L'âme en peine, le coeur en berne, résignée, exténuée, j'offrais mes dernières espérances dans cette cellule qui m'a vue dans tous mes états, parce que, putain, @Keith Linbergh m'a poussée dans tous mes retranchements. Je l'ai haï, l'ai ignoré, l'ai remercié parce que le manque de clopes avait été comblé, détesté encore, et ignoré plus encore. Derniers sourires, derniers adieux, j'avais peur mais le plus horrible dans cette histoire, c'est que je n'avais pas peur pour moi, mais pour @Eris O'Hara, @Hayley H. Greene, @Eowyn Clark et aussi tous ceux qui n'étaient pas là. « Oublie jamais que je t'aime, wifey. » clamais-je en douceur à Eris puis mon regard se posant à nouveau sur Hayley, paniquée, j'essayais de capter son attention et son regard. « Ecoute moi, d'accord ? Garde pas cette image de moi. Garde que les bons moments partagés ensemble, même si ça remonte à quelques temps. Souviens toi que des belles choses. » Mâchoires serrées pour ne pas pleurer encore, alors que les flics débarquaient. Certains se montraient récalcitrants à quitter les lieux. Mais finalement, tous étaient dehors, sauf nous et les trois flics. Et là, je m'enfonçais dans un coin de ma cellule, recroquevillée dans un coin, priant en attendant la fin. « Ravie d'vous avoir connus vocalement, les gars. » soufflais-je, entre deux sanglots étouffés dans des rires nerveux à l'attention de @Lukas O. Spritz, @W. Sirius Nae, @Yeji Shin, @Ozalee Moon, @Macy Harmon, @Neyla Al Zahid, @Alexander Windsor, @Calliopé L. S.-Warner, @Gaïa Murdock, @Nixon Sherwood, @Rosalia C. Borgia, @Hugo L. B-Escamilla, @Amalia E. De M-Borbón, @Molly-Mae Fawkes, @Anun Nattapong et @Ahri Westwood.

quelques minutes. c'est tout ce qu'il faut pour que des vies basculent. et ils sont tous là, à suivre des directives tels des moutons. noir, puis lumière. les doigts de la jeune femme qui s'accrochent à ceux d' @Izaya Stratton tandis qu'ils découvrent le spectacle macabre, terrible mise en scène, tragédie menée par son chef d'orchestre, qui se délecte des sons. les larmes, les cris, l'incompréhension. et au cœur de tout ça, adhara elle voit sa petite sœur. @Ozalee Moon, tendre poupée terrifiée dans sa cellule. et elle réfléchit pas sur le moment adhara. se jette contre les barreaux pour venir prendre sa petite soeur dans ses bras. « t'es là.. t'es vraiment là.. » et aussi malsain cela puisse-t-il être, elle est heureuse, adhara. elle retrouve l'espoir. jusqu'aux cris de certains qui rappellent ce qui, à première vue, avait échappé au regard de l'étoile : bombe accrochée à la cellule, panique dans les yeux de la gamine quand on lui ordonne de reculer. elle s'accroche, dee. s'accroche de ton son soûl à ozalee. « recule et couvre toi comme tu peux avec ce que t'as, ok ? ça va aller. ça va aller on va sortir de là j'te le jure oz, ok ? » la bouche se presse contre le front à travers les barres métalliques, baiser mouillé par les larmes silencieuses de la brune qui se retrouve contrainte de reculer, s'éloigner du danger pour ne pas attiser les foudres du furieux qui semble tout contrôler. elle s'accroche à izaya, addie, balaie l'assemblée du regard.« orion ? luna ? ils sont où ? ils sont où zee ?? » elle tourne sur elle-même, oiseau en cage, panique. la police est là, infiltre l'assemblée, indique aux convives de quitter les lieux. poupée obstinée en alerte, cherche sa fratrie. guette sa cadette. « je peux pas.. j'peux pas la laisser là.. » et si tout lâche ? et si elle s'en sort sans ozalee ? sans orion ? sans luna ? elle y survivrait pas, adhara. les jambes ancrées dans le sol, elle secoue la tête, enfant bornée. « j'veux pas.. je refuse de partir sans elle.. » mais on ne décide pas, adhara. pas dans une situation comme celle là. sanglots de la brune qui est évacuée de force avec son meilleur ami. et c'est uniquement dehors, quand le froid de boston mord sa peau, qu'elle comprend adhara. qu'elle comprend qu'elle a laissé sa petite soeur derrière elle sans savoir si elle va la revoir. sans lui avoir dit qu'elle l'aime. opales noires gorgées de larmes qu'elle tourne vers sa moitié, avant de s'effondrer au creux de ses bras. terrifiée. probablement plus qu'elle ne l'a jamais été.

pouvait-on le lui reprocher ? probablement pas. chaque seconde ici avait été la seconde de trop. lumière d’une gamine un peu trop heureuse qui s’était affaiblit jusqu’à s’éteindre totalement. était-il normal de souffrir autant ? les visages qu’elle a du mal à reconnaître, gravite autour d’elle une population paniquée quand son propre espoir s’était volatilisé depuis longtemps. trop. remonte ses jambes contre elle, ferme les yeux pour faire abstraction du reste. de la peur qui le noue le ventre, de ceux qui hurlent son prénom. suhee. mais elle veut pas les entendre les promesses. celles où on lui murmure qu’elle sera dehors bientôt. veut-elle seulement y retourner après tout ça ? n’ont-ils pas vu la bombe liée à sa cage ? même bombe probablement présente pour les autres. il n’y aurait pas de sortie, d’issue. elle resterait ici jusqu’à la fin. et elle veut pas regarder les visages rassurants, ceux qu’elle connait, désespérait de voir et ne verra probablement plus jamais. elle ne veut pas les voir, ni les entendre. tout semble trop confus autour d’elle, l’incapacité à discerner pleinement les actions. les forces de l’ordre qui s’en mêlent, n’arrivent même pas à lui inculquer une pseudo étincelle. ils doivent sortir, tous. ils doivent sortir sauf eux, condamnés à rester coincés derrière les barreaux. ouvre ses prunelles presque difficilement, observe les visages douloureux de sa soeur et de sa meilleure amie, le faible sourire qui vient orner ses lippes. presque grimace, alors que ses yeux offre un pardon. c’est pas grave. c’est pas grave qu’elle voudrait dire. elles avaient le droit de partir, de se sauver sans réfléchir.

accumulation des choses. le sommeil qui avait sûrement trop manqué à l’enfant, la peur qui avait noué l’estomac pendant trop longtemps. tout ça pour quoi ? souffrir encore et toujours et découvrir finalement son essence coincée derrière des barreaux. aux portes de la mort, une bombe pour la faire disparaître. et si elle disparaissait, qu’adviendrait-il d’elle ? rien. plus rien. elle n’avait pas la force luna. d’y d’assister au spectacle, ni d’imaginer tout ce qui pourrait se produire. c’est son corps qui l’abandonne en même temps que ses esprits. gravité qui l’attire vers le sol quand elle est incapable de continuer à faire face au reste. quelques secondes, quelques minutes. plus ? le temps était sans aucun doute une drôle de chose, les paupières qui tremblent en essayant de se raccrocher à quelque chose. le visage de yujin, celui d’eros. elle est blême l’astre, complètement désorientée, incapable de se redresser. ouvre la bouche sans son, poupée terrifiée. et ça s’agite à ses côtés, sûrement trop pour que ce soit anodin. les flics qui entrent, donnent des consignes qu’elle n’entend pas, n’entend plus. les mots résonnent comme des bruits de fond incompréhensible, poupée qui navigue entre deux états étrange. les bras d’eros qui l’accroche, soulève du sol le corps frêle sans qu’elle n’y réagisse réellement. sortir ? pas sans elle. pas sans ozee. elle voudrait hurler, se débattre et c’est son être qui lui refuse. incapable de bouger quand son fiancé l’emmène vers l’extérieur. et elle craque luna, les larmes qui viennent couler en abondance sur son visage, la voix étranglée qui se fait enfin entendre. ozalee.. ozee les suppliques déchirantes pour retourner voir sa petite soeur. lui souffler les mots rassurants qu'elle aurait du lui donner plutôt qu'être une épave incapable de tenir sur ses deux pieds.

il a mal jaehwa. il a mal au coeur, il a mal à l’âme ; cette pleine sensation d’oppression dans la poitrine. incapable de faire quoique ce soit tant il se sent submergé par les alentours. il n’est que poussière dans une mer de sable agitée. ça crie, ça hurle, ça pleure dans tout les sens. les doigts se resserrent sur la jeune femme, s’agrippe à elle comme à une bouée de sauvetage. les mots ne sortent plus, il s’étrangle sur ses sanglots. le regard se relève difficilement, cherche des réponses sur les visages de ceux qui sont venus aider suhee - parce qu’il ne peut rien faire, parce qu’il n’arrive à rien. il se sent inutile, il se sent perdu. les orbes qui s’imbibent de larmes, prêtes à s’échapper à n’importe quelle occasion. le coeur palpite de frayeur dans la cage thoracique. se laisse mener par les gestes mécaniques, puis sursaute quand la jeune femme revient à elle. les jambes qui flanchent alors qu’il se laisse tomber au sol. et elle balbutie des mots qu’il n’arrive pas à attendre. les regards qui se croisent - ne lui demande rien suhee, il n’est plus là. il se noie sous les émotions ; il y a tout qui lui revient en pleine face. tout ce qu’il avait réussit à retenir ses dernières semaines explosent maintenant. une main s’agrippe à son bras et il se laisse guider sous les ordres. les renforts sont arrivés de ce qu’il comprend vainement. attrape la main de l’enfant et suit le mouvement. c’est une mécanique - et si les gestes sont automatiques, il a un tant soit peu de conscience pour savoir, qu’il est inutile et un frein à toutes bonnes initiatives. les pas s’enchaînent. son corps rencontre ceux des autres en des bousculades qu’il ne cherche pas à éviter. et très vite, ils se retrouvent tous dehors - près du périmètre de sécurité.

Ça va trop vite. La nouvelle pièce autour d'eux et soudain, Luna qui s'effondre dans ses bras. Il pince les lèvres, la cale contre lui sans comprendre. « Luna ?! » L'inquiétude est présente, trop présente. Le cœur qui tambourine dans sa poitrine quand plus rien ne compte autour de lui. Le corps qui tremble pour sa fiancée effondrée, vérifie qu'elle respire, la panique qui manque de le faire pleurer quand il inspire profondément. Il la lâche pas, ignore le reste du monde quand enfin elle ouvre mollement les yeux. Ses bras glissent sur le corps de la demoiselle alors qu'il la relève. La serre contre lui. Il n'a pas besoin de parler, elle sait qu'il ne la laissera pas tomber. Jamais. Il est contraint de la sortir, lui fait retrouver l'extérieur. La pousse un peu à l'écart en prenant le temps de l'installer comme il peut. Ses main agrippent son visage, ses pouces essuient rapidement chaque larme qui ruisselle le long de ses joues. « La police est là, ils vont la faire sortir. » Des mots peut être pas rassurant, il ne sait pas. Il gère sûrement très mal tout ça mais ne lâche pas Luna. Ses bras la serrent contre lui. Il ne supporte pas tout ça, de voir Luna dans un état lamentable. Et il se sent inutile.

Il est malin, l'homme qui se croit surpuissant du haut de sa tour d'ivoire en métal. Il veut perturber mon esprit, avec ce beau discours. Des mecs comme ça, j'en ai vu au long de ma carrière, mais lui, il en tient une sacré couche. Les mâchoires serrées pour ne pas exploser en plein vol, pour ne pas faire exploser tous ces innocents. Pensée pour Talia, pour Eno. Ne pas flancher, ne pas flancher. « Il est évident que ça doit être compliqué de se mettre à votre place, d'être une personne dénuée de toute émotion, qui n'agit que dans son propre intérêt, qui se fout de ce que peuvent ressentir les personnes autour. Vous, vous étiez heureux d'avoir vos petits animaux en cages, ça vous éclatait, mais eux, ils ont l'air d'être heureux, franchement ? Vous avez détruit des vies pour votre plaisir. Rien n'est jamais juste dans une affaire de dualité. Ce qui est juste pour l'un sera injuste pour l'autre. » L'homme semble décidé à mettre fin à tout ça, son pouce frôle le bouton pressoir et mon instinct me pousse à agir. Je presse sur la détente. Deux fois. Première salve pour le forcer à lâcher le détonateur, seconde salve pour le neutraliser. Pleine tête, assurée qu'il ne causera plus aucune douleur à personne. Cran de sureté à nouveau sur mon arme, qui se bloque à nouveau à ma ceinture. « Faites entrer les démineurs, et le légiste. On va libérer les disparus. » soufflais-je en retournant près de @Erin Bishop et @Arizona Blackwell, sans un regard pour l'homme abattu.

une bruit sourd qui s'échappe de l'arme de @Echo Marozan et puis le silence. un silence complet qui plonge l'endroit dans une atmosphère sinistre. sensation d'être dans un monde complètement parallèle. le corps de Keith qui bascule de la rambarde et qui vient lourdement s'échouer aux pieds de @Erin Bishop et des miens. je prends une grande inspiration avant de lever les yeux et de voir le détonateur au sol, stabilisé. il faut toujours quelques secondes pour récupérer de ce genre de situation. j'avale difficilement ma salive avant de remettre mon arme dans son étui autour de ma ceinture et de m'avancer vers ma collègue. je pose une main sur l'épaule d'Echo. « joli tire. » ma tête qui bouge à la positive. « t'as fait ce qu'il fallait Echo. » quand bien même ce mec était complètement fou, c'est toujours un choix qui nous marque, de devoir appuyer sur la gâchette et enlever une vie, même si on est entrainé pour ça, même si on sait que c'est la meilleure décision à prendre. j'appuie à nouveau sur la radio, parle à @Jasper O. Ellington et @Eris O'Hara qui a dû le rejoindre depuis . ils ont sûrement dû entendre les coups de feu. « tout va bien. on va bien. il a été maitrisé. tu peux faire entrer les démineurs. » je me dépêche de monter sur la passerelle pour récupérer le détonateur, redescendre aider Erin à guider le SWAT pour qu'ils forcent les portes des cellules et libèrent les otages.