Ce qui était presque rassurant là-dedans, c'était que Joanna semblait tout aussi gênée que son acte que toi, ce qui montrait bien qu'il n'y avait absolument rien de volontaire là-dedans. Elle s'était fort heureusement plutôt tourner vers son second interlocuteur, et cela t'excluait quelque peu sans que tu ne lui en veuilles. Les gens commençaient à éclairer la salle via leurs téléphones, mais tu ne sortis pas le tien, histoire de conserver de la batterie si nécessaire plus tard. Après tout, il n'y avait pas encore urgence, non ? Dans cette ambiance de semi-pénombre, il n'était donc pas étonnant que quelqu'un te percute légèrement , plus étonnant que ce soit Athina qui t'avait apparemment reconnu. Jusqu'à aujourd'hui, tout se passait plutôt bien depuis la rentrée... et toi ? Bon, d'accord, cela ne se limitait pas véritablement à cela de base, mais ce n'était pas si grave de le cacher, non ? Ce fut cependant Socrate qui te sauva quelque peu la mise en venant vous saluer. Tu ne le connaissais pas tellement, hormis qu'il était aussi chez les Rhumtabagas durant le Summer Camp, mais former un petit groupe n'était pas une mauvaise chose dans ces conditions. Je pensais à peu près la même chose, je ne connaissais pas grand monde ici avant que vous ne veniez ! Mais oui, le temps sans lumières commençait à être vraiment long maintenant, surtout que rien ne semblait être particulièrement fait pour vous rassurer par exemple, hormis au tout début où on vous avait demandé de rester calmes. Je ne sais pas, mais si cela ne revient pas rapidement, cela ne sera pas bon signe, non ? Plein d'étudiants enfermés durant un centre commercial, avec la panique, cela pourrait dégénérer, non ? Devyn ou l'optimisme incarné, la grande classe quoi.[/b][/b]

JWhut, j'avais pas dit ça. Je fronçais les sourcils, croisant les bras contre ma poitrine, alors que je le "regardais" en fronçant les sourcils. Sérieusement, on dirait la prostitué des quartiers nord de St Petersburg , tu sais, celle que t'es allé voir pour ton 17ème anniversaire, ou devrais-je dire, celui que t'es allé voir je lui adressais un énorme sourire, avant de lui donner une claque derrière la tête. Je t'ai pas agressé, j'ai juste parlé avec un peu d'intonation dans la voix dis-je avec un calme monstre. ça me désole quand même, qu'on soit obligé d'être enfermés dans un centre commercial, dans le noir pour se croiser il avait été mon meilleur ami en Russie et petit à petit on s'était éloignés sans s'en rendre compte. J'entendais Kenny crier mon nom, je me retournais pour tenter de le trouver. Misha, tu veux pas me porter pour que je puisse agiter mon téléphone un peu plus haut. Y'a Kenny qui me cherche, je pourrais vous présenter au moins il serait temps.

Avec ce noir complet, y a des gens qui commencent à stresser. Moi j'pense qu'il faut que la lumière revienne parce que sinon, ça va vite dégénérer. Qui sait ce qui pourrait arriver ? D'autant plus qu'il y a beaaaucoup de monde, il pourrait y avoir des blessés, des vols aussi. Là, les cleptomanes doivent se réjouir, c'est une véritable aubaine pour eux. en tout cas, je suis bien contente que Devyn me demande pas comment je vais. Parce que j'ai pas réellement envie de raconter ma vie de merde là. "C'est qu'une petite coupure d'électricité..." Mais je commence à avoir un peu peur moi. Et c'est là que j'aimerai tellement que Ruben soit là. S'il était là, je pourrais me blottir dans ses bras et j'aurais plus peur de rien. Penses pas à ça Ath'... "J'pense que c'est bien qu'on reste ensemble, nan ?" Histoire de se soutenir et tout.... Même si Devyn se montre assez pessimiste pour le coup. "Mais non, on est tous adultes, y a aucune raison que ça se passe mal, si ?" dis-je d'une petite voix mal assurée alors que mon téléphone vint à s'éteindre : plus de batterie. Holly shit...

Il appréciait bien ce petit jeu du "Qui fera taire l'autre" avec Elio, c'était divertissant et surtout il pouvait aiguiser un peu plus sa sale langue de vipère. D'aussi longtemps qu'il s'en souvienne, c'était toujours comme ça entre eux, même gosses quand Eugene et sa soeur passaient leurs vacances en Italie avec Elio et sa famille. Enfin, à l'époque, Eugene ne regardait pas le bel italien avec des yeux ronds, désespéré à entrevoir le moindre pectoraux qui pouvait s'offrir à lui. Ils n'avaient pas eu les mêmes physiques ces deux-là quand ils se voyaient intimement il y a déjà des années de cela. Ça expliquait peut-être la tension animale qui régnait ! « T'es qu'un nul » finit par trancher le garçon, en faisant signe au serveur de lui servir une bière. Il fallait quelque chose de froid et frais pour l'empêcher de pousser Elio contre le comptoir. C'est qu'il était agaçant quand il continuait de la sorte ! Puis, allélujah, Charlie débarqua, et là, Eugene se décida à rendre la monnaie de sa pièce à l'autre. « Haaaan Charlie » s'extasia Eugene en le prenant doucement dans ses bras, lançant un regard satisfait à son ennemi. « Enfin un qui saura apprécier ma présence à sa juste valeur » s'adressa-t-il à Charlie sachant qu'évidemment Elio était piqué au vif dans cet phrase. Il n'eut plus trop le temps de déblatérer que déjà la lumière s'éteignit. Ah, le show allait pouvoir commencer alors. Mais il n'en fut rien. Super, laisser un Eugene dans le noir était dangereux quand même. « BON, FAISOOOONS DES BEBES ! » s'exclama joyeusement le garçon, prêt à rire de la situation. Puis Elio cria. « Bon, pas avec toi, fillette » ricana-t-il, en essayant de déterminer avec sa main si Charlie était toujours là.

Je rejoignais Maëlys au bar, elle semblait de bonne humeur et du coup, ça me donnait le sourire. Est-ce que j'allais bien? Pourquoi ça n'irait pas après tout, ma vie était juste une blague totale. Je soupirais avant de répondre le sourire aux lèvres : Je crois que ça va oui... J'eus à peine terminé ma phrase que toutes les lumières s’éteignirent, plongeant le centre commercial dan l'obscurité totale. C'est quoi encore ce délire ? Pourrait-on avoir ne serait-ce qu'une seule et unique fois une soirée normale ? Je levais les yeux au ciel alors que Maë attrapa ma main en pleine panique. Heureusement, elle ne criait pas sinon, ça m'aurait également fait flipper mais, elle me demandait où se trouvait Wade. A vrai dire, je ne l'avais pas croisé, je ne savais même pas qu'il devait être là ce soir alors... Je sais pas Maë. Je ne savais même pas qu'il était là Wade mais arrête de flipper, c'est rien qu'une coupure de courant. Ca arrive tout le temps ce genre de choses non ? Enfin, je crois...

Vraiment la prochaine fois, tu regarderas les défilés sur youtube parce que si c'est pour assister à une telle catastrophe autant rester chez soi. Puis c'est loin d'être de la haute couture, t'aurais mieux fait de t'abstenir plutôt que de te retrouver plonger dans le noir surtout qu'un moment de panique vient de souffler dans les lieux. Te retrouver coincée dans le centre commercial, ne fait qu'amplifier ton stress et tu es à deux doigts d'être prise d'une crise d'asthme. T'aimes pas du tout avoir à faire à quelque chose qui n'était pas dans tes plans. Ca ne pouvait pas être pire et pourtant si. Une idiote maladroite (Candice quoi !) te marche dessus et en profite pour te planter son talon aiguille. T'es presque choquée de ne pas te retrouver avec un trou dans le pied." Quand on sait pas marcher avec des talons, on n'en porte pas ! " Ca veut être belle mais ça fait tout de travers, franchement la société devient de plus en plus désolante.

Je suis enfin prêt. Le défilé va commencer, et j'entends qu'il y a une énorme foule déjà présente, je sais déjà que Anastasiya sera là, en même temps elle veut vérifier par elle-même que je relève mon défi ce que je comprends. En revanche jamais elle ne m'a dit d'être gentil, et de ne faire de mal à personne, alors c'est sans regret, ni scrupule que j'ai fracassé la tête au mannequin que je remplace en ce moment même. D'ailleurs bizarrement les maquilleuses et coiffeuses sont aux petits soins avec moi, en même temps j'ai dit que j'avais défilé pour des grandes marques dans mon faux CV alors elles ne peuvent que m'admirer, et je dois avouer que ça me plait. Je mets en avant mes qualités de séducteur, leur disant des mots doux, et leur faisant des sourires charmeurs, mais entre nous elles n'ont rien pour plaire, je préfère le naturel. J'enfile ensuite ma tenue, une chemise marron, un pantalon beige et des chaussures de luxe en cuir vernis. Autant dire que j'ai la classe vêtu de la sorte, même si ça ne change pas de d'habitude. Je suis le second à passer, et avant que le défilé ne commence, je demande à une maquilleuse de m'écrire « Anya the Queena » sur le torse, oui c'est seulement pour la rime. Je sais que je ne vais pas être ridicule, je ne suis jamais dans des situations mauvaises, et la plupart des personnes présentes doivent me connaitre pour savoir ce dont je suis capable. Je me mets derrière le premier mannequin tout en reboutonnant ma chemise et descends quelques marches, quand les lumières s'éteignent. J'entends des cris dans la salle, des flashs qui s'allument. Merde. Anastasiya va devoir m'attendre.

J'aimais pas l'obscurité, mais alors pas du tout.. Et, heureusement qu'Alexys était à mes côtés sinon j'aurais été prise d'une panique incontrôlable.. J'attrapais mon portable, heureusement, j'avais de la batterie, pour envoyer un sms à Wade, lui demandant où il était et que j'étais en sécurité avec Alex... Je regardais un peu autour et j'attrapais la main de mon amie "Viens, on va attendre là..." y avait un genre de canapé, dans un coin, vers les portes de l'ascenseur, je m'y asseyais en essayant de discerner ce qui nous entourait. Bordel, fallait que la lumière reviennne... Je murmurais "J'aime pas ça, restes avec moi s'il te plaît...." pourquoi j'avais aussi peur? J'sais pas, intuition féminine...

Je n’ai pas eu peur ! c’est pas vrai ! c’est juste que l’inconnu a côté de moi m’avait vraiment fait peur. Il (elle) n’était pas là quand les lumières étaient encore allumer. Nan, je n’essayais pas de me défendre, je dis juste la vérité. Je lève les yeux au ciel quand j’entendis Eugene parler de bébé à voix haute. Le jour où il sera père, il faudra m’appeler hein ! J’appellerai directement les services sociaux pour bien leur faire comprendre qu’il sera tout sauf un bon père. Je lui fis une grimace quand j’entendis le pique qu’il venait de me lancer. Qui a dit que je voulais faire des enfants avec toi l’asperge. J’ai d’autre choix beaucoup plus intéressant. dis-je en levant ma jambe pour pouvoir lui taper l’arrière de la cuisse. Il ne m’avait pas vexé, il n’a pas été à ma place donc il ne peut pas comprendre la peur que j’ai eu.

Encore une soirée qui allait partir en cacahuètes. J'aurais du m'en douter après tout, c'était toujours le cas. Je pensais que cette année allait être plus simple que la précédente or c'était loin d'être le cas. Nous voilà tous plongés dans le noir total et le pire dans tout ça, c'est que Maëlys ne semble pas très à l'aise avec ça. Je ne savais pas qu'elle avait peur du noir mais, elle semblait on ne peut plus paniquée et j'allais faire en sorte qu'elle reste calme tandis que Wade n'était, apparemment, pas dans les parages. Elle envoya un sms, surement à son copain avant de e prendre la main et de m'entrainer un peu plus loin, dans le canapé se trouvant non loin de l'ascenseur. Tu veux sortir ? Bah quoi, on sait jamais, je n'avais pas tellement envie qu'elle nous fasse une crise de panique ou je ne sais quoi de ce genre. Elle murmurait à présent et je souriais malgré le fait qu'elle ne puisse me voir. T'inquiètes pas, je reste avec toi t'es pas toute seule ok ?! Et puis, il va rien nous arriver, c'est juste une coupure de courant, je suis sûre qu'il va vite être remis.