. » Nausées de collisions, votre proximité s’avère presque agréable. Venin qui s’infiltre dans tes capillaires alors que ta paume se pose avec force contre le mur à hauteur de ses yeux. Est-ce ainsi que se désagrège votre amitié ? Est-il normal qu’un bataillon s’éveille entre tes côtes, armée prête à guerroyer ? « — C’est toi qui a pris la décision d’arrêter. T’avais promis de pas le faire ! T’es un putain de menteur. » Ses doigts s’attaquent à ton épaule pour te repousser, mais tu ne sourcilles même pas. L’estoc atteint ton myocarde, l’accusation est terrible pour toi pauvre petit. Tu soupires légèrement. « — Tu m’as bloqué. C’pas moi qui t’abandonne. » Ton timbre se calme alors que ta main abandonne sa position pour l’attirer dans une étreinte. Tes lèvres se déposent sur son front. « — Moi j’ferais jamais ça, Ollie. » 

@Ollie Browns

LE SAMEDI 27 AVRIL DANS L'APRES-MIDI
(tw) c'est faux. mords la lèvre intérieur, réfute l'idée de le contredire de nouveau. âmes qui s'approchent, bafoue les limites en s'approchant un peu plus. paume de sa main qui s'aplatit au niveau de ton visage. tu le regardes. la mâchoire qui se contractent, attentive à la moindre de ses maladresses. tu le repousses, t'essayes mais le buste reste droit. mains qui rejoint celle que tu as contre toi, celle qui maintient le reste de tes documents. " - je t'ai bloqué parce que tu m'as repoussé. " balance aussitôt. paume de sa main qui lâche le mur, il t'attire à lui. corps contre corps. ton visage heurte le haut de son épaule. bras prit pas tes bouquins, tu ne l'enlaces pas mais ces mots s'ajoutent à l'étreinte. moi, jferai jamais ça ollie. s'adoucît la colère. menton qui s'appuie sur son épaule, avant de finalement ouvrir toi aussi tes bras. document que tu gardes en main, tu l'enlaces toi aussi. " - alors pourquoi, t'en veux plus ? " les regards qui ne se voient plus. " - pourquoi t'veux plus qu'on soit pote ? "         - @Lenny Shipley

« — Je t'ai bloqué parce que tu m’as repoussé. » Comment résister aux armes de la Tendresse ? Elle défait sans difficulté aucune les élans les plus terribles de ta colère, emportant avec elle les grognements sourds et les poings serrés. Elle apaise ces maux dans ton myocarde, ceux qui réclament la souffrance. La douleur. « — Je t’interdis de me bloquer, tu n’as pas l’droit d’me faire ça. Tu as promis toi aussi. » Tes lèvres se déposent sur son front tandis que tes bras l’encerclent fermement contre toi. Sa chaleur pénétrant la moindre de tes failles pour réparer les miasmes putrides dans ta chair. Etrange, comme elle parvient si aisément à colmater les fissures. « — Alors pourquoi, t’en veux plus ? » Figée, sa silhouette se détend pour rejoindre l’étreinte et ta bouche abandonne sa peau pour que ton menton se repose au sommet de son crâne. Que peux-tu répondre à cette question Lenny ? Un soupire t’échappe, immobile, loin de ses observations attentives. « — Pourquoi t’veux plus qu’on soit pote ? » Tu secoues la tête à la négative, desserrant un peu l’étouffant rapprochement. « — C’est compliqué dans ma tête Ollie... Parfois.. Ca explose et j’arrive pas à contrôler. »  

@Ollie Browns