Il est prêt à prendre le risque, mais toi ? Non, tu ne sais pas, tu ne peux pas affirmer comme lui avec certitude cette chose et pourtant t'aimerais, t'aimerais lui dire ce que tu veux, lui parler de toutes les craintes que tu peux avoir, mais tu sais aussi que tu dois te taire... Qu'il comprendrait pas et les prendrais pour des critiques sur qui il est... Sauf que c'est pas lui que tu critiques, c'est tes propres faiblesses, de ne pas être aussi fort que tu tentes de le faire croire, de ne pas être aussi certain de ce que tu veux, de ne pas pouvoir affirmer comme lui ce que tu veux... C'est lui normalement qui ne prend pas de décision sans ses dés et pourtant, c'est toi qui ne dis rien, n'affirme pas tes envies, te trouves tes excuses... T'essuies tes yeux. sans lui répondre, parce que tu ne sais pas ce que tu pourrais dire, tu ne sais pas ce qu'il convient de faire à cet instant. Lui dire oui ? Que tu veux essayer ? Que t'as envie de ce nous entre vous alors que quelques heures plutôt tu disais à Arlan que c'était mort...

Tu surprends du coin de l'oeil son mouvement vers toi et tu ne bouges pas, tu le laisses approcher, redoutant les prochaines paroles, la remarque sur tes larmes, tes yeux qui brillent à cause de celle-ci et qu'il peut voir maintenant qu'il te fait face. Il ne dit rien cependant, te tendant simplement la main. Tu baisses le regard vers celle-ci hésitant un instant avant de l'ignorer pour venir directement te coller contre lui, tes bras passant autour de ses épaules pour le serrer dans tes bras, pour enfuir ton visage dans le creux de son coup. "Je te veux Ange." Souffle tu tout simplement, sans parler de façon sexuelle, non c'est un je te veux dans ma vie, je te veux à mes côtés, mais t'es cependant pas capable de le formuler complètement, t'es pas capable de dire le tout parce que t'assumes toujours pas d'être autant attiré par lui. T'es toujours dans ce conflit entre le coeur et la raison, ce qui est le mieux pour l'un n'est pas le plus raisonnable selon l'autre.

La chaleur de son corps qui t'envahi. Tu réalises alors que la nuit est plus fraiche. Trop perdu dans tes pensées, dans les maux de ton coeurs, que tu n'as pas sentit la froider envahir ton corps. Tu sens la morsure du froid, de la fraicheur alors que tu es maintenant en contact avec son corps chaud, préservé de la morsure de la nuit par ses vêtements. Il ne dit rien après tes mots, il ne rajoute rien, sa réaction parlant pour lui. Ses bras autour de toi, l'étreinte rendue, légère puis plus forte suite à tes mots. Tu restes immobiles, ton souffle heurtant la peau tendre de son cou. Tu fermes les yeux un instant, profitant de son odeur bien que celle-ci soi mêlée à celle de la clope et autre chose. Tu ne dis rien, reconnaissant l'odeur de la weed. Est- ce que tout ceci est réel ? Tu te poses la question, te demandant si du coup la drogue qu'il a du prit n'a pas altéré son jugement, si au final demain tout ne sera pas à reprendre à zéro... Ton coeur se sert à cette pensée, à cette possibilité. Tu recules alors doucement, ton regard venant chercher le sien, y cherchant des réponses à cette question que tu ne vas pas formuler à voix haute. Tu t'essaies alors à sourire doucement, ta main venant se poser sur la joue d'Ange, ton pouce esquissant une caresse sur son visage. "On essaie ?" Autre question qu'il pose, parce qu'il se demande ça aussi, si c'est possible de tenter un nous, d'essayer de voir ce que ça donnerait même si le noiraud est loin d'en être quitte, de la drogue. Il a l'estomac noué, redoutant la réponse, redoutant le oui comme le non, parce qu'il ne peut être satisfait ni de l'un ni de l'autre à cause du conflit entre ce qu'il veut et ce qu'il redoute... Il l'observe, son regard plongé dans le sien...

Ton regard qui se plonge dans le sien, t'hésite un moment, l'envie de faire quelques pas en arrière, de ne pas prononcer ses mots alors que tu l'as bien sentit qu'il n'était pas totalement maître de lui et de ses pensées. Est-ce que la réponse de ce soir serait la même que demain ? Est-ce que tu peux réellement t'y fier ? T'en sais rien, mais tu la poses quand même. Tentative au final de t'accrocher aussi à lui, de te rapprocher de lui et de peut-être vous offrir un peu plus de stabilité dans votre relation. Un moyen, peut-être d'arrêter de vous prendre le chou pour un rien, d'arrêter votre jalousie stupide. T'as le cœur serré, tu redoutes la réponse, même si tu as déjà un soupçon sur celle qu'il va te donner. Et effectivement, le oui franchit ses lèvres. Ton coeur rate un battement, mais tu en souris doucement, tes lèvres venant chercher les siennes pour un baiser après ses caresses sur celles-ci, espérant une réelle promesse de ce oui, pour qu'il dure et que demain il puisse te le redire. Tu l'observes ensuite alors qu'il te propose de rentrer pour ne pas que tu finisses par être malade, mais tu n'as pas envie de bouger, t'as juste envie de rester contre lui alors au lieu de l'écouter, tu te blottis juste à nouveau contre son torse, tes lèvres venant embrasser la peau de sa gorge. "Réchauffe moi alors." Tu glisses d'ailleurs tes mains froides sous son t-shirt...

Tu la sens cette différence de température entre son corps et tes mains. Il frisonne par ta faute, jure au passage parce que tu n'y es pas aller en douceur pour chercher sa chaleur. Pourtant tu apprécies clairement de ne pas le voir se dérober, prendre la fuite d'une quelconque façon de votre étreinte. Tu viens te coller encore plus contre lui, sentant et appréciant ses caresses dans ton dos. Moment de tendresse, sa chaleur qui te parvient à travers les vêtements. T'en fermes doucement les yeux, même si tu es dérangé par l'odeur du joint qu'il a du fumé plus tôt dans sa soirée. Tu finis par te reculer un peu et esquisser un mouvement pour rentrer, comme il le voulait. Ce n'est pas parce que tu as froid que tu désires rentrer maintenant, quitter le balcon, mais bel et bien pour autre chose... quelque chose que tu ne peux pas réellement te permettre de lui dire. Une fois à l'intérieur de la chambre à nouveau, tu fermes la porte fenêtre une fois ton copain avec toi à l'intérieur et tu te retournes ensuite vers lui. Tu cherches à croiser son regard un instant alors que tu t'approches à nouveau pour venir lui retirer son haut, pour te débarasser de cette odeur qu'il a sur lui, cette odeur qui n'est pas la sienne, ni celle de son savon. Tu balance son t-shirt par terre avant de venir à nouveau te blottir contre lui, sans dire un mot de plus, tes lèvres venant seulement parcourir son coup de baiser volatile. Tendresse que tu lui offres après votre crise, après votre discussion et cet avenir incertain dans lequel vous vous lancez tout les deux.

HJ : je pense qu'on peut clôturer sur ça non ?