occupe l'esprit. celui qui se concentre sur ces choses que tu ne peux pas faire. qui tourne en boucle dans ta tête. t'essayes de te souvenir ollie, de cette soirée. celle qui manque à l'appel. tu prends ton manteau et ta canne. celle qui t'aide à marcher sans t'arrêter toute les cinq minutes. tu marches pour finalement t'arrêter sur ce banc. corps qui se remet petit à petit, souffrance qui ne se voit pas parce que tu la caches, comme toute les autres souffrances ollies. ton état actuel fait écho à ce que tu ressentais à un moment donnée. esprit qui s'interroge, qui se questionne. ton regards s'attarde sur sa silhouette. celle que tu reconnais trop facilement. corps qui se lèvent pour provoquer cette rencontre. marche rapidement, tire la blessure. tu lui choppes le bras pour l'attirer dans cette ruelle. regard qui se croise vraiment depuis ton accident. " salut. " simple son les échos. tu relâches son bras, instaures cette distance, celle qu'il te donne depuis quelques jours. " qu'est-ce qui se passe ? " sent ce manque, celui que tu ne devrais pas ressentir. sent la distance qui s'impose sans le vouloir. curiosité à vif. tu devines qu'il se passe quelques chose.  

Psalmodie les verbes. Le gamin près de lui déblatère. Réclame l’attention. Donne l’impression qu’un putain de marteau tape contre sa boite crânienne. Accroché à lui, l’étudiant en première année continue sa tirade digne de Bergerac. Il lui tape sur le système, mais le brun ne dit rien. Encaisse juste le temps de trouver une solution de repli. Et celle-ci se présente à lui. Avalé par un groupe, le gamin est emporté par le tourbillon de ses âmes. Le sourire aux lippes, il essaie de présenter l’ombre, mais il est déjà parti Scott. Loin de ce trou du cul qui lui tient la cheville depuis quinze bonnes minutes. A parler d’archéologie, alors que tout commence à lui échapper. Enfin libéré, il se pense hors d’atteinte jusqu’à ce que soudainement, il se fasse tirer par le bras. Guet-apens. Aspirer dans la ruelle, ses yeux se posent sur elle. Elle qui ne devrait pas être là. Bras relâché. Elle l’estime redevable d’une réponse. Parce qu’elle la sentie. Cette distance. Celle qu’il instaure quand ça devient trop sérieux. Il refuse Scott. De se casser la gueule une nouvelle fois. De prendre le risque d’accorder trop d’importance. Même si concernant Ollie, c’est déjà trop tard. Elle est dans sa tête. Partout. Et ça le fait chier. Se rajoute à ça, le bordel avec son père. Crasse remontée par le dossier. Ne fait qu’empirer la situation. L’incluant avec plus d’entrain dans l’entreprise. Ce qui n’était définitivement pas l’effet escompté. « Tu fous quoi dehors ? » Orbes assassinent. Dévient le sujet de la conversation sur sa présence. Elle qui aurait dû être encore à l’hôpital. « T’es pas censé être à l’hôpital ? »

face à lui. plus facile de déceler ce je ne sais quoi. tu l'observes, détaille ce qu'il te cache parce que tu sens qu'il y a quelques choses. les questions qui fusent dans ton crâne, tu viens même à penser que cette phrase avait été de trop. j'ai menti, je ne couche qu'avec toi putain de couteau, putain de faiblesse. celle d'avoir sans doute penser que la fin pouvait être proche. " je prends l'air " ce qui parait évident mais tu connais déjà le sens de son autre question. " je suis pas censé non " ment frontalement, partie contre l'avis médicale. tu t'étais pourtant résignée à ne pas sortir de chez toi. les billes qui l'observent, le cherchent. " et toi, pourquoi tu m évites ? "  

L’agacement qui pointe. La mâchoire contractée, il appose ses orbes sur la brune. « Évidemment. » Rien ne m’étonne venant d’elle. Toujours à aller contre le bon sens. Et ça n’aurait pas pu être différent, pas vrai ? Parce qu’il est irrémédiablement attiré par des meufs réfractaires. « En quoi je t’évite ? » Trouve son regard. Volontairement, il le maintient. Étouffe le fait qu’elle a raison. Niché dans son thorax, le malaise n’a fait que grandir. Incapable de gérer ce qu’il ressent. Comme avec son ex. Foutu schéma qui revient. S’amuse à tourner en bouche. A le coincer dans une stagnation qui ne fait que détruire tout ce qu’il pourrait construire. « C’parce que j’suis pas venu l’autre jour ? »  

évidemment. souligne l'évidence, celle de ne pas être là où il faudrait, de toujours être là où tu ne devrais pas être. tu ne rajouteras rien parce qu'il a tout dit. laisse s'évaporer le sujet pour venir à ce qui toi, te prends la tête. questions qui s'installent, perdurent, s'implantent. celles qui demandent des réponses. regards qui bataillent avec le tient.  " tu le fais scott. " et il le sait parce qu'il revient. mal qui s'implante de nouveau en toi, qui tiraille ton esprit, te renvoie à ce que tu cherches à oublier. " non c'est parce que t'as l'impression de devoir me donner plus. " soumet l'hypothèse que tu t'étais faite. mort l'intérieur de ta joue, comme pour comprimer l'envie que tu as de te rapprocher. canne que tu relèves pour l'appuyer contre le mur qu'il y a derrière lui. barrière qui s'illustre facilement maintenant. " seulement, ça n'a pas changer. je veux pas plus " mais tu ne veux pas moins non plus ollie.  

Sûr d’elle. Les traits durcis par sa vérité. L’entêtement qui reprend. Mots balancés, provoquent une résonnance en lui. L’ombre devenue fugace quand la relation devient trop sérieuse pour qu’il en contrôle les termes. Maligne gamine. Claque contre le mur, la canne de la blessée. Empêche le brun de s’échapper. Bloquer dans le viseur accusateur de la jeune femme. « Tu veux pas plus ? Tu fais quoi là ? » Carcasse malfaisante. Use des mécanismes de défense. Reprend le dessus sur la surprise. L’aura infâme distille sa semence. « Tu t’accroches. » Dénué de sympathie. S’auto mutile en expirant son venin. Faux conseil. Droit. Trop droit. L’ombre ignore le côté bloqué. Passe par l’autre pour s’extirper de leur proximité. « Épargne-toi Ollie. »

âmes qui s'affrontent. tes attentes n'ont pourtant pas changé ollie. rien de plus. parce qu'il est pour toi, impossible de donner plus maintenant. canne que tu surélèves, que tu utilises pour ne pas le voir déguerpir parce que tu sais que tu ne pourras pas le rattraper. rétablie mais endommager. les pupilles qui le regardent, le fusillent. tu veux pas plus ? tu fais quoi là. examine sans lui montrer ce que t'es en train de faire. finalité qu'il te vole sans ménagement. froideur. tu t'accroches. corps qui se faufile par les multiples brèches. qui prends de la distance. tu te retournes. prononce les derniers mots qui t'agacent un peu plus. faux sourire s'affiche sur tes lippes. tu tournes le visage sur le côté, balance la canne qui te sert pourtant. " et toi tu décroches " maintient la distance qu'il a imposé. affrontement des mots. " mais t'as pas compris en faite " silence qui s'installe. tu l'observes aussi froidement que lui. " tu me traites comme les autres. " celles qui tombent trop facilement, qui offrent trop facilement. t'es douée pour parler de ta tête ollie mais pas de ton coeur. broyée par tes ressentis et par la douleur. " comme si tu savais ce qui a dans ma tête. " parce que oui, il y est entré mais tes pensées lui sont encore bien mystérieuse. " mais me ménage pas ! tu l'as jamais fait jusqu'à présent. je vois pas pourquoi ça changerait maintenant. " avance machinalement d'un pas. " parce que y a rien qui a changer "