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Ji-hun HwangMembre de la Pforzheimer House
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Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
Quartier.s d'habitation & Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
Études & Métiers : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
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Warning : régime totalitaire, sanctions (ex : camp de concentration, travail forcé, exécution publique), patriarcat social / juridique, tortures / actes de barbarie, détention provisoire, violences policières (Japon), ablation d'un rein, 18+, racisme / discrimination / bashing subis, grossesse extra-utérine de son ex-copine / maladie : insuffisance rénale.
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Lien du postJeu 3 Aoû - 22:07
Ji-hun arriva à Harvard Yard un peu avant l'heure convenue, là où Joyce et lui s'étaient donnés rendez-vous. Il passa l'arc et se pressa vers l'un des premiers arbres du parc, les yeux rivés sur le ciel gris qui ne semblait plus lui faire obstacle. Parce que, désireux de se refaire une bonne mine, au matin il était sorti et avait échappé de justesse à la pluie. Il s'était inquiété que le temps ne trouve pas d'équilibre, et qu'aujourd'hui discuter leur sera impossible. Heureusement, malgré les nuages encore présents, l'orage et les averses n'étaient prévus que dans quelques heures seulement, et en soirée le couperet sera normalement déjà tombé. Finiront-ils sur une note salée ? Ça avait en tout cas très mal commencé, puisqu'à peine la terre retrouvée, Joyce avait envoyé un message pour prévenir que sa mission était terminée. Ça avait surpris le brun qui pensait que c'en était terminé de leur relation à tout jamais. Il avait été déçu et choqué d'avoir été rejeté avant qu'elle ne parte pour la Méditerranée, pour cette raison avait préféré faire court dans les réponses qu'il lui donnait jusqu'au moment où il ne put s'empêcher de craquer.
L'aveu difficile à encaisser, les mots l'avaient heurté. Le nord coréen s'était retrouvé blessé de comprendre qu'elle l'avait pensé capable de tirer si vite un trait sur leur relation passée, qu'elle ne croyait plus en sa loyauté et son respect envers la femme qu'elle était – l'égo touché par celle avec qui il s'était vu construire un foyer, ça l'avait dégouté. Les échanges suivants n'avaient pas été des plus joyeux, et il finit sa nuit dans l'état le plus piteux, terriblement malheureux. La communication n'avait pas toujours été leur fort, mais il n'aurait jamais pensé que ça aurait pu les briser encore. Pourtant, retournement de situation quand la doctorante fit le choix de le recontacter avant de monter dans l'avion. Ce fut après ça qu'ils décidèrent d'un commun accord d'avoir une discussion, et s'il était là c'était pour cette raison. Quand bien même il était touché par la maladie, qu'il n'avait eu droit qu'à de petites nuits, et qu'il n'était pas certain d'en avoir envie, il était important de régler le souci, de savoir s'ils pourront repartir d'ici en tant qu'amis ou s'il devra la faire sortir définitivement de sa vie, qu'importe ô combien serait compliqué le pari.
Blouson léger passé par-dessus le t-shirt pour affronter la vingtaine de degrés, il réajusta le masque qu'il portait sur son nez et attendit que Joyce fasse son entrée, observa les passants venir et sortir, jusqu'à tomber sur une silhouette qu'il connaissait. Il se redressa et avança sur le chemin pour l'accueillir. Salut, dit-il simplement, tu as réussi à retrouver le chemin d'Harvard finalement. Après toutes ces semaines sur la mer, il semblerait qu'elle ait repris aisément ses repères. Derrière la protection médicale un faible sourire se tint secret, s'afficha sur les paupières légèrement plissées. Il ne fit aucune remarque sur son teint hâlé mais, malgré le regard qui s'interdisait de la fixer, fuyard à la moindre occasion donnée, il l'avait remarqué, et ça ajoutait un quelque chose en plus à sa beauté.
@Joyce Millett
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Lien du postLun 7 Aoû - 11:33
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Son sac était encore au milieu de sa chambre, comme une explosion multicolore de vêtements auxquels elle n’avait pas encore eu la force de s’atteler. Trop de souvenirs au goût de mer et l’amère sensation que ça signait la fin de quelque chose qui avait été aussi violent que salvateur, l’avait tirée d’un quotidien où plus rien n’allait pour la plonger dans un Enfer où il ne s’agissait plus de penser à elle. Un entre-temps loin de tout au profit d’une humanité qui brûlait, des secondes suspendues à un dérapage qui l’avait fait goûter à d’autres lèvres, à un autre corps, les souvenirs encore lourds portés sur les épaules. Son sac signifiait tout ça, signifiait aussi les sourires, le soulagement, les rencontres qui éteignaient les cris de détresse bousculés par les vagues.
Joyce repousse une fois de plus l’idée de défaire son bagage, passe quelques coups de brosse dans ses longs cheveux qu’elle choisit de laisser détachés, avant d’échanger son jogging et son T-shirt de Harvard dans lesquels elle a traîné aujourd’hui, contre un short et un haut qui dévoile es épaules. Elle ne s’attarde pas trop face à son reflet, n’a pas envie de jouer ce jeu ridicule de l’ex qui veut se faire trop belle pour montrer à Jay tout ce qu’il perd. Au lieu de ça, elle attrape son sac, y fourre le Tupperware qu’elle a préparé le matin-même et sort rejoindre son vélo à l’extérieur.
Quelques coups de pédales plus loin, elle arrive à proximité du lieu de rendez-vous et trouve une place où attacher son fidèle destrier à deux roues. Cadenas solidement mis en place, elle réajuste les mèches qui ont volé durant le trajet et laisse son casque glissé dans l’antivol afin de ne pas avoir à le trimballer partout avec elle. Grande inspiration avalée, elle entend au loin des cloches sonner 5 heures. Elle est pile à l’heure pour ce qui ressemble au peloton d’exécution de son ancienne relation. De connaissances, ils étaient rapidement devenus amis, puis amant, enfin amoureux avant que tout ne se rompe sur un fil tranchant. Boucle qui les avait poussés à être amis à nouveau, amants très rapidement, puis le déluge froid de ce bal, une mauvaise interprétation, le silence, la distance et les mots qui s’étaient emportés à son retour sur Terre – probablement un peu des deux côtés, elle n’avait pas eu le courage de se replonger dans leur correspondance virtuelle.
La doctorante foule avec le sentiment étrange du retour, l’herbe de Harvard. Elle ne met pas bien longtemps avant de repérer son ex qui porte un masque et semble relativement blême derrière le dispositif médical. Un signe de tête répond à la question réthorique – elle est navigatrice après tout, elle n perd jamais son chemin –, avant qu’elle ne désigne le masque du bout du menton.
– Tu es malade ?
Elle se sent un peu coupable de l’avoir fait sortir s’il ne se sent pas bien ; il n’y avait rien d’urgent à cette discussion, en tout cas rien de plus que les remords qui la rongeait. “Je t’ai fait du tzaziki, c’est une recette que m’a appris l’une des grecques qui était sur le bateau avec moi.” Elle sort de son sac la boîte comme un gage de paix qu’elle lui tend. “Si j’avais su que tu ne te sentais pas très bien, j’aurais plutôt fait de la soupe…” Non pas pour tenter de se racheter, mais plutôt parce qu’elle était véritablement inquiète pour lui, connaissant sa santé plus fragile que le commun des mortels – et surtout sa capacité à cuisiner. Malgré tout ce qui avait pu se passer et tout ce qui pourrait se passer, une part d’elle était encore amoureuse et tiendrait pour toujours à celui qui lui avait indépendamment faire bondir des sourires sur les lèvres et déchirer le cœur.
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Lien du postMar 8 Aoû - 10:48
Ji-hun ne l'interpella peut-être pas de la plus naturelle des façons, mais comment pouvait-il faire maintenant qu'il y avait un sérieux creux dans leur relation ? Causé d'abord par cette distance qu'elle leur avait subitement infligée, puis cette attaque gratuite qu'elle lui avait portée, allant jusqu'à supposer qu'il ne la respectait pas assez. Ouais, c'était devenu compliqué de pouvoir communiquer sans en ajouter. Un humour un peu forcé qui ne fit pas l'unanimité, un petit sourire qu'il essaya d'afficher malgré tout ce qui s'était passé, non, clairement, rien ne paraissait vrai. Et s'il avait remarqué le teint qui l'avait un peu dorée, qui la rendait plus belle à ses yeux bridés, il décida de ne pas ouvertement la complimenter, l'humeur pas au rendez-vous pour s'y risquer. Une simple grippe, ça va passer, l'informa-t-il. Il préféra ne pas entrer dans les détails, omettre de lui dire que ça faisait déjà plusieurs jours qu'il en souffrait, qu'elle était plus rude qu'il le prétendait, et que c'était une intestinale qui aurait pu sévèrement le déshydrater tant il s'était vidé sans rien pouvoir garder. Les transports en commun... , laissa-t-il en suspens. C'était sûrement là qu'il l'avait choppée, avec toutes les bactéries et virus qui devaient y traîner tant ils étaient empruntés – davantage en été, les touristes s'étant invités.
L'annonce qui suivit le laissa un peu pantois, parce qu'il ne s'attendait pas à ça. Il la regarda mener son sac en avant, et sortir de celui-ci un tupperware bien rempli qu'elle lui tendit. Il hésita mais ne voulut pas paraître impoli, alors il le lui prit. La soupe qu'elle lui aurait d'ordinaire cuisinée l'aurait forcément réconforté mais elle n'aurait pas eu la saveur escomptée. Tu ne pouvais pas deviner, ne t'en fais pas, lui assura-t-il, glissant par la même occasion dans ces mots qu'il n'était plus obligé de tout lui rapporter, c'est gentil, je te remercie. Il leva la boîte au même moment pour montrer de quoi il parlait à cet instant, mais il lui rendit, parce qu'il n'avait pas de sac sur lui. Tu pourrais me la garder, lui demanda-t-il avant de lui proposer : on marche un peu ? Parce qu'il ne se sentait pas de stagner, pour tout un tas de raisons dont celle qui l'avait fait monter en pression. Il enfouit ses mains dans la veste qui le couvrait, et suivit le chemin sur lequel ils s'étaient retrouvés. Il laissa le silence s'installer, et si elle se mettait à parler il ne ferait que bouger la tête pour acquiescer ou la secouer pour réfuter ; après l'épisode de l'aéroport, il lui semblait que tous ses faits et gestes étaient épiés et que la moindre erreur pourrait lui coûter, pour ça il préféra aussi s'assurer que personne ne les suivait.
Les pas se multiplièrent sans qu'il ne daigne parler, lançant de part et d'autre de l'allée quelques coups d'œil discrets, quand son regard se refusait de regarder celle qui avançait à ses côtés. Après un temps indéfinissable, quand bien même fatigué, il décida de se lancer : quand je suis descendu de l'estrade, je t'ai cherchée tu sais ? Après qu'il ait articulé un discours improvisé. Je ne t'ai pas directement mentionnée, forcément, mais si jamais tu te trouvais là, je voulais m'assurer que tu savais que je te le devais à toi aussi, reprit-il sans lui laisser la possibilité de répondre à la question rhétorique posée. Parce qu'elle avait été une force quand il avait tant de fois trouvé l'anglais compliqué, parce qu'elle lui avait souvent proposé de venir travailler à la Maison Dudley, et avait même été sa correctrice attitrée. Une fois ensemble, elle avait été la raison du pourquoi il se donnait encore plus à fond – pour la mériter, et un jour construire avec elle un foyer. Sur le moment, je ne me suis même pas rendu compte qu'elle m'avait embrassé, confia-t-il. Parce que c'était sorti de nulle part, qu'ils n'avaient rien fait que de partager des coups à boire. Il s'était concentré sur le fait qu'elle l'avait félicité et s'était levé pour remercier ceux qui, pour lui, avait voté ; comment avait-elle pu penser qu'il l'avait déjà oubliée ?
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Lien du postMer 9 Aoû - 14:35
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Ça lui faisait étrange d’apprendre ainsi que son ex avait été malade, comme une sorte de contact rompu entre eux – et c’était d’ailleurs le cas. Il prétexte une simple grippe et, malgré son envie de creuser un peu plus loin et de s’assurer qu’il allait bien, elle se retient ; ce n’était pas sa place et la réciproque était d’ailleurs vraie. Elle ne lui aurait sans doute pas envoyé de message s’il lui était arrivé quelque chose durant son voyage et qu’elle avait terminé aux urgences grecques. Elle devait désormais se contenter d’appeler ses parents ou ses plus proches amis, il n’était plus celui à qui elle pouvait écrire en pleine nuit pour le prévenir qu’elle songeait avoir une appendicite ; encore moins l’appeler pour lui parler de grossesse extra utérine. La peau avait été refermée, les balafres ne dégoulinaient plus et l’embryon avait été évacué. Elle n’aimait pas penser en ces termes.
– Faut croire qu’il y a des virus qui traînent…
La conversation lui paraissait particulièrement banale et superficielle ; ils auraient parlé de la météo que a conversation ne lui aurait pas paru plus anodine. Tension étrange pour eux qui avaient été si proches qu’elle n’avait qu’é fermer les yeux pour voir son corps nus ; qu’elle connaissait par cœur ses expression et ses vocalises dans le plaisir. Mais c’est terminé tout ça, et il le lui fait délicatement remarqué ; elle ne pouvait pas savoir, non, puisqu’ils ne sont plus dans ce genre de relation où l’on parle de son état à l’autre. Étrange solitude qui tranche avec tout ce qu’ils avaient pu vivre, comment pouvait-on passer de ce qu’ils étaient à une forme d’indifférence amoureuse ? Elle en était bien incapable.
– J’espère que ça te plaira.
Elle récupère la boîte en acquiesçant d’un mouvement de tête, prenant quelques secondes pour la ranger dans son sac avant de lui emboîter le pas. Lente déambulation sur l’herbe verte du parc, relativement silencieuse – en même temps il lui aurait paru futile d’aborder un sujet juste pour maintenir la conversation et elle ne savait pas tellement comment aborder la dispute qu’ils avaient eu de manière délicate. Elle préfère donc se taire, se contentant d’avancer, ses mains accrochées aux fines bretelles de son sac à dos dans lequel se trouve le Tupperware, une inutile paire de lunette de soleil et un de ces romans d’amour qu’elle aime tant lire bien qu’en ce moment ça la déprime plus qu’autre chose.
Au moment où elle se dit que le silence se fait un peu trop long et qu’elle se demande comment y couper court, c’est lui qui choisit de le faire – preuve en est, finalement, qu’il peut encore leur arriver d’être sur la même longueur d’onde. Attentive, elle l’écoute évoquer ce bal où elle a eu la sensation de recevoir un coup de couteau dans le ventre. Jalousie égoïste qui rend les choses laides ; il faut croire en tout cas qu’elle ça l’avait rendue ainsi. Laide et désagréable. Elle le laisse cependant dérouler sa pensée jusqu’au bout avant de réagir.
– Je… j’ai pas écouté ton discours, avoue-t-elle, je suis sortie juste après l’avoir vue t’embrasser…
Elle hésite sur les mots, darde sa langue sur le contour de ses lèvres sans oser tourner son regard vers lui. Regard dans lequel elle sent déjà une certaine lourdeur s’installer alors que son nez la picote.
– J’étais un peu trop fière pour le dire, mais… j’ai beaucoup de peine à surmonter cette rupture. Elle tourne ses yeux vers le ciel gris dans l’espoir de retenir les larmes qu’elle sent y naître. Ça me rend très fébrile et quand je l’ai vue à tes côtés à ce moment-là… ouais, j’ai été super jalouse, j’aurais aimé être à sa place et j’ai pas pu le supporter. Ça m’a rendue injuste et tu en as fait les frais alors… je suis désolée.
Du poignet, elle essuie ses cils tachés de sel avant de se forcer à sourire pour retrouver un peu de contenance.
– J’espère que tu arriveras à me pardonner.
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Lien du postMer 9 Aoû - 21:54
Ji-hun comprit que lui dédier un paragraphe n'aurait pas servi, parce que Joyce avoua qu'elle n'avait pas écouté un piètre mot de ce qu'il avait dit. Elle s'était enfuie à la simple et absurde idée qu'il avait pu l'oublier grâce à cette femme avec qui il s'était rendu à la soirée. Il accepta l'aveu sans froncer ses sourcils épais, parce que rien ne pouvait changer le passé, et il était hors de question de se prendre le chou à peine arrivés, devaient aller jusqu'au bout pour voir ce qu'il en adviendrait. Bien sûr, il devina au son de sa voix que ça n'allait pas, à l'agitation de ses cils que ce n'était pas facile. Combien de fois l'avait-il vu pleurer – combien de fois avait-il été le coupable de ses larmes salées ? Pourtant il ne céda pas, se dit qu'il ne pouvait pas non plus s'en rendre coupable à chaque fois. Après tout, après qu'elle lui ait clairement demandé d'attendre la fin de l'été, comme si les fois où ils avaient refait l'amour n'avaient jamais compté, est-ce qu'elle s'était retournée pour savoir comment il allait ? Clairement pas, puisqu'ils en étaient là. C'est un peu tôt pour le dire, reprit-il sans la regarder, comme si l'état dans lequel elle se trouvait passait inaperçu ; ni vu, ni connu.
Il y eut quelques pas de plus dans le silence complet, quelques mètres franchis sans qu'il ne daigne à nouveau s'exprimer, peut-être à la recherche des mots appropriés, toujours là à explorer le sentier, le jardin qu'ils traversaient ou le côté opposé. J'ai l'impression que tu ne m'as pas vraiment lu, dit-il enfin, après s'être penché pour ranger un brin de lacet de sa basket qui avait décidé de s'échapper. Puis il finit, une fois redressé : je ne sais pas ce que vous avez toutes à lire la moitié de ce qu'on vous écrit. D'une voix posée, loin d'être énervé, cette remarque il se permit, la rangeant dans une catégorie alors qu'elle avait été la femme qu'il avait facilement placée sur un piédestal. Je t'ai dit que je n'aurais rien eu contre ta jalousie, lui rappela-t-il, en espérant que cette fois-ci elle avait compris. Comment lui en vouloir, alors que ça ne faisait pas si longtemps que c'était fini – il aurait fallu être un sacré connard. Si j'ai du mal là, c'est parce que t'as recommencé, remit-il l'erreur au clair, que ce défaut de communication n'est pas réglé, et que tu te permets de décider pour deux, comme si tu connaissais déjà la meilleure manière de tout solutionner.
Elle aurait pu prendre quelques jours pour souffler, mais le rembarrer et lui donner rendez-vous une fois qu'à Boston elle serait rentrée avaient été des décisions précipitées auxquelles il n'avait pu répliquer, trop choqué du retournement de situation qu'elle avait provoqué. Ça avait été exactement la raison de leur rupture, à croire que ça n'avait rien arrangé à leur fêlure. Mais le pire dans tout ça, tu sais ce que c'est, la questionna-t-il sans ajouter de sévérité à sa tonalité, inspira entre ses dents pour mieux déballer : c'est que tu m'as pensé capable de balancer d'un claquement de doigt tout ce dont on avait rêvé. Il avait beau se montrer dans sa simplicité, il était tout de même un homme avec une certaine fierté, et il peinait à assumer qu'elle l'ait confondu avec le genre de mecs qu'il détestait. Il remonta le masque sur son nez, se demandant encore comment elle avait pu ainsi oser l'insulter. Il avait assurément couché avec beaucoup de femmes en Corée, ne les avait pas comptées, mais elle avait été la première avec qui il avait envisagé une relation dans laquelle s'investir, comment imaginer de lui le pire sans, au moins, à deux fois y réfléchir ?
Probablement qu'elle ne le connaissait pas, parce qu'elle ne pouvait pas mettre toujours la faute sur la jalousie pour expliquer ce qui lui avait pris. La colère encore tiède, s'ajouta la déception dans ses billes coréennes, il l'interrogea d'une voix plus basse que la moyenne : tu me vois vraiment comme ça ? Comme celui qui se serait tapé l'état tout entier juste après l'avoir quittée.
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Lien du postMer 16 Aoû - 10:55
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C’était une danse des poignards qui s’alignaient, un peu plus profondément à chaque mot, comme des coups qui tranchaient la chair jusqu’au cœur. Elle se doutait pourtant que cette conversation n’allait pas être facile, aurait presque souhaiter pouvoir la fuir comme elle l’avait fait, un mois durant, sur la Méditerranée. Dans les tourbillons troubles des écumes, il y avait moins le temps pour penser, pour se morfondre sur ses problèmes personnels en tout cas. Il y avait l’air marin qui teintait d’amertume tellement d’autres choses que ça la laissait là, alanguie et meurtrie, ne lui abandonnant que quelques étoiles dans l’obscurité de la nuit pour redessiner les constellations de leur histoire. Le retour à terre avait été différent, claque violente d’une réalité glacée qui l’avait submergée dans leurs derniers échanges et l’avait poursuivie tout au long de son retour aux États-Unis. Malgré le message envoyé à l’aéroport, elle n’avait pas réussi à trouver le sommeil pendant les longues heures de vol… Et quelque chose lui soufflait qu’elle le trouverait difficilement cette nuit encore. Elle aurait sans doute mieux fait d’attendre le retour de Haley pour voir Jay ; au moins aurait-elle eu quelqu’un dans les bras de qui pleurer.
Larmes écrasées du revers du poignet pendant qu’elle subit les accusations du doctorant. Elle le lit mal. À moitié, comme bien des autres apparemment. Il aurait supporté sa jalousie si elle lui en avait parlé. Mais il faut croire qu’elle ne sait pas communiquer. Et surtout, ce reproche qui revient : elle décide pour eux deux. Regard vissé en direction de ses pieds, elle subit, les épaules basses, tout ce qui lui est dit – probablement bien justifié pour qu’ils en soient venus à un tel point. Un point écorché qui la terrifie et pour autant, vers lequel elle a elle même couru. Faut croire que ça se résume à ça, de précipiter sa propre chute.
Surtout que les reproches n’ont pas terminé de trébuché entre ces lèvres qu’elle a si souvent embrassées, si souvent aimées. Elle écoute, imperturbables perles aqueuses qui menacent toujours ses cils. Elle l’écoute lui demande si elle le pensait vraiment ainsi et, sincèrement, elle ne sait plus quoi répondre. La voix basse, vibre d’une émotion qui oscille entre la déception et une pointe de tristesse ?
– J’en sais rien. Je ne pensais pas que tu me quitterais au moment où tu l’as fait, alors honnêtement… je suis perdue.
Ses yeux redessiner les brins d’herbe sous ses pieds, incapables de remonter affronter le regard de l’homme qu’elle a aimé – qu’elle aime encore.
– J’ai jamais été tellement entourée dans ma vie, peut-être parce que j’ai longtemps vécu recluse sur un bateau… J’ai jamais eu d’amis d’enfance, je n’ai plus de contact avec mes amis du lycée depuis que je suis partie de San Francisco, mes parents sont constamment en mer… Je suis peut-être moins prête à une vie de solitude que je le croyais, je m’habitude un peu trop à Boston. Ici j’ai Haley, Cléo un peu… et toi surtout. Jusqu’à ce que je te perde une première fois. Après le bal, j’ai eu peur de te perdre à nouveau, j’avais pas envie de supporter la douleur de perdre quelqu’un une fois de plus. J’ai pensé que c’était plus simple si c’était moi qui m’éloignais, que ça ferait moins mal si c’était ma décision. Faut croire que je me suis plantée. Et que c’était stupide.
La solitude, encore, qui lèche ses épaules et peint son corps d’une autre couleur ces derniers moi. La sensation d’un vide en elle, qu’elle titillait du bout des doigts lors de ses séances avec sa psy, mais qu’elle se sentait incapable de guérir – pas encore. Un horizon vide où il n’y aurait que les vagues pour espoir. Et les larmes comme compagnie.
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Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
Quartier.s d'habitation & Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
Études & Métiers : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
Date d'inscription : 16/04/2022
Pseudo & pronom IRL : Huimei (elle)
Icon :
Avatar utilisé : Lee Jong-seok
Crédits : Yg lockscreen world (avatar) onlyjongsuk (gif)
Multicomptes : /
Description un :
- Awards:
RPS en cours : Helena, 15.01 ; Sana, 25.01 ; Lex, 29.02 ; TG:Pfo&Adams ; Ottis, 06.03 ; Nila, 06.04 ; Dahlia, 07.04 ; Twiggy, 10.04 ; TG : Marathon ; Lilia, 16.04 ; Kôh, 17.04 ; Shay, 25.04 ; Moïra, 28.04 ; Isadora, 29.04 ; Min-jae, 30.04
Warning : régime totalitaire, sanctions (ex : camp de concentration, travail forcé, exécution publique), patriarcat social / juridique, tortures / actes de barbarie, détention provisoire, violences policières (Japon), ablation d'un rein, 18+, racisme / discrimination / bashing subis, grossesse extra-utérine de son ex-copine / maladie : insuffisance rénale.
RPS : 739
Messages : 17747
Lien du postMer 16 Aoû - 14:16
L'impression que Joyce ne le connaissait pas écorcha son égo, parce qu'il détestait le genre d'hommes qui portaient ce défaut. Il n'avait qu'une envie : les éduquer lorsqu'avec une femme ils faisaient semblant de rêver. Tant de personnes de son entourage s'étaient faites berner, et il avait été spectateur du mal que ça faisait, si bien qu'il ne se serait jamais permis d'en faire partie. Il avait cru être assez franc sur ses sentiments, que ce fut au tout début, lorsqu'ils s'étaient mis nus, et bien avant qu'ils aient tout perdu. À chaque étape il avait exprimé ce qu'il attendait d'eux, que ce soit pour le fun ou du plus sérieux, mais la réaction de la doctorante et les mots employés le firent sincèrement douter qu'il osa demander si elle pensait ce qu'elle disait – peut-être qu'il interprétait plus qu'il ne comprenait. Mais il reçut une claque qui lui donna froid, un « j'en sais rien » qu'il espéra maladroit, mais une autre phrase s'ensuivit, et elle lui posa souci ; comment pouvait-on penser répondre aisément à la tentation juste après une séparation ? Il se contenta de franchement soupirer, mais il ne sut rien ajouter, puisqu'il ne pourrait changer ses pensées, mais c'était comme si elle avait, au fond, toujours douté de sa sincérité.
Joyce put continuer dans sa lancée puisqu'il ferma son clapet. Il retint qu'elle doutait de pouvoir réellement s'éloigner de la terre qu'elle habitait, pas aussi longtemps qu'elle l'aurait pensé malgré la passion pour l'eau qu'elle cultivait. Chez Ji-hun cette information ne put que tilter, parce qu'il avait pris conscience que la distance serait une grosse difficulté de plus à gérer, envenimée par celle sur laquelle ils peinaient déjà à travailler. Il aurait très bien pu comprendre son besoin de s'éloigner, mais il ne pouvait féliciter la façon dont ça avait été fait. Il avait lui-même requis une semaine pour souffler, elle avait largement dépassé les limites de l'acceptabilité. Un mois et demi... , lui fit-il ainsi remarquer, ça fait beaucoup sans comprendre ce qui se passait, d'autant plus qu'apparemment tu comptais me recontacter. Elle lui avait donné rendez-vous à la fin de l'été, elle avait volontairement désiré abuser de sa patience et de sa générosité. Je ne sais pas ce que je peux répondre à tout ça, avoua-t-il, puisque de toute façon elle avait elle-même pointé que ça n'avait eu aucune utilité mis à part les déchirer, les mettre dans une situation que ni elle ni lui n'appréciait se retrouver.
Quelques pas supplémentaires dans un silence oppressant avant que le brun ne vienne à y mettre fin, un peu hésitant : quand j'étais venu te chercher, je n'avais pas l'intention de te quitter, tu sais ? Ça lui avait paru si évident puisqu'il l'avait embrassé, se moquant bien des gens qui pourraient les regarder. Ce n'avait pas été dans ses habitudes d'ainsi se révéler, mais elle lui avait sincèrement manquée pendant les jours où les notifications de leur conversation avaient été désactivées. Quand tu m'as demandé de monter, j'ai vraiment cru qu'on allait... , chercha-t-il le mot dans les pages de vocabulaire qui, dans sa tête, se succédaient, se consoler. Faire l'amour jusqu'au petit matin, de façon à se rattraper, il n'y avait pas de secret. Parce que durant la semaine je n'ai fait qu'analyser ce qu'il s'était passé, et j'ai réussi à digérer en me disant qu'on n'avait qu'à travailler sur les failles qui restaient, s'était il persuadé que ça allait passer, que le temps finirait par les aider, je pensais que c'était ce que tu avais fait aussi. Et qu'elle aurait compris d'où venait le souci, puisqu'il lui avait déjà dit qu'il n'avait pas de place bien à lui, qu'elle avait voulu tout gérer après qu'elle se soit faite opérer.
Alors, quand tu m'as demandé d'en parler, je n'ai pas compris, continua-t-il, se rappelant parfaitement de la scène, comme un mauvais cauchemar dont on ne pouvait plus se séparer, ça a monté, parce que je me suis rendu compte que tu n'avais pas compris. Et il savait qu'il ne pourrait rien réparer s'il était seul à méditer. Pas assez d'énergie à mettre dans ses relations pour ce faire, et elle était au courant de cette affaire. C'était dur de prendre cette décision, mais je ne regrette pas de t'avoir quittée à ce moment-là, parce que j'étais arrivé à un stade où j'avais tout épuisé des ressources que j'avais, lui expliqua-t-il que c'était mieux pour elle et lui, parce qu'il n'aurait pu s'en remettre s'ils avaient fini par se détester. Ça n'empêche que ça ne pouvait être personne d'autre que toi, articula-t-il, haussant les épaules, Je te le répète, puisque tu sembles paumée, mais il n'y a eu personne que j'ai embrassé, pas même avec qui j'ai couché et..., se mit-il à rire, gêné, j'étais tellement angoissé à l'idée de ne pas savoir éjaculer en portant un préservatif que je n'aurais même pas tenté. Cette idée l'avait terrorisé au point d'automatiquement s'y refuser.
Il y avait eu des occasions, des moments plus propices au feu de l'action, mais outre Joyce collée à sa peau, il craignait que cette particularité née du pays d'où il venait pourrait dépeindre l'homme qu'il était, le destituer de cette cour qu'il avait réussi à dompter par l'effort de comprendre ce qui plaisait aux femmes qu'il touchait. Alors, puisqu'entré vivement dans le sujet, il réussit à partager : j'ai toujours su que c'était avec toi que j'allais tester. Ne me demande pas pourquoi, dans ma tête c'était comme ça... Une évidence, très probablement, qu'il avait attendu patiemment. Bien plus léger, il y eut toutefois une réflexion qui vint s'imposer, et il ralentit jusqu'à s'arrêter. Sourcils froncés pour se concentrer à faire les liens de ce qui avait été déballé, la jalousie effective que lorsqu'elle se savait aimer, fait confessé des mois avant qu'ils ne décident de consolider la relation qu'ils vivaient – Liv devenue ennemie jurée, il finit par l'interroger : mais du coup, si tu n'arrives pas à surmonter, ça veut dire que toi non plus tu n'as rien fait de ton côté ? Lueurs d'espoir et de curiosité entremêlées tout au fond de ses yeux bridés, il décida qu'il était maintenant temps de la regarder.
@Joyce Millett
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Lien du postMer 16 Aoû - 16:51
Maybe we didn't fail, could find our own way
Les joues brûlantes, le bout du nez rouge, Joyce doit ressembler à une gamine à sangloter ainsi devant l’université où elle est doctorante. Bien loin de l’image de la jolie brune à la peau bronzée tout droit revenue de vacances. Bien ridicule, surtout. Des larmes qu’elle a elle-m^’eme provoquées, des lames qui l’étouffent. Un mois et demi, ça faisait beaucoup, ça faisait le bout du monde. Un bout du monde où elle avait tout abandonné derrière elle, sans explication, sous le coup de la colère à fuir – une fois de plus. Prisonnière de ses propres émotions, elle les laissait dicter sa vie et les sanglots dans sa voix ; comme elle les avait laissé dictées cette conversation, le jour de leur séparation. Aurait-elle mieux fait de se taire ? Apparemment. Regret amer à digérer ; il n’avait pas prévu de la quitter, ce jour où il était venu la chercher. Et pourtant, il l’avait fait, la discussion s’était envenimée, bien loin de a manière dont ils aimaient se réconcilier habituellement. Alors était-ce ça ? Étaient-ils si incapable de parler ensemble qu’il leur fallait nécessairement passer par le sexe ?
Joyce mord sa lèvre inférieure, si fort que le sang perle à son tour sur son visage – pourtant elle regrette pas, la douleur l’appaire un peu, comme une caresse faite à elle-même. Le temps d’analyser et de comprendre. Elle sent le goût ferreux rouler sur la langue, comme la tentation de lui signaler que ça n’avait pas eu l’air si dur, sur le moment. Jay n’avait pas hésité à la laisser, à la quitter sans même clore le sujet où tout avait été trop maladroit. Comme l’impression que, dans le fond, ils n’avaient peut-être pas assez essayer ; mais une fois de plus il fallait croire que c’était son seul sentiment à elle, que c’était à son tour de prendre une décision pour tous les deux.
La langue cherche la plaie, comme une crevasse que l’on tenterait de combler. L’acidité de la salive picote légèrement, mais le saignement ne dure pas bien longtemps ; cette blessure-là et légère au moins. Juste une petite entaille, la peau finit toujours par se déparer, par doucement de recoller – son cœur finira bien par arrêter d’avoir la nausée lui aussi. Elle est paumée, la navigatrice, ne retrouve plus sa route sur les lambins de chemins qui restent d’eux. Ça ne pouvait être que toi, il le lui avait dit ça aussi, dans un autre contexte, bien plus propice à la joie. Reniflement discret alors qu’il promet ne pas s’être égaré dans d’autres bras, ne pas même avoir embrassé une autre qu’elle depuis leur séparation.
– Alors j’ai tout gâché… murmure-t-elle, plus pour elle-même que pour lui.
Gâcher le semblant de relation qui pouvait encore subsister entre eux, gâcher le plaisir qu’ils retrouvaient inévitablement, comme si leurs corps avaient été marqués par cet autre, clé pour déverrouiller des choses qui n’appartenaient qu’à eux. Retrouverait-elle un jour une telle osmose ? Contrairement à lui, elle s’y était essayé. Et quand il ralentit soudain, puis s’immobilise, la question qui franchit les lèvres de son ex ne l’étonne même pas, comme si elle s’y était attendu. La dernière lame en place.
– Je…
Elle se rappelle les nuits sur le bateau, les poids qui pèse sur ses entrailles, les corps remontés un peu plus tôt dans la journée ; cette fois-ci ils n’ont pas été assez rapides. Elle le savait pourtant en s’engageant dans cette mission, elle savait qu’elle verrait des choses inhumaines aux creux des vagues, des incompréhensions aussi bien éthiques que politiques. L’écume comme un épitaphe dans un cimetière flottant. Ce jour-là, il avait fallu remonter des corps aux vêtements gonflés par le sel, si lourds qu’il fallait s’y mettre plusieurs pour les tirer sur leur embarcation. Elle avait pensé à Jay, à chaque instant, elle avait imaginé le cauchemar qu’il avait dû traverser en fuyant la Corée du Nord, la peur au ventre dans les rouleaux qui labourent les êtres. Elle comprenait pourquoi il n’aimait pas la mer la nuit.
– Sur le bateau je… je voulais juste oublier.
Son regard s’est redressé, mais pas vraiment pour le fixer lui. Elle observe l’horizon de ses souvenirs. Cette nuit, Eduardo était venu la rejoindre dans la cabine de pilotage alors qu’elle était à la barre. Ça va ? Une déchirure dans la nuit et les sanglots, encore une fois. Je veux juste oublier, avait-elle avouer, un sentiment lourd de culpabilité sur l’âme. Elle ne savait même plus exactement ce qu’elle voulait oublier. Ils n’avaient rien préméditer, mais les bras qu’il lui avait ouvert était devenu un refuge. Leur peau avaient le goût du sel ; celle d’Eduardo à cause de la mer, celle de Joyce à cause de ses larmes. Ils s’étaient abandonnés à une sorte de pulsion désespérée, dans cet écueil d’intimité que leur offrait la cabine. Ça va aller, avait-il murmuré dans ses cheveux en la pénétrant.
Mais ça n’allait pas.
– On avait reçu un signal d’alarme, un bateau de mirants en plein naufrage. Mais… cette fois-ci on est arrivés trop tard. Dans l’action, ça semblait étrangement simple. Je réfléchissais pas, je suivais les ordres. Mais après… quand on essayait de repérer les derniers cadavres dans la nuit, tout retombe. J’ai jamais autant haï la mer. J’aurais tellement aimé que tu sois là. Comme tu l’avais été à mon réveil après l'opération. Même pas pour faire l’amour, juste pour avoir l’impression que tout ça avait encore un sens, qu’il pouvait encore subsister de belles choses sur Terre. Mais j’avais tout cassé entre nous.
Étrangement, au plus douloureux du récit, les larmes ont cessé de couler, comme reconnaissantes de leur propre inutilité. Le regard perdu retrouve celui de Jay, s’y ancre un instant.
– C’est arrivé une fois et je sais même pas vraiment à quoi je pensais. À effacer l’ineffaçable. À oublier cette journée et oublier cette sensation de t’avoir perdu à tout jamais.