Faudrait me voir, là, tout de suite. Avec mes joues un peu trop rosée et mon expression sur le visage. J'repose mon téléphone sur la table pas convaincue du discours que je viens de tenir. J'étais vraiment pas à l'aise avec ces choses là. J'veux dire.. Parler de sexe, c'était déjà pas un truc que je faisais en temps normal alors proposer à mon mari des trucs qui sortaient un peu de mes connaissances par sms c'était le bouquet. Ouais, j'étais flippée d'avoir dis ça. Parce que j'avais aucune idée de ce que ça pourrait donner et que je pouvais me rendre ridicule en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Alors j'appréhendais légèrement le moment où il passerait la porte. Probablement qu'il rigolerait de mon manque de connaissance. Qu'il me taquinerait sur les mots que j'avais tenté de lui faire parvenir et me connaissant, j'risquais de me mettre en pls pour les six prochaines semaines à venir. Ouais, j'étais ridicule. Tordant mes mains à plusieurs reprise, je faisais les cents pas dans le salon me mordillant la lèvre avec nervosité quand le bruit de la porte d'entrée se faisait finalement entendre. Inspire, expire. J'devrais pas être autant coincée, pas vrai ? J'secouais la tête rabattant une mèche de cheveux derrière mon oreille accueillant le chien de Rylie. Ouais, j'suis sympa, même aux animaux j'dis bonjour. Où c'est peut être pour éviter son regard à lui, j'sais pas. J'pourrais pas le faire éternellement de toute façon. Alors j'finis par me redresser pour lui adresser un sourire timide, crispée, appelez le comme vous voulez. Pitié, te moques pas de mes messages. T'es souvent absent ces derniers temps. C'est pas un reproche, juste une constatation.

Je marchais dans la rue, le chien en laisse et mon téléphone dans la main, parlant avec toi. Ouais, c'était un reproche que tu m'avais fait au début et clairement, je n'avais pas apprécié. Mais au fur et à mesure de la conversation, les choses se sont calmées et tu as même pris la peine de te confier à moi, chose qui m'avait fait grandement sourire. Pour le coup, je ne m'y attendais pas à ce genre de révélation. Depuis quand tu parlais de ça ? Faut croire que c'est récent en effet. Mais le fait est que ouais, c'était apprécié et il était évident que j'allais en profiter. Non pas que ça me manquait de faire des choses un peu plus extravagante mais c'était apprécié de temps en temps et je te soumettrai quelques idées que j'ai en tête. Rien de bien foufou pour le début. J'ai vraiment envie que t'apprennes à prendre plaisir dans tout ça. Je veux pas te forcer si t'as pas envie et je veux que tu te libères d'avantage. Mais bon, c'était une question de temps avant tout. Là, c'était le moment où j'entrais dans l'immeuble, prêt à te rejoindre. Sûrement que tu appréhendais à cause du chien mais promis, ça se passera bien. Je pénétrais enfin dans l'appartement, secouant ma tête histoire de retirer la neige que j'avais sur les cheveux. C'était le temps qui voulait ça malheureusement. Il faisait très froid et très neigeux en ce moment, saison hivernale oblige. Le chien, lui, faisait sa vie.. ne manquant pas de foutre des traces un peu partout. Et merde. Mais le temps que je me déshabille de mes vêtements de dehors, tu t'étais redressée en me fixant avec un sourire assez bizarre. « Ouais je sais » Étant le principal intéressé, ouais je savais que je m'éclipsais, mais c'était normal non ? Enfin, je m'approchais de toi, glissant mes bras autour de ta taille pour les enrouler et venir t'embrasser, sourire sur les lèvres. « Salut toi » Je préférais quand même ça comme introduction, pas toi ?

J'veux pas être le genre de nana totalement parano qui tape des crises à chaque fois que tu disparais. J'ai pas envie de devenir celle là parce que je veux pas te faire fuir. Mais j'sais pas, j'crois que ma jalousie s'attise depuis que je sais pour Lara. Je veux dire par là que t'es retombé dans les bras de ton ex. Et même si c'était pour une nuit, même si c'était pour étouffer le manque de moi, ça ne change pas qu'il s'agit pour toi de quelqu'un qui a compté. Et le simple fait que tu retournes vers elle prouve qu'elle compte toujours. Alors j'ai le droit d'avoir peur, pas vrai ? J'ai le droit de paniquer quand tu t'absentes et m'imaginer que tu as besoin de calmer tes pulsions avec une autre de moi. Est ce que tu le fais ça ? J'crois que j'ai de plus en plus de mal à supporter quand t'es loin de moi. J'essaie de le taire, d'éteindre cette jalousie mordante qui me taraude le ventre sauf que ça ne fonctionne pas. J'suis désolée mon coeur de te faire des reproches comme ça, désolée d'avoir si peur de te voir partir avec une autre que moi. Ouais, je sais. C'est censée me rassurer ? Parce que ça a tout l'effet inverse. J'ai l'impression de paniquer encore plus. Y a tout mes sens qui me hurlent de me méfier. Qui me disent que tu pourrais m'abandonner. J'veux pas que ça arrive putain, j'serais plus rien sans toi. J'ai ma tête qui finit finalement par se taire quand tes bras s'enroulent autour de moi. Quand tes lèvres viennent chercher les miennes et je m'apaise soudainement. Comme si le simple contact avec toi suffisait à éteindre le feu brûlant en moi. Salut que je souffle légèrement plus sereine. Tu m'as manqué. Et à vrai dire, tu me manques tout le temps quand tu n'es pas là.

J'étais encore novice tu sais. Les relations amoureuses et tout, tu sais très bien que j'ai du mal avec tout ça. Alors chercher du réconfort chez moi, ça pouvait être chaotique. Disons que je ne percevais pas toujours quand je devais être réconfortant ou pas. Et là, je crois qu'il fallait l'être... mais je ne l'ai pas été. Bon faut dire aussi que ce que j'avais en tête pour nous deux là tout de suite maintenant, c'était carrément réconfortant et tu t'en rendras compte toi même. Après tout, tu es ma femme à présent, une alliance à ton doigt officialise les choses. Je ne sais pas encore qui tu as mis au courant ou qui l'a appris indépendamment de nos bouches, mais il est clair que ça allait faire du remue ménage dans nos relations. Rien que Rylie l'avait mal pris. Je suppose qu'il en sera de même pour tes soeurs. Et j'ose même pas imaginer tes parents. Eux si conservateurs et protecteurs envers toi. Il leur sera assez difficile d'avaler la pilule. Mais bon. De nouveau dans l'appart avec toi et le chien, je laissais la bête se familiariser avec les lieux pendant que je me retrouvais collé à toi, sourire sur les lèvres. « Tu m'as manqué aussi, belle rouquine » Je me rendais compte avec le temps que je craquais complètement pour toi. C'était dingue, cette façon que tu avais eu de me prendre dans tes filets, moi qui semblait tout contrôler au début. Mais non, j'ai perdu le contrôle et maintenant, on est mariés toi et moi. Mari et femme. Un bout de papier le prouve. Un passage à l'église le prouvera à Dieu. Les choses sont cependant simples quand il n'y a que toi et moi, et nos deux coeurs battant à l'unisson. « Et j'ai envie de te montrer à quel point » finissais-je par chuchoter dans ton oreille avant d'entreprendre quelques baisers dans ton cou, non sans avoir une idée derrière la tête.

Je pense que c'est ça devenir dépendant à quelqu'un. Se réveiller un matin et se rendre compte que sans la présence de l'autre, on est complètement perdu. Tu sais, des fois, j'ai l'impression que je ne m'anime que quand tu es là. Et c'est effrayant de voir à quel point tu as de l'emprise sur moi. J'me surprends à te chercher des yeux à chaque fois que tu bouges, à avoir besoin de capter ton regard chaque fois que t'es là. Alors en fait, tu vois, tout le monde pourrait bien dire n'importe quoi mais moi j'suis certaine que l'amour qu'on se porte et suffisant. Tant pis pour la peine, les crises, les larmes et la douleur. On s'aime vraiment toi et moi. On a pas commencé de la meilleure des façons, on s'est d'abord détesté chacun à notre façon mais regarde nous maintenant. Prêt à franchir n'importe quelle limite juste pour pouvoir être ensemble. Juste pour pouvoir s'aimer en toute liberté. Et j'pense qu'un jour, j'aimerais pouvoir raconter à quelqu'un. Décrire la force avec laquelle tu es entré dans ma vie et le peu de temps qu'il m'a fallu pour devenir totalement accro à tes sourires. Oh.. J'rougis instinctivement parce que je sais ce que tu as derrière la tête et que je suis toujours aussi inconfortable quand on vient à parler de ça. Ouais, c'est étrange qu'après tout ce temps avec moi, j'sois toujours aussi coincée quand il s'agit d'en venir là. Mais j'ferme les yeux au contact de tes lèvres sur ma peau et frissonne peut être un peu trop. Montre moi alors J'profite que tu me regardes pour me permettre de dire des choses comme ça. C'est plus facile quand tes yeux ne sont pas dans les miens. Et j'me demande si tu vas prendre au mot ce que je t'ai envoyé un peu plus tôt. Si tu vas tenter de changer ma ligne de conduite, de me guider sur un nouveau chemin. J'appréhende malgré moi parce que je sais que je suis pire que dans novice dans tout ça et quelque part, j'ai la trouille que ça ne te conviennes pas.

Toi et moi, c'était une relation des plus passionnelles. On s'aimait mais on se déchirait. Et au final, on s'aimait encore plus fort, si bien qu'on pouvait pas se passer l'un de l'autre. La dernière crise n'a pas été la pire, mais nous a mené tout droit à Vegas, nous engageant l'un à l'autre pour nous mettre la bague au doigt. Nous étions mariés à présent et cet appartement était officiellement le tien. Ton nom sur la boite aux lettres, tes affaires intégralement apportées ici et ce n'est pas un petit tiroir dans les meubles que t'as réussi à récupérer. C'était tout, toute ta vie, tout ce que tu voulais qui venait prendre place dans cet appartement. C'était ta touche personnelle. Je voulais que tu t'appropries le lieu de toute façon, c'était chez nous à présent et il serait temps que tout le monde le comprenne. Ce n'est pas toi qui squatte. Non, je veux que ce soit ton chez toi. Que tu penses à ici quand tu dis “à la maison”. Enfin, le chien s'amusait à renifler tout, ce qui nous laissait un peu de temps tous les deux, toi dans mes bras. Mes lèvres dans ton cou et je te dévoilais ce que j'avais derrière la tête. Sûrement que l'idéal serait que le chien soit calme mais.. non, j'avais envie de toi, tout de suite maintenant. « Laisse toi faire alors » Laisse moi prendre les commandes. Laisse moi te guider. Tu n'as rien à faire, juste succomber à mes caresses. Glissant ma main dans la tienne, je t'attirais avec moi jusque dans notre chambre. La chambre conjugale. La chambre maritale. J'avais encore du mal à m'y faire mais.. ça viendra avec le temps. Dans la pénombre, j'en profitais pour allumer quelques bougies présentes sur la commode, histoire de t'aider à t'apaiser. Je veux pas te stresser mon amour, au contraire. Si on est là ce soir, c'est pour te faire du bien. Je retirais mon manteau, que j'avais gardé depuis tout à l'heure avant de me tourner vers toi, sourire en coin.

J'veux dire par là que.. J'prends jamais d'initiative. Parce que j'peux pas prendre les commandes sur quelque chose que je ne connais pas. Et, ça commence à faire un p'tit bout de temps qu'on est ensemble toi et moi et parfois, j'ai l'impression d'en être toujours au même point. Et j'sais que je te contente pas spécialement, j'sais que je suis pas assez active sexuellement parlant et.. J'veux que ça change. On s'est mariés, je te dois au moins ça. Je peux faire des efforts, tenter de sortir de ma zone de sécurité et j'ai aucune idée de ce que ça pourrait donner mais, je me tente à essayer. Ok j'soufflais te suivant jusqu'à la chambre me demandant ce que tu pouvais bien avoir en tête. J'veux dire, c'était perturbant parce que j'avais aucune idée de ce que tu pouvais bien imaginer. Et pendant que t'allumais les bougies, j'croisais maladroitement mes bras autour de moi sans trop savoir comment agir. J'aimais pas être dans cette position, j'avais juste l'impression d'être la pire des idiotes et putain, c'était frustrant. J'plongeais mes yeux dans les tiens alors que tu souriais et j'esquissais un semi sourire en retour, toujours droite comme un piquet. Et maintenant ? Est ce que j'étais supposée faire quelque chose ? Dire quelque chose ? J'en savais rien et j'attendais juste que tu dises quelque chose. Que tu m'indiques ce que tu pouvais attendre. N'importe quoi, un signe quoi. Parce que tu sais que dans ce genre de moment j'suis perdue. J'suis juste une gamine coincée bien loin d'être à ta hauteur.

Bien sûr que ça me faisait plaisir tes mots. Savoir que tu étais prête à plus me comblait de bonheur. Tu sais que j'étais un homme à femmes et que j'avais une expérience dont tu ne te doutais pas de l'étendue. Mais voilà, c'était toi que j'aimais et c'était de toi que je me contentais depuis plusieurs mois maintenant. C'était toi que je voulais et personne d'autre. Alors ouais, forcément, lire que tu voulais sortir de ta zone de confort me réjouissait et quand je suis rentré, j'ai direct pensé à ça. Tu ne m'avais pas écouté quand j'ai demandé à ce que tu te déshabilles mais pas grave. Y'avait le chien dans tous les cas. Là, il était tout seul dans le reste de l'appartement tandis que nous, on s'était isolé ensemble dans notre chambre où, tu remarqueras, j'avais gardé la lumière éteinte. Je m'appliquais cependant à mettre un peu d'ambiance avec les bougies. Est-ce que ça te décontractait ? J'osais l'espérer en tout cas. Alors je retournais vers toi, en profitant pour me déshabiller par la même occasion, ce manteau étant de trop. Il trouvait bien sa place au sol de toute façon. Et je me rapprochais de toi, voulant avant tout te mettre à l'aise. Alors j'attrapais tes mains pour défaire ta posture et je les posais de part et d'autre de mon corps, que je collais au tien. « T'en fais pas... on va pas s'éloigner des masses de ce que tu connais. Tu me fais confiance ? » Je déposais mes lèvres sur les tiennes pour te réconforter. Les baisers, tu connais, tu n'es pas dans l'inconnu. Les baisers, c'est réconfortant et ça nous met en condition.

Est ce que tu finiras par te lasser de moi à cause de tout ça ? J'espère pas. J'ai peur qu'un jour tu finisses par aller voir ailleurs parce que je ne te contente pas. C'est peut être pour ça aussi que je choisis de pousser un peu mes limites. J'veux pas te voir t'en aller pour quelque chose comme ça. Je le supporterais pas. Mais d'un autre côté, j'ai peur que tu sois déçu. Que tu te rendes compte que j'vaux vraiment rien dans ce domaine là et que j'pourrais jamais être celle que tu attends. Ouais, j'crois que je suis un peu parano quand je m'y met parfois mais t'imagines pas à quel point j'suis terrifiée de te perdre. J'me fais les pires scénarios dans ma tête à chaque fois et c'est à un cheveux de me rendre complètement dingue. J'continuais à te regarder, les joues légèrement rosée, te laissant défaire mes bras pour les placer sur toi. Inspire, expire. J'tentais de rester le plus calme possible me répétant que tout irait bien, qu'il n'y aurait aucun souci et qu'il n y avait aucune raison de paniquer. Bien sûr que j'ai confiance en toi. Aveuglement même. Mais j'suis moi et j'peux pas m'empêcher d'avoir cette boule au ventre. J'inspire une nouvelle fois et tes lèvres viennent s'coller au mienne pour un doux baiser. Et puisque dans ce domaine là, j'ai aucun problème, j'te le rends avec intensité. Mes mains s'accrochant à ton tee shirt. J'ai envie de toi, j'ai toujours envie de toi mais j'suis pas douée pour parler de ces choses là. Alors j'continue juste à t'embrasser, glisse mes mains sous le tissu pour effleurer ta peau sans oser faire grand chose de plus. J'te fais confiance Nicho, fais ce que tu veux.

Je ne sais pas ce qui nous attend à l'avenir. Personne ne le sait encore. D'ailleurs, c'est pour ça que tes proches le prennent mal. Ils considèrent que je vais te blesser à nouveau et c'est pour ça qu'ils ont du mal avec notre mariage. Mais eux comme moi n'ont aucune idée de ce qui se passera dans deux mois, deux ans, dix ans. On ne pouvait pas savoir et seul l'avenir nous le dira. Alors je ne sais pas si je peux me lasser de toi, si je peux me lasser de notre vie sexuelle. C'était quelque chose qui se faisait au feeling et on peut pas prévoir quand on se lasse d'une chose. Cependant, je notais tes efforts Kaya. Je les notais, je les appréciais et je n'allais pas en abuser. Je sais à quel point c'est difficile pour toi de parler de tout ça. Les relations sexuelles, c'est nouveau pour toi, je suis ton deuxième et j'ose espérer que je serai ton dernier. Mais en attendant, on en était à notre relation actuelle. Toi et moi, gérant les aléas de la vie, répondant aux envies sur le moment. Et là, j'avais envie de toi, envie de ton corps contre le mien. Envie de te faire découvrir des sensations que tu ne connais encore pas. J'ai envie de te faire découvrir ton corps et tes zones sensibles. Est-ce que tu les connais ? Est-ce que tu connais tes réactions ? Et bien ce sera l'occasion de le savoir. Toi contre moi, les lèvres jouant ensemble. Tu as confiance en moi et tu me le prouves une énième fois. Plus un mot, juste des gestes. Le baiser devenait de plus en plus langoureux, tes mains tentant de retrouver ma peau. C'était naturellement que mon corps se détachait et que je venais retirer mes vêtements. Si je revenais rapidement à la conquête de tes lèvres, je ne pouvais pas m'empêcher de vouloir te déshabiller à ton tour. Ce que je faisais. Te voilà simplement vêtue de ton soutien-gorge en guise de haut. Et puis je t'embrassais de nouveau, non sans envie.