William & Avalon

Après le rire de William, qu'Avalon trouva extrêmement agréable à entendre, un lourd silence s'imposa dans la pièce. Et pour cause. Le jeune homme s'était subitement rapproché de la blonde, sans un mot, la regardant avec une intensité extraordinaire. Il fallut que l'Espagnole rassemble tout son contrôle pour ne pas flancher. Ne pas parler. Ne pas effectuer le plus petit rictus susceptible de la trahir. Bien entendue, demeurer totalement impassible pour quelqu'un de non entraîné relevait de l'impossible. Mais Avalon se débrouilla plutôt bien, oubliant même ce frisson que lui provoquait le fait de sentir le souffle de William sur sa peau diafane. Elle t'ont autant qu'elle put dans cette atmosphère particulière, sans savoir pourquoi il la regardait ainsi, subitement. J'ai dit une connerie ? ne pût elle s'empêcher de demander en optant pour un air plus doux, espérant bien que ce ne serait pas le cas.

William & Avalon

Ce n'était pas évident de se sentir testée et Avalon ne savait vraiment pas comment elle était censée agir désormais. Après tout il s'agissait bien d'un test et c'était la première fois qu'elle subissait pareille chose d'un proche. Son visage, précédemment impassible, se transforma en expression quasi horrifiée avant qu'elle ne lève les yeux au ciel. T'as fumé un arbre ma parole ! C'est pour savoir ça que tu m'as testé ?! J'ai pas peur de toi j'ai peur des hommes, mais je t'apprends rien ! Puis désolée mais c'est toi qui sursaute quand j'te touche pas l'inverse... La piquante blonde esquissa une petite grimace avant de hausser les épaules. Si vraiment elle avait eu la trouille, sûrement aurait elle pris ses jambes à son cou, ce qui n'était clairement pas le cas. Nan j'crois pas que tu me ferais du mal. Pas toi en tout cas. Et elle paraissait sûre d'elle même en croisant ses bras contre sa poitrine. Pourquoi tu m'as testée ? Ça rime à quoi au juste ?

William & Avalon

Avalon se permit un petit rire à la réplique de William. Effectivement, il ne lui apprenait rien quant au fait qu'il soit un homme, mais il était aussi normal qu'elle n'aime pas être scrutée de la sorte sans savoir pourquoi, avec cette proximité, alors qu'elle avait soigneusement évité d'être proche de la gente masculine ces dernières années. J'avoue tu viens pas d'me sortir un scoop ! reprit-elle, légèrement plus détendue. Ceci étant, son ami d'enfance gardait toujours le silence sur tout le mystère qu'il cultivait et ça en devenait un brin angoissant. Peut-être un peu trop pour la blonde, ne demandant qu'à lui faire confiance... mais la confiance, ça se méritait parfois aussi. Mouais... non pas que j'me sente en danger avec toi, mais c'est pas évident de se sentir en confiance si tu joues tout l'temps au mystère comme ça...

William & Avalon

Assez rapidement, la voix de William s'éleva à nouveau dans l'atmosphère et curieusement, ce qu'il lui demanda parut nettement plus plausible à Avalon. Autant dire qu'elle n'avait pas du tout compris ça comme ça auparavant, et hocha positivement la tête ce coup-ci. Le fait qu'il y ait présence de secret, même si elle ne devait pas connaître la nature dudit secret tout de suite, était dans ses cordes. Okay... tu peux me faire confiance là d'sus. Je s'rai une tombe. La blonde avait l'air grave, extrêmement sérieux, afin que son interlocuteur n'ait pas le moindre doute sur ce qu'elle avançait. D'ailleurs, son sourire fut rapidement de retour sur le devant de la scène, et elle s'approcha à nouveau de William sans attendre lorsqu'il l'invita à le faire. Bah attends bien sûr, depuis le temps que j'attends ça... puis j'ai la dalle moi ! rit-elle à son tour.

William & Avalon

Avalon avait joué la carte de l'orgueil mais pouvait difficilement continuer à jouer indéfiniment cette carte. Et pour cause... son manque cruel de fric, ses peurs paniques vis à vis des autres, tout cela mélangé ne lui rendait aucunement la vie facile. Voilà pourquoi, après y avoir brièvement réfléchi, elle acceptait de vivre ici, en sécurité. Hey te fous pas de ma tronche Bloomberg sinon j'change d'avis ! lui tira-t-elle la langue en croisant les bras contre sa poitrine, comme une gamine le ferait. Mais ce n'était qu'un jeu... elle ne reviendrait évidemment pas sur sa décision. Tu vois, j'arrive encore à t'surprendre ! J'suis trop balèze... maintenant que t'es super impressionné, on s'tape notre pizza ? Elle lui fila un petit coup de coude avant de se dandiner jusqu'à la cuisine.