Un soupire comme réponse pour débuté. T'attend sans le brusqué qu'il décide de parler ou bien de t'envoyer chier, deuxième option qu'il ne fait pas vraiment avec toi, alors même que tu dois bien le faire chier avec tes principes, tes mots et même peut-être des idées à la con... Il commence, soirée clean avec sa famille, la chute qui vient ensuite. Cauchemar tapis dans l'ombre, désespoir qui revient et ton silence. Absence de réponse de ta part. Tu grimaces un peu. Tu sais pas trop ce que ta réponse à son message aurait pu changer, parce que t'aurais quand même pas été là physiquement... Peut-être la chute aurait été retardé ? Peut-être que t'aurais réussi à lui changer les idées ? Trop de possibilités, de théorie que tu peux faire sans avoir aucune certitude de ce qui aurait été possible. Mais tu notes néanmoins une chose dans ses paroles... "Je..." T'hésites un instant. "Je ne te demanderais plus d'être clean." Pas parce que tu ne veux plus le voir, pas parce que tu ne veux plus coucher avec lui, mais parce que t'as l'impression que c'est à cause de ça que sa mauvaise nuit est venue, que parce qu'il était clean il a encore plus réagit à son cauchemar, qu'ensuite il a fait des mélanges pour tenter de se vider la tête pour oublier, pour chasser les images qu'ils pouvaient bien avoir dans la tête. "Je suis désolé de ne pas t'avoir répondu, de t'avoir laissé seul." Finis-tu quand même par t'excuser encore, parce que c'est aussi quelque chose qui revient dans ses mots. La solitude. Il a tenté de venir te trouver, que tu sois présent autant que possible au moment critique, mais tu lui as juste offert un silence radio, certes involontaire, mais un silence quand même... "Et désolé de t'imposer mes choix, si tu ne veux pas faire de cure, je respecterai." Même si cela te ferait grandement chier parce que tant qu'il y aura la drogue dans sa vie, tu tentera rien de plus et ce même si il te plait beaucoup trop...

Une négation, un refus de tes paroles. Un non peut-être un peu désespéré ou bien peut-être que c'est ce que t'aimerais, qu'il le soit un peu... Parce qu'ainsi, tu saurais qu'il tient à toi... Pourtant tu poursuis sur ta lancée, continuant d'exprimer ton point de vue, cette idée qui te fait abandonné l'envie qu'il se passe quelque chose de plus entre vous, que peut-être tu puisses plus tard envisagé quelque chose de sérieux... T'es un peu paumé dans tes pensées, tu sais pas ce qui est le mieux pour lui, pour son bien être même si les drogues ruinent son corps et son esprit. T'es alors surpris par sa réponse ou plutôt comment il te répond. Parole coupée, comme si il avait du mal à respiré, comme si... il retenait une nouvelle fois ses larmes peut-être. sauf que tu sais pas, tu sais pas si c'est à cause de ça ou de tout ce qu'il a dans le sang au final. T'es pas face à lui, tu peux pas deviner son état réel et t'as pas forcément les bonnes suppositions... Pourtant, en vue de ses paroles, tu penses qu'il est blessé, que tes mots l'ont atteint, mais pas de la façon que t'avais imaginé. "C'est pas ça puppy..." Souffles-tu doucement. "C'est pas ça du tout." Parce que c'est loin d'être le cas, t'as encore envie de le voir, de passer du temps avec lui, qu'il soit clean ou non le seul truc qui changerait, c'est que tu coucherais pas avec... "Je sais pas ce qui est le mieux pour toi... Si être clean te bousille comme ça, j'ai pas envie que tu le sois... J'ai juste envie que tu sois bien... Et si t'as besoin des drogues pour ça." Ta mâchoire se serre alors, t'as du mal toi même à croire que tu vas prononcer ses paroles. "Prends en." Inviter quelqu'un à se droguer, c'est une grosse première pour toi, vraiment. "On pourra encore se voir, passer du temps ensemble et se parler." Tu ne mentionnes pas le sexe, parce que tu sais pas si tu pourrais allez au-delà de ce principe que tu as sans te sentir coupable, d'avoir l'impression de profiter de lui, de son état et son manque de jugement quand les situations se présentera...

Tu te prends la tête, au sens propre comme figuré. Tes doigts qui appuient sur tes tempes, pression pour tenter de donne un sens à tes pensées, à ne pas culpabiliser de le pousser à se droguer comme tu viens de le faire. T'es mal d'avoir dit ces mots, mais t'es encore plus mal de la distance que ceux-ci implique entre vous, que tu instaures à cause de ses poudres qu'il prend pour aller mieux... Si il se porte mieux avec ça, tu vas petit à petit sortir de sa vie, arrêter de voir ses efforts pour toi, arrêter de t'accrocher et d'espérer le voir encore rigoler. Être torturé qu'il est et tu en deviens de même à pas savoir quoi faire pour l'aider, à pas savoir comment faire parce que t'as jamais été confronté à ça et qu'il y a pas un manuel de comment réparé un être brisé. T'es pas un psy, peut-être que ça pourrait aussi être une option pour l'aider, aller voir ce genre de thérapeute, mais toi, t'es pas sûr que ça t'aie aidé d'en voir un quand t'étais gamin pour accepter la disparition de tes parents... C'est le temps qui a fait son oeuvre, mais lui, plus le temps passe plus il semple abimé.

La phrase qui tombe alors. Je suis bien avec toi Elle tombe si mal. T'en reste silencieux, parce que ça remue le couteau dans la plaie au final, parce que tu sais pas quoi faire pour l'aider, parce qu'il a besoin de ses merdes non ? Bien plus besoin d'elle que de toi. T'en oublie la semaine en tête à tête. à son état clean et l'absence de ses cauchemars sauf une nuit. Le manque avait été là pour le torturer aussi. "C'est quoi le mieux pour toi Ange ?" T'as envie d'être égoiste, t'as envie qu'il te balance que c'est toi le mieux pour lui, mais ça arrivera pas, parce que la drogue, elle peut l'aider à tout moment, comme cette nuit, alors que toi, t'as été absent, que tu ne peux pas toujours être là.

Il n'a pas de réponse, en même temps. tu t'en doutais un peu... Il n'y a pas grand chose qui semble rose dans sa vie ou même dans ses pensées et à l'inverse de toi, il suit ses démons, les contemples et les prends en exemple. Homme pessimiste qu'il est, loin de toi et de ton côté plus tranquille, plus optimiste. T'allais reprendre la parole, sans même trop savoir quoi dire, peut-être pour chercher à en savoir un peu plus, creuser pour trouver une réponse autre que son ignorance... Mais il reparle... Plein de choses, plein de paramètre, ça tu t'en doutais aussi, même si tu pensais que la réponse pourrait être simple pour lui, lui qui n'aime pas souffrir, qui préfère fuir plutôt qu'affronter les choses. Il s'élance alors, pour te parler de la drogue, te faire comprendre qu'elle est essentielle pour lui... Une béquille, une bouée à laquelle il se raccroche... Tu ne peux t'empêcher de grimacer à ses paroles, aux mots qu'il utilise. Et puis la chute, la prise de conscience de l'Ange sur le fait que c'est pas une bonne chose. Tu restes muet tout le long, parce que tu ne veux pas le couper, mais parce que tu ne sais pas comment réagir, pire encore quand il te parle des informations donnés par ses médecins. Fin de courses, possibilité d'aller rejoindre son mari.... Ta mâchoire se crispe encore plus, agacé, parce que comme un con t'es entrain de t'attacher à lui. Tu laisses échapper un petit rire nerveux malgré toi, parce que tu réalises quand même un peu la merde dans laquelle tu es, parce que tu sais que t'en sortira pas indemne, parce qu'il est déjà trop tard pour ça, parce que t'as déjà passé trop de temps avec lui pour dire de l'ignorer, de prendre la fuite et que t'en a foutrement pas envie, malgré tout ça, malgré cet aveu sur la possibilité de le voir disparaitre en moins de deux ans... Date butoir, comme une date de péremption... T'as envie d'en savoir plus sur ce que les médecins ont dit, savoir ce qu'il en est réellement, mais par téléphone... C'est délicat, alors tu te tais, tu ne dis rien, le silence qui prend place est pesant et pourtant, il fini par le briser naturellement. Un nouvel aveu, un désir d'égoïsme de sa part, ce qui change, te surprend et t'en reste un peu con. "Tu voudrais quoi ?" Dans tout ça, être égoïste ? Rejoindre ton mari ? Continuer sa vie comme actuellement ? Et là, tu redoutes sa réponse...

Tu ne poses pas de questions, tu ne cherches pas à fouiner parce que parler de tout cela par téléphone est, selon toi pas une bonne option et plus encore en sachant qu'il n'est déjà pas bien, tu préfères attendre, poser la multitude de question que tu as quand tu seras en face de lui... Puis prendre le temps de réfléchir au deux bombes qu'il vient de balancer. Prendre du recul en quelque sorte, même si tu sais très bien que tu changeras pas de voie, que tu continueras à aller vers lui parce qu'il t'attire, et t'arrives pas à mettre des distances comme tu devrais le faire. Tu sais pas à quel moment elles se sont brisé, à quel moment tu ne t'es pas protégé de lui et de ces sentiments qu'il fait naître en toi.

Il répète ta question, laisse ensuite le silence s'installer avant de finalement répondre sans vraiment répondre. T'hausse les épaules, parce qu'il t'avait prévenu que les choix s'étaient compliqué pour lui, qu'il préférait jouer le tout au dé, les laisser décidés pour lui... Mais tu lui avais enlevé cette option, par ta demande et il semblait la respecter. "T'es pas obligé de donner une réponse tout de suite." Annonce-tu doucement, pourtant, comme si il ne t'avait pas entendu, il reprend la parole pour un nouveau monologue. Silencieux tu écoutes et la confession tombe. Papillon dans le ventre, le coeur qui s'enflamme un peu et un satané sourire qui prend place sur tes lèvres... Que tu tentes de vites effacer même si il ne peut pas le voir, tu dois te maîtriser, ne pas te laisser aller pour si peu. Tu fermes les yeux un instant, pour savourer ces quelques mots avant de les rouvrir, pour tenter d'être réaliste, plus terre à terre. T'es pas une pucelle amourachée pour la première fois, t'as pas à réagir comme ça, pas alors que tu sais que tout ça, ça va être une belle merde. "On va y aller doucement alors Puppy. Prendre le temps qu'il faut pour toi, pour que tu aies mieux, que tu te relèves et te reconstruise." Pour ne pas que tout repose sur toi, pour ne pas qu'il ne dépende que de toi, parce que t'es pas certain d'avoir les épaules, parce que tu réalises, tout en ne réalisant pas, la profondeur de ses tourments et de ses souffrances... "J'ai hâte de te retrouver." Souffles-tu alors, pour ne pas balancer ton idée première qui était de lui retourner ses propos avec un J'ai envie d'être avec toi aussi.