Je suis trempé. J'ai le dos et le haut des fesses trempés pour être exact. Mais ça me fait rire. Parce que la raison de tout ça c'est qu'on s'est laissé emballer. Parce que je peux encore l'embrasser et qu'il ne se gêne pas pour répondre, avec autant d'énergie que je le sais capable de démontrer. Et c'est quelques chose qui m'avait cruellement manqué.

Je plaisante, affirmant qu'il n'avait qu'à demander s'il voulait me voir participer à un concours de t-shirt mouillé. Bon, je suis en chemise et non en t-shirt, mais chut... Sa réponse plus sérieuse à ma blague, me fait frissonner. Il est capable de me rendre cinglé avec peu. C'est pas encore le cas, mais je le sais capable.

Adoptant son calme, je le remercie d'être venu me trouver, lui expliquant que de mon côté, je n'avais pas encore eu le courage de le contacter, même si c'était pas l'envie qui manquait. On est comme ça; différents. Il fonce; je fuis. Mais là j'ai pas envie de fuir. Pas envie de partir et pas envie de me séparer de lui. Il répond à mon baiser et je resterais posté tout contre ses lèvres, mais il recule me regardant. Quoi? Qu'est-ce qui se passe?

Lorsqu'il ouvre la bouche à nouveau c'est le festival du frissons le long de mon échine et j'ai les nerfs soudainement à vif, ressentant chaque centimètres carré de son corps collé au mien. Ses paroles chargées de promesses, son timbre de voix... son regard bordel! Lorsqu'il sourit, charmeur un peu pervers, ses intentions sont des plus claires et ma tête l'est de moins en moins. En fait, non, c'est clair. Très clair. Ça devient limite aveuglant tellement le seul focus que je peux avoir c'est lui. Quand ses mains s'attaque à ma chemise, paroles à l'appui, mon cerveau se liquifie et mes neurones prennent le large. J'aimerais pouvoir lui rétorquer quelque chose, mais j'ai beau ouvrir la bouche, je suis incapable d'alligner deux mots de manière cohérente. Il m'impressionne. Il est prédateur et je suis sa proie. Une proie des plus facile devant lui. Une proie qui a des plus envie de jeter dans la gueule du loup, mais qui, stupidement, n'est pas capable d'esquisser un seul geste. Je lui appartiens.