Je pouvais voir @Alexander Windsor à travers les barreaux, mal en point, mais comme tous les autres, je ne cédais pas à la panique. Le regard de Keith, je le connaissais que trop bien, semblable à celui qu’avait mon père, ou celui que mon frère avait quand il était sur le point d’assouvir ses pulsions meurtrières. Quand bien même nous étions plus nombreux que lui, c’était son pouce qui se trouvait tout près du détonateur et qui par conséquent avait l’avantage. « Comme toi, rien d’autre que perçante. » Disais-je à @Aubrey Nicholson Puis même j’avais une arme à feu et que je tirais entre ses deux yeux, je n’avais pas l’intention de croupir en taule. Et je voyais @Mickey Ainsworth et @Gaïa Murdock tenté de communiquer, avant de sentir la détresse de dans le murmure de mon meilleur ami. « Te voir, vous voir, doit lui redonner de l’espoir. » Puis à 2 cm ou à 30 cm, qu’est-ce que ça changeait ? Au bout de quelques instants, un important troupeau des forces spéciales débarquait, armé et protéger comme jamais, pointant leur arme sur lui en nous indiquant la sortie. Il n’était pas trop tôt, après un mois… Toujours avec le même groupe, mon expression de visage n’avait toujours pas changé d’un pouce, j’espérais simplement que cette demeure reste intacte et qu’un à un les otages soient libérés. Mes yeux s’arrondissaient en regardant Mickey à la suite de ses mots. Rappelez-moi pourquoi j’avais été honnête avec la personne la plus maladroite et gaffeuse que je connaissais ??? Et avant même que puisse prendre la parole pour rectifier la – presque – bourde de Mimi, @Mikke Fitzgerald en profitait pour dépeindre un tableau d’une izzy sado maso ? Enfin un truc dans l’genre et je ne pouvais pas m’empêcher de sourire malgré tout. Ok, la situation ne s'y prêtait pas, mais je préférais largement quelqu’un qui tentait d’apaiser l’atmosphère que de ruminer encore et encore. « Baaaah… J’voulais vous l’cacher mais… » Petite rire qui file entre les lèvres gênées. « C’est depuis la discussion avec Marla et les menottes ça. » Que j’ajoutais avant de me tourner enfin vers Mickey. « J’ai de quoi me défendre en effet se qui constitue aussi des armes, mais j’en connais une qui veut te retrouver quand elle sortira d’ici et ne pas te voir à ton tour derrière des barreaux. »

petit frère d'@Alexander Windsor, disparu depuis le 12 octobre
ex petit ami de @Rosalia C. Borgia, disparue depuis le 15 octobre

T'es dehors, enfin. T'as été entrainé vers la sortie, comme tous les autres. Parce qu'il n'y avait que ça à faire, après la demande des forces de l'ordre. Parce qu'il fallait que tout ça se termine, d'une manière ou d'une autre. Parce que tu ne pouvais rien faire toi. Alors tu avais regardé @Alexander Windsor une dernière fois, en croyant de toutes tes forces que tu allais le revoir bientôt. Et t'avais répondu à @Rosalia C. Borgia , à sa requête, à sa supplique : "Je vais rien faire du tout Rose. Ok ? Parce qu'on va tous sortir d'ici. On passe juste les premiers, c'est tout. Mais vous allez suivre très vite. N'aies pas peur" . t'avais lâché à contrecœur ses doigts, t'avais remonté les escaliers, comme les autres. Vous vous étiez précipités dehors, éloignés le plus possible de cette maison de l'horreur et de ces bombes. Dehors, tu te mettais à trembler comme un dératé, cherchant du regard ta sœur @Lola Windsor qui ne devait pas être loin. Et Greg, et Harry, où étaient-ils ? Putain. Tout le stress du monde semblait maintenant se poser sur tes épaules, alors que t'avais été si calme dedans. Tu sortais de ta poche un paquet de clope, t'allumant difficilement une cigarette tant tu tremblais fort. L'attente maintenant. Insupportable.
Quelques minutes plus tard, des démineurs arrivaient, se ruant vers la maison. L'espoir qui revenait. C'était fini, ça y est ? Tout allait bientôt être derrière vous ?

petit ami de Gaïa Murdock, disparue depuis le 9 octobre | ami d'Alexander Windsor, disparu depuis le 12 octobre

J'avais peut-être dit une connerie pour le coup et je m'étais arrêté bien assez vite. Seulement, vu le regard qu'@Aubrey Nicholson pouvait me porter, j'avais bien l'impression que non. Par contre, wtf, elle était au courant elle aussi ? Faut croire. C'était pas si secret que ça toute cette histoire. Quoi qu'il en soit, @Hope J.F. Kennedy était partie vers @Wesley Patterson tandis que @Mikke Fitzgerald tentait d'alléger la situation par de l'humour en se basant sur ce que j'avais pu dire. Ouais, j'étais quand même assez ravagé, fallait pas écouter ce que je pouvais dire. Surtout quand j'étais à deux doigts de retrouver @Gaïa Murdock. Putain j'vous jure vraiment que je pourrais le buter ce mec. Elle avait l'air tellement faible... tellement pas elle. J'avais vraiment peur qu'il fasse péter les bombes. Peur qu'elle disparaisse à tout jamais. « Mh... » que je disais alors à @Izzy Bulger, le regard rivé sur la demeure, avec l'espoir de la voir sortir au plus vite. Puis toute une brigade se mit à bouger, à courir vers l'intérieur et tous mes sens étaient en alerte. « C'est qui eux ? Ils font quoi ? Putain, ils font quoi là ?? » Des mecs en noir, équipement visiblement blindé, des visières, des mallettes. On dirait les mecs des bombes. Alors quoi ? C'est fini c'est ça ?? Ongle entre les dents, le stress au plus haut, je ne faisais plus attention à rien, si ce n'est cette porte d'entrée qui venait de voir s'engouffrer la brigade de déminage et qui allait, je l'espère, voir sortir tous nos proches les uns après les autres.

Je ne cède pas à la panique, comme la plupart des gens autour de moi. Pourtant, à l'intérieur j'ai des dizaines de scénarios qui défilent, et rare sont ceux à la fin joyeuse. Moi, tout ce que je souhaite, c'est que les gens que j'aime s'en sortent indemne. Eux avant les autres. C'est égoïste, mais c'est ainsi. Mes yeux dans ceux de @Jasper O. Ellington ; bien que mon expression reste froide, je refais ce signe de tête pour le remercier. Nous sommes d'accord sur un point, @Arizona Blackwell ne va pas mourir aujourd'hui. Je souffle un bon coup, attendant d'entendre sa voix dans la radio de l'homme. Mais c'est lui qui prend la parole pour me demander un coup de main. Je pense qu'être capable de garder mon sang froid lui inspire confiance. "Oui volontiers." Parce que je préfère me rendre utile que de piétiner. Pour autant, je reste d'abord un peu immobile, en réalisant que des personnes sortiront bientôt, et que j'ai peur de ne pas voir Hope. Jasper me sort de mes pensées lugubres. Un petit sourire qui s'affiche malgré l'ambiance "C'est sur... l'autre taré à plutôt intérêt à s'accrocher." Petit haussement de sourcils, et je m'avance alors vers les groupes qui commencent à sortir. Planté à un endroit stratégique, mes bras font les mouvements de circulation alors que ma voix se monte "Par ici s'il vous plait! Rejoignez les ambulances dans le calme." Histoire que personne ne se fasse bousculer.

Mais, quand mon regard se pose sur @Hope J.F. Kennedy ; j'oublie mon rôle d'intérimaire. Elle s'avance en courant, et mes bras s'ouvrent pour l'accueillir. Le coeur qui s'emballe, de soulagement.

Tout se passe beaucoup trop vite. Certains qui jouent aux héros, d'autres qui paniquent et encore d'autres qui restent complétement paralysés. Comme toi. Tu sais pas supporter les regards de de Lukas et Rosalia, parce qu'avant eux, tu vois les bombes sur les barreaux… La police intervient, vous fait sortir, certains sont plus réfractaires que d'autre mais tu te laisses guider tel un pantin par @Neal T. Hood lequel tient fermement ta main. T'as la vue brouillée de larmes, incapable d'admettre que cette scène est la réalité et pas l'affreux dessin de ton imagination. Dehors, tu regardes partout autour de toi tandis qu'on conduit la foule vers les ambulances. Dans tes pas pressés, tu te heurtes un quelqu'un et reconnais la tignasse brune de @Edgar Windsor lorsque tu tournes la tête. Edgar ! je… t'as vu… Rosie… en bas ? tu bégaies tellement qu'il n'y comprendra rien mais peut être saura-t-il lire dans ton regard ? Deux coups de feu s'invitent dans le brouhaha de la panique et des conversations. Tu portes une main devant ta bouche, sursautes et ne sait retenir le tremblement dans tes mains, comme si tu pouvais ressentir le bruit de la détonation dans ta chair. Apparemment que des démineurs sont en train d'entrer dans la maison. Est-ce vraiment terminé ?

Tout se passe finalement très vite. Les flics qui débarquent, la voix de @Crystal Burrows qui clame à qui veut l'entendre qu'il faut sortir, et j'entraîne un maximum à passer devant moi, adressant un dernier regard à @Lukas O. Spritz avant de quitter la salle aux côtés d'un tas de gens. Dehors, des gyrophares éclairent le ciel, les gens discutent, d'autres sont en état de choc, et moi, je suis perdue au milieu de cette foule. Je prends une grande inspiration, j'envoie un message à Neela, lui disant que je rentrerais tard ce soir, que je lui expliquerai quand on sera ensemble, et ce message n'obtient pas de réponse immédiate puisqu'elle bosse au Drink pour fêter Halloween. J'espère sincèrement que sa soirée ressemble bien moins à l'enfer que cette foutue soirée de bienfaisance à la con. Je m'installe dans un coin reculé pour allumer une cigarette, mon corps tremblant, et d'un coup, deux coups de feu qui claquent dans le vacarme des voix, me coupant le souffle. Je redresse les yeux vers la bâtisse, le coeur prêt à bondir hors de ma poitrine en voyant l'escadron entrer. Putain, pourvu que ça se termine bien...

tout s'enchaine. regard posé sur tes proches et surtout sur @Mickey Ainsworth jusqu'à ce qu'il disparaisse, comme le reste de tous vos proches. t'es dans l'incertitude de les revoir. alors oui, c'est vrai que t'aurais au moins voulu un dernier baiser, mais inutile de prendre de risques. t'avais quand même l'espoir d'être sauvée ce soir. l'optimisme n'a pas prit le dessus, mais t'as toujours un infime espoir que tout se termine bien. l'espoir qui s'accroit de plus en plus dès lors que la police prend possession des lieux. t'es paniquée. t'as perdu tes proches de vue et en plus de ça, tu vois deux agents de police @Arizona Blackwell et @Erin Bishop à deux endroits bien précis du sous-sol. endroits stratégiques, tu t'en doutes. tandis qu'une dernière a complètement rejoint @Keith Linbergh sur la passerelle. paupières qui se ferment, tu pries intérieurement. oui, tu pries. c'est ta grand-mère qui serait contente de savoir ça. elle n'en saura rien, ça c'est certain. même si tu t'en sors vivante. faudrait pas qu'elle t'obliges à aller à l'église tout le temps avec elle après. petite pensée pour tes grands-parents qui doivent sans aucun doute être morts d'inquiétude. t'aimerais tellement sortir de là et aller les voir pour les rassurer. leur dire que tout va bien. la moindre inquiétude pourrait être fatale pour ton grand-père et t'espères de tout coeur qu'il va bien. l'échange entre l'agent et keith dure, dure trop longtemps. la peur au ventre. le regard rivé sur les deux autres agents de police. t'essayes de capter leur attention pour savoir ce qu'il en est, mais te ravises à chaque fois au dernier moment de peur de les déstabiliser et de tout faire capoter. leur concentration est extrême. tu regardes les autres, souffle un bon coup, puis sursaute en entendant le coup de feu. corps qui passe par dessus la passerelle et vient s'écraser devant les cellules. @Keith Linbergh est mort. il a été abattu. doigts qui serrent les barreaux de ta cellule, mâchoires qui se crispent et l'envie de lui cracher dessus. mais la vue de corps sans vie, ça ne te laisses pas insensible, au contraire. évidemment, il méritait tout ce qu'il lui arrivait, mais une part de toi avait mal. mal pour cet homme que tu avais côtoyé, insulté, pendant des semaines. mais parfois, que tu avais essayé de comprendre. pourquoi ? pourquoi vous infliger ça ? il avait des.. bons côtés. du moins, en creusant un peu. il avait reconnu en toi ce talent pour la danse et te l'avait répété à mainte et mainte reprise. t'étais faite pour ça. si quelqu'un d'autre avait pu le voir avec ses yeux à lui. si quelqu'un d'autre que lui t'avais repérée, t'en serais pas là aujourd'hui. dégoûtée à vie de la danse. pourquoi lui ? il a eut beau te dire que t'avais un don pour ça, tu ne veux plus en entendre parler. tout s'accélère, encore et encore. l'équipe du SWAT qui débarque, les démineurs. plus de bombe. vous êtes sains et saufs. tu es libre gaïa. vous êtes tous libres. pas le temps de fondre en larmes, t'as juste envie de courir loin d'ici. mais il te manque la force. t'en a plus. plus dans les jambes pour te lever. on t'aide à te relever, on t'aide à grimper les marches et tu ne te retournes même pas une seule fois pour regarder ce que tu laisses derrière toi. mais tu fixes le corps de @Keith Linbergh en passant près de lui. cette année t'as traversée pas mal d'épreuves. t'en a bavé, t'as eu du mal à t'en remettre. mais cette fois, t'as pas envie de te laisser abattre. t'as de la chance de pouvoir t'en sortir et tu comptes bien en profiter. la seule chose que tu veux, c'est de retrouver tes proches. accueillie à la sortie par les pompiers et les ambulances qui te recouvrent les épaules d'une couverture. aveuglée par la lumière extérieure. lumière que tu n'avais pas vu depuis des semaines. t'aperçois à quelques mètres @Mickey Ainsworth accompagné de @Izzy Bulger et @Mikke Fitzgerald. tu grimaces. trop d'agitation autour de toi et trop peu de forces pour dire ou faire quoi que ce soit. perdue aussi. et pourtant, tu retrouves assez de force pour courir aussi vite que tu le peux vers tes amis mais surtout en direction de @Mickey Ainsworth bé-bébé ! que t'essayes de crier pour attirer son attention, mais ta voix déraille et tes pas se ralentissent, tes jambes flageolent de plus en plus. heureusement pour toi, t'as réussis à attirer l'attention de mickey. vos regards qui se plantent l'un dans l'autre, tu t'arrêtes, lui montrant que tu pouvais plus avancer et qu'il fallait qu'il fasse le reste du chemin ! allez, à toi de bouger tes fesses ainsworth ! tu prends appuie contre la petite murette à tes côtés, faisant signe à la femme de l'ambulance, qui semblait vouloir te courir après pour te ramener à l'ambulance, de te laisser tranquille quelques secondes. ouais, qu'elle te laisses retrouver ton homme et tes potes d'abord.

petit ami de Gaïa Murdock, disparue depuis le 9 octobre | ami d'Alexander Windsor, disparu depuis le 12 octobre

L’attente était longue, interminable. Les équipes de déminage étaient descendus pour sauver tous les disparus qui étaient enfermés dans des cellules, et ça durait un temps infini. Bien sûr que mon cœur battait que trop vite, il s’agissait de ma femme là, ma future femme. La mère de mes futurs enfants et celle avec qui je passerai le reste de ma vie à dire des conneries juste pour l’entendre rire. Ouais, toutes mes peurs s’étaient envolées, elle était envie, elle était là. Possiblement malade, faible, avec sûrement un syndrome de stress-post-traumatique, mais elle était là, elle était à moi. Puis les premiers disparus arrivaient, entourés d’équipes médicales, qui faisaient en sorte de prodiguer les premiers soins. Et forcément, je cherchais ma copine moi, je cherchais @Gaïa Murdock. Mon regard ne pouvait pas se défaire de ce flux de personnes qui sortaient. Et puis elle était là. Tenue des deux côtés, une couverture sur le dos et on l’amenait vers une ambulance. Non, non, c’est vers moi qu’elle doit aller. Et finalement, je la vois courir vers nous, jusqu’à un certain point. Je sais même pas pourquoi j’ai pas encore bougé. Mais sa voix, un électrochoc, son regard c’était la même chose. Elle me suppliait de la rejoindre et je m’activais aussitôt, sans prévenir @Izzy Bulger, ni @Mikke Fitzgerald, ni @Aubrey Nicholson et encore moins @Hope J.F. Kennedy qui était encore avec @Wesley Patterson. Ou peut-être avait-elle vu la scène d’où elle était. Mais je m’en fichais, là tout de suite maintenant, c’était Gaïa ma priorité et je courais vers elle jusqu’à l’attendre, les larmes aux yeux. « Bébé… » que je disais alors, l’émotion me prenant de toute part. Main qui caresse sa joue, front qui se pose contre le sien, bras qui la tient tout contre moi et finalement, mes lèvres qui viennent retrouver les siennes. Comme une bouffée d’air frais, comme se retrouver à la maison. Je retrouvais mon repère, je retrouvais ma maison, je retrouvais l’autre moitié de mon cœur. « Tu m’as tellement manqué, t’imagines même pas… » soufflais-je avant de la prendre entièrement dans mes bras, enfouissant mon visage dans son cou, ne voulant plus la lâcher, pour rien au montre. Puis visage qui remonte pour t’embrasser à plusieurs reprises, plusieurs smacks, les lèvres, les joues, puis de nouveau les lèvres. « Je t’aime, je t’aime, je t’aime.. plus que tout » Totalement niais mais j'en avais juste rien à foutre.