Il est encore plus mal maintenant qu'elle avoue que les bals, c'est pas ce qu'elle préfère. Alors il dit rien, parce qu'il ne veut pas empirer les choses et qu'il est bien capable de faire ou dire une ânerie. Il y a des filles qui sont plus douces, plus gentilles, plus délicates et plus sensibles que d'autres. Et il a bien l'impression que Yeji elle fait partie de ces filles là. Elle semble perdu. Un petit chaton abandonné dont personne ne se soucie sauf peut être pour lui donner des coups de pied jusqu'à ce qu'elle ne se relève plus. Jiro il est parfois con, très excité comme garçon. Mais il a jamais malmené personne parc que ça ne l'intéresse pas du tout. Alors, naturellement, il lui offre un câlin. Sûrement parce qu'il pourrait se promener avec une pancarte « free hug » autour du cou et offrir de l'affection à n'importe qui. Parce que Jiro c'est un chiot qui aime tout le monde tant qu'on ne le blesse pas. « Attend viens, on reste pas là. » Parce que dans les couloirs, c'est pas le meilleur endroit pour parler. Encore moins de choses personnelles. Il prend sa main et sort par l'arrière du bâtiment où personne ne va jamais. Et il s'installe sur une pierre plate, tapotant près de lui pour qu'elle s'installe. Il sort un mouchoir en papier, lui tend et s'allume une cigarette. « Faut pas te laisser abattre comme ça. Même si je sais pas ce qu'il t'arrive. Mais, on a tous le droit à des coups de mou. On a le droit de pleurer. Tu peux pleurer si tu veux, si ça te soulage. Ça restera entre nous. » Parce que le gamin n'a pas envie de l'humilier quand lui doit ravaler ses larmes. Parce qu'un homme ne pleure pas selon son père. Il soupire, profite un peu du beau temps, du soleil. « Puis pour le bal... Ce n'est pas parce qu'un s'est mal passé, qu'ils se passeront tous mal. Et puis... Le mec qui t'a largué, c'est un con. Il te mérite pas. Vois ça comme ça. Tu trouveras mieux. Pour le moment t'es triste mais un jour, tu te sentiras bête d'avoir été triste à cause de lui. » Parce que c'est ça l'amour. Même si Jiro n'a pas eu de copine depuis longtemps, il en a souffert aussi. L'amour c'est ça. Passion et peine. Joie et larme. C'est ça l'amour. Il vient poser sa main sur la tête de Yeji, lui caresse doucement. « Ça va aller. Ça va passer. »

et sûrement qu'elle finirait par s'en relever. ce n'était qu'une question de jours, temps, quelque chose comme ça. les peines qui finissaient toujours par s'estomper mais qui sur l'instant présent était bien trop douloureuse pour ne pas sombrer. et elle fatiguée poupée, d'avoir aussi mal, de voguer de désillusion en désillusion. l'impression accentuée qu'elle ne serait jamais assez bien pour personne, qu'elle était incapable de donner envie de rester. et elle se fait entrainer, la main coincée dans la sienne, vers l'extérieur du bâtiment, à l'abri des regards indiscrets, loin des questions auxquelles elle ne voulait de toute façon pas répondre. regarde l'invitation à s'assoir, l'hésitation présente sur les traits enfantins, à finalement préférer se mettre un peu plus loin. besoin d'espace. ça soulage pas peu importait le nombre de crises de larmes, les heures passées à se morfondre, à aucun moment elle ne s'était senti mieux. pas une seule fois ça n'avait suffit à l'apaiser. ça restait juste douloureux, continuellement. il est pas bête.. il.. il a le droit de plus m'aimer, ça fait juste mal. et c'était sûrement trop soudain, à pas l'avoir vu venir. nager dans un océan de bonheur et soudainement se faire tirer vers le fond. j'aurais voulu qu'il m'aime pour l'éternité mais qui le ferait ? si haneul l'avait abandonné, personne pourrait le faire. y compris yujin. vous dites tous ça mais vous savez pas. vous savez pas si ça passera, si ça arrêtera de faire mal et elle voudrait juste qu'on arrête de lui jeter des fausses promesses quand personne était capable de savoir ce qu'elle ressentait. je vais faire comme tout le monde. arrêter de tomber amoureuse et juste.. changer de mec toutes les semaines quand s'attacher n'apportait visiblement jamais rien de bon.

Et il devient songeur Jiro, à regarde le bout de ses basket. Il écoute Yeji. Elle fait pas comme les autres filles Yeji, elle se lamente pas. Elle a juste vraiment le comportement de la fille triste. Peut être celle qui croit dur comme fer que ce qu'elle vit est digne d'un conte de fée. Peut être que quand elle vit un truc nul, elle s'accroche à ce qui lui paraît beau. Et dans un sens, elle a sûrement raison. C'est comme de s'émerveiller d'un rayon de soleil quand il fait gris. Jiro il est pensif lui. Il songe, à cette unique amour qu'il a vécu. Celui qui a pris fin un jour et il a cru que s'il ne s'arrachait pas le cœur immédiatement, ça ne passerait jamais. Ils s'aimaient, encore et encore. La distance a simplement eu raison d'eux. « Oui, ça fait mal... » Qu'il souffle en fixant le ciel maintenant. À se demander parfois ce qu'elle est devenue, si elle pense à lui. Quelque part dans cet océan de population. Il pince les lèvres et hausse les épaules. « Ça passera. Ça cicatrisera. Ça fera plus mal à un moment. Mais ça passera. Juste, t'oublieras pas. Et ça va simplement t'aider pour la prochaine fois. » Il la regarde en coin avant de sourire légèrement, de hocher son visage. « Oui, tu as raison. On est jeunes et on doit profiter de la vie. Rien n'est totalement écrit. Si tu dois avoir des tas de relations éphémères pour te trouver, alors fonce ! Mais il y a une chose que tu ne dois jamais arrêter de faire. C'est croire que derrière le nuage noir, il y a toujours du soleil ! Oui je sais, c'est ringard. » Mais il s'en fout d'être ringard, d'être moqué, d'être pointé du doigt et d'être jugé. Parce que Jiro, il est comme il est. Il est lui, il est naturel. Et peut être qu'il regarde trop d'animés, lit trop de mangas et s'imagine simplement qu'il peut rester un enfant toute sa vie.

et peut être que ça serait moins douloureux. peut être que petit à petit, la peine finirait par s'envoler et les minutes ne seraient plus aussi difficile. trouver de l'affection éphémère et passer autre chose pour ne plus mettre à contribution le myocarde qui avait déjà bien trop souffert. je veux pas de prochaine fois sincérité dans le regard quand elle porte les opales sur toi. elle veut plus. parce que sunwoo n'a pas empêché haneul, parce qu'haneul n'a pas empêché yujin. et si les raisons avaient été diverses, le résultat était pourtant le même. les douleurs semblables. oui je vais faire ça oui le ton presque déterminé quand elle saurait même pas comment s'y prendre. gamine qui n'a jamais essayé de séduire qui que ce soit, certainement pas pour de l'éphémère. mh.. comment on fait pour.. ça ? trop jeune pour avoir le droit d'entrer dans les bars, gamine en total décrochage scolaire qui ne fréquentait que ses amis d'enfance pour la plupart en couple. sacré handicap avec lequel elle partait. et l'air à la réflexion, elle cherche comment procéder, n'est même pas certaine de ce qui pouvait se dire dans ce genre de cas. je choisis quelqu'un et je lui demande ? beau spectacle en prévision.

On ne veut jamais de prochaine fois quand ça se passe mal. On ne veut plus reproduire les mêmes mais on le fait quand même. Il pourrait lui dire ça mais il s'abstient. Parce qu'il voit que ce n'est pas ce qu'elle veut entendre. Jiro, il est pas compliqué comme garçon. Il s'adapte à la situation et c'est ce qu'il fait actuellement. Parce que Yeji, elle veut pas qu'on lui dise que ça lui passera ça aussi. Il hausse les épaules. « Bah, tu trouveras bien des mecs avec qui ça sera comme ça. Dans les soirées, y en a plein tu sais. En fait, faut pas te prendre la tête. Tu peux demander si le cœur t'en dit mais moi je sais que je me laisse porter. » Il termine sa cigarette qu'il écrase sous son talon et soupire légèrement. « Je suis même sûr qu'il y a des soirées organisées juste pour ça. Où les gens qui y vont sont là pour ça. J'ai jamais cherché... » En vérité, c'est une réflexion qu'il se fait maintenant. Le gosse qui s'étire avant de poser les yeux sur Yeji. La détaille cette enfant qui mérite sans doute pas les malheurs qu'elle vit. Qui les mérite au fond ?

et elle s'interroge réellement la gosse, à se demander comment est-ce qu'elle était supposée aborder le sujet quand elle n'avait jamais vraiment dragué qui que ce soit. mais si je vais pas en soirée ? déjà parce qu'elle n'était généralement pas invitée et ensuite parce qu'elle avait l'habitude d'être un peu trop dans son monde, à jamais capter les signes que l'on pouvait lui envoyer. eeerk non à secouer la tête quand l'idée même la dégoûte. princesse qui ne voulait pas tomber aussi bas, juste calmer les pulsions qui avaient été éveillées et prenaient parfois le contrôle. je préfère choisir et encore faudrait-il qu'elle trouve comment aborder la personne en question. sûrement que c'était pas de cette façon que les choses se faisaient, à avoir pourtant vu les milliers de films où la sexualité n'était pas un problème mais poupée était bien loin de ressembler aux actrices sublimes présente dans ce genre de scène. tu voudrais toi ? pose les yeux sur toi quelques instants, ne percute pas le culot de la question qu'elle venait de jeter. à juste tenter de comprendre comment est-ce que ce genre de chose pouvait fonctionner.

Peut être qu'elle s'adresse pas à la bonne personne pour ce genre de question. Mais là, à la regarder se questionner sur comment avoir des coups d'un soir, il se dit qu'elle est bien trop douce pour ce monde. Et il sait pas quoi répondre de plus Jiro quand elle semble désemparée face à ses envies et la timide ou le manque d'expérience. Lui, il se souvient même pas de comment ça s'est passé pour sa première fois comme ça. Ça se fait tout seul ce genre de choses ? Et là, il manque de s'étouffer à la question de la gosse, hausse les sourcils à se dire qu'il ne devrait pas répondre dans l'immédiat. Pourtant, elle est jolie Yeji, pourquoi il dirait non ? « Oui... Mais la question c'est plutôt si toi tu en as envie ! » Il ne veut pas qu'elle se force, qu'elle cherche à simplement être une personne qu'elle ne sera jamais, qui ne lui ira pas au teint. Et là, il sait qu'il doit bien choisir ses mots, qu'il doit être vigilant pour ne pas la blesser. Il pince les lèvres, regarde ailleurs. « T'es jolie, faudrait être bête pour pas avoir envie... Mais on peut pas se dire "hey ! Viens on couche ensemble maintenant !" j'aurais la sensation de pas te respecter et que c'est pas naturel. Peut être... Voir autour d'un verre. On discute, on se rapproche. Bref, ça se fait tout seul tu vois ? » Il marche sur des œufs le gamin. La crainte de la blesser, qu'elle s'enfuit en le traitant de gros con.

sûrement que ce n'était pas là la meilleure manière de faire. à demander soudainement ce genre de choses quand vous ne vous étiez pas parlés depuis des mois. gamine qui ne se rend jamais compte de quand elle va trop loin, les mots trop naturels qui sortent de sa bouche quand ce n'était jamais la bonne conduite à avoir. bah si je demande.. hausse les épaules l'air de rien, à se demander pourtant si elle saurait faire ça. se retrouver dans le lit de quelqu'un et partir avant les premières lueurs de l'aube. est-ce que ça ferait d'elle quelqu'un de pas respectable ? les milliers de questions qui viennent surgir à son esprit quand elle secoue finalement la tête. mais je veux pas t'aimer moi arque un sourcil quand il n'a pas l'air de saisir le dilemme. si on discute, j'apprends à te connaître. et si je commence à te connaître alors j'pourrais t'aimer. et j'veux pas t'aimer ni toi, ni plus jamais personne. pas quand à trois reprises elle avait été tournée en ridicule par ceux à qui elle avait donné son coeur.

Les paupières qui papillonnent, à pas comprendre pourquoi elle lui parle de l'aimer. Il la fixe, un peu perplexe. Dérouté par les propos lancés. Il se rend compte qu'elle est naïve, peut être qu'elle ne mesure pas ses paroles. L'image d'une petite fille qui se questionne. Il pince les lèvres. « Bah... Sans parler d'aimer, on peut s'apprécier... Même si c'est que physiquement ou simplement amical. » Et lui qui prend des pincettes pour s'adresser à elle, sûrement parce qu'il ne veut pas qu'elle se méprenne sur ses intentions. « Enfin, qu'on se connaisse ou pas ça change rien. C'est pour s'amuser, passer du bon temps. Pas se marier... » Ça se voit qu'elle est pas habituée, qu'elle sait pas faire. Il se demande même si elle l'a déjà fait. Mais il espère que oui parce qu'il a pas envie d'être son premier. Ça l'intéresse pas. Au fond, il se rend compte qu'il s'intéresse pas à tout ce qui pourra l'attacher à elle. Il se lève alors et récupère son sac qu'il jette sur son dos. « On y va ? » Qu'il demande en posant les yeux sur elle.

alors elle est catégorie poupée, plus jamais elle ne croira au prince charmant. plus jamais elle ne se fera avoir par les jolies paroles que l'on déverse quand de toute évidence, elles ne sont pas faites pour durer. tu crois ? à essayer de voir les choses sous le même angle que toi quand ça ne lui était jamais arrivé. et peut être que c'était possible si elle apprenait à se détacher émotionnellement des gens. le soupir qui filtre de ses lèvres, intense réflexion qui semble perdurer. hein ? où ça ? maintenant ? les yeux qui s'arrondissent, à pas avoir réellement imaginé les choses quand les mots étaient sûrement sorti trop vite de sa bouche. et pourtant elle se lèvre yeji, déterminée à agir comme une grande. époussette la poussière déposée sur sa jupe, tire sur les longueurs violettes. on y va et sûrement que ça lui viderait l'esprit un peu de s'abandonner à des activités comme ça.