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Dans quelle galère venais-je encore d’embarquer ? Je préférais limite ne pas y réfléchir sinon je sentais le mal de crâne arriver et je ne voulais pas gâcher la moindre seconde en présence de ma meilleure amie, Grace. Lorsque cette dernière m’avait proposé de visiter le parc aquatique, je m’étais dit, pourquoi pas. Cela ne m’engageait à rien d’autre qu’à flaner dans un parc en bonne compagnie. Malheureusement, lorsqu’elle avait brandit le flyer avec cette foutue activité de nager avec les dauphins, j’avais rapidement déchanté. « Prêt à cauchemardé beauté mais à également à passer du bon temps avec toi. Je crois que ça va compenser le coup des dauphins » plaisantais-je. Heureusement que depuis la veille, j’avais un peu surmonté ma phobie grâce à ma petite amie sinon, j’aurais été bien dans la mouise. Toutefois, le simple fait de voir Grace aussi souriante, aussi heureuse suffisait à me faire passer ma mauvaise humeur. « Moi aussi beauté, moi aussi. Ton spring break se passe bien ? On a pas trop eu l’occasion d’en parler » lui demandais-je. J’avais toujours été un brin protecteur avec elle.

Il serait idiot de passer à côté de la chance qu'on nous offrait de pouvoir approcher des dauphins de si près. Qui n'aime pas les dauphins après tout, je me le demande bien. Excitée comme j'étais, j'avais l'impression d'être une grande enfant. Un jour j'emmènerai mon fils ici pour que lui aussi puisse avoir ce privilège d'approcher ces créatures de si près - et aussi pour lui donner un peu de ma fibre de militante - Les étudiants étaient venus en nombre mais j'avais décidé de partager ce moment avec Ella lorsque je la vis." Non je n'ai pas pu résister, j'ai toujours rêvé de nager avec les dauphins depuis toute petite, alors je ne pouvais manquer cette chance. " On est deux alors mais je crois que c'est le rêve de bien des hommes." C'est une première pour moi aussi. " Je me jetais donc à l'eau doucement pour ne pas effrayer les animaux quand bien même ils devaient être habitués à la présence des hommes." Tu viens ? " dis je d'un air rassurant car je ne savais pas si elle avait enfin surmonter sa peur de l'eau ou non.

« Ce n’est pas ma faute, j’ai été traumatisé par les dents de la mer quand j’ai été gosse, depuis, je me tiens éloigné de l’eau bien que j’adore naviguer. Faut croire que j’aime les paradoxes » plaisantais-je tout en lui faisant un clin d’œil. Pour elle, je voulais bien aller faire mumuse avec les dauphins si seulement elle restait aussi rayonnante. Grace avait toujours été mon petit rayon de soleil et ce n’était pas près d’arrêter, du moins, je l’espérais. « Tout se passe bien et oui toujours l’amour fou » rigolais-je légèrement avant de secouer la tête lorsqu’elle m’interdit d’aimer Mallory plus qu’elle. Aussitôt, je passais un bras autour de ses épaules, la serrant tout contre moi. « Impossible, tu es la femme de ma vie, c’est bien connu ! Beauté, t’es la number one que veux-tu » la taquinais-je car elle savait très bien qu’arriverait forcément le jour où une tierce personne viendrait se mettre entre nous mais hors de question que de la délaisser pour autant.

« Je te signale ma belle que quand tu as quoi cinq/six ans, le navet il te fout la trouille surtout que ce soir-là, mon père et mon oncle n’ont rien trouvé de mieux que de se faire l’intégrale » protestais-je vivement comme pour sauver le peu de dignité qu’il me restait. Grace avait de la chance que je l’adore car dans un moment pareil, avec une autre personne, je me serais montré bien moins conciliant mais comme je ne pouvais rien lui refuser, je la soupçonnais d’en profiter à fond les ballons. « Et je tiens à préciser que je n’ai pas peur de l’eau mais simplement de ce qu’il y a dans l’eau… Nuance très chère quand tu nous tiens »ajoutais-je pour achever de la convaincre que je n’étais pas qu’un trouillard. Attendez, j’avais ma fierté quand même. En tous les cas, l’entendre rire était toujours un plaisir que je dissimulais à peine. C’est fou quand même, j’avais toujours du mal à me montrer tendre avec les gens mais avec Grace, ça coulait comme si c’était d’un naturel déconcertant. « Demander le divorce ? Carrément ? Parce que tu crois que je vais te laisser me quitter comme ça ?! Non non, y a une clause dans notre mariage petit cœur, et elle implique que toi et moi, ce soit pour la vie ! » rigolais-je tandis que je la soulevais dans mes bras. « Sinon tu vois, je peux te soulever comme une plume et te balancer aux requins ! »

« Ils sont aussi bien bâtis que moi, je crois que tu risques d’avoir des problèmes mais je note que tu serais prête à tout pour ton petit bébé » rigolais-je et rien que d’imaginer Grace menacer deux mafieux irlandais, c’était comment dire… assez cocasse. Heureusement qu’elle ignorait tout de ma double vie sinon, je n’étais pas certain qu’elle ne me fuirait pas à toute vitesse. Or, je n’avais pas envie de perdre cette amitié si chère à mon cœur d’irlandais. « Au pire, je me cacherai derrière toi » lâchais-je avec une certaine ironie amusée avant de franchement rigoler cette fois. Cette femme était tout de même un sacré numéro et je n’allais pas m’en plaindre bien au contraire. Avec Grace, il était impossible de déprimer. « T’es pas croyable toi ! Par contre je te préviens, tu te trimballes avec une espèce de truc à poil à la Paris Hilton et je te promets, je te raye de ma vie. Sérieux, termine pas comme une vulgaire starlette sinon je me suicide avec mon lacet » la menaçais-je tandis que je prenais deux tickets pour aller nager avec les dauphins, entre temps, je l’avais tout de même reposé au sol. « J’ai le droit de te noyer au fait ? »