" Tu as raison... Est-ce que tu veux bien m'accompagner pour qu'on bavarde un peu s'il te plait ? " L’accompagner où ? Parlait-il des toilettes ? Sans doute. Légèrement perdu, je regardais autours de moi comme pour essayer de trouver quelque chose pour me défiler. Comme une idiote, je me contentais d’hocher de la tête. " Tu es ravissante ce soir " Est-ce que je pouvais accepter un tel compliment de sa part maintenant que nous avions rompu ? N’était-ce pas déplacer ? Mince. Pourquoi est-ce que je me sentais aussi mal ?! Après tout, c’est moi qui avais rompu. « Merci » me contentais-je de dire. Puis, sans plus attendre, je lui faisais signe de me suivre pour que je puisse l’aider à se nettoyer. D’ailleurs, il semblerait qu’il est envie de me parler. Posant à plat sur la porte, je la poussais pour entrer à l’intérieur. « De quoi voulais-tu me parler ? Met toi là » Prenant les directives, je prenais un bout de papier, avant de l’humidifier et de commencer à nettoyer le sang séché sur son visage.

Bon tu avais toujours tes grosses fesses au même endroit, n'ayant toujours pas bougé d'un pouce. Charlie te parlait toujours au téléphone, et toi puérilement parce qu'il ne pouvait pas te voir et que tu étais une grosse gamine, tu l'imitais parler. "Bah j'sais pas moi, j'peux pas être plus précise....et si maintenant je te dis que les gens louches me regardent bizarrement ça t'aide ou pas?" dis-tu sarcastique. Tu allais quand même pas lui faire un dessin de là où tu te trouvais hein. Puis c'est limite s'il voulait que tu montes sur une table pour qu'il puisse te retrouver plus facilement. Il pouvait toujours rêver. Si lui c'était amusé à crier ton nom, toi tu ne comptais pas te taper l'affiche. "L'accueil? Parce qu'en plus tu as cru que je savais où était l'accueil, tu crois quoi qu'il y a écrit carte sur mon front?" réponds-tu en levant les yeux au ciel. En vrai tu savais trèèès bien où était l'accueil en question, parce que ce centre commercial était un peu ta seconde maison. Il faut te comprendre, tu trouvais ça trop drôle de le voir mariner. Du coup tu commenças à te bouger, te dirigeant vers votre nouveau point de rendez vous. En chemin tu croisas Orlane qui parlait avec un type que tu ne connaissais pas. Tu lui adressas un grand sourire, mais tu ne t'arrêtas pas.

Pouvait-on se comporter de la sorte avec son ex-petite amie ? Drew se le demandait parce qu'il ne comprenait pas sa réaction là. Peut-être que c'était dû au fait qu'on venait de lui amocher complètement le pif, quoique non en réalité c'était dû à pleins d'autres choses mais ce n'était rien à côté de la présence de la femme de sa vie. Andrew était perdu là, il avançait sur un chemin qu'il ne connaissait pas ou du moins un chemin qu'il connaissait mais dont il ne souhaitait nullement s'en rappeler parce que ça réveillerait de très mauvais souvenirs. Enfin bref ! Il espérait qu'elle accepte de l'accompagner jusqu'aux toilettes pour qu'ils puissent bavarder un peu tous les deux... Elle avait hoché la tête en signe d'approbation, ce qui rendit son coeur très heureux en fait et elle avait dit merci à son compliment. Il voulut rajouter quelque chose mais il se contenta de sourire malgré la douleur de son nez cassé. Il la suivit docilement jusqu'aux toilettes, il n'avait pu s'empêcher de la regarder attentivement... Elle était toujours aussi belle et diantre, il fallait qu'il pense à autre chose. Il suivit ses instructions à la lettre tandis qu'elle se mettait à nettoyer le sang. " Tu n'étais pas obligée tu sais... Mais merci de m'aider... " dit-il en la regardant s'occuper de lui. Il déglutit légèrement avant de reprendre : " Je voulais savoir comment tu allais... " oui il ne cessait de penser à elle mais il n'osait jamais prendre de ses nouvelles parce qu'il avait peur d'essuyer un rateau.

Quelles étaient les probabilités pour qu’elle se retrouve aux toilettes avec son ex ? Presque nulle, mais une fois de plus, le hasard venait de me démontrer que tout était possible. " Tu n'étais pas obligée tu sais... Mais merci de m'aider... " En effet, je n’étais pas obligé de l’aider. Seulement, c’était une seconde nature chez moi. Du moins, lorsque cela concernait mes proches. Avant de sortir ensemble, Andrew avait été un ami. Un ami que je connaissais depuis très longtemps et cela bien avant Harvard. Alors, pourquoi devrais-je lui tourner le dos ? Récemment, j’avais été absente, mais cela avait été nécessaire pour que je puisse me retrouver. J’avais passé plusieurs jours à Washington après que mon père est parlé avec le doyen pour avoir une permission exceptionnelle. « Ce n’est rien » Là-bas, j’avais pu observer de près le métier d’attaché de presse ou de journaliste politique à la maison blanche. Chance qui m’étais permise, car mon père était sénateur. J’étais à peine revenu que je regrettais déjà mon départ. Je jetais le papier emplis de sang pour utiliser un autre bout de papier. J’avais presque finit. " Je voulais savoir comment tu allais... " Je m’arrêtais en plein mouvement. « ça va » Touché. « Je reviens de Washington. Et toi comment ça va ? » Je parlais avec assurance, mais je ne l’étais pas vraiment.

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Qu'est-ce que je foutais là? Vouloir prendre l'air et sortir n'était sans doute pas une excuse suffisante, mais il fallait dire qu'elle avait été un bon moteur d'action. Je tournai en rond dans ma chambre comme un lion en cage, et ça se ressentait sur mon moral: j'étais une bestiole pleine d'animosité croisé avec un rat mal léché. Bref, ce n'était pas la joie. J'avais eu vent de cette soirée et j'avais donc décidé de venir y imposer ma présence. Problème majeur: à peine entré dans le centre commercial, je rentrai ma tête dans mes épaules et fis la moue. "Imposer ma présence", ça aussi c'était une drôle d'idée que je n'aurais jamais eu en temps normal. Il y avait bien quelques personnes que je connaissais, mais elles étaient déjà toutes plus ou moins occupées, et je ne pouvais décemment pas les rejoindre et taper l'incruste. A la place, je lorgnai sur le bar. Bon, un bon point pour cette soirée: la boisson! Et je pris un verre de... coca. Découragé, mes épaules s'affaissèrent et je regardai le sol avec un soupir. Je conduisais pour rentrer. Quelle merde... Oh, des bonbons! Mes yeux s'éclairèrent soudain d'une flamme d'allégresse. Ma conscience prit un certain recul pour me toiser. "Quel gosse celui-là..." fit-elle en secouant la tête de droite à gauche aussi désespérée que moi quelques secondes auparavant. Tant pis pour elle. Je pris de quoi me restaurer et restai à proximité du bar pour refaire le stock dès que ma main était vide. Je regardai la foule de loin, sans y prendre part. Est-ce que les choses changeraient un jour?

J'voulais me barrer de cette soirée, ou alors parler à Briony à ma manière, un des deux.. Mais dans le noir pour retrouver Alexys c'était compliqué. Et je me heurtais presque à Wade, oh non.. Je reculais instinctivement, j'étais trop blessée.. Puis, et si il avait couché avec? dans l'obscurité la plus totale, il me demandait d'arrêter et des excuses.. Mais merde! Puis, je ne savais pas si y avait des gens autour de moi mais je lui répondais "Wade..." et là, lumière. Super. Il pouvait voir l'eye-liner et mon mascara légèrement coulé, mais peu importe, j'avalais ma salive, l'ayant en face de moi ".. j'ai la haine. Pourquoi tu m'as rien dis..?" puis c'était pas la peine de parler ici. J'haussais les épaules en le contournant après lui avoir dit "On verra plus tard, j'vais rejoindre Alexys et May.."

Tout reprenait normalement, alors que tout le monde continuait de parler ensemble et pu grand monde ne semblait s'intéresser au mannequin. Moi je voulais surtout retrouver ma veste de costume, mais il y en avait à chaque coin de table et dans la salle. Plusieurs hommes avaient eu la même idée qu'Andrew et moi même en enlevant une couche. « Bon, elle est passée où cette veste » Dis-je en serrant les dents et en saisissant la première veste qui ressemblait plus ou moins à la mienne au niveau du teint, j'enfilais un bras et puis l'autre, sauf qu'en la mettant en place, j'entendais une sorte de "craquage", je l'enlevais immédiatement et regardait le dos de celle-ci qui était à présent déchirer. « Oups ! » Finalement ça ne semblait pas être la mienne, puisqu'elle était trop petite. Mais où allais-je retrouver ma fichue veste, est-ce que j'allais la retrouver un jour, j'en doutais de plus en plus.

Drew ne pouvait esquisser le moindre mouvement alors que son ex était en train de lui éponger le sang qui commençait à sécher sur son visage. Jamais il n'aurait cru qu'elle réapparaitrait devant lui avant un long moment et encore moins qu'elle fasse ce qu'elle était en train de faire... L'aider ! Il aurait cru qu'elle le laisserait faire tout seul mais au lieu de cela, elle l'étonnerait toujours. Elle répondit finalement à sa question... Elle allait bien et elle revenait de Washington avant de lui retourner sa question. Le jeune homme eut un léger sourire avant de répondre : " Je vais bien dans l'ensemble... Moi je reviens du Kenya... C'était bien Washington ? "

" Je vais bien dans l'ensemble... Moi je reviens du Kenya... C'était bien Washington ? " Je finissais de nettoyer le sang. Lui tournant le dos, je jetais le papier utilisé dans la poubelle. Comment c’était passé Washington ? Cela avait été génial. Me plonger dans le travail avait été l’une des meilleurs choses qui me soient arrivé c’est dernier temps. Ainsi, j’avais eu la chance de réaliser un stage avec des journalistes à la maison blanche. « C’était bien » Je me retournais vers lui pour lui faire face. « Le Kenya ? J’imagine que tu as réfléchis au projet que tu avais en tête ? » Apparemment, nous avions eu la même idée en s’enfuyant de Cambridge. Analysant son physique, je me retenais de lui demander pourquoi est-ce qu’il avait changé autant.

Il attendait sa réponse et dans le même temps, il s'attendait à la série de questions qui devraient suivre celle de tout à l'heure. Il venait d'avouer à son ex qu'il revenait du Kenya et elle faisait partie des rares personnes à connaître ses objectifs concernant ce pays africain. Mais pour l'heure, elle lui tournait le dos pour jeter le papier à la poubelle avant de répondre que c'était bien... Elle parlait de Washington surement mais Drew n'insisterait pas si elle ne souhaitait pas en parler bien entendu. Mais elle se retourna face à lui et sa réponse - du moins son affirmation interrogative, euh ça ne veut rien dire mais osef - ne l'étonna guère, au contraire, il s'y attendait totalement et il était prêt à lui répondre. Alors il inspira, du moins il essaya puisque son nez était cassé, ses conduits nasaux étaient un peu infonctionnels... " J'étais parti là-bas dans le but de trouver un minerai rare, une sorte de métal étrange qui pourrait constituer le blindage de mon futur projet... Mais je suis perdu là-bas sur une route sinueuse et j'ai été recueilli par une tribu un peu...louche... " il s'interrompit sans la quitter des yeux avant de reprendre : " C'est à cause d'eux que j'ai plus ma couleur de cheveux... "