Double détonation, vacarme assourdissant. Le corps crispé, puis le silence. Bruit sourd d'une masse qui s'échoue sur le sol de béton. Trois voix féminines, silence du geôlier. Fini, terminé, abattu, enfin ce qu'il méritait ? J'osais pas m'approcher des barreaux pour le constater. Mon corps entier s'était paralysé de peur, et le seul geste qui me venait, c'était de récupérer mes affaires, y foutre les lettres écrites comme un dernier adieu, et récupérer la Monarch qui trônait ici à mon arrivée. De toute façon, Keith n'en aura plus aucune utilité s'il est cané. L'inspecteur (@Erin Bishop) nous annonce qu'on va être libérés, que les démineurs vont faire leur travail et qu'on pourra retrouver nos proches. Soulagement immense et plaisir qui renaît doucement à l'idée de revoir l'extérieur, de sentir de nouveau l'air frais qui remplit mes poumons encrassés. Les cellules s'ouvrent, et mon premier réflexe, c'est d'aller voir @Ahri Westwood, de combler le vide qui s'est installé. Amaigrie, lueur dans le regard disparue. Baiser déposé sur son front, je laisse les secours la prendre en charge, avant qu'ils ne m'embarquent aussi.
Dehors, enfin. La danse des lumières bleues éblouissent trop fort, me font chanceler un peu. Du regard, je recherche @Eris O'Hara dans la foule, et mon regard se couche sur une @Hayley H. Greene dans un état de panique avancé. Je m'approche un peu, qu'elle puisse me voir, lui adresse un léger sourire qui prouve que je suis en vie, et je m'en vais, à la recherche de ma meilleure amie, que je finis par retrouver aux côtés de @Teddy Lodges et sûrement un collègue de la cyber (@Jasper O. Ellington). « T'es encore plus compliquée à trouver qu'une pépite d'or dans une rivière pourpre. » lançais je à la belle, dans un rire encore larmoyant. Putain, j'étais en vie, motherfuckers !

Eris tremble, ne sait pas ce qui se passe, personne lui dit de toute façon. Pour la première fois, elle déteste le milieu dans lequel elle travail. Jasper n'y peut rien, il n'en sais sans doute pas plus qu'elle. Les gens de la cyber ne comptent jamais vraiment de toute façon. On existe sans exister. Des coups de feu, les gens qui sortent, son coeur qui tambourine dans sa poitrine et enfin... @Lana Killbane qui apparaît. Eris tend les bras et les referme sur son amie en sanglotant. Elle n'a plus à faire la forte ou la fière ou quoi que ce soit... Elle peut laisser exploser tous les sanglots qu'elle retient depuis des semaines et s'accroche à elle fermement. « Tu m'as manqué... tellement... » gémit-elle en s'accrochant à elle, caressant ses cheveux, son dos, comme pour vérifier qu'elle était bien là dans ses bras. Elle tremblait de tous ses membres. Toute la fatigue des dernières semaines lui tombait dessus et elle avait du mal à tenir le coup. « Viens à-à la maison ce soir... On va te faire couler un bain... Te préparer à manger... On peut regarder des films avec le chien... Tu-Tu en penses quoi ? » dit-elle en tremblant et en caressant ses joues.   

C'était si bon, putain. De voir l'extérieur, de revoir ce visage qui me donnait la force de me battre pour ne pas craquer trop vite. Et je la serre du plus fort que je peux dans mes bras, mais la force, ce n'est pas ce qu'il me reste le plus dans le corps. La fatigue et le fait de ne pas vouloir me nourrir avait eu raison de ce corps qui tenait par ma simple force mentale, celle qui voulait quitter cet endroit au plus vite. Mais les effusions de joie et d'affection, c'était plus important à l'instant T, même pour une fille comme moi, qui n'aime pas tant que ça se montrer tendre. Mon visage se nichait dans le cou d'@Eris O'Hara quelques instants. « Toi aussi tu m'as manqué...fort. » Mes lèvres se posaient sur sa tempe, avec un sourire. On avait l'air aussi épuisées l'une que l'autre, pour des raisons à la fois semblables et différentes. « J'veux pas vous déranger, vous devez être crevés vous aussi.. Mais comme j'peux rien te refuser après tout ça, j'réserve ma place sur le canap' et la grosse tête du chien pour des gratouilles. » Je m'agrippais à son bras, prête à quitter les lieux.

évidemment que macy voit déjà sa tombe se creusait. elle serait dupe de croire qu'elle a encore une chance alors qu'une bombe est plantée en face d'elle. keith est énervé depuis des jours. évidemment qu'il n'hésitera pas à appuyer sur le bouton pour leur faire exploser la cervelle. alors elle prononce ses derniers mots, ses derniers souhaits, implore @Shade Ralston d'éloigner @Bisha Francés . y'a plus de "à la vie à la mort" qui compte désormais. elle veut partir sereine sans un poids de plus sur sa conscience. elle vous fais confiance macy. elle sait que vous ne l'oublierait pas, que vous ferez honneur à sa mémoire d'une manière ou d'une autre et c'est rassurant. shade qui n'accepte pas cette éventualité, elle voudrait lui répéter que ce n'est pas grave mais le seul moyen de le faire partir est sans doute de lui faire croire qu'elle a encore de l'espoir. hoche la tête." on se reverra. " d'une manière ou d'une autre. sur terre ou dans le ciel. dernier sourire alors que tout le monde s'active. et elle souffle enfin quand elle voit ses amis être conduits loin de cette tragédie. instinct primaire, macy porte son matelas avec son peu de force, se colle le plus loin possible des barreaux, réfugiée derrière son matelas, dans ses pensées. elle ne pense qu'aux bons souvenirs, à cette vie brève à laquelle elle aura eu le droit. pas assez mais déjà bien suffisant. bruits de canon qui la font tressaillir, elle s'attend à la détonation. mais rien ne vient. rien. mais elle est soudainement devenue sourde et aveugle. coupée du monde, refuse de bouger. et ce n'est qu'une fois que son matelas tombe de force qu'elle retrouve la lumière. on devra porter son corps fragile, pour la remonter à la surface, saine et sauve du moins physiquement. les larmes refusent de couler, les mots refusent de sortir. elle n'est que poupée de chiffon qui attend la suite. transportée de force en ambulance. macy est ailleurs, incapable de réaliser que Dieu l'a épargné, l'a protégé.

Même quand on veut que les négociations se passent bien, rien n'est jamais sûr, et ce n'était pas le cas ce soir. Linbergh était prêt à tout, et moi, je ne pouvais pas laisser ces gamins mourir ici. Ce n'est pas ma façon de procéder. J'ai essayé d'entrer dans son jeu, de flatter son ego, et mon dieu ce que ça m'a coûté de jouer la flic compréhensive avec toute cette merde qu'il a causée autour de lui. Alors quand j'ai vu son doigt frôler de trop près le bouton de déclenchement, j'ai pas cherché à comprendre. Il voulait connaître mon talent, il l'a eu dans la gueule. Il m'a fallu quelques instants pour redescendre sur terre. Le temps de voir son corps basculer de sa passerelle, l'arme toujours pointée là où il se trouvait et où se trouve encore la veste qu'il portait ce soir. Regard froid sur l'homme qui a terrifié toute la ville tout en se mêlant à eux. Hochement de tête en guise de remerciement à @Arizona Blackwell sur le compliment qu'elle faisait à mon tir. Mais ce n'était pas aussi satisfaisant que certains peuvent le penser. J'aurai préféré l'avoir vivant et lui faire payer son crime à perpétuité, ou plus encore. Léger sourire à l'attention d'@Erin Bishop. Se concentrer sur le positif. « On les a tous sauvés. On est une équipe, Bishop. » Main qui se pose sur son épaule alors que je quitte les lieux. J'ai besoin de sortir de cette antre de l'enfer et de m'éloigner pour passer un appel à Eno. La rassurer, et fumer une cigarette, loin de toute cette agitation. Erin me rejoint finalement, et sort cette phrase qui me fait baisser les yeux avec un sourire heureux. « Talia m'aurait surtout dit que j'étais folle de lui faire face et de ranger mon arme. » Léger rire et lèvres qui se pincent légèrement. Les premiers otages sortaient et finalement, une légère sensation de fierté se laisse aller. On a sauvé ces dix-huit jeunes de leur bourreau. Si pour nous, le pire est passé, pour eux, il reste un long chemin à parcourir avant de pouvoir se reconstruire pleinement.

même si je sens que ça pourrait bien se terminer, j'ai cette angoisse dans mon être. j'ai dû faire sortir tout le monde avec l'aide de mes collègues, mais on avait encore les disparus dans les cages ainsi que nos collègues qui essayaient tant bien que mal de mener une négociation avec le collectionneur. ne rien savoir de ce qui se passait était encore plus stressant. encore pire quand j'entends les deux détonations retentir et me faire hérisser les poils ainsi que sursauter légèrement. ça m'a carrément glacer le sang et quand j'entends dans la radio de @Jasper O. Ellington la voix d'@Arizona Blackwell dire que tout va bien, tout le monde est sorti d'affaires, je ressens un soulagement, un poids lourds qui s'enlève de ma poitrine. de suite, je cherche ma jumelle. il y a beaucoup trop de monde, trop d'oscurité et pourtant je la vois, @Leah Caldwell auprès d'une autre personne (@Shade Ralston) et je me mets à courir, criant à plein poumons. « LEAH ! » une fois devant elle, je la prends dans mes bras, la serrant si fort. j'ai eu si peur de te perdre, tu ne faisais pas parti des disparus, mais t'étais tout autant en danger et je viens de te retrouver. l'idée même que tu sois en danger m'était insupportable. j'en ai les larmes aux yeux, que je ne peux même pas retenir de couler. l'émotion m'envahit.

la police débarque, dans un fracas sans nom. on dirait que le ciel va nous tomber sur la tête. et puis tout s'enchaine, on nous demande de remonter, de quitter les lieux. mais moi je peux pas laisser @Gaïa Murdock ici, pas maintenant que je l'ai retrouvé. mais pas le choix, le swat et le FBI nous force à quitter la maison, attendre encore et encore. je suis avec @Mikke Fitzgerald @Mickey Ainsworth et @Izzy Bulger quand je vois @Wesley Patterson. je vais dans sa direction et après un moment passé avec lui, on entend du bruit. puis le calme plat. mon coeur qui bat la chamade, j'en crois pas mes yeux quand je finis par voir un groupe de gens sortir. et ma Gaïa en fait partie. elle court dans les bras de mickey et mon dieu les revoir ensemble ça me fait un bien fou. je dis au revoir à Wesley et je me dépêche de rejoindre mes amis. « Gaïa » que je dis en me mettant immédiatement à pleurer. j'attrape ma meilleure amie dans mes bras, je la serre fort contre moi, tellement peur qu'elle s'en aille à nouveau. j'ai peur qu'on me l'enlève encore, parce que c'est quand je sens son corps contre moi, que je me rends compte à quel point j'ai besoin d'elle dans ma vie. « je le savais, je le sentais. je sentais que t'étais encore en vie. » je saurais pas comment l'expliquer mais je savais que t'étais toujours là quelque part. et maintenant, t'es avec nous, tu vas pouvoir rentrer à la maison, avec ta famille.