Tu peux rester et pas j’ai envie que tu reste, un choix des mots qui faisait une grosse différence. De toute façon Malicia ne savait jamais sur quel pied danser avec Brent. Tantôt gentil attentionné, tantôt distant et froid, lui faisant bien comprendre qu’il était passé à autre chose, qu’il l’avait oublié. Elle savait qu’elle était responsable de leur rupture, elle n’était pas idiote. Elle et son incapacité à parler de ses sentiments, à se confier et à avoir confiance. Elle et sa peur de l’engagement. Elle était responsable, mais ça aurait sans doute était plus facile à accepter si Brent ne soufflait pas sans cesse le chaud et le froid. Le jeu sur la plage au Mexique, le Bobsleigh… ça c’était chaud. La repousser alors qu’elle est nu face à lui, lui laisser entendre au téléphone une conversation plan cul, ne pas l’invité à la soirée des Winthrop… ça c’était froid. Brent lui reprochait ses sautes d’humeur et ses pétages de plomb incompréhensible, mais c’était un peu l’hôpital qui se foutait de la charité, de ce côté-là il ne valait pas mieux qu’elle. Il était fou ! Fou amoureux ? Ça elle l’ignorait. En tout cas elle n’avait pas envie de s’éterniser sur la plage. «  Tu n’es pas obligé de faire ça tu sais… » Elle lui adressa un petit sourire. «  J’voulais pas m’incruster. Désolé. » Elle adressa alors un regard à Jonathan, la raison de sa présence. «  Faut qu’on parle de Cole. J’te vois plus tard avec les Eliot ? »

Je détestais perdre. Des années de football avait développé mon esprit de compétition et m'avais transformé en pire des mauvais perdant. Perdre me faisais enrager et péter des câbles bien plus que n'importe quel autre truc. Bon tehcniquement sur le moment je suis pas entrain de perdre mais je sentais la défaite arriver à grand pas. J'étais un véritable zéro en joute verbal. Je suis d'ailleurs convaincue que c'était pour cela que mère Nature m'avais doter d'un corps robuste. C'était pour botter les culs de tous ceux qui me cherchaient. Mais là j'étais face à une fille, et tout être humains un temps sois peu éduqué savait qu'on ne levait pas la main sur une femme. Même quand cette dernière était aussi chieuse et emmerdeuse que Calypso. Cette garce avait fais fuir Ava. Enfin je pouvais la comprendre, personne n'aime être pris au milieu d'un conflit. Un conflit que je ne pouvais que régler par la parole, ce qui n'était pas mon fort. Je fais un effort surhumain pour que ma voix reste un temps sois peu calme. " Mon carnet d'adresse ? Pleine de pute ? Avec tout le pognon que tas ta même pas était foutu de t'acheter les bonnes manière." Je bois une nouvelle gorgée dans ma bouteille. L'alcool aide à réfléchir c'était bien connu. " Et puis méfie des mots que tu emplois pour définir les filles que je fréquente, certaines font partit de tes amies haha." C'était loin d'être faux, j'avais couché avec quelques Mather depuis mon arrivé à Harvard. " Tient ce discours de supériorité et d’infériorité, on jurais une Eliot. Tu devrais postuler chez eux, ils t'adopteraient immédiatement j'en suis sur, et puis tu te sentirais à ta place parmi tous ces richards prétentieux."

Quand Cassie lui avoua qu’elle faisait partit d’un pensionnat de jeune fille et l’accusa de se faire des fantasme cliché comme la plupart des garçons, Nate ouvrit la bouche pour se défendre avant de se rendre compte que c’était à peine perdu. Il referma la bouche et eu un sourire, essayant ainsi de gagner du temps pour trouver une excuse valable. « Pas du tout. » Ou pas. Elle pouvait deviner sans mal qu’il mentait. Un pensionnat de jeune fille. Waw. Pas étonné que lorsqu’il l’avait vu sortir du confessionnal il avait pensé voir un ange. « C’est pour ça que tu te confesser ? Tu es super croyante à cause du couvent ? » Oui il était curieux de savoir sa vie, pourquoi elle avait tel ou telle habitude. Il voulait sans aucun doute découvrir qui était Cassie Von Liechtenstein ! Quelque chose lui disait qu’il allait forcément aimer ce qu’il allait apprendre. Alors il reparla de ce tête à tête. Il se mit à rire. « A Boston ? Après le spring break ? » Quand à où… Il n’y avait pas réfléchit. Elle lui énuméra alors les styles de restau qu’elle aimait et il en conclut vite une chose : elle s’y connaissait bien plus que lui ! Voilà doucement la pression commençait à monter. Et s’il ne choisissait pas le bon endroit ?! Elle le questionna alors sur là où il vivait. « J’ai essayé d’habité à Boston mais la colocation est tombé à l’eau. C’est dommage, ça me plaisait d’être dans le centre ville le weekend. Sinon je partage une chambre avec Brent, mon meilleur ami, à la Winthrop house. Tu aime Londres ? » Lui demanda-t-il en souriant. Après tout si elle voulait un diner romantique qui fait rêver, pourquoi pas dans une autre ville ?

Le départ d'Ava ne m'a fait ni chaud ni froid, même si ça me fait jubiler en mon fort intérieur car je sais pertinemment que ça va mettre d'ici peu Liam dans une rage folle. Ça se voit à sa tête qu'il déteste perdre et encore moins ne pas contrôler la situation. Là, je l'ai empêché de s'amuser avec un nouveau joujou et le simple fait de le savoir frustré me satisfait déjà. Même s'il emploie des mots durs, parfois même méchants, je ne vais d'ailleurs pas me laisser faire pour autant. J'avoue que ça m'agace un peu qu'il me prenne pour ces fifilles à Papa qui ont tout tout de suite, qui ont de l'argent qui coulent à flot, qui en profitent, qui connaissent rien à la vie, bref des bourgeoises sans intérêt. Je ne suis pas comme ça, je le sais au fond de moi. Donc pourquoi devrait-il le savoir ? C'est ma vie après tout, il n'a qu'à se mêler de son cul. Alors je marche dans son jeu. Je sais même pas s'il est au courant que ça fait à peine un mois que je suis passée milliardaire du jour au lendemain. Normalement il devrait le savoir : c'est passé sur de nombreux magasines, tellement que je ne pourrais les citer. Encore une fois s'il n'a rien vu, c'est qu'il est vraiment à côté de la plaque. Bref, j'aime me foutre de la gueule de Liam. J'aime jouer la fille qu'il pense que je suis. Après tout, je préfère jouer sur ce tableau là que m'ouvrir au premier inconnu venu. Nous ne sommes plus que tous les deux, puisque l'autre est partie et que ses camarades rouges ont l'air d'être occupés. J'ai fini ma bierre, tant pis. Je tente de garder mon sang froid, je sais qu'il boue tout comme moi mais il est hors de question que je sois la première à craquer. Oh que non, je vais le pousser à bout. "Les bonnes manières sont de convenance avec les personnes qui le méritent. Tu ne saurai même pas faire la différence de toute façon, normal quand on sait d'où tu viens" dis-je dans un sifflement, tentant d'appuyer là où ça fait mal. Je ne relève même pas sa remarque sur ses fréquentations, car après tout il ne sait rien de moi. Ni ma vie, ni mes fréquentations, ni mes amies, etc. Je me sens piquée au vif quand il aborde le sujet de la Eliot House, qui malgré mon statut dorénavant atteint, reste une confrérie que je déteste particulièrement. "Je ne me justifierai pas sur mon choix de confrérie, mis à part que la Mather House est la meilleure de toutes et que les Eliots ne méritent pas une personnalité telle que la mienne. Tu es mignon mais ravale tes soit disantes critiques qui ne me font rien, à part rigoler bien-sûr." Je jette un énième regard à ma pauvre bouteille vide, puis un autre à celle encore bien remplie de Liam. Oh, j'ai une idée. Je laisse tomber mon déchet au sol puis m'empare de l'alcool dans les mains de mon "ami" Rouge. Assez rapidement pour qu'il ne s'y attende pas, en fait. "Merci" dis-je dans un souffle avant d'en avaler au moins trois bonne gorgées. Ca y est, l'alcool commence à monter. Je glousse, et plonge mon regard dans celui de Liam. "C'est vraiment dommage que tu sois cons, t'es vachement canon." Puis en roulant des yeux, je rajoute "En tout cas, tout ça me montre que t'es tellement jaloux de ma condition que t'es obligé de me critiquer, pitoyable."

Nate me sortait tous les clichés typiques d’une soirée pyj entre filles, et je m’en amusais un peu, lui livrant au passage quelques infos sur moi, parlant de mes années au pensionnat pour fille, un truc tenu par des religieuses où nos soirées n’avaient rien de celles qu’on pouvait passer à la Cabot. « Disons que je connais mieux le –je vous salue Marie- que les chansons paillardes qu’on peut entendre lors des soirées étudiantes… » avouai-je alors ce qui expliquerait surement beaucoup de choses pour lui. Ma présence dans cette église lors de notre première rencontre, mon besoin de me confesser, de prier, mon inexpérience devant les habitudes des étudiants lambda ou encore mes grimaces en dégustant cette bière, novice que j’étais en matière de boissons alcoolisées. Mais ça ne sembla pas rebuter le jeune homme pour un rendez vous, fixant même une date : après les vacances. J’acquiesçai. « Ok ça marche. » Et j’en profitais pour souffler quelques unes de mes exigences, dévoilant un peu mes goûts avant de le questionner. « Tu retrouveras peut être une coloc. » le rassurai-je avant d’apprendre qu’il avait aussi une chambre à la confrérie. « Moi aussi je partage ma chambre avec quelqu’un. Bambi, elle est adorable. » Ma roomie. On ne s’était pas vues des vacances et c’était dommage, on allait devoir se rattraper. « Je connais peu. J’ai du y aller quelques fois quand mes parents étaient en voyage… Mais je suis ouverte à tout, tu veux m’emmener dans un restau anglais ? »  Je finis ma boisson finalement. « Je vais rentrer, il commence à faire frais sur la plage. Tu me raccompagnes ou tu préfères rester encore un peu ici avec tes amis ? » demandai-je en me levant.

J'étais pour l'instant impressionné par mon calme olympien. Pas de geste, ni de paroles grossières, une première pour moi si j'en crois mes altercations passé. D'un autre côté je me prenais jamais la tête avec les femmes. Celles que je fréquentais savaient parfaitement à quoi s'attendre avec moi et je n'avais jamais eu de véritable petite amie. Je pense que mon inexpérience dans les engueulades venait de ce dernier point. En tout cas je devais visiblement pas trop mal m'en tirer. Une chose était sûr, l'alcool aidait. Même quand Calypso parla de mes origines je ne broncha pas. Enfin ce me mettait quand même hors de moi mais je n'en montrais rien, mis à part une pressions excessive de ma main autour du goulot de ma bouteille. Pourtant ce moquer de mes origines était le meilleur moyen de ce ramasser mon front dans le nez, ou deux perdre deux dents. Je ne supportais pas que l'on évoque mon milieu de naissance. J'étais aussi fier qu'honteux de mon quartier natal. D'une voix grincente je réplique " T'es juste jalouse, au contraire d'une sale richarde comme toi j'ai une véritable crédibilité pour me la jouer "rebelle". C'était loin d'être faux, à l'adolescence j'avais mit un point d'honneur à garnir mon casier judiciaire. Je lance un sourire mauvais à Calypso quand cette dernière me parle de son choix de maison. " "Une personnalité telle que toi" ? C'est toi qui me fais rire. Ca va les chevilles ? Les sales gosse comme toi ne méritent qu'une bonne fessé haha" . Je bois à nouveau une gorgé dans ma bouteille avant de me ressortir une nouvelle cigarette. Cependant alors que j'étais entrain d'allumer ma clope, Calypso s’empara de ma bouteille sans que je ne puisse faire quoi que ce soit pour l'en empêcher. " hé mais qu'es... !". Je la dévisage pendant qu'elle s'enfile mon alcool que j'ai durement durement volé. Sa prochaine réplique me fit m'étouffer avec ma fumé. Je rêvé ou elle venait de dire que j'étais canon ? Alors que je toussé mes yeux croisèrent ceux de la Mather. Sans que je ne puisse faire quoi que ce soit mon regard bifurqua sur le corps de Calypso. POur la première fois je la regardais vraiment. Et je ne pus en conclure qu'une seule chose : putain qu'es qu'elle était belle. Pour que j'envisage Calypso sous un autre angle que la haine c'est que l'alcool m'avait atteint bien plus que je ne le pensais. Sans me comprendre pourquoi je lâche " Et toi t'es carrément sexy !". C'est dingue ce que je pouvais être con quand j'étais bourré. Heureusement pour moi cette dernière revint à l'attaque. " Je me fous de ta richesse, j'aime simplement pas les gens qui ce prennent pour ce qu'il ne veulent pas" Pour tout dire je ne sais même plus pourquoi je l’aimais pas, mais bon, j'avais toujours étais du genre borné.

Rien que pour passer un peu de temps avec Cassie, Nate était content d’avoir eu l’idée de cette fête entre Winthrops, même si au final la blonde n’avait rien d’une rouge. Peu importe. Quand elle finit par lui dire qu’elle allait rentrer, Nate s’empressa de répondre. « J’te raccompagne. » Un sourire. « J’ai une réputation de gentleman à tenir moi. » Il se leva avec Cassie et ils quittèrent ensemble la plage.