elle avait perdu la notion du temps. jour ?  nuit ? elle ne savait plus. impression de devenir folle. et surtout l'inquiétude suite à l'affolement soudain de Keith qui avait passé la journée a monté vous ne saviez quoi. jusqu'à ce que l'horreur se découvre sous vos yeux. des bombes face à chacune des cellules. elle était donc là la fin. macy avait cru qu'il prendrait plus de temps avant de venir à cette décision de tous les tuer. panique qui la fige. assisse recroquevillée sur elle même, elle se refusait à regarder les engins qui allaient leur faire sauter la cervelle. fin tragique qui d'ordinaire n'arrive qu'aux autres mais ce soir c'était bel et bien elle et eux. enfin c'est ce qu'elle croyait jusqu'à ce qu'une foule se trouve au dessus d'eux. discours ferme de keith. son échec l'avait rendu fou et sa sentence était terrible. macy ose enfin relever les yeux, envahie par la peur et la culpabilité d'apercevoir la silhouette de @Bisha Francés . elle voudrait te crier de partir, mais les mots ne traversent pas sa bouche. réalité horrible qui la prend aux tripes. les hauts le coeur de savoir qu'il sont désormais des dizaines à être pris dans les filets de @Keith Linbergh . et si lauren, yeon, shade, vesta étaient là ? elle s'en voudrait jusqu'à ses dernières minutes qu'il l'ait accompagné dans ce dernier instant. clairement pas celui qu'elle aurait imaginé. macy qui accroche le visage de sa meilleure amie, murmure un " ce n'est pas grave. " parce que si ses proches s'en sortent, elle ne veut pas qu'ils s'en veuillent. c'est elle la fautive, elle qui a été assez idiote de croire que son talent intéresse quelqu'un.

les évènements s'enchaînent. vite. trop vite. naeun qui suit les autres silhouettes, inconsciente du danger à venir. seule, elle s'avance dans l'ombre, obscurité totale, l'écho des voix qui s'élève. une grande salle ? elle lève le nez, mais passer de la lumière à l'obscurité totale lui brûle les yeux. elle ne voit rien, ne parvient à distinguer aucune forme... jusqu'à ce que la lumière se fasse de nouveau. la pièce est circulaire. profonde. et au milieu des exclamations de surprise, naeun elle écoute l'homme qui les accueille. il lui semble l'avoir déjà vu à la pâtisserie. et lorsqu'il mentionne une collection, elle ne comprend pas, la brune. ou peut-être qu'elle ne veut pas comprendre. c'est confus, c'est chaotique, incohérent. certains crient, d'autres semblent aussi perdus que la pâtissière.

et c'est là qu'elle la voit.
sa petite soeur yeji.
yeji.

« YEJI ! » le cri lui arrache la gorge, sans qu'elle ne sache le retenir. traverse la foule en courant jusqu'à rejoindre la cellule de sa sœur. en vie. affaiblie, mais en vie; et elle se fout de la bombe qui entrave ses barreaux. elle s'accroche aux barreaux, tend les doigts vers la poupée terrorisée. sanglots de l'aînée à la fois soulagée de la savoir en vie... et terrorisée par ce qui risque de se produire dans les minutes à venir. « regarde-moi. je suis là ma puce ok ? ça va aller. on va sortir de là. » ignore la terreur qui lui serre les entrailles à l'idée de ce qui menace. elle a besoin d'être rassurée. elle a besoin de nana. et pourtant c'est en pleurant plus fort qu'elle répète : « on va sortir de là... » il le faut. il faut qu'elles s'en sortent. pour elle. elle voit une autre jeune fille dans la cellule voisine ( @Ozalee Moon ), s'écrie en direction du furieux qui les menace « ESPÈCE DE MONSTRE, CE SONT DES ENFANTS ! »

Halloween. Et son lot d'horreur. L'horreur, Shade la vivait depuis quelques temps déjà. Quand Macy avait été annoncé comme disparue du collectionneur, le grand blond s'était attelé aux recherches de son côté pour avoir des pistes. Rien de concluant malheureusement car les forces de polices étaient déjà dessus, mais surtout parce que le kidnappeur était efficace. Il s'était pourtant arraché les ongles pour tenter de retrouver sa Macy. Shade avait entendu parler de la soirée de bienfaisance le soir d'Halloween et bien qu'il avait été invité à une soirée par son frère, il avait préféré venir en ces lieux pour soutenir et se sentir soutenu. Il avait invité @Leah Caldwell à le rejoindre parce qu'il ne voulait pas être seul dans cette épreuve. C'est avec un peu de retard qu'ils se rendirent ensemble sur les lieux. Même, beaucoup de retard. Il était arrivé au moment même où une porte étrange s'était ouverte et qu'une voix avait résonné pour leur annoncer la supercherie. Même pas le temps de parler aux invités. "c'est quoi ce bordel." qu'il souffla en serrant la main de la brune.
C'est main dans la main avec Leah que Shade descendit par l'escalier lugubre. Sur l'instant, Shade n'eut pas peur. Son esprit justicier et curieux analysait tous les recoins de la pièce. Et il comprit en descendant que ce ne pouvait être que des cages. Des prisons. Comment ce mec pouvait faire ça ? Les installer là, comme dans une vitrine, comme des animaux aux multiples talents dans un zoo. Son regard se perdit sur différentes prisons, différents visages. Avant de trouver celui de @Macy Harmon. Putain. Il était fort Shade, mais la simple vue de son amie enfermée en cage le rendait ivre de colère, mais aussi de peine. Pourquoi n'avait-il pas plus poussé ses recherches pour la retrouver ? les retrouver tous. Il voulu s'avancer mais l'annonce des bombes l'arrêta. Il voyait autour de lui que certains perdaient leurs sang froid, d'autres appelaient la police. Il aurait aimé être de la police, pour une fois. "je suis désolé de t'avoir emmener ici leah." qu'il souffla en la regardant tristement. Il n'aurait jamais imaginé qu'ils allaient sûrement mourir ici en cet instant. Il lâcha la main de la belle pour se rapprocher de la cellule de Macy, quitte à s'exposer, il s'en foutait. Avec le plus grand self control qu'il avait il souria à sa petite tête de linotte. "hey ma puce, t'en fais pas. tout ira bien ok ?" Il passa sa main au-delà des barreaux pour caresser le visage de Macy. Tout ce dont elle avait besoin, c'était d'être rassurée en cet instant. Il pouvait au moins faire ça.

comment était-elle supposée avancer ? aller bien ? des mots qu’il lui était impossible de ressentir depuis des semaines maintenant. gamine qui s’éteignait jour après jour, incapable de faire quoi que ce soit. désastre des astres. elle a arrêté de briller luna comme certain arrête de respirer. comme si plus rien n’avait d’importance. et cette soirée, ça, rien n’avait de sens. aucune logique à se trouver ici comme si boire un verre et manger des apéritifs suffirait à atténuer les peines ressentis. non.. non ça ira pas. les mots censés réconforter ne marchait plus. probablement parce que l’espoir avait disparut au fil des jours pour ne laisser qu’un vide immense. et pourtant, elle continue de se raccrocher à toi comme elle peut, les doigts qui se retiennent aux tiens quand les pas suivent l’invitation, glisse dans une toute autre pièce sans saisir le but. lumière éteinte. et même la panique ne semble pas la gagner, âme en peine attendant seulement que le temps défile. cligne des yeux quand l’éclairage refait surface, stupeur sur certains visage, crient qui résonne sans qu’elle ne comprenne. les opales qui se redressent, poupées en cage. et elle sent sa respiration qui s’accélère, les membres qui tremblent, le choc quand c’est le visage d’ozalee qu’elle trouve enfin. c’est trop. trop pour elle et le corps fragile qu’elle traîne depuis trop longtemps. paupières closes, poupée de chiffon qui s’écroule.

Le cri du coeur, l'horreur qui se lit sur le visage d'@Eris O'Hara quand elle me voit là, et finalement, sa voix qui se veut rassurante, derrière le torrent de larmes qu'elle ne contrôle plus, qui ne fait qu'augmenter le flux de mon propre désarroi. « J'suis désolée, wifey... J'te promets que j'm'excuse pour tout ça, et pour tout l'reste. » parce qu'au fond, si je devais mourir ici ce soir, je voulais au moins cette rédemption, si je ne peux pas prétendre à l'absolution. J'essaie tant bien que mal d'offrir un dernier sourire à mes tourtereaux préférés, avant de porter mon attention sur @Hayley H. Greene. « Hey, blondie... Pleure pas. J'suis contente de t'voir une dernière fois. » Léger sourire dans sa direction, pensée pour Adriel qui n'est pas là et qui j'espère ne viendra pas. J'essuie les larmes qui embuent ma vision, haïs ce flux d'émotions diverses, entre rage, peine et soulagement de voir qu'on a été recherchés et trouvés, même s'il ne restera plus rien de nous. Et pour la première fois depuis des années, je prie pour que Dieu nous vienne en aide.

ami proche de @Yeji Shin , disparue depuis le 7 octobre | ami d'enfance de @W. Sirius Nae , disparu depuis le 3 octobre

c’est un souffle de soulagement qui s’échappe de ses lèvres, c’est la peur qui retombe d’un cran dès lors qu’il se plante, carcasse fatiguée, auprès de son amie. les orbes sans cesse en mouvement - l’inquiétude est grande en son être. il ne connait quasiment personne en ce monde. balaye les excuses d’un signe de tête, le regard qui se pose sur la demoiselle. hausse les épaules, lèvres pincées, garde le silence. il n’en sait rien ; il n’avait aucune envie de sortir ce soir. mais, c’était comme si - comme si un sentiment avait pris place en lui, lui indiquant qu’il devait se trouver ici. les secondes s’écoulent et le bruit des conversations devient abominable pour le gamin en quête de silence. puis, il y a cette voix, ce mouvement de foule. les doigts de la gamine qui se glissent entre les siens et ils suivent le mouvement. il y a au fond de son ventre, une boule - un monstre de peur. rugissant en ses veines. puis, il y a ces détails —

c’est affreux, pire qu’un cauchemars - population invitée dans les méandres d’un esprit malin. les doigts se serrent autour des siens et la respiration s’accélère quand il entrevoit des visages ; pas n’importes lesquels. leurs visages …. les cris de colère s’élèvent alors qu’il reste figé. planté parmi ces gens ; ne fait attention à plus rien. plus rien.

prise délaissée autour de sa main, c’est un bruit sourd et une voix masculine qui le tire de ses songes alors qu’il dépose ses iris effrayées sur le corps sans conscience de son amie. s’accroupie aussitôt. les doigts tremblant alors qu’il essaye de la secouer un peu. ❝ hé, suhee, babe, réveille-toi, c’pas le moment — les mots sont confus, essaye de la redresser. regarde le garçon qu’il ne connaît pas. ❝ c’est mon amie … suhee, réveille-toi !— il est trop occupé par elle, jaehwa. ne voit plus les visages décomposés, ceux des disparu. il n’y a plus que suhee.

ce soir sera grandiose. les mots qui tournent en boucle dans son esprit quand ça ne présage de toute évidence rien de bon. elle en a marre des spectacles, d’être une marionnette. enfermée dans une cage depuis si longtemps qu’elle en a perdu le décompte. reste en silence recroquevillée dans un coin, ne sait plus vraiment ce qu’elle attend en fin de compte. l’espoir a disparu quand les larmes ont cessés de rouler sur son visage. et pourtant, les yeux sont toujours aussi gonflés, détresse lisible dans les opales éteintes. et elle a du mal à saisir yeji, ce n’est pas comme d’habitude. elle sait qu’il a posé quelque chose devant sa cage, mais quoi ? le silence qui s’éternise, le noir presque complet dont elle a prit l’habitude avec le temps et soudainement, les éclats de voix. la lumière qui éblouit et sa voix qui résonne. gamine apeurée qui regarde davantage la bombe posée non loin d’elle plutôt que la foule autour. les bras qui s’enroulent autour du pieds du bureau servant de mobilier, se referme encore plus. cauchemar qui ne prendrait jamais fin. YEJI. voix connue et qui pourtant n’allume rien. les doigts qui passent à travers ses barreaux et l’enfin qui recule, cherche à ne faire plus qu’un avec le mur trop froid derrière elle. secoue la tête négativement. tu comprends pas naeun ? c’est fini. personne sortira d’ici. ni elle, ni les autres. ferme les yeux une nouvelle fois, le silence en guise de réponse. elle a apprit à se faire oublier, ni plus ni moins.