la patience à t'appliquer à répondre à ses questions, autre barrière qui vient d'exploser quand ce n'était qu'une rencontre ponctuée par des monosyllabes il y a encore quelques semaines. mais ça te plait, autant que ça peut déranger, de t'ouvrir sur un sujet aussi tendancieux. mais en parler à qui si ce n'était pas avec elle ? t'as qu'à regarder par toi-même. parce que tu veux pas les énumérer à voix haute, téléphone que tu fais glisser sur la surface après l'avoir déverrouiller, libre accès à toute ta vie. soudainement tu ne fais plus rien, plus obnubilé par les questions que le repas en lui-même, suspendu à ses lèvres en attente de la suite. car ça te plait, la curiosité qui s'émane d'elle malgré les traits fermés, mais l'intention qui se devine à vouloir toujours plus de révélations. j'tai dit ... l'habitude, passer du temps ensemble, j'me sentais bien. euphémisme quand tu ne te sentais bien qu'avec elle, en dépit qu'elle paraisse absente à chaque fois, seule preuve la chaleur de son corps sous ton toucher. dis toi que l'attachement est réciproque. tu fronces les sourcils au terme utilisé. attachement, affection, comment qualifier ? mords la lèvre inférieure à ne pas savoir comment rebondir, sa proposition qui vient te sauver comme si c'était inespéré. réflexe de te pencher avec le buste pour revenir à ta place, les doigts qui préfèrent se tendre pour attraper le morceau et le porter à tes lèvres. je prétends pas être un gars bien-- hoquet gêné d'un rire douloureux à le dire ouvertement. mais si c'était pas pour toi je crois que j'aurais arrêté depuis longtemps. et ça brûle autant que la bouchée, à ne pas savoir pourquoi t'as sorti ça. j'dis de la merde, j'suis fatigué, m'écoutes pas. tiens-- t'attrapes la télécommande, la lui tend avant de t'enfoncer dans le canapé, mains liées sur le ventre. mets ce que tu veux. pour faire cesser les aveux qui sont tortueux à exprimer quand d'ici un temps indéfini vous repartirez chacun de votre côté.
i'll float away |
déchainement quand les confessions tombent pour mieux être maquillées, à croire qu'il était possible de revenir en arrière après avoir reconnu qu'il s'agissait plus qu'une histoire de luxure à assouvir. neo et ta compassion que tu projettes sur les autres comme s'ils en avaient besoin. la situation qui pourrait déranger, passer des instants muets où les corps s'exprimaient à une discussion au fond anormal. l'appétit qui manque soudainement, t'as l'impression d'être passé au crible, de rattraper des mois de curiosité inassouvie qu'elle libérait à présent pour mieux saisir l'ampleur des dégâts. et toi ? tu coupes, inverses la tendance quand tu n'étais que présent à répondre aux questionnements sans réellement retourner les faits. t'es hésitant, blanc qui dure une seconde, deux tout au plus, avant de faire tourner la bague autour du doigt sans porter les iris brunes sur elle. tu crois que tu mérites de faire ça ? après tout ce que t'avais pu entendre, ramener les pièces ensemble entre la violence des êtres viles, l'ignorance d'un petit-ami qui semblait détaché de ses actes. ça, en plus de toi qui continu d'entretenir la perversion dans d'atroces conditions, qu'elle les refute ou non, t'en as conscience. c'est un cercle vicieux, l'offre et la demande ... si y avait pas des gars comme moi, vous auriez pas à faire ça. j'crois pas à l'inverse, personne peut avoir envie d'être à votre place. tu saisis ? demandes confirmation sans pour autant relever les yeux. l'argent qui était le maître de tout, ceux qui en possédait pouvaient tout demander sans jamais avoir à s'inquiéter de ce qu'il se passe autour. alors pourquoi ? pourquoi faire ça ? la facilité ? j'y cois pas, y a d'autres moyens. pourquoi t'arrêtes pas ? recommencer à zéro, se fondre dans la masse et s'intégrer dans un cadre de vie plus respectable aux yeux de la société, rentrer dans le moule pour ne plus subir les manquements à la lois comme elle les portait sur le corps. tu te redresses, déchires quelques morceaux de la serviette pour t'occuper. j'suis biaisé, qu'est-ce que j'en sais de toute façon ? tu te renfermes, les lèvres qui se pincent fermement avant d'appuyer sur la télécommande pour lancer un quelconque match de sport pour feinter l'occupation.
i'll float away |
tu t'enfonces, valse des émotions dans laquelle tu avais refusé de prendre part. foutu à croire que t'étais imparable, parvenir à masquer ce qui te faisais vibrer quand il était d'une facilité déconcertante de te faire tomber de ton piédestal bancal. tu t'y élèves car on attend ça de toi, te comporter comme les garçons de ton âge, reluire de l'image d'un héritier d'une fortune aberrante. on ne veut pas d'un cry baby, mais d'un homme fort qui dirigera tout par la suite. mais déclic à avoir voulu t'en aller, quitter l'effervescence de new york pour te confronter au calme de boston. erreur. pente glissante d'où tu chutes, et c'est pire à chaque fois que tu déblatères des inepties, t'as aucun droit de lui poser tes questions neo, c'est pas ta chose. dis pas ça ... le mot qui percute, assombri encore plus l'image déjà amochée de ce qu'il se passait. pute, escorte, d'aucun tu ne voulais te rapprocher pour les qualifier. t'as beau vouloir passer à autre chose, faire retomber le débat en créant une diversion, mais elle s'accroche lena, comme si vous aviez ouvert la boite de pandore. nervosité palpable dans tes gestes, malmener les doigts entre eux, à les tordre et rendre les phalanges apparentes. plus à l'aise quand il s'agissait de ne rien dire et te contenter de la déshabiller quand tu faisais face à ses regards vides. tu deviens libre, tu crois quoi ? t'as vécu avant, tu vivras après. ça sort brutalement, l'effroi sur ton visage quand une fraction de colère avait filtré. contre lui, contre eux, contre toi aussi. à les abimer, poursuivre l'atrocité quand elles ne devaient que subir sans jamais rien dire. expression qui se radoucit, le timbre de voix avec .ce que je veux dire c'est que ... pourquoi t'accrocher à ça ? tu pourrais avoir autre chose, malgré la peur et l'inconnu, mais rester comme ça ça t'apportera rien de plus j'crois. à juger sans en connaitre les détails, mais elle le reconnait. elle l'aime, lui non, alors à quoi bon continuer quand les intérêts ne sont pas partagés ? après c'est ta vie lena, tu fais ce que tu veux de l'argent que j'te donne-- tu t'arrêtes, flottement à inspirer. qu'on te donne. t'es pas le centre de sa vie neo, prends en bien conscience.
i'll float away |