La décision prise tu lui envoyais ce message, cela ne te servait plus à rien d'attendre.. Il n'allait pas venir te voir de lui-même, il n'allait pas tenté quoi que ce soit autre que te foutre dans son lit, comme il te l'avait proposé par texto en pleine dispute. T'avais besoin de lui parler, de le voir, de mettre les choses à plat, mais l'occasion ne se présentait pas et t'avais pas envie de la créer, ce n'était pas toi qui était partit, qui n'avait plus donné de nouvelles pendant plusieurs semaines. Non toi, tu as subit tout ça, aussi bien sa tentative de suicide que son départ et son silence. Il te reproche de ne pas être aller le rejoindre à l'autre bout du monde, tu peux comprendre, mais lui, il ne comprends pas que tu ne pouvais pas, que t'es pas le genre de type à te faire offrir des trucs aussi luxueux. Il avait besoin de toi, t'as pas été là parce qu'il a fait le choix de partir, il ne peut pas au final te reprocher cette distance qu'il a mit de lui même entre vous au final. Il n'est pas en droit de cela. Non. Mais tu peux le comprendre quand même... Ton regard fixé sur la pile de ses affaires, tu finis par te lever de ta chaise pour les mettre dans un sac que tu pourras facilement lui donner. Tu prends ensuite la direction du Queer Lips, lieu que t'as bien évité toute cette semaine pour ne pas le voir, parce que tu voulais que lui, il se rende jusqu'à chez toi, qu'il se bouge pour toi comme il a été capable de se bouger pour fuir ses démons. Mais t'as bien compris là qu'il ne le fera pas, que c'est uniquement à toi d'agir. Le contact coupé, tu restes dans ta voiture un moment, prenant ton téléphone tu regardes vos derniers échanges et tu soupires. Même pas il a prit la peine de te répondre. Rien, t'as juste la preuve que le message à été lu, rien d'autre. Tu passes ta main dans tes cheveux, pour tenter de les remettre en place, avoir l'air bien, même si t'as pas passé une bonne nuit de sommeil depuis un très long moment. Sortant du véhicule, tu rentres rapidement dans le QL. T'observe un peu la foule quand un des employés t'indique que tu dois aller voir Ange dans son bureau. Le truc que tu voulais éviter au final... Tu fais signes de tête que t'as compris avant de prendre une grande respiration avant d'aller avec ton sac jusqu'à la porte de son bureau. Le poings serré t'hésite un instant. Tu pourrais cogner à la porte et te casser, éviter ainsi tout échange avec lui. Cette idée te plait, mais t'as pas envie de faire perdurer cette situation, t'as besoin de jouer carte sur table même si ça gueule entre vous, même si vous vous blessez encore plus. Tu martèles alors doucement le bois de sa porte et attend sa réponse.

L'accord se fait entendre après un moment à attendre. Tu fixais le bois, redoutant ce que tu allais trouver derrière, ce que tu allais voir, qui tu allais voir. Comme il s'était vanté de n'avoir touché personne pendant son absence, avec les échanges de vos texto et votre rupture, tu te doutes bien qu'il avait cédé à nouveau au sexe. La drogue et l'alcool, c'était certain depuis le début. Ta main sur la poignée de porte, tu l'enclenche et entre dans la pièce, gardant le regard détourné de lui le plus longtemps possible. Dos à lui, t'hésite un instant à laisser la porte ou non. Tu ne comptes pas t'attarder de toute façon, mais t'as pas non plus envie que des oreilles indiscrètes puissent entendre ce que vous aller vous dire. Vos disputes, vos maux, pas ceux des autres. Trop de personnes étant déjà au courant à ton goût. Tu refermes donc la porte et te tourne ensuite vers lui, ton regard se posant sur lui. Il fait peine à voir, bien plus que toi. Ravage de l'alcool et de la drogue aidant à cela. Tu sais même pas si au final, il est réellement atteint par votre rupture ou si il continue juste comme d'habitude. T'écoutes alors ses propos et hausse les épaules. "Ouais, j'aurais pu, sauf que je suis pas comme ça." Souffle-tu en venant poser le sac devant lui sur le bureau. "Mais bon, t'as visiblement jamais compris comment j'étais." Premier reproche qui tombe parce que c'est pas lui qui va agir, t'en es certain, c'est pas lui qui va chercher à mettre les choses à plat. Tu sais même pas ce que tu espères en faisant ça. Que vous vous rapprochiez à nouveau ? Que tu te sens mieux ? Que tu verses enfin ses larmes que tu retiens depuis le début ? Tu fais tout pour ne pas craquer, mais au final c'est peut-être la seule chose que tu devrais faire.

A tes mots seuls le silence répond. Tu le fixes, tes sourcils se fronçant de plus en plus tandis que le silence perdure. Il ne va pas te répondre, il ne va rien te dire de plus. Tu soupires alors comprenant qu'il ne dira rien, tu te fais déjà à l'idée de franchir cette porte pour la dernière fois et ne plus avoir de contact avec lui ensuite, et ce malgré vos connaissances communes. Pourtant au moment où tu t'apprêtes à partir, il se mouve et tu suis son mouvement. Tu t'attends à ce qu'il te dise simplement de partir de la façon la plus froide du monde, t'en serais même pas surpris au final. Il a les yeux brillants mais ça ne doit pas être pour toi, pour le vous qui n'est plus. T'es totalement surpris quand tu le vois fermer la porte à clef et mettre cette dernière dans son caleçon. Provocation de sa part, demande silencieuse qu'encore une fois tu le baises comme il s'est si bien le dire, mais tu n'en feras rien. Tu croises les bras sur ton torse, ne le quittant pas des yeux alors qu'il se rapproche de toi en te provoquant. "Arrête Ange." Souffles-tu parce que tu n'as pas envie de jouer à ce petit jeu avec lui, tu n'en a plus envie surtout. Tu n'esquives cependant pas quand il se rapproche de toi et pose ses mains sur tes hanches. Tu restes immobiles, il se lassera de ne pas te voir réagir, de garder se visage fermé comme tu sais si bien le faire. Il te murmure alors ces mots, ceux qu'il aurait du te dire bien avant, ceux qui aurait du le pousser à venir te voir dès le pieds posé sur le termac. Tu fermes les yeux, la mâchoire crispé. "Arrête Ange." Répètes tu à nouveau tant que tu restes encore calme, tant que tu ne le repousse pas violemment.

Il serait facile de lui céder encore, mais faire table ras de tout ce qu'il s'est passé jusqu'ici est plus qu'impossible pour toi. Tu as eu trop de doutes, trop de remise en question, trop d'incertitude et son absence à rien aidé à cela. Tu restes immobiles, les muscles tendu par ses actions, par ses mouvements alors qu'il se colle à toi, que tu lui demande pourtant d'arrêter son petit jeu. Toi, tu n'as plus envie de jouer, la partie est terminée, tu as déposé tes cartes et maintenant, il te reste juste à partir... Sauf qu'il n'est pas désireux de cela. Piège dans lequel tu es tombé comme l'idiot fini que tu es. La porte close, la clef dans son boxer, il espère que tu y mettes la main, mais tu ne le feras pas. Tu ne le toucheras plus, plus intimement en tout cas. Mais lui, il ne se prive pas de le faire, main sur les hanches, caresses sur tes lèvres. Tu ne dis rien, tu ne le repousses pas t'as juste envie qu'il soit assez lucide pour réaliser qu'il est entrain de faire plus de mal que de bien à ce qu'il reste de votre relation. Mais ce n'est pas le cas. Il reprononce cette phrase et tu détournes le visage pour ne plus être si proche d'un baiser échanger entre vous. "Recule Ange et laisse moi partir. Trouve toi un autre mec pour être ton jouet." Souffles-tu en posant ta main sur son poignet pour la retirer de ta nuque et rompre ainsi ce contact qu'il t'impose, pour faire éclater cette bulle qu'il tente de créer, faire avorter dans l'oeuf son plan que tu ne comprends pas. "Le seul truc qui t'as manqué, c'est de te faire baiser et je ne le ferais pas." Pour plusieurs raisons. Il est assez proche pour que tu sentes l'odeur d'alcool sur lui, pour que tu constates ses pupilles dilatés par la drogue et puis... Même sans cela, tu ne vas pas te laisser allez dans les bras de ton ex après seulement une semaine de rupture. Pas alors que le seul intérêt qu'il te témoigne au final, c'est pour le sexe, pour baiser. C'est pas ta personne qu'il veut, c'est juste le putain de plaisir que tu peux lui apporter en lui vidant les couilles. "Y'a plein de mecs en chien en bas, alors en sortant je t'en envoi un sans soucis." Souffles-tu en gardant la tête détourné. T'as pas envie de lui envoyé un autre gars, l'imaginé avec un autre te fait chier, mais tu ne peux pas continuer comme ça, tu ne peux pas lui céder alors qu'il fait tout l'inverse de ce qu'il devrait faire pour te récupérer. Il agit comme si il ne te connaissait pas, comme si les derniers mois ensemble ne lui avait pas permit de te découvrir et de connaître ta façon de pensée.

Il nie la possibilité qu'il te prenne pour un jouet sauf que c'est ton ressentit, un jouet que le prend et que l'on jette, un jouet que l'on délaisse à la moindre occasion. Un jouet que l'on utilise que quand on en a envie, un joue facilement remplaçable. Voilà ce que t'as l'impression d'être pour lui, le ressentit qu'il te donne à ne pas venir vers toi hormis pour des échanges charnels. T'es certes pas le gars le plus romantique sur terre, mais t'es pas le mec avide de sexe non plus, tu ne vis pas que ça et une relation de couple ce n'est pas que cela, tu n'as pas envie de juste être un vide couille pour lui et c'est pourtant l'impression que tu as. Sentiment ou non de sa part, tu ne sais pas au final si réellement il y en a, si tu as pas été trop naif, trop con de t'amouracher de lui si vite, si fort alors que vous venez réellement de deux mondes différents, que vous ne réfléchissez pas du tout de la même façon. Vous êtes aux antipodes. Cependant, tu ne commences pas à argumenter sur ce point, parce que ça servirait à rien, ton ressentit restera le même quoi qu'il puise dire, que cela soit des justificatifs ou des excuses... De toute façon, il ne semble pas enclin à vouloir changer les choses entre vous, il ne semble pas désireux de te retenir hormis pour que tu lui fasses l'amour comme il le souligne là Comme si t'étais le seul en droit de le faire, le seul à te montrer doux et tendre avec lui. T'es convaincu que c'est pas le cas, que certains gars doivent aussi y aller en douceur. Tu l'observe, lui qui s'est éloigné et qui semble avoir versé une larme. Mais ses réactions aux finals ne sont pas et ne seront probablement jamais celles que tu espères. Vous vivez dans deux mondes différents, vous avez des attentes trop éloignées. Il balance alors une nouvelle phrase, pas besoin de ses autres mecs. T'espères une continuité, une mention comme quoi il a besoin de toi, mais il se tait juste, l'alcool semblait être plus précieux à ses yeux que toi. Au moins, il a ce qu'il faut pour noyer son chagrin à porté de main, si tant est que cela change réellement quelque chose pour lui. La demande passe alors, le casse toi qui franchit ses lèvre et tu poses ton regard sur la clef posé sur la table entre vous. Tu te penches alors pour prendre la clef et ainsi tu te détournes de lui. L'enfonçant dans la serrure que tu tournes, le déclic se fait entendre. La porte n'est plus verrouillée. Tu poses alors ta main sur la poignée. "T'aurais du venir me voir depuis ton retour, t'aurais du me dire que je comptais pour toi, que si t'as pas besoin des autres mecs, t'as besoin de moi. T'aurais pas dû partir. T'aurais du penser à moi, vraiment et pas juste à ton mari qui n'est plus là. Tu préfèreras toujours choisir ton passé que le présent, j'ai jamais eu de place dans ta vie et j'en aurais jamais. J'espère que le gars qui viendra après moi aura plus de chance, que tu te décideras à vivre avec lui et pas contre lui." Balances-tu alors, la gorge serrée. Tu sais que tu as des tords aussi dans l'histoire, mais t'as pas besoin de les entendre, t'as pas besoin de te les prendre en pleine gueule comme tu viens de lui foutre à lui en pleine gueule. Cruauté dont tu fais preuves, mais à quoi bon de toute façon ? Il n'a d'yeux que pour Sacha. Tu ne te retournes pas maintenant que t'as balancé tout ça tu ne veux pas voir sa tête, tu ne désires plus lui faire face et c'est pour cela que t'ouvre la porte et quitte son bureau sans attendre de réponse de sa part, sans attendre un nouveau geste dirigé uniquement vers toi venant de lui. T'as attendu pendant longtemps, en vain.