William & Avalon

Curieusement, Avalon fut étonnée que William n'émette ni son ni réaction à propos du fait qu'elle ait pu le détester un temps. Se contentait-il d'encaisser ? Difficile à dire, car maintenant la blonde avait beaucoup de mal à lire dans le peu de gestes qu'il lui offrait pour le déchiffrer. Sûrement les évènements de son existence l'avait rendu indéchiffrable, et poussait l'espagnole vers la plus grande incompréhension. La question qu'il posa, après le récit qu'elle lui donna, l'étonna également : pourquoi le lui demander alors que cela tombait sous le sens ? C'est ça... mais pourquoi tu me reparles de ça ? demanda-t-elle, incapable de reprononcer le mot SDF facilement.

William & Avalon

Mais non j'te demande pas d'excuses ! fit elle aussitôt entre deux tirades de William, cherchant à lui faire comprendre que les excuses ne leur servirait à rien du tout, bien au contraire. Au même titre que de ressasser encore et encore le passé, le fait qu'il ne l'ait pas emmenée avec lui ne servait à rien puisqu'ils ne référaient pas ce qui était désormais joué. Ils avaient fait leur vie chacun de leur côté, voilà tout. T'as fait des trucs si impardonnables pendant ce temps là alors que t'étais paumé ? William avait posé de nombreuses questions à la blonde mais elle ne connaissait pas le moindre détail sur ce qui avait été la vie du jeune homme. Cela la frustrait non pas par élan de curiosité mais parce qu'elle sentait qu'il cachait quelque chose de plus grave qu'elle ne pouvait imaginer. Okay... j'veux bien que tu m'aides mais pas par culpabilité. T'as rien à te reprocher. Rien, okay ? reprit elle en placant sa main sur celle de William qui tenait le levier de vitesse, alors qu'ils arrivaient dans une belle zone pavillonnaire. Wow c'est trop beau ici !

William & Avalon

Le détournement complet de sa question par William lui arracha une large expression de surprise. Pour le coup, Avalon ne s'y était clairement pas attendue, pensant qu'il lui répondrait sans forcément de facilité, à cause des difficultés qu'il avait très certainement rencontrées... mais là, cela prouvait un tout autre niveau de secret. Bien sûr, la blonde ne mit que quelques secondes avant de reprendre contenance et lui répondre, d'une voix absolument assurée : en même temps, j'ai jamais été chiante à te poser mille questions, pourquoi j'commencerais maintenant ? fit-elle valoir. Sa curiosité avait tout de même ses limites. Limites qu'elle s'imposait elle-même pour ne surtout pas parler de son propre passé à n'importe qui. Désolée. J'devrais pas te toucher comme ça reprit-elle en le sentant sursauter à cause d'un geste qui s'était voulu rassurant. Mauvaise idée, visiblement. Calme c'est pas mal... tu veux que j'dorme chez toi ? tenta-t-elle de comprendre cette phrase à laquelle elle n'était pas habituée du tout.

William & Avalon

T'es bien mystérieux ! William n'en dit pas plus - sûrement parce qu'ils étaient dans unr voiture et non dans un endroit plus sécurisé - et garda également le silence sur chacun des sursauts qu'il avait eu lorsqu'elle avait eu la mauvaise idée de le toucher. Ce fut sans doute ce qui l'étonna le plus dans sa proposition... sa ténacité alors qu'il ne semblait pas supporter le plus petit frôlement physique. J'avais zappé que lorsque t'as une idée en tête tu l'as pas ailleurs ! éclata-t-elle de rire davantage pour se détendre qu'autre chose. Si j'accepte va falloir que je garde mes mimines sages, vers moi... plaisanta-t-elle alors que William ouvrait une sorte de portail en métal dont la sécurité ne faisait aucun doute. Tout le voisinage en imposait et jusqu'à être à l'intérieur de la maison, la blonde ne dit pas un mot, se contentant de zyeuter partout telle une gamine. T'as une belle baraque, vraiment... mais tu te sens jamais trop seul là dedans ?

William & Avalon

J'sais passi je pourrais vivre ici toute seule... j'finirais barjo ! Avalon disait cela d'un ton léger, presque humoristique mais il n'en demeurait pas moins qu'une grande baraque vide, sans âme ni pote... à quoi bon ! Se connaissant, elle finirait sûrement avec plusieurs animaux histoire d'avoir l'impression que sa vie prenait un sens en leur compagnie, et bien sûr, ses potes seraient souvent de passage. Mais ce n'était pas sa baraque. Il s'agissait de celle de William, à croire qu'ils ne soient plus vraiment du même monde, même si cela ne choquait pas vraiment la jolie blonde. La preuve, elle descendit de voiture et se mit à regarder l'intérieur de la maison avec un véritable intérêt, alors que le jeune homme l'avait débarrassée de leur repas. Sa question l'étonna une fois encore, à croire qu'il faille définitivement s'habituer à tout et rien avec lui. Demande toujours chouchou ! T'sais, y'a rien dans ma vie qui est secret défense hein !