Crois moi Sheryln, il valait mieux ne pas les faire chier ceux-là. Et pourtant, je te sens quand même énervée, je te connais Sheryln, tu leur serait rentrée dedans sans prendre conscience des risques. Tu marches devant moi, et me sors cette remarque qui me fait froncer les sourcils. J'attrape son poignet pour qu'elle se tourne vers moi avant de lui dire: "Tu crois que j'avais pas envie de leur casser la gueule Sheryln ? Je déteste qu'on te manque de respect mais ça aurait très mal tourné si j'avais foncé dans le tas !". Et très mal, c'est très soft par rapport à ce qui ce serait vraiment passé. Si Rosie n'est pas intervenue, c'est qu'elle les connait aussi, tout le monde les connait...

Je sais bien qu'elle a le sang chaud, qu'elle déteste qu'on lui manque de respect comme ça, qu'elle n'ai pas du genre à se laisser marcher dessus, mais là c'est une autre histoire. C'est pas le mec banal en soirée qui t'insulte Sheryln, le mec a qui tu mets une grosse claque pour le calmer. "Je sais bien qu'ils ne te font pas peur Sheryln ! Moi non plus ! Mais tu veux savoir ce qui se serait passé ?". Son regard divague et je la force à me regarder, à se calmer avant de lui dire tout ça d'une voix plus calme: "Je lui aurais mis une droite, les trois m'auraient passés à tabac, me laissant quasiment pour mort, surement avec des séquelles, me réveillant 1 mois plus tard avec une audition ou une vue defaillante...", c'est ce qui est arrivé au dernier qui a osé s'attaquer à eux. "Mais ça j'en ai rien à foutre ! Le pire c'est qu'ils s'en seraient pris à toi après et Dieu sait de quoi ils sont capable...". Je laisse un silence avant de reprendre: "Je me le serais pas pardonné si je les avais laissé te toucher Sheryln !".

J'espère de tout cœur que ces mots suffiront à la calmer, à lui faire comprendre pourquoi j'ai voulus qu'on parte au plus vite. Tu le vois dans mes yeux que j'ai eu peur pour toi ? Apparemment oui, puisque tes bras viennent m'enlacer et j'écoute ce que tu me dis. J'accueille ton baiser dans mon cou puis je te réponds dans un chuchotement près de ton oreille: "Je sais ma belle... Tu sais que si j'avais pu, je lui aurais pété les dents pour avoir osé te toucher.". Tu le sais hein ? Que je ne laisserais jamais personne te faire du mal, que je préférerais prendre les coups à ta place.

Je suis content qu'elle ait compris mes agissement dans ce resto, devant ces gros connards et je lui souris quand elle recule son visage de mon cou avant qu'elle ne vienne prendre mes mains. C'est vrai qu'on ferait mieux de décamper d'ici avant que Riri, Fifi et Loulou ne viennent nous faire chier une nouvelle fois. Je laisse ma main dans la sienne et on rejoint ma voiture dans laquelle je la fais monter avant de prendre place au volant: "C'est de ma faute j'aurais jamais dû t'amener dans ce quartier...". Je démarre avant de lui demander: "Tu veux aller quelque part ma belle ?".

Franchement, on est pas passé loin de la catastrophe ce soir, on a faillis se retrouver à l'hôpital en ce qui me concerne et toi... Je préfère ne pas y penser du tout. Ton doigt viens se poser sur mes lèvres pour stopper mes remords, m'indiquant ensuite que je ne devais absolument pas m'en vouloir. Un léger sourire se dessine sur mon visage alors que je commence a rouler sans réelle destination et que tu me demande où on va. "Je commence à fatigué, tu viens dormir chez moi ce soir ou tu m'accueille à la Mather House ?". Peu importe en vérité, l'important c'est de dormir à tes côtés.