Les tonalités disparaissent et laisse place à sa voix. Un mot. Une salutation, rien de plus avant qu'il ne se taise, ne cherche à en dire plus. Tu 'enfonces dans ton siège de bureau. "Puppy..." Souffles-tu doucement, t'es inquiets pour lui, ce message pas anodin en pleine nuit. T'aurais du répondre, t'aurais pas dû laissé ton téléphone en silencieux. Tu ne le feras plus, pour lui, tu le laisseras en mode général ou au minimum en mode vibreur. "Je suis là maintenant." Tu sais clairement pas si c'est les bons mots, mais quand il était en pleine crise dans ton salon, tu sentais qu'il se retenait à toi, que lui dire un je suis là faisait son oeuvre, alors peut-être lui dire comme ça, lui rappeler même si au final tu es loin de lui. "Je serais bientôt à tes côtés" T'es présomptueux en disant cela, en te donnant plus de valeurs à ces yeux que tu dois probablement en avoir, mais t'as envie de croire que t'es important pour lui, que si t'es aussi inquiet pour lui, ce n'est pas pour rien. Mais dans le fond, tu le sais que t'es juste un cul parmi d'autre, t'as bien vu pendant cette semaine à ses côtés que son regard se portait ailleurs.

Aucune réponse, juste des sons qui te parviennent... T'aimerais te tromper, t'aimerais te dire qu'il n'est pas entrain de pleurer... Pourtant tu l'entends et tu ne sais pas quoi dire... Tu ne sais pas quoi faire alors que ton cœur, lui se sert. Tu baisses la tête, te reprochant encore plus de pas avoir répondu en temps et en heure. Il finit par te parler à nouveau, cherchant à faire mine de rien alors que tu l'as entendu... Tu respectés son choix, même si t'aimerais qu'il ne se cache pas devant toi, qu'il assume ses faiblesses sans se mettre encore plus mal, sans se sentir obligé de s'excuser à tout bout de champs. "C'est à moi de m'excuser Puppy... Je répondrai la prochaine fois." Quitte à passer une nuit blanche et à venir au travail comme un zombie, de toute façon t'es pas forcément plus productif dans l'état actuel. L'esprit trop occupé par le drogué. "Tu sais t'aurais même pu m'en envoyer une centaine que je ne t'en voudrais pas." T'essaies ainsi de lui faire comprendre qu'il ne te dérange pas, que t'as Aucune rancune contre lui pour ce message.

Il te trouve des excuses, à raison, tu le sais. La nuit oui en effet ça l'était et contrairement à lui t'étais pas en vacances. Horaire de bureau, lever tôt. Tu laisses entendre un léger soupire à ses mots... Mais fronce les sourcils quand il laisse cette phrase en suspens. "J'aurais répondu Ange et si je me fais virer je me trouverais un autre job étudiant. Je vois pas où est le soucis." Réponds tu finalement pour tenter de lui faire comprendre que pour toi, il y a aucun soucis. Il reparle, cherche la fuite et tu soupires une nouvelle fois. "Ange, je m'en fou d'être au travail, la ce dont j'ai besoin c'est d'avoir de tes nouvelles." Parce que depuis ce matin t'en branle pas une. "Je veux te parler." Affirmes tu pour tenter de clore toute hésitation de sa part, t'as pas envie d'entendre des protestations.
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Tu ne peux réprimer un mouvement de tête, hochement négatif alors qu'il te balance que tu pourrais tout échouer par sa faute. "Tu sais très bien que c'est pas le cas Ange." Il ne t'approche rien de cela, l'examen si tu l'as loupé c'est ta faute et tu regrettes de lui avoir fait comprendre que c'était celui pour lequel avant même qu'il se réveille, t'avais disparu de ton appartement en lui laissant simplement un petit mot avec ton numéro de téléphone si jamais, il était désireux de te recontacter. Et tu l'entends d'ailleurs, tenté de relativiser la chose. "Puppy... C'est pas une bonne chose ça." Une mauvaise habitude, encore. Tu te penches alors en avant, ton coude venant se poser sur le bureau et ta tête prenant maintenant appui sur ta main, les doigts sur le front. "Je sais pas quoi te dire Ange... Sincèrement." Parce qu'il te cherche, mais ensuite te repousse à la première occasion, se culpabilise de ce qui peut t'arriver par sa faute alors même qu'il n'est, à tes yeux, aucunement fautif. L'art de négativé, ton opposé. Il voit le verre à moitié vide quand toi, tu le vois à moitié plein. "Dis moi ce qu'il s'est passé." Cette nuit, ce matin, hier soir, dans son cauchemar. Tu laisses la question sans précision, pour qu'il te parle de ce qu'il veut, de ce qu'il pourrait à cet instant avoir en tête même. Tu sais pas, t'as aucune idée de ce qu'il pourrait bien te dire, ce qu'il pourrait bien faire aussi. T'es mal pour lui. T'es mal de pas être près de lui alors que tu l'as entendu pleurer à l'autre bout du fil.