Ce baiser n’avait rien de son éclat habituel. Il était amer et non partagé, il était réduis à néant par sa staticité. Je n’étais pas dupe au point de m’imaginer que le hasard était en cause. Si je n’avais pas sentie mon coeur s’embraser comme il le faisait jadis, chaque fois que je goûtais sa bouche, c’était parce qu’elle me le refusait. En me reculant, perplexe, elle tourna la tête pour me refuser son si jolie visage. Je serrai les dents pour me retenir de la saisir de nouveau. « Ah ouai ? J'en ai pas du tout l'impression tu vois... » Ces mots me heurtèrent droit au coeur, quant avait-elle déjà douté de moi? C’était une première, encore. Je plissai les yeux, impatient de lui prouver qu’elle se trompait sur toute la ligne, elle m’interrompu dans ma course. « Ça t'intéresse tant que ça ? Je ne crois pas non, alors je vais simplement dire que ça ne te regarde pas ! » J’avais envie de grogner. De quel droit me privait-elle de ce genre d’information? J’écarquillai les yeux, la colère m’envahissant déjà. Je ne savais même pas ce que je lui avais fait! Elle était injuste! « Retourne donc jouer, flirter ou peu importe, avec la fameuse brune, ah et pendant que t'y es avec la blonde aussi Oh et je suis certaine qu'il doit y avoir une rousse quelque part, je suppose que tu dois tellement être occupé à charmer toutes les minettes qui passent que tu ne dois pas avoir de temps à m'accorder ! T'inquiète pas, il y a des gens qui prennent soin de moi aussi. » Elle s’enfuyait déjà, me jetant tout ça au visage comme si j’avais pu m’y préparer. On dirait qu’elle… Un sourire se pressa sur mon visage, oh Diams, tu es prise au piège. Pour la rejoindre je dû me glisser dans l’eau à mon tour. J’enlevai mon t-shirt d’un mouvement, le lançant sans regarder derrière moi. Je la rejoins de quelques brasses. «C’est toi qui as disparue, ne met pas tout sur mes épaules, je n’ai fait que regretter ton absence ces derniers jours… ma vie est tellement mieux quand tu es là, je croyais que tu le savais.» Je glissai mes doigts sur sa peau, sous l’eau. Ma paume se colla à sa hanche, puis à son dos, tout redorait une douceur extrême dans ces conditions, dans n’importe laquelle. «Dites donc, on dirait presque que tu es jalouse.» Je collai mon torse à son épaule, essayant de l’obligé à tourner la tête vers moi. Ses yeux me manquaient, c’était indécent de me faire patienter ainsi.  «Ça me plaît, tu sais?» J’arquai un sourcils, un ton joueur dans la voix. S’il te plaît Diams, souris pour moi.

C'était beaucoup trop facile de remettre la faute sur moi, non non et non, c'était lui qui avait disparu, lui qui était constamment en compagnie d'autres femmes, alors non, je n'allais certainement pas le laisser retourner la faute sur moi. D'ailleurs, je ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel. « Je ne suis plus sûre de rien...Dès qu'une jolie fille se pointe devant tes yeux, tu oublies la terre entière... tu m'oublies, la preuve...Six jours sont passés, six jours dont je n'ai même pas eu la chance de te croiser ne serait-ce que quelques minutes parce que monsieur était surement occupé à faire la cour à des demoiselles... » Disais-je d'une voix cassée. Jeremiah ne m'avait jamais autant mise de côté et cela me faisait un mal fou. La tendresse de sa paumes sur mes hanches et mon dos n'arrangeait en rien la situation, mon corps était en éruption total obéissant à l'appel de ses gestes tendres. Pourquoi étais-je si affolée depuis quelques temps, ne cessant de penser sans arrêt à lui. « Je ne suis pas jalouse okey !... Et pourquoi donc ça te plairait ?. » Baliverne ! Je bouillonnais au fond de moi. C'était le genre de choses que je ne pouvais contrôler et c'était bien ce qui m'emmerdait, car qui disait jalousie, disait sentiment et là, ça devenait problématique. Il colla son torse à mon épaule afin de m'obliger à le regarder et bien que je ne puisse plus lutter, je lui lançais un regard assez froid. « Tu crois que ça m'éclate d'être jalouse de toutes les putains de filles accrochées à ton bras que tu embrasses ou flirtes avec ?. » Ma voix était plus calme, bien que l'intérieur ressemblait plus à un volcan. Mais je venais de me griller toute seule en avouant bel et bien que j'étais jalouse et cela se voyait quant au fait que je ne mâchais pas mes mots lorsque j'étais hors contrôle. « Oui je suis jalouse et ça m'énerve de l'être autant ! Mais tu sais ce qui me fait le plus mal ?... » Je plongeais profondément mes iris dans les siennes. « ...C'est de ne pas avoir eu de joyeux anniversaire de ta part. Oui Jeremiah ! voilà six jours maintenant que mon anniversaire est passé, six jours que j'attendais de voir un sms, un appel ou même ta présence !. Mais rien ! Tu m'as simplement mise de côté et même aujourd'hui tu ne t'en rappelles pas !. Excuse moi, mais je n'ai plus envie d'entendre tes mensonges, tu t'en sors parfaitement sans moi, alors lâche moi maintenant et retourne t'amuser avec tes admiratrices !. » Je baissais les yeux tandis que mon cœur se serra atrocement dans ma poitrine alors qu'un soupir traversa mes lèvres.

Peut être que ma venue ici, n'était finalement pas une mauvaise idée. J'avais tout de même assisté à un miracle là. Ha oui pour ça t’as était con ! Je savais bien que je ne devais pas trop me réjouir. La preuve, je venais de m'excuser et Jorden partait tout de suite dans le fait que ce soit ma faute. Ce qu'il pouvait me gonfler quand il se mettait à faire ça. J'essayais de faire abstraction de sa phrase en me confortant dans l'idée qu'il s'était tout de même excusé. J’espère au moins que t’es rassuré sur mes « sentiments » envers Alexys ! Je retrouvais alors un brin de sourire. Ah ! Il avouait enfin qu'il avait des sentiments pour elle. « Oui, plutôt bien du coup. Mais la prochaine fois, évite les poings. Je suis ton pote, je te piquerai jamais ta gonzesse, sache-le. » Dis-je avec sincérité parce que je le pensais réellement. Je n'aimais pas ce genre de mec qui se prenait pour le meilleur pote alors qu'en vérité dès qu'il le pouvait, il te trahissait en couchant avec ta copine. J'avais horreur de ça et pourtant, je voyais souvent ce cas de figure, même ici à Harvard.

Elsy faisait des suppositions sur ce qui pouvait bien prendre tant de temps aux deux autres. Je continuais à répondre d'un haussement d'épaules. Je n'en savais rien. Ma relation avec mon cousin restait assez superficielle en fait, quand à Camille, je venais à peine de la rencontrer. Je pouvais pas trop juger, comprendre, interpréter. Elle me posa une question sur l'avenir. Je détestais ce genre de question, car j'étais pas capable d'y répondre avec certitude et à vingt-quatre ans je commençais à trouver ça grave. Après être resté silencieux un petit moment, réfléchissant à ce que je pourrais bien délivrer comme réponse et qui ne me ferait pas trop passer pour le grand perdu que j'étais. Je fut sauver par le gong, ou en l'occurrence par Andy, alors que je m'apprêtais à ouvrir la bouche. Il posa sa question et je crut percevoir une forme de sous entendu. Hum. J'afficha un sourire un peu figé. Je sais pas ce qu'il pensait et j'avais pas envie qu'il mette les pieds dans le plat. L'inconvénient de ne pas être proche alors qu'on devrait j'imagine, au moins un minimum. Des cours, des JO, de tout et de rien. Répondis-je avec un haussement d'épaules.

(c) darkdreams/marine

Alors que les deux jeunes gens sont occupés à discuter et que César semble d'ailleurs assez... décontenancé par la question que vient de lui poser la jolie Hongroise, une voix se fait entendre les détournant de la conversation. Cette voix n'est autre que c'elle d'Andy qui revient enfin auprès d'eux. Et sa question semble pleine de sous-entendus aux oreilles de la brune qui ne relève pourtant pas. Elle a néanmoins l'impression que le vice-président de la maison Eliot se fait des films sur ce que son cousin a bien pût dire à la jolie demoiselle. Sur ce qu'elle même a pût dire à César. C'est ce dernier qui répond à la question du Eliot d'ailleurs et ce avec beaucoup de justesse puisqu'il dit qu'ils discutaient des jeux olympiques et des cours, ce qui est vrai du reste. Voilà qui devrait couper court aux folles idées d'Andy à qui la brunette sourit.

J'avais entendue parlé qu'il allait y avoir des jeux, des surprises à la piscine ce matin durant la journée. J'avais donc décidé d'y aller, histoire de faire quelque chose. Il y avait déjà du monde dans l'eau, je n'étais pas arrivé à la première heure, aussi il faut dire. C'est des vacances, pourquoi se lever à neuf heures ? Je me pointais donc en maillot de bain, normal pour la piscine, je me demandais bien ce qui avait de prévu comme activités. Je rentrais dans l'eau histoire de prendre la température, regardant un instant autour de moi, voir qui il y avait. Pas forcément du beau monde, en tout cas je voyais déjà la tête d'Andy et ça me suffisait pour me faire une idée. Décidant de faire abstraction, j'allais faire une longueur avant de revenir à mon point initial au bord de la piscine, m’accoudant alors.

(c) darkdreams/marine

Contrairement à notre facilité habituelle, elle n'avala rien de la vérité que je lui servais. Aussi réelle pouvait-elle bien être, elle leva les yeux au ciel pour afficher son désaccord. « Je ne suis plus sûre de rien...Dès qu'une jolie fille se pointe devant tes yeux, tu oublies la terre entière... tu m'oublies, la preuve...Six jours sont passés, six jours dont je n'ai même pas eu la chance de te croiser ne serait-ce que quelques minutes parce que monsieur était surement occupé à faire la cour à des demoiselles... » J'aimerais lui dire que je ne m'interessais pas autant à la gente féminine comme elle semblait le croire, j'aimerais démunir ces croyances en affichant mes réelles couleurs, mais alors elle me verrait tout autrement. Quel garçon de mon âge ne passerait pas ses jours et ses nuits à chasser les sourires sur les visages des femmes? Je voulais rester hors des marges et ne surtout rien laisser transparaître des sentiments qui naissaient rapidement en mon cœur quand je pensais à l'horreur qu'aurait été de perdre Diamantika. «Je croyais que tu me connaissais mieux que ça...» Soufflais-je l'allure tout à fait triste et vexé. Je voulais partager les responsabilités avec elle et ne plus être l'unique coupable dans cet affaire, je ne l'avais jamais vu si fâchée contre moi et ça m’inquiétais, ça me tordait de l'intérieur. « Je ne suis pas jalouse okey !... Et pourquoi donc ça te plairait ? » J'arquai un sourcils, n'étais-ce pas déjà évident? Elle m'appartenait, bien sûr, comme je lui appartenais en partie. Quand elle tourna les yeux vers moi, enfin, c'est tout mon corps qui se congela sous sa froideur jusqu'alors jamais vécu. « Tu crois que ça m'éclate d'être jalouse de toutes les putains de filles accrochées à ton bras que tu embrasses ou flirtes avec ? » Mes yeux n'avaient été siennes depuis la dernière pleine lune, je devais vraiment renvoyé la pire des images. « Oui je suis jalouse et ça m'énerve de l'être autant ! Mais tu sais ce qui me fait le plus mal ?... » Elle l'avouait enfin, même si tout était déjà clair dans ses traits sévèrement tirés. J'étais prêt à lui avouer que je n'étais pas si indifférent à l'idée de la partager non plus, qu'il y avait quelque chose de bouillant en moi qui ne clamait que son prénom, dans mes rêves comme dans mes aventures. J'attendais la fin de sa phrase, cet aveu final qui me pousserait encore plus violemment au creux de ses bras. « ...C'est de ne pas avoir eu de joyeux anniversaire de ta part. Oui Jeremiah ! voilà six jours maintenant que mon anniversaire est passé, six jours que j'attendais de voir un sms, un appel ou même ta présence !. Mais rien ! Tu m'as simplement mise de côté et même aujourd'hui tu ne t'en rappelles pas !. Excuse moi, mais je n'ai plus envie d'entendre tes mensonges, tu t'en sors parfaitement sans moi, alors lâche moi maintenant et retourne t'amuser avec tes admiratrices ! » Mon monde entier se décomposa. Mon coeur manqua un battement, m'arracha une grimace. Elle fuyait mon regard avec raison, quel idiot je faisais? «Tu sais que ma mémoire n'a jamais...» Je ne voulais même pas tenter de me justifier, j'avais fait une horrible erreur et elle méritait mieux que de plates excuses. «Diams, je suis... quelles raisons aurais-je de ne pas vouloir le merveilleux miracle que fut ta venue au monde? Je n'ai pas d'excuses et je suis affreusement... Dis moi quoi faire pour me rattraper, punis moi comme tu le veux. Je suis ton esclave.» Mes mots se pressaient sans réelle cohérence, je ne savais pas comment m'en sortir, elle espérait sans doute que je me rattrape de moi-même, que je cumule les idées pour lui faire plaisir de mon propre chef. J'étais prêt à tout. «Toi et moi c'est pour toujours, tu te souviens? Alors il faudra passé outre ma stupidité un jour, je serai patient. Je t'aime, tu le sais ça?» Je ne pouvais être plus sincère cette fois, la chaleur dans ma voix brûla ses mots pour les rendre presque luxurieux. Je reportai une main sur elle, la plaquant dans son dos en attendant ma sentence. J'étais affreusement désolé.

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Aujourd’hui il y avait des activités qui avaient été proposées à tout le monde au bord de la piscine mais quand Will arriva la journée été déjà bien avancée et c’était un joyeux bordel. Il n’arrivait pas à voir s’il reconnaissait un collègue ou même un ou une étudiante de la mather du coup il commença par faire le tour de la piscine. Finalement il reconnut quelques têtes mais soit il ne voulait pas voir la personne reconnut soit elle était en plein milieu et il avait flemme d’y aller puis alors qu’il allait se poser tranquillement il vit la tête de Jasmine sortir de l’eau. La belle cabot venait de faire une petite longueur et elle s’accoudait sur le bord de la piscine, il marcha jusqu’à elle et s’agenouilla devant elle pour la saluer, ils se connaissaient depuis quelques temps, ils se voyaient souvent au gymnase et surtout sous les douches des vestiaires « l’eau est vraiment ton élément préféré décidément» dit-il pour rigoler. Il lui tendit la main moitié pour la saluer et moitié pour l’aider à sortir de là si elle le voulait « je te fais pas la bise hein t’es un peu trop mouillé pour moi ».

« Je le croyais aussi... » Jeremiah n'avait pas idée de l'importance pour moi qu'il se souvienne de mon anniversaire, il ne mesurait pas l'ampleur des sentiments, mais moi ça me touchait à tel point que j'avais envie de m'en aller, de l'éviter et de ne plus lui adresser la parole. Vous me direz pourquoi tout ce blablatage pour un anniversaire ? Et bien je m'en serais moqué si quelqu'un d'autre l'avait oublié, seulement, il se trouvait juste que la personne avec qui j'aurais voulu fêter ne s'était même pas rappelé. Je lui en voulais et en voulait à la terre entière à ce moment précis. Il me donna une raison peu valable concernant sa mémoire, je reculais vivement retirant la main du jeune homme qu'il venait de poser dans mon dos, comme si je m'étais pris un choc électrique et je croisais mes bras sur ma poitrine, l'air boudeuse. « Ce n'est pas une excuse... » Je ne m'étais jamais fâché de la sorte contre lui et là je prenais vraiment sur moi pour ne pas craquer devant son air si désolé. Une chose était en train de grandir en moi de jour en jour, peut être ce que l'on appelait l'envie de vivre et qui était la cause ? Jeremiah !. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas ressenti cela et le lowell avait tout gâcher. Il m'avait fait redescendre de mon petit nuage, m'avait forcé à voir que je n'étais pas la seule femme de sa vie et c'était bien ce qui me chagrinait et me rendait verte de jalousie en même temps. Lorsqu'il me demanda de le punir, j'haussais les épaules, roulant des yeux. « Ce serait beaucoup trop facile Jeremiah ! Tu ne te rends pas compte de l'importance que tu as dans mon cœur !. » J'accompagnais mes paroles en posant l'une de mes mains sur mon cœur. « Tu ne le vois pas, tu n'as même pas remarqué le changement de mon regard à ton égard ! Je veux que tu me regardes... moi et seulement moi !. » Je lui demandais beaucoup peut-être, mais tant pis, c'était le prix à payer pour soulager ma jalousie, déjà que je ne supportais pas son regard insistant sur ces autres nanas. « Prouve moi que toi et moi c'est pour la vie ! Prouve moi que tu m'aimes, surprends moi Jeremiah... » Ponctuais-je en plongeant mes iris dans les siennes. « Depuis cet accident, j'ai tellement eu peur de te perdre, tellement eu peur de ne plus jamais te revoir, que mon cœur avait fait un énorme boum dans ma poitrine, j'ai enfin ouvert les yeux sur ce que tu représentais vraiment pour moi... » Je marquais une courte pause, laissant un long soupire traverser mes lèvres. « Je ne cesse de penser à toi depuis, je vais devenir folle !. » Et là, le fait qu'il oublie mon anniversaire, quadruplait ma folie et me refroidissais par la même occasion. « Alors tu vas te démerder tout seul pour te faire pardonner, car je veux voir à présent où se situe ma place dans ta vie !. » Je conclus cette dernière phrase sur un ton quelque peu glacial en passant une mèche blonde derrière mon oreille, me pinçant délicatement les lèvres.