La familiaLa mère d'Alejandro était décidément très inquisitrice et cela ne plaisait guère à Alejandro, qui n'avait pas non plus envie d'aborder des sujets controversés ce matin. Sa petite amie sait déjà que sa famille est religieuse pratiquante, Ale' va à l'église tous les dimanches après tout, comme la plupart des Américains et des Espagnols et sans doute y a-t-elle été avec à quelques reprises. Ou bien elle faisait la grasse matinée, ahah! Ceci dit, la blonde ne se défile pas, voulant sans doute corriger le tir pour la veille et si sa mère est une femme fière, c'est le cas aussi d'Hazel, qui avoua croire en Dieu sans hésitation.

« Tant mieux, car nous sommes issus d'une famille croyante, investi dans notre église. Pour une fois, Alejandro, tu ne fréquentes pas une sceptique. »

L'Espagnol se tut et préféra ne pas répondre à ce commentaire. Qu'une femme croit ou non en Dieu, il ne la jugera pas sur ce seul point et trouver cela quelque peu sévère de le faire. On est plus au Moyen-Âge après tout. Le ton monte un peu à table, quoiqu'à peine, Alejandro n'oserait pas confronter sa mère de la sorte, mais se retirait pour décompresser. De son côté, la belle blonde se levait pour rejoindre son homme, mais sa mère avait un dernier commentaire:

« Hazel, je sais qu'Alejandro doit me trouver sévère en ce moment, mais il doit comprendre qu'il y a des enjeux qui dépassent la simple émotion. Il doit se ressaisir et faire ce qu'on attend de lui. »

Hazel devait maintenant comprendre pourquoi Alejandro est si exigeant envers lui-même parfois, pourquoi il parle souvent de la famille, des intérêts et tout. Il a visiblement été élevé à mettre de l'avant la famille avant sa propre personne. Pourtant, la soif d'aventures du beau brun et son désir de liberté ne sont sûrement pas étranger à cela non plus.

Tranquille, assis près de la fontaine, Alejandro réfléchissait quand Hazel vint le retrouver. Elle était tellement gentille et douce aussi. Exactement se dont il avait besoin.

-Non, je t'en pris, assis-toi.

Une fois qu'elle est proche, il l'embrasse doucement, d'un petit baiser par contre et caressait brièvement son visage d'ange.

-Je sais, mais c'est ainsi. Mon grand-père est mourant, mais je devrai quitter son chevet pour aller rencontrer un notaire. Je suppose qu'il ne me reste plus qu'à mettre mon ensemble veston cravate.

Le jeune homme se lève, un brin résigné, puis fait quelques pas, avant de s'arrêter et d'observer Hazel.

-Est-ce que je t'ai dit combien je te trouve belle aujourd'hui?

Main dans la main, ils retournèrent finir le petit déjeuner et sa mère évita visiblement de relancer un sujet qui pourrait provoquer de nouvelles tensions. Elle demandait simplement à Hazel si c'était la première fois qu'elle venait en Espagne et voulait entendre aussi comment ils se sont connus, avoir sa version, bien qu'Alejandro ait déjà donné la sienne. Le jeune homme finit son assiette, écouta le tout, mais demeurait somme toute assez silencieux. Finalement, jetant un coup d’œil à sa montre, il se levait. Il était temps qu'il aille se changer en bel habit, avant de monter dans la limousine pour rejoindre l'hôpital et enfin, enfin, voir son grand-père, le peu de temps qu'il le pourra.

La familia J'encourageais Alejandro à continuer de pratiquer ce qui lui tenait à coeur et oui je croyais en Dieu malgré que je n'étais pas aussi pratiquante que je le voudrais, je me rappelais l'avoir accompagner à quelques reprises malgré mes envies de dormir pour l'encourager, c'était quelque chose qui lui tenait à coeur alors pourquoi pas, cela m'avait même permis de renouveler avec ma propre foi intérieur. Je me contentais d'hocher la tête, ne voulant pas argumenter avec elle car je sentais qu'elle aimait bien avoir le dernier mot dans une conversation, je pouvais comprendre Alejandro, surtout après la remarque sur les autres fréquentations d'Alejandro, les sceptiques ouch!

Le pauvre, je n'avais pas aimer le voir quitter la table comme sa, sa mère allait le rendre dingue et on était qu'au premier jour du voyage après tout! J'annonçais à sa mère que j'allais le retrouver mais arrêtait pour l'écouter me donner la réplique, je hochais la tête et répondit faiblement:

''Je comprends votre position Senora Ortega mais n'oubliez pas que votre fils est merveilleux, il a vraiment eu peur pour son grand-père, il est profondément attaché à lui et vous ignorez ses sentiments...''.

J'avais été audacieuse alors rapidement que je quittais ma belle-mère pour aller retrouver celui qui faisait battre mon coeur encore plus vite à chaque fois que j'étais dans la même pièce que lui. Je pouvais voir d'où Alejandro tenait son côté sérieux, à faire passer ses intérêts au second plan. Je me rapprochais de lui après avoir eu son autorisation, je détestais le voir comme sa. Je le regardais doucement et lui dit:

''Si c'est ce que tu dois faire, il va de soi mais oublie pas mon amour que tu as le droit de ressentir des émotions, tu as le droit d'être triste de voir ton grand-père dans cet état. Je sais qu'on te mets la pression.''.

Je le regardais tourner en rond, quelques pas et riait:

''Non tu l'as pas fait mais merci! C'est grâce à toi!''.

Il avait quand même dit son mot pour le choix de ma tenue. Un retour à table un peu bizarre mais au moins, le reste du déjeuner se passait bien. Je répondais au question de ma belle-mère sans problème, ne manquait pas de lui dire que c'était seulement ma deuxième fois en Espagne mais la première fois dans le coin de la Corogne, lui racontait comment notre histoire avait commencé et évitait surtout le sujet Aryana. Elle semblait satisfaite alors le déjeuner fini, je suivais Alejandro jusqu'à la chambre et en m'asseoyant sur le lit, l'observait s'habiller hyper classe et enfin, le trajet jusqu'à l'hôpital. Je prenais la main d'Alejandro dans la mienne et lui demandait:

''Si tu veux, j'attendrais dans le couloir le temps que tu t'entretiennes avec ton grand-père, tu n'as pas une seconde à perdre.''.





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La familiaLa mère d'Alejandro est certainement une femme fière, une femme qui aime aussi avoir le dernier mot. Néanmoins, les propos d'Hazel semblèrent toucher une certaine corde chez elle et le petit "euhm..." qu'elle laissa entendre en guise de réponse, ajouté à son regard pensif montrait qu'elle n'était pas si insensible quand il s'agissait de son fils.

L'Espagnol ne voyait pas le jour où il aurait envie que son amoureuse soit loin de lui. Plutôt le contraire, il ne s'imaginait pas passé une journée sans la voir, encore moins lors de journées difficiles. C'est ça aussi l'amour sans doute. La jeune femme rappelait alors à son homme qu'il a le droit d'avoir des sentiments. Sans doute, mais on lui demandait de les mettre de côté et c'était sans doute ce qu'il devrait faire, pour la famille.

-Ma mère... je ne sais pas ce qui se passe. Elle n'est pas comme cela d'habitude, elle est plus... humaine quoi. J'ai l'impression qu'elle ne me dit pas tout, mais en tout les cas, je ferai ce qu'on attend de moi.

Le devoir avant tout. N'empêche, il aurait aimé que les premiers contacts entre sa mère et sa petite amie soient plus agréables quand même et Alejandro comptait quand même prendre le temps d'aller voir son grand-père à l'hôpital, quitte à être en retard à la réunion. Tout cela ne l'empêchait pas de dire à sa petite amie, comme pratiquement à tous les jours, combien il la trouve belle, ravissante. Esquissant un petit sourire, le couple était retourné déjeuner et oui, l'ambiance était au malaise, mais en même temps, chacun faisait un effort. Enfin, l'Espagnol retourna à la chambre pour bien s'habiller et ils prirent la limousine pour l'hôpital. Était-ce surprenant que dans le hall d'entrée, une plaque mentionnait qu'Amancio Ortega était le donateur le plus important à la fondation de cet hôpital?

-D'accord. Avertis-moi quand même si je tarde trop.

La réunion chez le notaire était vers 11h00 et ils en auraient pour une quinzaine de minutes de trajet pour se rendre. Ajoutez à cela le fait qu'ils arrivaient à l'hôpital vers les 9h30, cela ne donnait pas tant de temps que cela. Comme prévu, une fois dans le couloir qui menait à la chambre du pater Ortega, Hazel attendit tranquillement dans le corridor. Une femme âgée en sorti peu de temps après. Il s'agissait de la femme d'Amancio, la grand-mère d'Alejandro, en quelque sorte. Visiblement, elle avait pleuré depuis peu, mais elle gardait une stature droite et eut un sourire en apercevant Hazel et vint s'asseoir à côté d'elle, posant sa sacoche sur ses jambes, elle en sortait un mouchoir pour réparer les dégâts pour ainsi dire. Si elle était âgée, elle ne devait pas avoir plus que la soixantaine, alors que grand-père d'Alejandro doit avoir près de 80 ans.

« Vous devez être Hazel, l'amoureuse d'Alejandro? Je suis Flora Pérez Marcote Ortega, l'épouse d'Amancio. »

Les deux femmes purent ensuite discutés, faire connaissance. La dame avoua ne pas être la première épouse d'Amancio et donc, ne pas être la grand-mère d'Alejandro, bien qu'elle l'aime beaucoup. Flora sembla se remémorer, avec un brin de nostalgie, tous les étés qu'Alejandro a passé à la villa. Amancio a appris au garçon à bien goûter le vin, à jouer au tennis, monter à cheval, jouer aux échecs. Alejandro n'aurait apparemment jamais battu son grand-père à ce jeu, mais au tennis par contre...

« C'est un garçon extraordinaire. Et Amancio l'a toujours traité comme tel. Saviez-vous qu'il a été le plus jeune capitaine de l'équipe de natation jamais nommé à son collège? »

Disait-elle avec admiration. À l'entendre, Alejandro était le fils que toutes les mères voudraient avoir. Au bout d'un moment et avant que l'heure ne tarde trop, Alejandro sortit de la chambre et vint rejoindre les deux femmes. Il prit Flora dans ses bras et l'intima de ne pas hésiter à l'appeler s'il se passait quoique ce soit et la dame promit de le faire. Après une sorte de soupir de nervosité et d'inquiétude, le beau brun prit la main d'Hazel et ils quittaient l'hôpital pour cette fameuse réunion.

-Je viens de voir l'homme le plus fort du monde étendu inerte dans son lit, plongé dans le coma...

Lâchait-il en versant une larme, secouant brièvement la tête par la suite.

La familia D'habitude, ce n'était pas dans mes réflexes de tenir tête à ma belle-mère quand on me la présentait pour la première, j'aimais bien jouer la fille de bonne famille, très différente des filles qui pouvait exister mais cela avait été plus fort que moi, face à l'injustice et à quelqu'un d'antipathique, je devais réagir surtout quand on parlait de mon petit ami, quand j'étais amoureuse d'une personne, je la protégérais dans toutes les situations, les bonnes comme les mauvaises même si c'était contre sa propre famille. J'étais contente d'avoir insister pour être du voyage, je n'avais pas vu Alejandro dans des moments de faiblesse et il avait besoin du soutien des personnes qu'ils aiment. Il avait le droit de s'exprimer derrière cette figure de fierté et de force espagnol, c'était un point qui faisait que je l'aimais encore plus, c'était qu'il pouvait parler de ce qu'il ressentait, il avait pas besoin de le cacher avec moi. Après presque 5 mois de relation, je connaissais à le connaître plutôt bien. Je tentais de donner mon opinion sur le sujet:

-''Peut-être qu'elle a vraiment eu peur pour la vie de ton grand-père, je présume? et que pour elle, c'est une autre manière de cacher sa douleur, je ne sais pas. C'est bien chéri mais surtout, n'oublies pas tes convictions là-dedans.''.

Bien sûr, cette contrée espagnole restait un mystère pour moi et j'avais hâte d'en apprendre plus, surtout sur la famille Ortega. Le trajet jusqu'à l'hôpital se passait bien et je savais qu'Alejandro avait hâte d'être au chevet de l'homme le plus important de sa vie probablement et je lui annonçais tout de suite que je pouvais l'attendre dans le couloir, lui laissant tout le temps donc il avait besoin pour voir son grand-père et rattraper le temps perdu quoi. On rentrait dans le hall d'entrée et on pouvait voir le nom d'Amancio Ortega comme étant le donateur le plus important à l'hôpital, je restais surprise et comprenait de plus en plus l'importance de cet homme pas seulement pour Alejandro mais aussi pour les gens de la Corogne.

''Parfait mon amour.''.

Rapidement, on nous conduisait à l'aile où monsieur Ortega était. Je laissais Alejandro filer comme une flèche et prenait place dans la chaise, prête à attendre autant de temps qu' il le fallait. Je sortais mon téléphone pour regarder ce qui pouvait se passer de l'autre côté de l'océan à la maison quand  je le rangeais en voyant une jolie vieille dame venir s'asseoir à mes côtés, elle venait de sortir de la chambre où Alejandro était rentré quelques minutes plutôt. Omd la femme d'Amancia? Je me rasseoyais plus droite et lui serrait la main, en lui souriant bienveillante:

''Holà! Oui c'est bien moi Hazel Nala Pennington. C'est un plaisir de faire votre connaissance.''.

Le temps était agréable en sa compagnie. Elle était douce et c'était agréable de faire connaissance avec des membres de la famille Ortega. Je lui prêtais mon écoute attentive et on faisait connaissance. Je compris qu'elle n'était pas la première épouse de l'illuste homme espagnol mais cela ne me dérangeait guère, c'était pas de mes choses et si ils étaient heureux ensemble pourquoi pas. J'écoutais Flora avec admiration et assimilait chaque détail qu'elle pouvait me dire sur Alejandro, c'était mignon de voir comment elle parlait de son petit-fils d'adoption avec tellement de fierté. Je hochais la tête:

''J'ai eu la chance de le savoir oui, c'est un exploit extraordinaire, il peut être fier de lui.''.

Notre conversation continuait sauf quand je vis qu'Alejandro sortir et me levait aussitôt. Je saluais Flora en promettant de la revoir bientôt et ainsi espérer rencontrer Amancio, bientôt. Je sentais la main d'Alejandro dans la mienne, je le regardais alors qu'on marchait ensemble vers la sortie. Je lui flattais le dos et lui dit, me sentant moi-même émotive:

-''Même les plus grands hommes ont parfois besoin de refaire leurs forces Alejandro après de loyaux services, cela fera qu'il reviendra encore plus fort qu'avant. Je suis sûr qu'il devait déjà sourire en entendant ta voix.''.

Ah ce sentiment d'impuissance! De nouveaux dans la limousine, je lui demandais:

''Tu veux que je t'accompagne pour le rendez-vous?''.

Je lui flattais désormais la cuisse, un peu inquiète pour lui.


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La familiaHazel et Alejandro venaient à peine de débarquer en Espagne qu'ils étaient pris dans une sorte de jeu de coulisses et de pouvoir. Hazel y allait de certains conseils, était solidaire de son homme aussi, mais Alejandro hésitait un brin. Sa mère n'était pas si proche de son grand-père, bien que les deux aient été alliés à plusieurs reprises.

-C'est certain, mais je ne sais pas, on verra bien. J'ai juste l'impression qu'on ne me dit pas tout.

Néanmoins, sa première préoccupation restait son grand-père, Amancio, qu'il put enfin voir à l'hôpital un peu plus tard. De son côté, pendant ce temps, sa petite amie eut l'occasion de discuter avec la femme d'Amancio, Flora.

« Et vous? Vous êtes étudiante à Harvard aussi? Vous êtes au moins aussi extraordinaire que lui! »

À ses propos, elle se mit à rire, puis ajouta:

« Vous êtes très belle en tout cas et je ne dis pas cela à la légère! »

Alejandro sortit bientôt de la chambre où se trouvait son grand-père. Il était heureux que les médias ne se mêlent pas de la partie, mais les Ortega avaient du talent quand il s'agissait de rester somme toute discret, mais inévitablement, la nouvelle se saura et à ce moment, les journalistes voudront leur dû. Contraint d'aller à cette satanée réunion, Alejandro se dirigeait vers la sortie, accompagnée d'Hazel, qui était douce, lui flattait le dos, bref, se montrait fidèle au poste et sa meilleure supportrice. Le jeune homme s'arrêta de marcher, se tourna ver son amoureuse et l'embrassa avec un petit élan de passion, ne pouvant retenir une larme tandis qu'il embrassait sa petite amie. Elle ne devrait pas lui dire de telle chose en ce moment!

-Hazel, je suis tellement heureux que tu sois là.

Heureusement qu'elle avait insisté pour venir. Puis, tandis qu'ils entraient dans la limousine, elle posait sa question pour la réunion. Alejandro acquiesça, il aimerait bien oui, si possible.

-Si, si cela ne te gênes pas mi estrella.

Ils arrivaient bientôt à une grande tour à bureau dans le centre-ville de La Corogne et le jeune couple quittait de nouveau la limousine pour entrer dans un bel édifice à l'architecture espagnole typique telle qu'on en trouve à Barcelone, par exemple. Ascenseur, bureau avec la réceptionniste, qui intimait cependant d'Hazel d'attendre ici, tandis que la réunion se passerait derrière des portes closes. Alejandro insista, mais rien n'y faisait: seuls les personnes sur la liste des autorisés pouvait assister à la réunion. Sa main se posa sur celle de sa petite amie.

-Si je vois que c'est une perte de temps, je viendrai vite te rejoindre.

Alejandro n'avait vraiment pas envie de parler business en ce moment et il craignait que cette réunion soit cela. En tout cas, il parti avec la secrétaire, tandis qu'une autre offrait à Hazel une tablette et l'accès au wifi pour passer le temps, sinon, il y avait quelques revues à lire... Au bout d'une dizaine de minutes, l'ascenseur s'ouvrit et un Espagnol aux cheveux poivre, avec une barbe et une moustache, en costume élégant, une rose à son veston, mais surtout, cet homme, aussi élégant soit-il, cigarette au coin de la bouche, était en chaise roulante. Il arrive à la réception et la réceptionniste se lève aussitôt.

« Señor Marcos Ortega, bonjour, j'ai bien peur que la réunion ait déjà débuté, mais vous pouvez certainement... »

« Ne vous donnez pas ce mal señorita. Mon fils Alejandro y est-il? »

Il apprit que oui et à ce moment, l'homme fit un geste de la main qui signifiait sans doute que cela était parfait ainsi et il approcha d'Hazel pour écraser sa cigarette dans le cendrier, lançant un regard à la jeune femme, il la détaillait des yeux avant d'esquisser un petit sourire.

« Que fait une belle jeune femme comme vous, assise ici, à attendre? Ne me dites pas que vous êtes l'assistante de mon frère? »

Bien sûr, Marcos Ortega ne parlait qu'en espagnol.

La familia Même si Alejandro n'était pas de sang royal, je me sentais presque dans les coulisses d'une puissante famille qui pourrait être dans la série House of Cards sur Netflix, tout semblait déjà être calculé à l'avance ou presque, c'était vraiment différent de ce que je connaissais de ma famille mais bon, je me contentais de me montrer le plus présente possible pour mon amoureux, le pauvre sa devait pas être facile, surtout quand il avait à peine le soutien de sa mère qui lui mettait déjà sur les épaules de s'occuper de l'honneur famillial, rebienvenue sur ta terre de naissance Alejandro. Heureusement, à l'hôpital, j'eu la chance de connaître Flora, une très charmante vieille dame, son affection pour Alejandro était si mignon à voir! Je riais et lui prenait la main:

''Oui je suis étudiante à Harvard comme Alejandro! Vous êtes gentille, je prends le compliment! J'espère restez aussi jolie que vous, vous êtes à ravir Flora!''.

Malheureusement, la rencontre se terminait parce que c'était l'heure d'Alejandro d'aller chez le notaire. J'espérais sincèrement que je pourrais recroiser Flora, pour moi, ce genre de rencontres, c'était les plus beaux souvenirs de vacances. On marchait vers l'extérieur de l'hôpital, quand Alejandro fut pris d'un élan de passion. Après avoir répondu à son baiser, je souriais timidement en coin, d'un air désolé, sa me brisait le coeur de le voir aussi triste:

''C'est normal mon amour, je ne voudrais pas être ailleurs qu'avec toi pour affronter ce moment.''.

Bon, vu que j'avais pas envie de me perdre à la Corogne, je restais avec Alejandro, si il aurait besoin d'aide, je ne serais pas très loin. Je restais bouche bée sur la beauté de l'architecture de l'édifice, on dirait que c'était tout droit sortie d'un magazine de vacances. Je suivais Alejandro en notant les détails au passage, c'était fascinant, il faudrait que je me renseigne sur celui ou celle à qui on devait ce chef d'oeuvre. Je n,avais plus accès à aller plus loin, alors je m'asseoyais sur un fauteuil et je ne pouvais qu'attendre, en espérant que tout allait bien.

''Je ne bouge pas Alejandro, buena fortuna.''.

Vu que je ne savais pas pour combien de temps j'allais devoir attendre, je prenais avec joie la tablette avec wifi de la secrétaire pour me renseigner sur la Corogne un peu plus. Bien sûr en si peu de temps, j'avais déjà trouver des sites archéologiques en Espagne quand je sursautais en levant les yeux. Un bel homme espagnol qui semblait imposer le respect m'adressait la parole dans sa langue. Je respirais en espérant que je n'allais pas faire honte à Alejandro en me trompant encore une fois. Je souriais à l'homme, ayant entendu que son nom de famille était Ortega aussi et ce n'était pas n'importe qui, c'était le père d'Alejandro après tout. Je posais ma tablette sur la table à côté et lui dit en riant légèrement:

''Bonjour! Je suis Hazel Pennington, je suis la petite-amie de votre fils Alejandro. Je l'attends ici parce que c'est simplement pour les membres de votre famille cette réunion, merci du compliment monsieur Ortega. C'est un plaisir de vous rencontrer.''.





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La familiaLa dame âgée se mit à rire.

« Arrêtez ma chère, je suis sensible aujourd'hui et vous pourriez bien me faire pleurer. Puis-je vous demander quelque chose? ... Veillez sur Alejandro, car personne d'autre ne le fera. »

La dame avait dit cette dernière phrase comme si c'était un secret, qu'elle avait murmuré d'ailleurs. Quand elle vit Alejandro, le visage de Flora changea du tout au tout et ce fut comme si elle voyait un rayon de soleil. Malheureusement, le couple doit quitter l'hôpital et la gentille Flora pour rejoindre la fameuse réunion. Impossible de savoir ce qui se disait derrière les portes closes et Alejandro eut une brève pensée à sa petite amie qui était bien obligée de l'attendre. Il espérait qu'elle ne trouvait pas le temps long, mais de son côté, il fut vite ramener par les propos du notaire et le jeune homme n'était pas au bout de ses surprises.

Pendant ce temps, dans la salle d'attente, si on peut appeler cet endroit ainsi, Hazel faisait la connaissance de Marcos Ortega, le père d'Alejandro. Un homme dont Alejandro, au premier chef, parlait somme toute assez peu. Il préférait parler volontiers de sa mère ou de sa sœur et avouait, du bout des lèvres, que son père n'est pas "un homme de famille". Hazel avait maintenant l'occasion de se faire sa propre idée.

« Oh, je vois. Évidemment, les Ortegas jalousent leurs secrets... N'empêche, à l'âge d'Alejandro, j'aurais certainement délaissé une réunion de cravateux pour passer plus de temps avec une beauté telle que vous. »

L'homme s'allumait une nouvelle cigarette. Les traits de son visage ressemblait à ceux d'Alejandro, quoique moins fins et un tantinet plus arrondis, vieillit également.

« Cigarette mademoiselle? »

Puis, Marcos passait à l'anglais et semblait aussi à l'aise dans cette langue qu'en espagnol. Son regard était un regard attentif et il avait un sourire qu'on devinait rusé. Il observait la jeune femme, guettait certaines de ses réactions et selon, son sourire s'agrandissait ou non. Comme si elle refuse sa cigarette, la chose semblait l'amuser.

« Dites moi... vous m'avez l'air d'une femme pleine de vie, jeune de corps et d'esprit. Cela m'étonne quelque peu, je dois l'admettre. Les petites amies précédentes d'Alejandro, enfin, celles que j'ai eu le privilège de rencontrer... m'avaient l'air parfaite, exactement telle qu'on pouvait s'y attendre. Elles étaient si... prévisibles. Je ne crois pas que ce soit votre cas. M'enfin, vous ne pourrez pas être plus froide que cette princesse du Danemark. »

La familia Je me sentirais trop mal de faire pleurer Flora. Elle semblait être délicate et même si elle pleurait de joie en parlant de son petit fils d'adoption, je n'avais aucune mauvaise intention. Je prenais ses mains entre les miennes et lui confiait, comme si on était de grandes amies qui se confiait des secrets:

-''Je vous fais la promesse de l'aimer jusqu'à mon dernier souffle.''.

Je contentais tenir ma parole, peu importe ce que l'avenir nous réservait. Alejandro me quittait pour aller à sa réunion de famille et je ne pouvais pas m'empêcher de me faire du souci pour lui. Si il y avait bien un homme qui était fier et qui défendait ses convictions tant aussi longtemps que son coeur battait, c'était bien mon homme. Je ne savais pas si je devais accorder le bénéfice du doute à son sang espagnol ou de la famille qu'il provenait mais je l'admirais, malgré la pression de sa mère, il était quelqu'un de bien. Après avoir rencontrer sa grand-mère, il semblait que j'avais la chance de rencontrer presque dans une sorte de tête à tête le patriarche de la famille, monsieur Marcos Ortega. J'avais eu le droit à quelques lignes sur cet illustre personnage. Je m'attendais à tout comme à rien.

Je lui souriais, riant légèrement à sa remarque. Il avait le don de parler aux femmes, sauf que je pouvais noter que son fils faisait preuve d'un peu plus de romantisme.

''Je vous remercie monsieur Ortega, c'est un compliment flatteur. Alejandro est assez grand pour distinguer ses priorités et sa me fait rien de l'attendre, je vous assure.''.

Je déclinais poliment son invitation. Non pas de cigarette, je n'aimais pas mettre ma santé en péril aussi facilement. Je restais surprise de voir le père d'Alejandro maîtrisait aussi bien l'anglais! Ouff , j'étais rassurée. Il devait voir mon soulagement quand il décidait de poursuivre la conversation dans une langue que je connais, j'aurais moins l'air stupide et surtout, je pourrais tenter de continuer à faire une bonne impression. Est-ce qu'il essayait de me faire paniquer en mentionnant les autres copines d'Alejandro? Si c'était le cas, je n'étais pas impressionnée, je n'étais pas elle qui allait porter un jugement sur les fréquentations d'Alejandro, il écoutait simplement son coeur. Une belle valeur! Et je notais, je n'étais pas la première à être présenter à la familia. Je haussais les épaules, me rasseoyait en position droite sur mon siège et répondait:

''Merci à vous Marcos. Disons j'aime croire que je suis différente des filles au stéréotype des barbies californiennes. Il y en a pas deux comme moi! Je peux le garantir. Oui je crois que j'ai entendu parler de Brynn. Peut-être que c'est une caractéristique des filles du Nord. Je suis de Londres mais j'ai également la citoyenneté sud-africaine, un mélange explosif.''.

Je me disais que peut-être, je parlais trop.

''Désolé monsieur Ortega, je ne voudrais pas vous retenir. Vous êtes sûrement attendu, Alejandro doit espérer que vous seriez la.''.



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La familiaSi Hazel ne voulait pas faire pleurer Flora, c'était raté, vu la grande déclaration romantique qu'elle lançait à la vieille dame sensible. Si la vieille femme se mit à pleurer, elle esquissa aussi un sourire, hochant de la tête. La sincérité d'Hazel aurait de quoi déstabiliser n'importe qui. Ce n'était peut-être pas si étonnant qu'Alejandro soit fou amoureux de cette femme.

La voila qui, un peu plus tard, faisait la connaissance du père d'Alejandro, un homme dont son fils parlait assez peu. Hochant de la tête aux propos de la petite amie de son fils, il poursuivait la conversation et mentionnait la différence entre la jeune femme et les ex' d'Alejandro. Aux mots "barbies californiennes", Marcos hocha de la tête, le tout accompagné d'un rire sincère. Rire qui prit un peu plus d'ampleur quand il fut question de mélange explosif.

« Je n'en doute pas! Peut-être qu'Alejandro me ressemble plus que je ne le croyais alors. J'ai toujours cru qu'il tenait de sa mère; la beauté, certainement. »

Le regard de l'homme se précisa ensuite sur celle qui l'invitait à rejoindre la réunion. Marcos jeta un coup d’œil vers la porte avec un sourire amusé.

« Je doute qu'on ait besoin de moi derrière ses portes closes. Après tout, si c'était le cas, la gentille réceptionniste aurait annoncé ma venue à son patron et on m'aurait déjà invité à entrer? Non, cela les importe peu que je sois là ou non. »

L'homme reçoit un message texte et consulte brièvement son téléphone. Puis, il déclare:

« Je dois y aller. Vous direz à Alejandro que s'il a besoin de moi, il sait où me rejoindre. Cela a été un plaisir Hazel et.... bienvenue dans la famille. »

Puis, Marcos s'en retournait tranquillement, ajustant son foulard et prit l'ascenseur. Une dizaine de minutes plus tard, les portes du bureau s'ouvraient enfin et un homme et une femme, sans doute la tante et l'oncle d'Alejandro, quittait en coup de vent et parlait à une vitesse telle qu'il était difficile à une non-espagnole de comprendre, mais ils n'étaient visiblement pas très content. Ses derniers étaient accompagnés de plein de personnes, probablement des avocats, des conseillers, bref, tout un entourage. C'était presque amusant de voir Alejandro sortir seul à la suite de tout ce beau monde. Il vint s'asseoir à côté d'Hazel, qui était sans doute curieuse de savoir ce qui se passait. Le beau brun semblait perturbé.

-On nous a lu le mandat d'inaptitude et l'avis testamentaire de mon grand-père, sa volonté. Il m'a nommé comme mandataire et exécuteur testamentaire dans l'éventualité de son décès, mais... même si mon oncle et ma tante hérite de leur part, ainsi que mon père, j'hérite des actions de contrôle du consortium. Autrement dit... aussi fortuné que soit mon oncle et ma tante et peu importe leur position dans l'entreprise, c'est moi qui aurai le dernier mot.

Faisant d'Alejandro Ortega l'héritier de facto de l'empire des Ortega, puisqu'il en aura l'ultime contrôle. Une décision qu'Amancio avait bien pris garde de ne pas annoncer à ses enfants, ni à son petit fils. Se pourrait-il que la mère d'Alejandro ait été au courant?

La familia C'était une déclaration d'amour pour Alejandro que je confiais à Flora mais je ne le regrettais pas de dire tout haut ce que je pensais, j'essuyais les larmes de la vieille dame avant qu'on se quitte comme des copines, je sentais quu'on allait même se revoir plus vite que prévu. Qui pourrait vraiment déterminer comment allait se passer le reste du voyage en Espagne. Pour l'instant, il était laissé à lui-même avec les autres membres de sa famille, sa mère lui avait quand même mis la pression sur les épaules d'aller défendre l'honneur de sa famille. Si je me faisais du sang d'ancre pour lui, mon attention était détourné et je faisais la connaissance de son père, Marcos Ortega. Il était intriguant.

Il riait à ma réponse et cela me faisait sourire, je ne prenais pas sa méchamment au contraire, je me disais qu'il me donnait le bénéfice du doute. Le voir rire, c'était facile de reconnaître les traits d'Alejandro. Les Ortega avait un sacré physique. Je hochais la tête et rajoutait:

''Je peux voir quel trait qu'il retient de sa mère et ce qu'il retient de vous. Vous avez le même sourire.''.

Les petits détails, je les notais tous. Je me disais que c'était peut-être important qu'il se joigne à la réunion, malgré la relation tendu qu'il pouvait avoir avec son fils, Alejandro ne dirait pas non à recevoir un appui supplémentaire si les autres personnes dans la pièce s'en prenait à lui mais au contraire, Marcos décida que c'était le moment opportun pour lui de filer comme Zorro. Je restais perplexe mais remerciait Marcos pour ses mots de bienvenue, sa me touchait et sa comptait beaucoup pour moi.

''Je vous remercie monsieur Ortega. Oui je lui transmettrais votre message.''.

Quel rencontre quand même! L'homme disparaissait dans l'ascenceur et je secouais la tête et bien, sacré personnage. Je reprenais la tablette pour aller sur les réseaux sociaux une dizaine de minutes plus tard , les portes s'ouvraient, je sursautais. Il n'y avait aucune chance que je comprenne ce qui se disait entre l'homme et la femme, ils parlaient rapidement et je tentais de comprendre mais j'abandonnais. Je me contentais de poser mon regard sur l'homme que j'aime, il semblait déstabiliser le pauvre. J'espérais qu'il n'y avait rien de grave. Je l'écoutais me faire un résumé quand il venait s'asseoir à côté de moi. La tablette disparaissait et je l'écoutais. Wow...c'était énorme comme nouvelle. Je prenais sa main:

''Mi amor! C'est énorme! Ton grand-père a une confiance aveugle en toi, c'est un bel honneur et surtout il a confiance en toi pour te donner cette lourde tâche. Tu crois que c'est pour sa que ta mère a tenu à ce que tu viennes ici? Pourtant, j'ai discuté avec ton père avant même que les portes s'ouvrent.''.


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