Au final, Zoie avait encore réussi à me faire oublier où on était. Et cette panne de courant. Pour sûr, avait quelque chose qui tournait pas rond dans ce centre commercial. Il avait dû y avoir des blessés, lors des bousculades, peut-être même des choses plus graves, des vols, agressions et autres. Mais la vérité, c'était que ce centre commercial était tellement grand, il s'agissait pas de la petite épicerie du coin où on croise des gens qu'on connaît... Nan là, la plupart des visages nous étaient inconnus et même si le défilé était fini, nous nous étions dispersés pour aller faire les boutiques. C'était aussi le but de la soirée, non ? Bref, Zoie et moi nous étions mises naturellement à déambuler parmi les centaines de personnes qui composaient cette foule dense et anonyme. Si bien, que même si j'avais scruté la foule intensément, je n'aurai eu aucune chance de retrouver Devyn, ou une autre des personnes croisées lors de cette soirée. J'étais presque sûre que si je cessais de regarder Zoie, je la perdrais dans la foule. Mais aucun risque concernant ceci. Pas quand nous en étions à faire des sous-entendus, par alors que nous étions à deux doigts de repartir ensemble... "Ouais, la piscine. Mais tu te baignes entièrement nue toi ?" Je continuais mes sous-entendus, ne voulant pas craqueeer. Mais cela s'avéra un tantinet plus difficile quand elle me demanda à quoi j'étais accro. Je la vis se rapprocher de moi et je me stoppais dans ma marche, nous étions proches d'une des sorties, à l'autre bout du centre commercial. "Accro à ça..." Et je rapprochai encore plus nos visages pour venir goûter à ses lèvres, redécouvrant cette sensation incomparable et sentant mon attirance pour la jeune femme croître. Je mis de la passion dans ce baiser, parce que je devenais accro au côté sauvage de notre relation. "Tu me raccompagnes ?" Je souriais, je venais de craquer, et c'était bon. Aucun doute que ça allait l'être encore plus par la suite.

Ouais ouais, Zoie avait bien vaguement aperçu un mouvement de foule à plusieurs centaines de mètres de là, mais elle était pas encore assez folle pour y courir et se faire piétiner, merci. Quoiqu'il se passe, elle en savait rien, elle voyait pas, et c'était pas ses oignons. Puis c'était trop loin, sérieux, il était immense ce centre commercial, faut pas oublier qu'un centre commercial américain c'est pire qu'un labyrinthe, c'est un big mac américain par rapport à un big mac français. Enorme. Je sais, mes comparaisons sont étranges. Bref, tout ça pour dire qu'il y aurait pu y avoir un meurtre à l'autre bout du centre commercial, à moins qu'une alarme rugisse, elle n'aurait pas pu s'en apercevoir, même avec toute la bonne volonté du monde. Puis de toute façon, elle était déjà concentrée sur autre chose de beaucoup plus important. Parce que oui, Athina avait toute son attention, et elle était plus importante à ses yeux que toutes les personnes qu'elle avait vues pour l'instant dans ce centre commercial. "Ca dépend avec qui ..." Gros sous entendu. Non pardon, énorme sous entendu. Là, c'était de la drague pure et simple, il faut l'admettre. En vrai, elle ne se baignait jamais nue, mais bon si jamais ça tentait Athina, elle pouvait toujours éventuellement y réfléchir. Oui, Zoie était pudique, pour certaines choses. Puis Athi craqua la première. Zoie adoooorait gagner. Ca la rendait encore plus sauvage. "Quand tu veux. Sortons d'ici." Elle glissa sa main sous le menton d'Athi pour l'attirer vers elle et lui voler un baiser très sauvage, puis glissa sa main dans la sienne et l'entraina loin d'ici, dans une place moins hostile.

Rhys avait vraiment le don d'amuser mes soirées. J'étais plutôt contente de le trouver là, ici, alors qu'il semblait partir à l'aventure avec son sac. Nos conversations devenaient de plus en plus bizarres, ou du moins le seraient pour les autres mais étaient tout ce qu'il y a de plus normal entre nous. C'était ça notre relation, non? Se titiller, encore et encore à se créer notre propre jeu. D'ailleurs, je rigolais lorsqu'il mentionna le fait que sa prochaine venue dans mon lit se ferait entendre d'une certaine façon. "Ah ouais? Tu deviens de plus en plus intéressant là! Puis au pire, on s'en fou des voisins, ils auront qu'à mettre des boules quiès!" Haussant les épaules, je lui souriais grandement, ne ressentant aucune gêne de parler de cette manière avec lui. C'était comme devenu naturel. Et puis autant se l'avouer tout de suite, je ne m'en plaindrais pas si ça devait réellement arriver un jour. "Tu n'oserais pas, parce que tu m'aimes beaucoup trop pour faire ça!" Je fis une mauvaise petite moue, lui faisant les beaux yeux pour qu'il n'en vienne pas à ce stade. J'avais une réputation à préserver, avec le peu qu'il me restait déjà, hum. Puis, une jeune femme (Cerceï) attira le regard de tous le monde. Elle semblait mal en point, le genre de choses qui interpellent les gens. Ca n'avait rien avoir avec une indigestion ou quoi, c'était bien pire que ça. En voyant le beau brun s'approcher de cette foule qui entourait la jeune femme, je l'avais suivie, curieuse de savoir ce qui se tramait derrière cet spectacle dramatique.

J'ai beau me conforter dans une étrange sensation, je n'y arrive pas. Même à mentir, c'est douloureux. Je regarde les gens autour de moi et je suis paniquée à l'idée d'avoir autant de gens au courant de ce qui s'est passé. Une agression physique, voilà ce qui s'est passé, le reste je refuse de l'admettre je ne peux pas supporter cela je ne veux pas. Il ne s'est rien passé de tel. JE secoue la tête, je veux partir vraiment je veux rentrer chez moi et ne plus avoir à répondre de quoique ce soit, mais la vie ne se déroule pas comme cela, je n'ai pas le droit de faire une chose pareille. Je ne peux pas. Les gens arrivent autour de nous et je me sens de plus en plus mal, perdue, paumée... mal à l'aise, je fixe un point devant moi, essayant d'effacer de ma mémoire la dernière heure passée. Mais j'ai beau essayé je sens encore cette étrange sensation sur mon corps tout entier. Non. « Hein ? » Je relève la tête et je vois des gens, des têtes connues, je n'en sais rien... « Ah oui, dixie. » Honnêtement je ne m'en souviens plus vraiment puis je regarde des têtes connues. Dois-je les suivre ? Ce sont des filles, je ne risque plus rien, j'aimerai vraiment les croire et arriver à dire oui, mais là j'ai peur et je suis incapable de me lever convenablement. « Je... Merci, mais je ne sais pas si je vais être capable de marcher jusqu'à la voiture. » Et des larmes de paniquent afflux sur mes joues, je m'en veux d'être aussi ridicule. Faut que je retrouve un peu de dignité merde c'est pas possible sinon. Il le faut sinon je suis vraiment la dernière des imbéciles. Je souffle pour moi même... « Je suis tellement fatiguée... » Vidée, morte...

Ouais, bon. C't'un peu normal qu'elle s'rappelle pas exactement de toi, pour tout plein de raisons, mais au moins t'étais pas une parfaite inconnue de plus qui s'ajoutait au lot des curieux et de curieuses. Tu n'allais certainement la laisser ici, et pas toute seule avec n'importe qui, même si t'étais pas nécessairement mieux placée qu'une autre pour la surveiller. T'étais juste choquée et blessée par son état, par sa détresse que tu voyais dans ses yeux. Fallait être con pour pas s'en rendre compte. Sienna proposa de l'emmener dans sa voiture à l'hôpital. C'tait un atout qu'elle connaisse bien l'hôpital, ça aiderait. Mais à c'moment même, Cerceï déclinait et refusait votre offre de l'aider. Tu fronças légèrement les sourcils, et tu restas agenouillée devant elle. Surtout que t'aperçus ces larmes rouler sur ces joues. D'une voix douce, tu lui chuchotas gentiment : " T'es pas une bête de foire ; on va pas t'laisser dans ce cirque ici. On va t'aider, j'te le promets... Tu peux nous faire confiance. Tu peux m'faire confiance.. " Tu lui tendis alors la main, même si tu savais qu'une seule main serait pas assez pour l'aider à s'tenir debout : tu savais pas ou elle avait mal, donc ça risquait d'être difficile, mais t'étais prête, t'allais certainement pas la laisser ici. " Une fois à l'hôpital, tu pourras te reposer. Mais il faut s'rendre là-bas, avant. S'il te plaît Cerceï, tu es en sécurité avec moi, d'accord? "

Faire qu’une bouchée de toi ? Mwai tu en doutais sérieusement. Enfin si Charlie voulait vivre dans un monde d’illusion rempli de bisounours tu ne voulais pas lui gâcher ça. Pas besoin de lui rappeler que tu lui avais déjà mis un coup de boule qui avait failli le mettre à terre. Bon okay ça l’avait juste effleuré, mais c’est parce que t’es comme Hulk tu ne contrôles pas ta force, et là tu n’avais pas voulu le blesser voilà tout. « Nan mais c’est pas Noël hein, j’dis ça j’dis rien. » répondis-tu en levant les yeux au ciel. Sérieux c’était du grand n’importe quoi tout ça. Tu observas sa main, puis lui, et enfin sa main, et relui. À croire que  sa main avait de l’herpès quoi, ou pire qu’elle te brûle. En tout cas Charlie ne lâchait visiblement pas l’affaire, comme si c’était la chose la plus importante à ses yeux. Tu soupiras, parce qu’en plus tu trouvais ça trop mignon qu’il t’appelait Briny. Ton cœur de pierre était en train de venir un fondant au chocolat, là. Tu tentais désespérément de rester froide, mais tu n’y arrivais pas, ou plus, surtout quand tu étais avec lui. « Bon j’vais rester trente ans la main comme ça ou tu vas te décider à la prendre ? » dis-tu alors que tu venais à peine de lui tendre la main.  Enfaite c’était ta façon à toi de dire que s’il avait les mains moites, laisse tomber il était foutu.

Cercei semblait vraiment et il était temps de prendre les choses en main. Elle avait besoin d’un médecin sans compter les thérapies post rapport sexuel non protégé qu’il fallait mettre en place au plus vite. Sienna ne supportait plus de voir tous ces rapaces l’observer comme un animal de cirque et qu’aucun ne prenait aucune décision. La situation était grave et personne a part Dixie ne semblait s’en apercevoir. La race humaine n’était faite que de voyeurs égoïstes. Tout comme Dixie, elle s’agenouilla auprès de Cercei et lui dit d’une voix douce en prenant sa main dans la sienne. (Cercei) « Ecoutes, je suis médecin, on va s’occuper de toi d’accord ? Tu n’as plus rien a craindre maintenant, c’est fini. » Sienna savait bien qu’elle n’avait plus de force et qu’elle était effondrée, mais elle était convaincue qu’en l’aidant elle parviendrait a arriver jusqu’à la voiture. « On va t’aider d’accord ? » Elle se leva d’un bond et jeta un regard a tous ceux qui se rinçait l’œil. (Tout le monde) « Ça va, circulez, Ya plus rien a voir ici, elle a besoin d’air ! »

Comment ça c'était pas Noël ? Petite moue sur le visage, si je devais l'a prendre au mot et attendre Noël, ça n'allait pas être bien long. En parlant de ça, je ne savais pas si je devais lui offrir un cadeau ou non. Un bracelet, un collier ? J'étais persuadé qu'en tant que Cabot, elle devait en posséder des tonnes, et si je voulais qu'elle s'en souvienne je devais frapper fort. Trop de pression. Sans parler que lui donner un vêtement m'appartenant était à proscrire, elle a presque toute mon armoire chez elle. Bon, j'exagère, mais mon pull et ma chemise, c'est déjà pas mal. J'avais encore deux mois pour y réfléchir, ça me laissait assez de temps. C'est supposé me faire comprendre qu'à Noël j'aurai le droit à tout ce que je veux de ta part ? Dis-je l'air innocent, la main toujours tendu vers elle. Elle ne se fit pas attendre bien longtemps puisque Brynn me donna après plusieurs minutes de négociation la sienne. J'aime quand tu fais ta tête de mule. Répondis-je en attrapant la sienne, avant d'entendre crier d'une voix féminine que je connaissais bien de ne pas rester dans le coin. En y réfléchissant bien, un tas de monde s'était regroupé à un endroit. C'est quoi ce bordel ? Demandais-je alors en haussant un sourcil.

Je sais que cela, tout ça venait d'un bon sentiment m'aider et en même temps je voulais vraiment partir d'ici et ne plus jamais ressentir ce qui se passait devant moi, mais je n'arrivais pas à bouger. Ce n'était pas du zèle, je n'étais qu'un poids lourd, mort... Et en vu de mon physique ce n'était pas les jolies et frêles Sienna et Dixie qui allaient m'aider à bouger. Je suis paralysée, la peur surement ou le contre coup de tout ce qui vient de se produire mais je n'y arriverais pas concrètement la douleur irradie de toute part sur mon corps. Ma tête et son bourdonnement mes cotes, mon bras, mon visage, mes jambes et cette douleur invisible, comme si on m'avait déchiré de l'intérieur. L'odeur du sang, mon propre sang me donne la nausée, je suis mal au point. Mais je dois me bouger et aussi frustrant que ça puisse paraitre. Je n'y arrive pas. « Vous y arriverez pas, je ne peux pas bouger, je n'y arrive pas... » Et c'est frustrant, je suis en colère contre moi car incapable de bouger mon immense carcasse et les gens s'approchent, me fixent. Je me sentais déjà idiote, ça ne fait que continuer. J'ai une envie folle de hurler, mais même ça je n'y arrive pas. « J'ai mal partout, et je tremble trop pour rester debout, puis je suis trop lourde. » Je me pinçais les lèvres avant de hurler légèrement, ce simple geste que j'avais tant de fois l'habitude de faire, provoquait en moi une douleur affreuse. Bon sang, comment allais-je continuer.

Alors qu'il se trouvait en compagnie de Sienna après la baston de celle-ci versus Alexys, ils avaient finalement décidé de retourner à l'intérieur du centre commercial afin de partir à la recherche de Jackie mais l'attroupement auprès de la jeune femme (Cerceï) qui semblait avoir été agressée avait réclamé l'attention de Sienna qui s'était immédiatement précipitée vers elle afin de l'aider comme presque tout le monde. Le jeune Duc se demandait s'il devait lui aussi s'y rendre mais il jugea qu'il ne servirait à rien dans l'état dans lequel il se trouvait. Il était tout de même blessé puisque la belle Léonora lui avait foutu un joli coup de poing dans la face, plus précisément dans le pif ! Eh oui il avait le nez cassé maintenant ! Par conséquent, il prit le chemin de la sortie afin de se rendre jusqu'au parc où il ne s'attendait nullement à retrouver... Prudence...