Je venais de faire ma longueur et de m'accouder sur le bord, un petit moment. Il y avait pas mal de monde et nager tranquillement était pas vraiment possible. Une voix masculine m'interpellait alors.
« l’eau est vraiment ton élément préféré décidément» Je levais les yeux dans la direction du son entendu. Je connaissais alors William, le professeur de sport. je l'avais croisé plusieurs fois au gymnase à Cambridge avant que l'on finissent ensemble sous la douche par un concours de circonstance.
" Il faut croire que oui." Sa main était tendue vers mon visage, je la prenait pour le saluer avant de me remonter de la piscine. Je me retrouvais donc fasse à lui.
« je te fais pas la bise hein t’es un peu trop mouillé pour moi ». Je rigolais sur sa phrase.
" Il n'y a pas si longtemps ça ne te dérangeait pas à ce que je sache, d'être mouillé." Après avoir fait cela sous la douche forcément, on ne pouvait pas faire plus. Mais les choses avait bien changé depuis et il allait vite le découvrir.
" Tu vas bien sinon ? Tu es ici pour t'amuser également ? "

(c) darkdreams/marine

Will aida Jasmine à sortir de l’eau et il rigola quand elle répondit à ce qu’il avait dit juste avant " Il n'y a pas si longtemps ça ne te dérangeait pas à ce que je sache, d'être mouillé". Il ne pouvait qu’être d’accord avec ça mais les circonstances étaient bien différentes, ils avaient cédé un soir sous la douche oui, ils avaient été attiré physiquement et avaient craqué mais c’était tout. Pour être si jamais elle avait envie de craquer à nouveau il ne dirait pas non, comment pourrait-il dire non à un corps et à une fille comme ça ? Quel homme normalement constitué pourrait le faire ? « En effet mais l’activité proposé était bien plus attrayante que celles proposées aujourd’hui » répondit-il en souriant.

" Tu vas bien sinon ? Tu es ici pour t'amuser également ? " il regarda autour de lui les gens s’amuser et il tendit sa serviette à Jasmine si elle voulait se sécher « ouais je me suis dit qu’une petite journée détente autour de la piscine ça pourrait être pas mal » même si dans le fond il n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait faire pour la simple et bonne raison qu’il ne s’était pas encore renseigné sur les activités qu’il y avait « d’ailleurs tu sais ce qu’ils proposent comme animation un peu ? ».

Je ne pouvais m’empêcher de sourire sur sa réponse. En effet à ce moment là, cela avait bien été différent d'aujourd'hui. Les circonstances n'étaient pas les mêmes non plus il faut dire. C'était aussi un peu flatteur de sa part.
" C'est bien vrai ça ! " Oui, on c'était surement trop laissé emporter, mais j'étais célibataire à ce moment et visiblement lui aussi alors il n'y avait eu aucun problème. En tout cas, ce qui était certain, c'est que maintenant ce n'était pas prêt de se reproduire.
« ouais je me suis dit qu’une petite journée détente autour de la piscine ça pourrait être pas mal » Au moins on était venu ici pour la même chose : se détendre et voir s'il y avait possibilité de s'amuser. William me tendait sa serviette, que je prit pour la poser autour de moi ça devrait lui rappeler des souvenirs, me disais-je.
« d’ailleurs tu sais ce qu’ils proposent comme animation un peu ? » Je savais qu'il y avait un concours, de quoi je n'en savais rien. Des jeux surement avec des ballons, j'en voyais déjà flotter à la surface. J'allais en direction d'un transat pour poser une jambe et tamponner avec la serviette, je faisais de même avec l'autre avant de me redresser en face de William.
" Merci, pour la serviette. Je sais qu'il y a un concours et surement des jeux mais je n'en sais pas plus. On peut voir ensemble si tu veux. "

(c) darkdreams/marine

« Ce n'est pas une excuse... » Elle chassa ma tendresse sans me laisser la chance de profiter de la douceur de sa peau. Elle était visiblement tout à fait en colère et je pouvais la comprendre. L’anniversaire était l’occasion parfaite de se faire parler d’amour sans avoir à le rendre… j’avais tant de beautés à lui dire, tant de compliments, de remercierments. Elle avait secoué ma vie entière, s’ancrant à mon coeur lentement, le rythme parfait pour que je ne m’en alarme pas. C’était plutôt agréable, je l’avouais. Aimer n’était pas le pire verbe ni la pire émotion. L’air dégoûté de moi-même, je la suppliai de me trouve un châtiment digne de lui redonner le sourire. Elle roula les yeux vers le ciel, comme j’aurais dû m’y attendre. Elle m’accusa de choisir la facilité et pourtant elle était la seule pour qui je voulais bien faire des efforts, pour qui la peine devenait mienne à part entière. On divisait tout, ça, c’était comme nos âmes. « Tu ne le vois pas, tu n'as même pas remarqué le changement de mon regard à ton égard ! Je veux que tu me regardes... moi et seulement moi ! » J’avais bien remarqué quelque chose, mais le changement ne résidait pas dans sa manière de me regarder, mais dans la mienne. La plus belle du monde ce trouvait sous mes yeux. « Prouve moi que toi et moi c'est pour la vie ! Prouve moi que tu m'aimes, surprends moi Jeremiah... » Je glissai ma langue contre mes lèvres, je ne sais pas… je la trouvais soudainement irrésisitble, attirante dans sa colère. Ces mots glissaient en moi comme une nouvelle drogue. Me plongeant dans une subite dépendance. Elle me reparla de l’accident, j’essayais de tout oublier de ce jour, bien qu’il avait compris sa part de beauté.« Je ne cesse de penser à toi depuis, je vais devenir folle ! » Cette cascade de mots me fouettaient en plein visage une vérité que je n’étais peut-être pas préparer à recevoir. J’avais peur de la suite, peur de trop espérer une chose qui ne viendrait pas. Elle me mit de nouveau au défi de lui prouver mon amour, mes sentiments envers elle, son importance sans cesse grandissante dans mon quotidien. Rien ne me ferait plus plaisir. Un sourire se figea sur mes traits alors qu’elle affichait une mine boudeuse et sévère. À croquer. «Bon, t’as fini de parler maintenant?» Je voulais la taquiner un peu, gagner du temps pour réussir à digérer tout ce qu’elle venait de me dire sans le dire exactement. «Si je m’approche cette fois, tu promets de ne pas t’enfuir?» Testant cette théorie, je m’accaparai de ses hanches sous l’eau, la tournant vers moi, l’obligeant à regarder la sincérité dans mes yeux. Mon sourire était béa, ce que je pouvais l’aimer cette femme… «Alors si je comprend bien, tu aimerais que je sois ton… petit-ami?» J’arquai un sourcils, resserrant mon emprise autour d’elle, la collant à mon torse alors que mes lèvres se nichait dans son cou, le frôlant juste une seconde avant de s’échouer sur son oreille. «Tu as raison, tu es définitivement folle.» Elle avait les pires goûts en matière d’homme, c’était confirmé, mais c’était surtout à mon avantage. «Ce serait un beau cadeau d’anniversaire ça tu ne trouves pas? Say it and I’m yours.» Mes dents s’accrochèrent à sa lobule, la mordillant un peu pour presser sa réponse. Mon coeur battait sans régularité, je n’avais jamais été plus vulnérable de ma vie. Je veux qu’elle soit mienne, vraiment mienne et je me réveillais à peine à cette vérité. Le rêve maintenant vécut éveillé.

« Ouai j'ai terminé !. » Disais-je en gardant mon air boudeuse, je me tournais dos à lui tapotant un pied sous l'eau, on aurait dit une gamine qui n'avait pas eu ce qu'elle voulait et grognait maintenant. Soudainement il s'accapara de mes hanches afin de me tourner face à lui, m'obligeant à croiser son regard de braise. Je n'avais même pas eu le temps de répondre à sa question qu'il me clouait le bec en seulement un regard, accompagné de propos qui enflammèrent soudainement mes joues. Les mots "petit-ami" résonnaient et tournaient en boucles dans mon cerveau, je n'avais juste pas envie que ces mots disparaissent et ne soient plus que des souvenirs perdus. Je sentais tellement mes joues en feux, qu'elles avaient irrémédiablement rougies d'une couleur semblable au sang. Je baissais la tête, du moins légèrement, jouant à tapoter mes deux index de mains l'une contre l'autre. « Ça serait si inconcevable de devenir mon... petit-ami ?... » Purée, j'avais les mains moites, le cœur presqu'au bord d'une attaque. Il me colla contre son torse nichant ses lèvres dans mon cou, l'effet fut tel qu'il m'électrisa totalement le corps. Il confirmait mes dires, oui j'étais folle et oui je l'étais par sa faute !. « Et je l'assume... » Parce que je crois qu'être totalement folle de Jeremiah me rendait vraiment toute chose, même moi je n'arriverais pas à l'expliquer. Il possédait toujours autant de facettes que j'appréciais sans le regretter, toutes plus désirables les unes que les autres. Les sentiments se mélangeaient à une vitesse incroyable et on n'avait même pas le temps de les happer au passage. Est-ce que son sous-entendu m'autorisais à le lui dire ? Vraiment ? Sans crainte et sans peur d'être rejetée ?. J'étais partagée entre lui dire et cette peur qui prenait conformément le dessus. Je le voulais, ça c'était certain, mais lui ? Que voulait-il réellement ? Saurais-je le suffire ? N'aurait-il plus envie de goûter à aucune autre chair humaine ?. « Tu triches...arrête de me faire tourner la tête avec tes lèvres...je ne vais plus savoir parler, ni même t'en vouloir... » Et s'il continuait, je crois que je perdrais tous mes moyens, si ce n'est pas déjà le cas. « Je veux...je veux que tu sois miens ! Je veux ton cœur, tes lèvres, je veux ta bouche, ton regard, tes caresses, tes baisers, ton corps, chaque partielle de ta peau... Je veux que tu m'appartiennes uniquement, je veux t'appartenir... Jeremiah je veux que tu sois...mon petit ami et bien plus que ces mots !. » Aussitôt dit, je fourrais ma tête dans son cou, cachant du mieux que je pouvais mes joues complètement tâchées de rouge, mes mains qui tremblaient non pas à cause de la température de l'eau, mais bien à cause de l'ampleur de mes mots, ce que je n'avais su dire à aucun homme jusqu'à aujourd'hui. Je l'aimais et s'en était devenu une certitude. « Je suis tombé amoureuse de toi... Jerem. » J'étouffais ses mots sur son épaule, j'avais trop honte de croiser son regard à présent alors je préférais me nicher dans son cou, là au moins il ne verra pas mon état alarmant et n'en parlons même pas de mon coeur. J'étais vulnérable, moi que ne pensais jamais l'être face à quelqu'un. « Ne me regarde pas toute suite... » Non, j'étais beaucoup trop rouge et jn'arrivais pas à me calmer. Jn'aurais jamais pensée qu'un jour j'dirais ça à un homme et pas n'importe lequel.

Ah! Comme la gêne pouvait complimenter ses traits. Rien de plus grisant que de savoir que l’on arrive à influencer l’humeur d’une femme. Cette couleur rosé lui va si bien. « Ça serait si inconcevable de devenir mon... petit-ami ?... » J’aurais voulu que ce moment s’éternise encore un peu, la laisser languir pour qu’elle me répète son souhait. J’en étais flatté, mais par dessus tout consentent... c’était ce que je voulais aussi, la voir me pointer du doigt, l’entendre me glisser les adjectifs possessifs à l’oreille. Lui appartenir dans tous les sens du terme et seul être coupable de son bonheur. Il me semblait avoir trouver ma raison de survire, trouver la réponse qui c’était trouvé sous mes yeux tout ce temps. Je glissai mes lèvres sur la peau de son cou, amoureux de la manière qu’elle a de frissonner sous mon contact. Elle m’accusa de tricher, et je ne pouvais qu’en écraser mon sourire contre son oreille. Elle me connaissait trop bien. «Tu devrais seulement nous en vouloir à tous les deux d’avoir entendu aussi longtemps avant de...» Je ne complétai pas ma phrase, préférant la laisser se languir des fantasmes qui se manifestaient dans son esprit. « Je veux...je veux que tu sois miens ! Je veux ton cœur, tes lèvres, je veux ta bouche, ton regard, tes caresses, tes baisers, ton corps, chaque partielle de ta peau... Je veux que tu m'appartiennes uniquement, je veux t'appartenir... Jeremiah je veux que tu sois...mon petit ami et bien plus que ces mots ! » De nombreux papillons naquirent au sein de mon ventre, m’embaumèrent l’esprit de bonne humeur. Je me sentais étourdis par la lourdeur de son aveu, mais aussi la franchise qui sommeillait dans sa voix sa faille. Je ne pouvais que la croire. L’amour avait toujours eu quelque chose d’effrayant pour moi, surtout parce que je ne semblait pas en comprendre l’ampleur. Je pouvais cependant lui offrir tout ce qu’elle demandait, rien ne me rendrait plus fier. Elle enfouis son visage sur mon épaule, me cachant ses traits et me volant ses lèvres à la nouvelle possibilité d’un baiser. Elle ajouta ensuite qu’elle était amoureuse... le coup de grâce. Je me pu m’empêcher de sourire, sans savoir m’arrêter ou comprendre le cours de mes pensées. Dans mon impulsion j’eus envie de lui répondre que tout cela était réciproque, mais aurait-elle le courage de le croire?  « Ne me regarde pas toute suite... » Je me sentis craquer de la tête au pied. C’était la légèreté qu’il manquait à la scène pour me convaincre que tout irait bien. Je posai mes paumes dans son dos, resserrant mon étreinte pour qu’elle se voit contaminer par ma chaleur. «Comment pourrais-je convaincre mes yeux de ne plus regarder la plus belle femme du monde?» Qu’une question rhétorique qui servis d’introduction à mon recul. Sans la lâcher complètement, je plongeai mes iris dans les siennes, manquant de peu la crise cardiaque. C’était comme la revoir pour la première fois, autour d’elle était parsemée un aura à la couleur de l’amour. C’était beau, mais intoxiquant. En grand xénophobe de tout ce qui était sentimental, il était rare de me voir parler d’amour, parler de mon coeur, bien que mon visage trahissait toujours mes vérités. Pour une raison inconnu, je n’arrivai pas à le lui rendre. «Joyeux anniversaire Diams, sincèrement, tu es le miracle qui manquait à ma vie. Je t’aime, tu le sais ça?» Ça n’avait pas autant d’impact que d’y apposer une majuscule, mais c’était le mieux que je savais faire pour le moment. Je savais qu’elle ne s’en contenterait pas, j’étais moi-même déçu de ma performance. Je me reculai encore un peu, la laissant libre complètement. «Je suis désolé, je... je ne me sens pas... je crois que j’ai mangé quelque chose qui... on se retrouve demain d’accord? On aura plein de chose à mettre au clair.» Et aussi vite qu’arriver, je m’enfuis comme un lâche.

Après une bonne journée à parler à Andy, Camille et César, la jeune femme réalise comme l'heure a tournée. Déjà. Dommage que lorsque l'on s'amuse, le temps prend toujours un malin plaisir à passer très vite, trop vite. Il serait temps de prendre congés, la demoiselle a tant à faire, tant à voir, tant d'amis à retrouver. Il y a des gens dont elle a besoin de ressentir la présence, des gens pas vus depuis longtemps, des gens qui lui manquent. Elle se lève donc avec un sourire et prendd congé du trio avant de s'éloigner pour rentrer à l'hôtel.