le 22 mars à 20H30
raisonne l'écho de cet appel. réalité pesante qui t'attends sur boston. coupe court à la pause que tu t'étais accordée sur miami.  loin d'imaginer les maux qui vont te tourmenter. ses mots ont été vague. vous devez venir sur place. votre mère est à l'hôpital. le myocarde qui bat, étrangement. tu sens ce qui se joue là. visite d'un souvenir trop inconfortable pour vouloir t'en souvenir de nouveau. tu ne la ressens pourtant pas cette tristesse, celle qui t'a gagner quand ton père est décédé. étrange sensation. le message qui les prévient. lui et elle. scott et alys. la porte de ta chambre entrouverte, tu n'as pas prit le temps de la fermer. tu regroupes la totalité de tes affaires. tu ne l'entends pas arrivé. trop préoccupée par ses questions sans réponses.

Les pas qui s’étouffent sur la moquette. Rapides. Pour l’atteindre -elle-, avant qu’elle ne parte. Arrivé devant sa chambre, il trouve la porte entrouverte. Porte qu’il pousse, tandis qu’elle s’affaire. Panique. Il peut la sentir émaner d’elle. Emplir la pièce. Renforçant un peu plus son incompréhension. « Tu m’expliques ? » Voix qui surprend. Derrière lui, il ferme la porte.

le 22 mars à 20H30
le visage qui s'élève. lui. présence imposante, cherche lui aussi une réponse. le regard qui ne s'attarde pas, les mouvements qui se poursuivent parce que sa t'aide. " j'ai eu un appel de l'hôpital de boston. " se détache de l'annonce. les mots qui sortent simplement. barrière que tu t'infliges mais qui ne comble pas l'angoisse, celle qui tords tes entrailles. " ma mère est à l'hôpital. " le regard qui s'élève de nouveau vers lui. pas de pitié... je t'en supplie.

Le visage levé dans sa direction. Elle balance l’aveux. La responsable de sa fuite. Sa mère. Est-ce que ça l’affecte vraiment ? Comment est-ce que cela serait possible étant donné l’horreur qu’elle a commise ? « Elle à quoi ? »

le 22 mars à 20H30
les émotions qui cherchent à se cacher.  préfère ignorer réellement ce qui se cache sous les couches épaisses de rancoeur. " ça va pas " les épaules qui s'élèvent comme résigner. sors tes vêtements de rechange, tu as besoin de te changer. le corps tendu.  " elle m'a dit qu'elle était dans le coma, c'est tout ce que je sais." rien de plus, rien de moins. t'en sais pas plus ollie. tu lui fais dos, retire ta robe, pour enfiler ton jean.  

Les mots balancés, l’alerte presque sur l’état de la brune. Pourtant, il ne s’agit que de sa mère. La responsable de sa plus grosse perte. Seulement, même le pire des géniteurs, peut faire naître des émotions contradictoires, parce qu’il reste parent. Comme une part indélébile accroché à l’enfant. Il y a plusieurs fois réfléchis Scott. Avec son paternel. Est-ce qu’il ressentirait du soulagement si son ombre arrêtait d’être ? Vêtement changé. Drape la brune d’un habit plus simple. Il ne loupe rien. Pas même le bleu qui contraste avec sa peau dorée. « Qui elle ? Les infirmières ? » Elle est confuse Ollie. Ailleurs. Pas avec lui. Doucement, il s’approche. Pose une main sur son épaule pour qu’elle lui fasse face. « Va moins vite. »

le 22 mars à 20H30
réalité qui s'impose une nouvelle fois à toi. impossible de rêver un peu. tu es destinée à cela, ollie. quitte ton vêtement de plage pour enfiler quelques choses de plus simple. le pantalon que tu enfiles, les boutons que tu essayes de mettre. l'esprit déjà envolé sur boston. le regard qui cherche toute tes affaires du regard. trop éparpillé pour ne pas avoir peur d'oublier quelques choses en chemin. " hm " simple réponse qui veut tout et rien dire ollie. déjà prête à bâtir un mur autour de ce coeur, celui que t'étais pourtant prête à lui donner. la main, sa main qui te ramène à la réalité. miami. pression qui t'oblige à lui faire face, à l'observer réellement. sentiments qui se bousculent. cette rancoeur qui malgré la peur, ne disparait pas. main qui glisse le long de son bras pour se coincé au creux de son coude. " une infirmière m'a appelé... de l'hôpital de boston en me disant que je devais venir moi, et mon frère au plus vite sur boston. un de mes grand frère est déjà là-bas. elle a pas voulu m'en dire plus. elle m'a juste fait comprendre que s'était grave et qu'elle était dans le coma. j'en sais pas plus.  " le regard qui croise de nouveau ses billes. " mais ça va allez, je vais bien " mensonge que tu balances. avant cet appel, tu allais bien. là, t'es stressée ollie. 

Menteuse. Geste délicat. Tente de faire passer les mots. Le mensonge. C’est du moins comme ça qu’il le ressent. Apesanteur. Temps suspendu. Il la regarde de longues secondes. Juste le temps de confirmer son doute. De voir que ses yeux disent autre chose, mais au lieu de la percer à jour, il baisse les bras. Parce que c’est pas le moment. Qu’il commence à la connaître. « Ok. » Derrière elle, il lance un regard. « T’pars comment à l’aéroport ? »

le 22 mars à 20H30
masque les émotions parce que c'est plus facile pour toi. le regard qui détaille et tu sais qu'il a deviné. mensonge. le premier et sans doute pas le dernier. les mots qui ne sortent pas et qui ne cherchent pas. " taxi, je suppose " t'as pas réfléchis à ça. " alys part aussi, elle vient avec moi." choppe un tee shirt, que tu enfiles ensuite pour être totalement habillé. reporte son attention sur lui.. " part pas à ton stage sans venir me voir avant... " le regard qui insiste lui aussi.  

« Naim m’a rien dit. » Pourquoi il l’aurait fait de toute façon ? « J’passerais. » Poids dans la poitrine. Impossible de comprendre la teneur. Mû par l’impulsivité, il s’arrache a son contact pour venir la prendre dans ses bras. Bras autour de son cou. Parle par les gestes, parce qu’il est plus doué qu’avec les mots. Qu’elle comprenne Ollie. Qu’il est la. Peu importe dans l’état psychologique qu’elle se trouve. Il reste.