Si je pensais que ma soirée finirait de cette façon et encore dans la résidence du pfo, je crois que je me serais mis à rire. Depuis ce samedi là... Tout avait basculé. Est-ce que j'avais prévu de développer tels sentiments ? D'être confus ? Limite paralysé dans ma peur et le mal..? Pas du tout. Pour un homme hyperactif et souvent rieur, me voilà prisonnier de mon mal-être qui revient au grand galop comme parfois je me suis retrouvé quand il réapparaît. J'suis pernicieux dans l'ombre, m'avançant dans les couloirs jaunes jusqu'au numéro connu sur lequel je viens discrètement cogner afin d'éviter d'attirer l'attention. Je me souviens de ça... C'est déjà bien, non ? "- C'est moi." L'accent qu'il peut reconnaître. Afin qu'il n'ouvre pas à n'importe qui. Parce que là... Ce n'est qu'une question d'évacuer. Et non de parler.

J'étais un peu sous tension à reparler à Khol et Hans. J'avais l'impression de retrouver un chemin d'entente avec eux mais je ne voulais pas replonger dans mes attentes. Je voulais en profiter mais conserver cette distance qui me protégeait. Ce soir, c'est l'amant qui allait s'abandonner. Le souhait de ce soir, c'était ce besoin de confiance en soi. De ne pas être celui qui est toujours à se laisser emporter. Je ne dis pas que c'est le cas de tous à cette position mais c'est ainsi que je me sens à ces moments là. Alors je sens tous mes muscles se contracter quand j'entends la voix de Khol quand la porte s'ouvre. Je le fixe ardemment avant de me décider à me lever. -- Salut... Je me rapproche en même temps que la porte se referme et je plaque Khol contre la porte, amorti par mes vestes. Ses lèvres contre les miennes, je prenais possession de lui. Je voulais sentir à quel point il avait besoin de ça. Les messages, ça ne fait pas tout.

keep me close

BURNING IN A HOPELESS DREAM, Hold me when you go to sleep, Keep me in the warmth of your love

Le départ du Pfo nous a mis tous les deux à cran. Il nous a fait mal à tous les deux... Et moi j'ai espéré plus que de raison et je retourne pourtant dans les bras de l'amant. Pourquoi...? L'aventure, peut-être, qui me manque. Quelque chose dans ma vie qui sonne le glas d'un certain danger. Danger émotif. Quand Ruben est à la fois l'amant et l'ennemi, le rival et le complémentaire. Mes ambres ont tout juste le temps d'capter l'intensité de son regard qu'il lance une banalité pour dire salut et je me retrouve très vite contre la porte avec une brutalité non dissimulée et il faut dire que je remercie ses vestes derrière, même si son geste me plaît et me fait grogner contre les lèvres qui prennent possession des miennes. Mon corps se met immédiatement à répondre et mes mains se referment contre son visage. Le prennent en coupe et je l'embrasse à pleine bouche. Ma langue part à la découverte de la sienne. Ma main, droite, glisse jusqu'à ses cheveux et je le ramène davantage contre moi. J'ai pris possession de Ruben la première fois qu'on s'est vu... Mais cette fois, c'est différent. Parce que si là, tout de suite, on a inversé les rôles où lui il a pris le dessus et ensuite moi à cet instant... Je sais que le Pfo va me renverser dans le temps de quelques secondes. Ça ne m'empêche pas de jouer avec le feu, d'augmenter le sien et j'abandonne sa nuque pour prendre possession fermement de son dos. Je le soulève sans prévenir et je le retourne pour le plaquer à son tour contre la porte alors que mes lèvres prennent toujours possession des siennes. Lorsque j'en viens à bout d'souffle, ma main droite se plaque à côté d'son visage et je plonge mon regard dans le sien. Et celle qui est libre vient se promener vers son menton, mon pouce vers ses lèvres. Et j'attends. Un sourire aux lèvres, parce qu'à cet instant précis... Tout va exploser tout peu.

Je m'emporte mais à juste titre, retrouver Khol me laissait encore fébrile. Et pourtant, je n'hésitais pas à l'embrasser, à lui répondre et je ne ressentais aucune culpabilité à lui rendre ce baiser, ces caresses. Au contraire, elles me galvanisent. Je plonge mon regard dans le sien, retrouvant mon souffle. Une page se tourne à présent, on oublie notre connaissance commune pour retrouver ce pourquoi on se fréquentait.

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