Alejandro était, comme beaucoup d'étudiants, en pleine période d'examens et d'études. Avec ses activités connexes, le jeune homme était pas mal occupé. En prime, dernièrement, l'Eliot avait été débouté. D'abord, le doyen avait refusé l'idée d'un club latino, la fête de Jales-Suelen n'avait pas été un grand succès, pour l'Espagnol, ça commençait à faire trop de succès mitigé ou d'échec en peu de temps.

Tout ça pour dire qu'une soirée plus relaxe, détendue, serait la bienvenue et il avait eu la bonne idée d'inviter Shaira à venir prendre un verre chez lui, en toute simplicité. Il avait une bonne bouteille de vin rouge qui ne demandait qu'à être ouverte! En attendant son amie, le jeune homme avait pris une douche, rentré du sport, s'était changé pour mettre un shirt et un t-shirt en dessous, avec une paire de jeans, tenue assez simple donc. Comme musique d'ambiance, il avait mis du Santana, de la musique rock-latine quoi.

Le loft d'Alejandro se trouvait à Boston, non loin du port. Situé au septième étage, il donnait une vue sur la mer assez impressionnante et l'endroit était chic, moderne, bref, on n'attendait sans doute rien de moins de la part du Ortega. Quand il entendit sonner, il arriva et appuya sur le numéro pour autoriser la jeune femme à monter. Quelques instants plus tard, on cognait à sa porte et Alejandro ouvrait, tout sourire.

-Tardes de Buenas Shayanes!

Shaira eut droit à l'accolade et à la bise. Après quoi, galant et prévenant comme toujours, il la débarrassait de son manteau si elle en portait un et le rangeait dans le placard à manteau, avant de faire un signe à son amie. Elle devait déjà connaître un peu les lieux, étant déjà venu à la fête de Jales, entre autre.

-Je nous sers du vin tout de suite ou tu préférais boire autre chose avant? Au fait, je suis content de te voir. Ça va bien toi?

Le carnaval de Rio, le Spring Break. Tout ça n'était désormais qu'un lointain souvenir. Pour le plus grand malheur de Shayanes-Naira. Elle était plongée dans le boulot depuis quelques jours ne s'en échappant que pour s'occuper de sa fille, courir et s'occuper de son entreprise. Elle refusait d'ailleurs la plupart des propositions que ses agences lui faisaient. Ils avaient l'habitude, en cette période, que la belle brésilienne réponde par la négative. Mais elle se devait, de temps à autres, d'en accepter.
Elle était en train de travailler sur son projet de fin d'année lorsqu'elle entendit son téléphone sonner. Cela faisait quatre heures qu'elle travaillait sans relâche. Elle espérait que ce soit quelqu'un qui l'appelle, elle en profiterait pour faire une pause. Si on ne la tirait pas de son travail, elle ne ferait pas de pause. Ce qui n'est pas bien, mais elle est comme ça. A fond dans le boulot.
C'était Alejandro. Il lui envoyait un sms qui lui proposait de venir boire un verre chez lui. Elle accepta sur le champ en lui répondant par la positive. Elle se prépara en enfilant un jean noir et un haut doré et des escarpins. Elle laissa son travail en plan et prit la direction du domicile de l'espagnol. Elle s'y était déjà rendu quelques fois. Une fois arrivée, elle se gara et sonna. Il habitait au septième étage. Il la fit entrer et elle prit l'ascenseur et toqua à sa porte. + Tardes de Buenas Shayanes! Elle sourit. Il la prit dans ses bras et l'embrassa. + Alejandro. Ça me fait plaisir de te voir ! J'ai apporté de quoi faire à manger ce soir ! Ok je m'invite un peu, je n'aurais peut-être pas du.. Elle s'était juste dit qu'il l'invitait pour boire un verre et qu'elle pourrait faire à manger pour eux deux. Il la débarrassa de sa veste et l'invita à entrer. + Je nous sers du vin tout de suite ou tu préférais boire autre chose avant? Au fait, je suis content de te voir. Ça va bien toi? Elle lui sourit avant de répondre. + On peut peut-être prendre l'apéro avant non ? Elle se dirigea vers la baie vitrée où la vue était splendide. + Je vais bien je te remercie. Et toi ? La vue est superbe ici.

Shayanes, toujours aussi magnifique, il fallait le reconnaître, était maintenant chez lui, après avoir accepté son invitation. C'est certain que Cambridge et Boston, ce n'est pas si loin, mais tout de même, il fallait se donner la peine quoi. Il était donc bien heureux de la voir, d'autant qu'ils ne s'étaient que peu vus depuis le voyage au Brésil, lui semble-t-il, brièvement durant l'anniversaire de sa petite amie, Jales.

-Je t'en pris, je t'en pris, c'est une bonne idée. Je suis curieux de voir ce que tu as emmené.

Le jeune homme invitait Shaira à poser son sac sur un meuble, le temps qu'il lui enlève sa veste et de l'accrocher à un support. Après quoi, il demandait si elle voulait passer au vin tout de suite où bien si elle acceptait de prendre un apéro, par exemple. La jeune femme optait plutôt pour un apéritif. Petit détail, mais pour le reste de la soirée, il se permettait de parler portugais avec son amie, à moins qu'elle ne préfère l'anglais bien sûr.

-Si bien sûr. Sangria? Ou bien t'aimerais que je te fasse un petit cocktail? Un drake ou un mojito peut-être?

Comme elle devait faire son choix, il préparait ensuite deux verres et venait rejoindre son amie qui était près de la baie vitrée. Les lieux étaient bien en ordre, on voyait qu'Alejandro devait prendre soin de son appartement. En soirée, la région était illuminée par les lumières de la ville, la mer en faisant scintiller le reflet dans la mer. Tendant le verre à Shayanes, il disait, avec un petit sourire:

-Je vais bien, enfin, j'espère réussir mes examens mieux que je n'ai réussi certaines... idées récemment.

Sur la vue, il ajoutait:

-Oui, j'en profite souvent et puis le matin, avoir l'air marin, c'est bon quand on sort sur le balcon, mais jusqu'ici, puisque c'était frais, je n'en ai pas vraiment profité... C'était important pour moi d'avoir une vue sur la mer. D'ici, j'ai presque l'impression d'avoir une vue sur mon pays. De chez moi, en Espagne, j'ai une vue semblable sur l'Atlantique. Tchin.

Avec un doux sourire, il cognait doucement son verre contre celui de Shaira, puis, en prenait une gorgée. Il allait ensuite s'asseoir sur le canapé du salon. Il y avait une place à côté de lui, mais si Shaira préférait, il y avait un fauteuil aussi.

Apparemment, l'idée qu'avait eu Shaira semblait plaire à son ami. Elle appréciait beaucoup Alejandro et elle sentait que c'était réciproque. Ils auraient pu, à un moment, sortir ensemble. Mais Shaira avait pensé qu'elle préférait l'avoir en ami. Et elle avait vu juste puisqu'ils s'entendaient très bien. + Je t'en pris, je t'en pris, c'est une bonne idée. Je suis curieux de voir ce que tu as emmené. Elle sourit. Elle avait prit de quoi faire une paella. Elle espérait que cela plairait à Alejandro. C'était un plat de son pays, normalement, cela devrait le faire. Elle lui avait d'ailleurs passer le sac pour qu'il mette les produits au frais. + Tu verras bien ! Mais normalement, cela devrait te plaire. Puis, comme ils en avaient l'habitude, ils continuèrent de parler en espagnol. Il proposa ensuite plusieurs boissons. + Si bien sûr. Sangria? Ou bien t'aimerais que je te fasse un petit cocktail? Un drake ou un mojito peut-être? Elle réfléchit un instant avant de répondre. + Sangri s'il te plaît. Cela fait longtemps que je n'en ai pas bu. Il partit donc à la cuisine afin de faire les verres pendant que la brésilienne appréciait la vue. Il revint en lui tendant la sangria. + Obrigado. dit-elle à son ami. + Je vais bien, enfin, j'espère réussir mes examens mieux que je n'ai réussi certaines... idées récemment. Elle le regarda avec compassion. Elle savait de quoi il parlait. Entre le refus du club Latino et l'anniversaire de Jales, elle comprenait qu'il le prenne comme ça. + Tu veux parler du club et de l'anniversaire de Jales, je suppose ? Il enchaîna ensuite sur la vue. + Oui, j'en profite souvent et puis le matin, avoir l'air marin, c'est bon quand on sort sur le balcon, mais jusqu'ici, puisque c'était frais, je n'en ai pas vraiment profité... C'était important pour moi d'avoir une vue sur la mer. D'ici, j'ai presque l'impression d'avoir une vue sur mon pays. De chez moi, en Espagne, j'ai une vue semblable sur l'Atlantique. Tchin. Elle l'écouta parler. + Je veux bien croire. Cela doit être tellement agréable. Surtout quand il fait beau. En tout cas, je n'ai pas eu l'occasion de te le dire, mais tu as un superbe appartement. Je ferais appel à toi pour me trouver une nouvelle maison. Tchin ! Ils trinquèrent tout les deux. Que c'était la sangria quand même ! + Elle est délicieuse. Faite maison ?

La langue du Brésil étant le portugais, c'est dans cette langue qu'Alejandro parlait à Shayanes et non en espagnol (:P). Son amie avait même pensé à apporter de quoi faire à manger, une attention, qui, loin de le déranger, le ravissait en fait. Il avait prévu quelques tapas à mettre au four, au cas-où, mais le repas de son amie fera l'affaire.

-Je ne suis pas inquiet. Jusqu'ici, tu ne t'es jamais trompée avec moi.

Il avait aimé le cocktail au Brésil, le carnaval aussi. Côté nourriture, il n'est pas si difficile, ou peut-être que si... la preuve, l'autre jour, quand Jales a essayé de lui faire manger du fast food, il a refusé. C'est qu'il y a des limites quand même.

Shayanes acceptant l'apéro', Alejandro partit quelques temps préparer le tout, facile, de la Sangria, il suffit de verser, puis de couper un quartier de lime et de l'accrocher au verre, une tranche d'orange qu'on met dans le verre, ou de pamplemousse et voilà le travail. Bien sûr, la sangria était de la meilleure qualité. Elle la remercie, il dit de rien et la discussion se poursuivait sur les récents revers que le jeune homme avait essuyé et dont Shayanes avait été aux premières loges.

-Exactement...

Il n'en ajoutait pas plus. De toute façon, il avait de nouvelles idées, de nouvelles ambitions aussi. Il ne fallait donc pas s'en faire pour lui. Alejandro parlait un peu de la vue après, des raisons de son attachement à la vue sur mer, qui selon lui, ne tient pas qu'à un caprice. C'était essentiel pour qu'il se sente chez lui. Pas d'océan, il se sent bien loin de la maison. À ce que son amie répondit, il rigolait un brin.

-J'ai fait une bonne affaire en plus. Au départ, ils ne voulaient pas me vendre, trop jeune et tout, mais je leur ai fait comprendre que j'étais un acheteur sérieux et que je comptais rehausser la qualité du loft.

Alejandro Ortega n'est pas le genre d'homme qui accepte de se faire dire non de toute façon, pas en affaire en tout cas. Après avoir trinqué, il prenait le chemin du salon et invitait Shayanes à s'asseoir. Comme il était sur le canapé, elle pouvait venir à côté ou se poser sur un fauteuil.

-Non, enfin, si... Je l'importe d'Espagne et c'est probablement la meilleure qu'on trouve au pays, quoique, cela reste toujours une question de goût. Alors, dis-moi, quoi de neuf de ton côté?

De la sangria en importation privée, rien de moins.

La discussion continuait en portugais (ouaaais, j'me trompe tout le temps  :luv2: ) Cela faisait du bien, parfois de parler sa langue. + Je ne suis pas inquiet. Jusqu'ici, tu ne t'es jamais trompée avec moi. dit-il alors qu'elle gardait la surprise pour le repas. Elle espérait du fond du cœur que ça lui plairait car en plus, les produits étaient frais, ce n'était pas des surgelés. Ils prenaient désormais l'apéro. Ils parlaient des projets d'Alejandro qui était un peu tombés à l'eau, ce qui désolait la demoiselle car elle savait qu'il se donnait toujours du mal. + Je suis déçue pour Jales lors de son anniversaire. J'aurais bien voulu faire quelque chose mais bon..   C'était du passé désormais. Il ne fallait plus y penser et aller de l'avant. C'était, le connaissant, surement ce qu'avait fait l'espagnol. Puis, la discussion s'orienta vers le bel appartement d'Alejandro. + J'ai fait une bonne affaire en plus. Au départ, ils ne voulaient pas me vendre, trop jeune et tout, mais je leur ai fait comprendre que j'étais un acheteur sérieux et que je comptais rehausser la qualité du loft. Elle rit doucement.  + J'ai toujours su que tu étais doué en affaire. dit-elle en lui faisant un clin d’œil. + Obrigado. dit-elle à son ami. Et trouvant la sangria délicieuse, elle lui demanda si c'était de la maison. + Non, enfin, si... Je l'importe d'Espagne et c'est probablement la meilleure qu'on trouve au pays, quoique, cela reste toujours une question de goût. Alors, dis-moi, quoi de neuf de ton côté? Elle lui sourit. Elle aussi se faisait importer personnellement du vin - ou autre - du Brésil, de France. + Tu crois que je pourrais en avoir un peu ? Je te payerai, bien entendu. demanda-t-elle. Il pouvait bien évidemment refuser. Mais elle serait bien intéressée par un peu de sangria. + Quoi de neuf ? Et bien, je suis presque divorcée, enfin ! Je suis en couple, je suis énormément prise par mon projet de fin d'année. Enfin voilà en gros. Et toi ? Elle vint s'asseoir à côté d'Alejandro sur le canapé. Elle aurait pu s'asseoir en face mais ils se connaissaient assez pour partager le même canapé.

L’anniversaire de Jales avait bel et bien eu lieu, mais Demetrios était arrivé en retard, du coup, les gens avaient dû attendre dans le hall du building et puis, à peine ils sont entrés qu'Alejandro et Jales sont arrivés aussi, alors la surprise a fait "flop". Bien dommage pour Shayanes qui avait passé une partie de la journée à aider Alejandro pour les décorations.

-Oh, tu as été d'une grande aide, plutôt qu'à certains qui sont des nuisances.

Il faisait clairement allusion au prince de Grèce qui lui a fait faux bond. Malheureusement pour lui, Alejandro est un homme fort rancunier. Ce soir par contre, il était avec Shaira, bien heureux de passer la soirée avec elle! Il n'avait aucune rancœur envers elle. L'Espagnol parlait un brin de comment il avait acquis son loft, ce qui ne semblait même pas étonner la Brésilienne.

-C'est si évident?

Demandait-il avec un petit sourire en coin. Ensuite, c'est la sangria qui devenait le cœur du sujet et Shayanes allait jusqu'à lui demander, si possible, de lui vendre de ses bouteilles d'importation privée. Fallait voir les yeux du jeune riche se mettre à briller presque.

-Oh si, volontiers! Prochaine boîte que je reçois, je t'appelle. Tu pourras venir goûter et tout, promis, je te les ferai à un prix d'amis.

L'homme qui faisait cet sangria était un ami de son grand-père, alors forcément... Une fois installé sur le canapé, il prenait des nouvelles de son amie, tout en sirotant son verre de sangria. Rapidement, il prit deux sous-verres sur la table basse du salon et les y posa. Après quoi, il posait son verre et s'installait confortablement contre le dossier, tourné vers son amie.

-Études, études et études... Un peu de sport au travers et puis, je crois que je vais me réserver une fin de semaine pour faire un peu de voile... Oui, j'ai su que tu étais en couple, un Silver toi aussi, cela m'a fait rire... Personnellement, je ne te blâme pas et puis, en ce qui me concerne, hors d'Harvard, on a le droit de fréquenter qui on veut.

Même si bon, les Mathers en général ne sont pas des gens avec qui il ait quoique ce soit en commun... il évitait tout de même de juger son amie, qui avec son divorce et tout le reste, passe déjà des moments assez difficiles sans qu'on lui reproche sa nouvelle fréquentation en prime.

-Un projet de fin d'année? Racontes, qu'est-ce que c'est?

Alejandro était bien intrigué de savoir.

Si il y avait quelqu'un à blâmer, et même si elle l'adorait et l'aimait du plus profond de son cœur, c'était Demetrios. Il était arrivé en retard et avait un peu faire foirer le reste de la soirée.  + Oh, tu as été d'une grande aide, plutôt qu'à certains qui sont des nuisances. Elle lui sourit. Elle ne défendrait pas Demetrios. Elle avait été déçu qu'il prenne ça autant à la légère. + Je suis contente d'avoir pu être un peu utile.  La discussion tourna autour du don qu'avait Alejandro pour les affaires. Il était évidemment qu'il était fait pour ça. C'est pour cette raison qu'il le faisait d'ailleurs si bien. + C'est si évident? Elle rit doucement.  + Non non, pas du tout.   dit-elle d'une manière ironique. Elle lui fit un clin d’œil. Ensuite, Alejandro lui expliqua comment il avait sa sangria. Elle lui demanda donc si il était possible qu'elle puisse en avoir. Il sembla ravi à cette idée.  + Oh si, volontiers! Prochaine boîte que je reçois, je t'appelle. Tu pourras venir goûter et tout, promis, je te les ferai à un prix d'amis. Elle était contente. Mais elle n'avait pas besoin de prix d'ami, ce qu'elle ne manqua pas de lui dire. Et ils prirent ensuite mutuellement nouvelles l'un de l'autre.  + Études, études et études... Un peu de sport au travers et puis, je crois que je vais me réserver une fin de semaine pour faire un peu de voile... Oui, j'ai su que tu étais en couple, un Silver toi aussi, cela m'a fait rire... Personnellement, je ne te blâme pas et puis, en ce qui me concerne, hors d'Harvard, on a le droit de fréquenter qui on veut. Elle sourit doucement. Elle appréciait qu'il ne lui fasse pas de remarque et qu'il ne la juge pas, même si il n'en pensait surement pas moins. + J'apprécie ta délicatesse. En effet, il avait été le seul -avec Briony mais ce n'était pas vraiment la même chose - a bien réagir, ou du moins ne pas mal réagir à cette annonce.  + Un projet de fin d'année? Racontes, qu'est-ce que c'est? Il la sortit de ses pensées. + Oui, je dois réaliser une collection pour femme et pour homme, hiver/été. Plus une collection homme et femme tenue de soirée. C'est du boulot. Elle lui sourit. Il ne lui restait pas beaucoup de temps et elle avait encore pas mal à faire. Mais elle voyait le bout, enfin. Surtout qu'elle était loin d'avoir eu une année facile.

Shayanes n'ajoutait rien à la défense de Demetrios et elle faisait bien, car entre ses quatre murs, il était maintenant indéfendable. La discussion se poursuivit, chacun buvait aussi de son verre et celui d'Alejandro baissait un peu plus à chaque gorgée, ce qui est plutôt logique. L'Espagnol en profitait pour dire son avis sur le fait que Shaira fréquentait un Mather. Un avis plutôt neutre en somme, en tout cas, il n'en faisait pas une histoire. Petit hochement de tête et léger sourire de sa part lorsque son amie lui dit, comme pour conclure, qu'elle appréciait sa délicatesse. Elle devint un brin songeuse par la suite, mais l'Espagnol avait encore des questions à lui poser.

-Et tu auras besoin de mannequin pour cela? En tout cas, si jamais tu as besoin d'un coup de main, je suis là.

Ce n'était pas des paroles en l'air. Avec tout cela et à force de discuter, il avait presque fini son verre de sangria. Il faut dire que cet alcool se boit presque comme du jus si on ne fait pas attention.

-Je vais ouvrir la bouteille de vin et le mettre dans le décanteur. Tiens, cela me fait penser, j'ai un petit quelque chose pour ta fille.

Tout enthousiaste, il se levait pour revenir quelques instants plus tard avec une petite boîte en main.

-Ce n'est pas grand chose, je te préviens, mais je me suis dit "tiens, cela pourrait être utile à quelqu'un" lorsque je l'ai vu.

À l'intérieur de la boîte, il y avait une poupée en porcelaine, un objet pratiquement de collection plus qu'un jouet. La poupée portait une robe au couleur assez vive, semblable à celle d'une danseuse de flamenco par exemple.

La discussion se poursuivait et ils continuaient de boire leur verre. Elle avait d'ailleurs apprécié qu'Alejandro ne se prononce pas vraiment sur le fait qu'elle soit en couple avec un Mather. Il avait de l'éducation. Peut-être que si ils avaient été plus proches, il lui aurait dit ce qu'il pensait mais ce n'était pas encore le cas. Elle était devenue un peu songeuse mais il la tira bien vite de ses pensées, continuant de lui poser des questions.  + Et tu auras besoin de mannequin pour cela? En tout cas, si jamais tu as besoin d'un coup de main, je suis là. Il parlait de la collection qu'elle devait faire pour la fin de l'année. Elle réfléchissait. En effet, elle n'avait personne. + Et bien écoute, j'aurais surement besoin de quelqu'un alors je ferai appel à toi.  Elle lui sourit. Leur verre était quasi vide. Shaira s’efforçait de faire attention pour éviter de boire ça d'une traite car c'est le genre de boisson que l'on boit beaucoup trop facilement. + Je vais ouvrir la bouteille de vin et le mettre dans le décanteur. Tiens, cela me fait penser, j'ai un petit quelque chose pour ta fille. Elle lui souris.  + Ah bon ?  Elle était curieuse de savoir ce que cela pouvait être. Elle se redressa et attendit que l'espagnol revienne. Il tenait une petite boite.  + Ce n'est pas grand chose, je te préviens, mais je me suis dit "tiens, cela pourrait être utile à quelqu'un" lorsque je l'ai vu. Elle prit la boîte et l'ouvrit. Il y avait une petite poupée en porcelaine portant une robe de couleur vive.  + Oh qu'elle est belle. Je suis sûre qu'elle sera ravie. Puis elle dit en rigolant. + T'es sûre que c'est pas pour moi ? Elle rit doucement. Elle le donnerait à sa fille dès qu'elle la verrait. + Je suis sûre que ça lui fera plaisir. Elle termina ensuite son verre.