Lève les mains, pour l'inviter à la suivre. Il comprend pas son soudaine étonnement. C'est ce qu'elle veut non ? Et, il n'y est pas fermé en plus. Yeji, quoi qu'elle dise, elle est jolie. Et Jiro, il dit jamais non aux jolies filles. Pas d'attache, pas de sentiment. Rien, c'est ce qu'il veut et c'est ce qu'elle demande. Alors, il va lui donner. Et elle lui donnera en retour. Il agite la main. « Ma voiture est pas loin. » Et il s'y dirige, marche près d'elle tranquillement, les mains dans les poches. Certain de là où ils vont. Et une fois arrivé devant sa voiture -magnifique berline au passage-, il vient lui ouvrir la portière, la laisse grimper avant de s'installer au volant. Et il file dans les rues de Boston, tapote le volant après avoir mis de la musique. Le silence installé qu'il ne veut pas rompre. De toute manière, elle ne veut pas discuter avec lui. Ce n'est que quelques minutes plus tard qu'ils sont dans l'appartement, chaussures posées dans l'entrée. Le lapin de son frère qui ronfle dans la cage du salon. « Tu veux boire quelque chose ? Passer à la salle de bain ? Ma chambre est au fond du couloir à gauche si tu veux. » Lui se prend une bière dans le frigo et de quoi grignoter. Parce qu'il a faim.

d'accord et elle suit les pas jusqu'à la voiture désignée, ne sait plus vraiment quoi dire en réalité. peine à réaliser qu'elle venait vraiment de demander une chose pareille -pire encore, qu'elle allait le faire. et elle garde les opales sur la fenêtre sur le temps de trajet, à regarder les bâtiments passer à vive allure à ses côtés. silence pesant qui reste pourtant accroché à eux, rompu une fois la porte de l'intimité passé. et la gosse elle secoue la tête, inspire profondément. les pas hésitants qui la mène jusqu'à la dite chambre, pose son sac sur le sol quand elle regarde autour d'elle la décoration minimaliste. et maintenant ? elle souffle, retire sa veste qu'elle laisse sur le sac quand t'arrives à ses côtés. on peut fermer les volets ? et éteindre la lumière ? à n'avoir jamais été à l'aise avec son corps, préfère tout planquer dans l'obscurité plutôt qu'avoir le moindre jugement sur ses imperfections.

Bière déjà à demi vide, il arrive dans la chambre et ferme la porte dans son dos. Jiro l'enfant, dans sa chambre d'adolescent accro aux mangas. Accro à la culture japonaise. Il pose les yeux sur Yeji, l'analyse à se demander si elle va regretter un peu ce qu'ils vont faire. « On va se trouver dans le noir ? » Qu'il demande avant d'aller fermer les volets. Malheureusement, ce n'est pas le noir complet mais une simple obscurité. Bien assez pour qu'elle soit à l'aise. Du moins il l'espère. Il soupire mollement, termine sa bière qu'il pose sur le bureau impeccablement rangé. Il sait pas trop si ce qu'il fait est bien ou mal. Si elle veut réellement continuer. Mais il prend sa main, s'assoit sur le lit. Doucement, il retire son propre haut, se retrouve torse nu. Peut être que ça la mettra plus à l'aise s'il prend les devants. Puis, il se penche pour l'embrasser. Doucement. Pas certain.

je.. oui ? et elle sait pas vraiment comment l'expliquer, à l'impression d'être une idiote à demander ce genre de chose. presque soulagement quand il s'exécute pourtant, déception soudaine quand la visibilité reste bonne. et elle a chaud poupée, ne sait pas vraiment comment s'y prendre. se laisse entrainer vers le lit quand elle se contente d'observer, tissu qui quitte bien rapidement la peau voisine sous ses joues rosées. les lippes qui viennent chercher les siennes quand les gestes sont mal assurés. à pas savoir quoi faire de ses mains quand elle rend trop doucement l'échange. peine à frôler l'épiderme quand elle a l'impression que rien n'est vraiment correct, te toucher ou rester en place, t'embrasser plus fort ou rester comme ça. t'es beau quand même ça sort presque trop naturellement. sûrement parce qu'elle se demande pourquoi tu l'as regarde quand elle est à peine passable.

Elle est douce, pas assurée pour deux sous. Il sent bien qu'elle ne sait pas quoi faire de ses mains, peut être même de ses lèvres. Mais, elle est si mignonne, quand elle le complimente de manière maladroite. Il peut pas s'empêcher de lâcher un léger rire. Puis, Jiro se lève et dégage la couette pour inviter Yeji à se glisser dessous. Il vient finalement contre elle, à l'image de deux adolescents. Il a bien compris qu'elle voulait qu'il en voit le moins possible même s'il ne comprend pas pourquoi. Il comprend pas, parce qu'elle est jolie. À sa manière. « Toi aussi t'es jolie. » Et, il lui vole. Avant que ses lèvres ne glissent dans son cou, qu'il mordille sa peau, que sa langue y glisse. Et sa main vient caresser le tissu qui recouvre son corps, le trouve de trop. Quand en glissant vers sa cuisse, il y découvre de la peau nue et remonte sous sa jupe. Juste de quoi frissonner à sentir la douceur de son épiderme sous la pulpe de ses doigts. À sentir l'excitation qui le prend. « Je ne ferai rien de ce que tu ne veux pas. Mais il faut me guider... » Parce qu'il ne veut pas l'effrayer. Qu'elle se sente prisonnière ou forcée.

et elle se remet toujours en question, les doutes qui ne cessent de l'envahir quand on finit toujours par lui faire sentir comme si elle n'était pas assez. et elle souffle, glisse sous la couette, léger sourire qui vient étirer ses lèvres, souffle doucement quand les baisers se font présent, le corps qui réagit à chaque seconde sans qu'elle ne le contrôle vraiment. soupir qui filtre quand les doigts glissent sous sa jupe, ferme les opales quelques secondes, le souffle qui s'accentue. je.. souffle doucement, cherche ses mots. je te dirais si je veux pas ce qui lui semblait bien plus facile à faire qu'énumérer ce dont elle pouvait avoir envie présentement. respire trop fort, pulpe de ses doigts qui glissent doucement dans ton dos, l'hésitation encore palpable quand elle essaie pourtant au moins un peu.

à plus se poser les milliers de questions, à juste se laisser transporter par le moment quand c'est tout ce qui lui importe. quand t'arrives à effacer les peines qui l'avaient poussés en premier lieu à en venir à ça. princesse qui s'anime au creux de tes bras, passion soudaine quand les lippes n'arrivent plus à se lâcher, que les myocarde battent à l'unisson jusqu'à s'éteindre en même temps, feu consumée avec envie. et elle souffle, son corps libéré du tiens, les deux silhouettes côte à côté dans l'obscurité de la pièce. princesse qui a du mal à remettre ses idées en place quand ses doigts viennent pousser les mèches trempés collés à ton front, le sourire doux qu'elle impose quand elle est encore à mille lieux d'être revenue sur terre. et elle pose sa tête sur ton torse, le bras qui t'entoure, à juste vouloir rester là encore un peu, totale contradiction avec les mots qu'elle t'avais jeté juste avant. poupée peut être pas faite pour disparaître au gré du vent, à toujours trop aimer tout le temps.