Il comprend -un peu- ce qu'elle ressent. Lui qui se trouvait trop maigre à une époque. Même si la conversation est coupée, il ne compte pas en rester là. Les volets ouverts, il s'installe, s'étire et soupire doucement avant d'allumer la télévision. Une chaîne japonaise qui diffuse des animés en continu. « Oui j'aime bien ça ! » Attrape ce qu'elle tend entre ses lèvres et mâche avec appétit. « Arh ! J'adore quand c'est épicé !! » Et il mange avec appétit le gamin, remuant un peu sur sa place. « Tu as bien choisi en tout cas ! À Tokyo, on a un quartier coréen, j'aimais bien aller y manger par moment. Avec mon frère, avec mes copains. » Et ici, parfois, il le fait aussi. À aller manger coréen, thaï ou bien chinois avec son frère, son meilleur ami. Et là il mange, avec appétit, l'estomac qui se remplit alors qu'il s'est bien dépensé. « En tout cas... Moi je te trouve pas ordinaire. T'es jolie. Surtout au naturel. » À sous-entendre qu'elle l'était encore plus quand elle avait les joues rouges, essoufflée. « Et puis, même si pour certains il y a mieux, pour d'autres tu es la perfection. T'as juste pas encore trouvé le bon, c'est tout. » Il lève les yeux vers elle. « Tu dis que tu me trouve beau mais je n'ai aucune petite amie et aussi... Je ne tiens aucune relation. Alors tu crois pas que la beauté c'est simplement dans le regard de l'autre ? Moi, je te trouve belle. » Et ce sont les iris pétillantes du gamin qui appuient les propos, à regarder Yeji en souriant. Parce que Jiro, il dit jamais des choses qu'il pense pas.

à son tour, elle enfourne entre ses lèvres une bouchée, mâche avec entrain quand déjà les larmes montent à ses yeux. hiii, jamais je m'y habituerais à se damner pour le goût mais à sans cesse souffrir quand sa bouche est en feu. mh ne prête pas attention aux compliments, fait mine d'être soudainement intéressée par la boîte de kimchi, à pas vouloir répondre quand trop de fois on avait tenté de la rassurer sur le sujet pour finalement la laisser tomber. je veux plus le trouver. pas quand c'était aussi incertain, pas quand ça faisait un mal de chien sur la finalité. parce qu'elle avait déjà versée trop de larmes poupées, le coeur émiettés par les vestiges de ceux pour qui elle avait tout donné. et pourquoi tu les tiens pas ? question sincère quand elle est avide des réponses. à vouloir comprendre pourquoi est-ce que certains avaient de la chance (suhee par exemple) et d'autres pas. c'est toi qui arrête tout ou c'est elle ? parce que si c'était toi, ça ne comptait pas.

L'esprit un peu égaré, à contempler son plat. Pourquoi il tient pas ses relations hein ? Il soupire. « Je m'investis pas. Parce que je veux plus souffrir. Une fois ça m'a suffit. » Et lui, il n'a vécu qu'une seule peine. À ne plus vouloir jamais s'attacher. Pour quoi faire ? Souffrir encore ? La séparation par la distance ou parce que la fille se lasse, ne l'aime plus. Personne qui n'arrive à déclencher la flamme pour raviver son cœur. Des filles jolies il en a vu, fréquenté. Toutes insipides, superficielles. Il observe Yeji. « J'ai été amoureux... Fou amoureux. » Puis baisse les yeux, et mange avec appétit. « On s'est connu quand on avait quinze ans. Et puis, à dix-huit ans, on a pris des chemins différents. Moi je suis allée à Harvard et elle, elle a été à Oxford. On a essayé de tenir la relation mais au bout de quatre mois, elle m'a avoué qu'elle avait couché avec un autre. » Il grimace doucement. Ça l'agace d'y repenser. « Alors, je suis pas si beau que ça puisqu'elle a succombé au premier venu alors que j'étais loin. Et que j'étais sage. Depuis, j'essaie pas de me poser. J'ai pas trouvé la fille qui le mérite. » Et à ses yeux, personne ne le mérite. Personne n'arrivera jamais à toucher son cœur. Lui, le gosse, il préfère s'amuser. Fumer, boire et puis parfois, il finit dans le lit d'une nana rencontrée dans une soirée.

et elle pose ses baguettes, soudainement intéressée. à écouter l'histoire pour tenter de comprendre. mordille sa lèvre quand son visage reflète ce qu'elle pense, passe par toutes les émotions. tu vois, t'es comme moi à plus vouloir souffrir quand les douleurs avaient été trop intenses pour avoir envie de s'y replonger une nouvelle fois. c'est pas de ta faute tu sais ? c'est elle qui est laide de t'avoir fait ça gamine qui hoche soudainement la tête pour appuyer ses dires. sois pas triste s'il te plait parce qu'elle le voit dans tes yeux que tu l'es. poupée qui abandonne son repas pour ramper jusqu'à toi, les bras qui encerclent ta taille. à toujours vouloir donner du courage dans l'affection qu'elle a à revendre. poupée collante qui aime parfoi trop, qui se rend compte que c'est typiquement ce qui lui porte préjudice la plupart du temps. elle est laide à l'intérieur et toi t'es beau. gamine qui gazouille les mots jolis pour chasser la tristesse de tes épaules.

Il sourit doucement quand elle parle de leur similitude. Hausse doucement les épaules. « Bah... Je cherche pas. J'arrive plus à m'attacher. » Et là, il la regarde dans les yeux. Petite pureté qui semble trouver les mots à lui dire quand elle même n'arrive pas à passer outre sa peine de cœur. Il sourit doucement, secoue son visage en laissant retomber des mèches brunes devant ses yeux. « Mh... Mais dans ce cas, le mec qui t'a fait de la peine c'est pareil. » Il la regarde venir contre lui, la laisse faire quand son bras libre vient encercler ses épaules. La garde contre lui et pose sa tête contre le sienne. « Tu es gentille Yeji. Mais moi, c'était il y a longtemps. » Puis, il lui fait lever le visage vers lui. « Et tu es belle. Et n'importe quel garçon qui te brise le cœur est laid. Il est laid dedans, dehors. Et il mérite pas tes larmes. Il mérite pas que tu lui porte de l'importance. » Et il vient glisser un morceau de tteok entre ses lèvres. Comme elle est douce Yeji, comme elle est gentille. Un petit poupée animée par l'innocence qui ne devrait jamais subir l’imbécillité des hommes.

princesse qui cherche à réconforter les autres quand elle n'est pas capable de passer au dessus de ses peines. à vouloir les sourires du monde entier quand le sien est faussé. ça t'évites de souffrir qu'elle lance en guise de réconfort. il avait réussit ce qu'elle même cherchait à faire ; ne plus avoir d'attaches. et peut être qu'elle y parviendrait, peut être qu'elle saurait elle aussi ne plus s'embarrasser des futilités qui finissaient par briser le coeur. peut être elle sait pas vraiment quoi répondre, idiote qui continue de lui trouver toutes les excuses du monde, à se blâmer elle même comme si elle était l'entière fautive de cette histoire. mais je veux plus parler de lui juste tourner la page et oublier que son prénom avait été capable de déclencher les papillons au creux de son ventre. les gens sont bons qu'à partir de toute façon

« Alors, on ne parle plus de lui. Plus jamais jamais ! » Parce que c'est ce qu'elle veut. « Je préfère tes sourires. » Plutôt que de voir son visage triste. Il aime aussi quand sa peau se teinte de rose mais ça, il se garde de le dire. Il hausse doucement les épaules à sa réflexion. Peut être bien que les gens n'étaient bon qu'à ça mais lui, il est là pour le moment. Ne compte pas se rendre ailleurs, même s'il ne lui offre que son amitié. Il termine de manger puis tapote son ventre. « On m'a vendu des mochis glacés à la pistache !! Ils sont où ?? » Désigne la table de la main comme s'ils allaient apparaître comme par miracle. Et puis, il ne veut pas qu'elle se sente triste pour lui. Lui, il est fort, il encaisse. Il ne se prend plus la tête désormais à simplement s'occuper de lui. « Sinon, j'espère quand même qu'on va se revoir hein. Même si c'est juste pour boire un verre. Ou faire des trucs que font les amis hein... » Parce que lui, il veut la revoir cette poupée.

et est-ce que c'était ça l'éternel schéma de la vie ? être abandonnée à répétition jusqu'à -si la chance était présente- trouver la personne qui accepterait de rester un peu plus longtemps ? gniagnia quand c'est pourtant un sourire qu'il arrive une nouvelle fois à tirer de ses mots. et la gamine, elle jette un coup d'oeil à la table, les doigts qui attrapent finalement le sachet encore au sol pour en sortir les mochis sacré. tous pour moi quand elle serre contre elle son précieux. je peux pas boire.. j'ai pas l'âge pour ça esquisse d'un sourire timide quand elle hausse les épaules. tu veux qu'on soit amis ? penche la tête légèrement, à se questionner sur les raisons. et peut être que ça avait été ultra nul pour qu'il cherche une amitié après l'instant partagé. roule des yeux quand elle prend un mochi entre ses doigts, le glisse entre ses lèvres. parait que je suis géniale comme amie à défaut d'être bonne dans autre chose.

Il préfère ça, quand elle sourit la poupée. Parce qu'il aime pas la voir triste. L'impression que ça ne lui va pas au teint. Que ça ne colle pas avec son caractère si innocent. Il fronce les sourcils, faussement fâché. « Hé hé hé !! Je suis pas d'accord là !! Moi aussi j'en veux !! » Chouine comme un gosse en agitant ses poings. Il tend la main vers le sachet, essayant de lui en dérober au moins un. « C'est pas grave, si on boit ici personne ne le saura. » Parce que lui, il s'en est jamais réellement soucié d'avoir ou de ne pas avoir l'âge. Et puis, il préfère qu'elle boive avec lui, dans une zone sécurisée. Plutôt que dehors avec n'importe qui. Il hausse les épaules Jiro, hochant doucement son visage. « Bah... Tu veux pas toi ? Si tu veux pas, je comprendrais hein. » Il se remue juste assez pour ouvrir la fenêtre et allumer une cigarette. « Ouais.. Mais t'es pas juste géniale en tant qu'amie après ce qu'on vient de faire. » Il est comme ça Jiro, sans filtre. Il aime pas mentir ni cacher les choses quand elles sont bien. Et puis, Yeji, elle est gentille. Il l'apprécie. « Enfin même, si tu veux, ça serait une amitié améliorée... Sauf si tu ne veux pas. On se contentera d'une simple amitié. Ça me va aussi tu sais Yeji. » Il tend la main pour attraper un mochi et le glisser entre ses lèvres. C'est un frisson qui lui hérisse les poils et il se tend, fermant les yeux. « C'est froid !! C'est froid !! »

princesse qui passe son temps à se dévaloriser quand elle a l'impression d'être sans arrêt être un cran au dessous. à jamais être assez bien pour quiconque, à sans cesse manquer le coche. et elle s'amuse, tire le sachet un peu plus loin en secouant la tête, rend la tâche difficile pour récupérer les saveurs sucrés. donc, tu veux m'alcooliser ? fronce le nez quand le sourire vient trahir la véritable pensée. hé, j'ai pas dit ça roule des yeux poupée quand elle t'observe allumer une énième cigarette. par contre tu fumes beaucoup je trouve peut être trop quand elle n'était sûrement pas en mesure de juger. et c'est les joues qui se teintent à nouveau, baisse la tête pour regarder ses cuisses quand elle ne sait pas vraiment quoi répondre à ça, mordille l'intérieur de sa joue à répétition pour canaliser le tout. une.. amitié améliorée.. l'incompréhension lisible sur ses traits, bien vite divertis par tes réactions, le rire qui éclate dans la pièce. un mochis glacé tu veux que ça soit quoi d'autre que froid ? à pouffer de rire quand elle finit par se redresser, tire sur le tee shirt comme s'il allait cacher plus de peau. c'est quoi une amitié améliorée ?