And I still haven't found what I’m looking for

Take a look at. These dirty hands. Take a look at this face these blazing eyes. Do you see me as a broken man. Tell me. Are you really that blind. You got yourself a load of trouble now. You got yourself a bad deal. You say I've got a bad attitude. How d'you think I feel
w/@Mark Underhill

Gardant les yeux fermés jusqu'à leur départ, je les ouvris finalement pour observer le plafond avec un vide désagréable au fond de l'estomac. Rien à voir avec mes poumons pour une fois... Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi ? Me redressant lentement, mes doigts se posant sur mes lèvres comme si j’espérais pouvoir ressentir qu'il était encore là... Mais non, j'étais seule dans cette chambre...

Me relevant finalement, je laissais glisser le plaid ainsi que la serviette sur le sol en direction de la salle de bain. Le sol était mouillée et le carrelage glissant, sans parler de l'air qui était saturé d'eau. L'ambiance n'y était pas agréable, pourtant je ne sentais pas le malaise revenir. Tant mieux.

Rentrant sous cette douche avec prudence, je me lavais rapidement pour en ressortir quelques minutes plus tard. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine sans que je n'en comprenne la raison. Posant ma main à cet endroit, j’espérais calmer la pulsion alors que mon regard croisa le reflet du miroir... Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il se passait...

Secouant la tête et récupérant les affaires, j'enfilais mon jeans avec un t-shirt et un gros sweat à capuche noir. J'allais dans la chambre récupérer ma perruque pour finalement la remettre sur mon crane, elle était mouillée et la sensation n'était très agréable. Oh et puis merde. La retirant, je la fourrais dans son sac avant de faire glisser la capuche sur le sommet.

Fermant la bouteille d'oxygène que je rangeais dans mon sac, je sortis finalement de la chambre pour me rendre dans le bureau afin de signaler mon départ imminent. Je venais d'envoyer la demande d'Uber alors que je passais la tête par un entre-bâillement de porte.

Ça va mieux, merci pour tout. Je vais rentrer le Uber arrive.

Un sourire a demi-fatigué, je leur fis un signe de main avant de refermer doucement la porte. L'ambiance était électrique là dedans et je n'étais pas certaine d'y être la bienvenue. Je descendis doucement les marches avant de poser ma main sur la poignet de la porte.

And I still haven't found what I’m looking for

He is observing the chaos, taking in the lack of raw humanity. It's as if the entire world's fallen in love with their insanity. Hear the innocent voices scream. As their tormentors laugh through all of it. No forgiveness from all I've seen. The degradation I cannot forget
w/@Mark Underhill

Je pouvais comprendre beaucoup de choses. Même cette situation en réalité. Mais mon caractère sanguin avait pris le pas sur ma raison. C'était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée même. Je pouvais paraître dur mais en réalité je ne souhaitais que son bonheur. Et je doutais qu'il le trouve dans cette direction. Il était donc de mon devoir de l'en avertir, non ?

On pouvait me reprocher mon manque de tact. Je savais que je n'en avais aucun mais bordel. Pourquoi il fallait que ça tombe sur ces deux là ?

Le voyant sortir de son calme à son tour, je compris que j'avais touché un point sensible. S'il ne l'avait pas touché, il en avait pas été loin.

La poubelle qui se trouvait à côté de mon pied vola dans une pluie de feuilles blanches tandis que mes mains s'agrippèrent à mes cheveux pendant une seconde.

Je te juge pas mais t'es en train d'en faire une là, de connerie ! Je suis mal placée pour ouvrir ma gueule avec l'âge, c'est pas ça le problème. Le problème c'est que t'es en train de te faire des plans sur un terrain casse gueule !

Car il allait le payer à un moment ou un autre. C'était sur et certain.

C'est justement parce que je suis ton pote que je m'énerve ! Je veux pas que tu trinques encore une fois !

Je ne connaissais pas assez Yen pour savoir ce qu'il allait arriver. M'asseyant contre le bureau, je rallumais une cigarette avant de lever la tête vers le ciel. Il fallait que je me calme... Sinon j'allais encore monter dans les tours.

Voyant la porte s'entre-ouvrir, je lui fis un signe de main sans bouger pour autant ni regarder Mark. Je fis un signe de tête dans la direction de la porte, la clope toujours au bec.

Casse toi... Va chercher tes réponses. Je m'occupe de gérer les merdes derrière...

D'une voix plus calme. Peut être avait-il besoin de le découvrir par lui même...?

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Au fond de moi, j'espérais peut être entendre ses pas derrière les miens, sa voix me demandant de stopper tout mouvement. Mais est-ce que j'avais réellement le droit d'attendre tout ça de sa part. Je ne savais même pas ce qu'il se passait dans mon propre esprit. Ma main glissa sur le casque autour de mon cou alors que je m’apprêtais à le remettre sur mes oreilles en attendant le Uber dans la rue.

Mais mon coeur manqua un battant lorsque sa voix résonna. Est-ce que j'étais en train de rêver ? Relevant la tête, je me tournais vers l'intérieur du Club avant de sentir sa main sur la mienne. Le choc passé, je l'écoutais essayer d'aligner ses idées, les yeux brillants et l'esprit fatigué. Si ce n'était qu'une divagation de son esprit, il ne m'aurait pas retenu. Je me mis alors à espérer... Quoi ? Je ne savais pas réellement.

C'était exactement ça que j'attendais. Laissant mon sac glisser le long de mon bras jusqu'au sol, je glissais mes mains sur ses joues pour répondre à son baiser. La bulle se reconstituant presque aussitôt. La capuche glissa jusqu'à la base de ma nuque dévoilant à nouveau mon crane. Dessinant à nouveau sa machoire du bout des doigts, j'acquiesçais sans bouger.

Bleib bei mir ...

Dans un murmure à peine audible. Comme une prière adressée aux kamis dans une langue que lui pouvait comprendre. Mes paumes glissant finalement en dehors des limites de son visage pour retourner le long de mon corps... Espérant à nouveau qu'il réponde...

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Pourquoi était-ce si bon de le sentir contre moi ? Fermant lentement en me sentant quitter le sol, j'appuyais ma tête contre la sienne, profitant de l'instant. Je me fichais de l'odeur d'alcool, je ne voulais pas briser cet instant.

Même si elle était plutôt légère pour sa taille - pas plus d'une cinquantaine de kilos - cela devait quand même peser sur sa jambe. En revanche à cette hauteur, il pouvait entendre le bruit de son coeur battre contre son oreille. Le rythme était rapide.

Passant une main sur sa joue, je l'embrassais sur le sommet du crâne avant de revenir retoucher le sol. Cherchant son contact, je revins contre lui tandis qu'il me levait le visage pour m'obliger à le regarder. Ouvrant les paupières, mon regard croisa le sien, attentive à des paroles qui me firent sourire.

Demain ?

Commençant déjà à marchander sur une proposition qui n'était pas encore actée. C'était peut être osé mais je n'avais pas envie d'attendre. Secouant la tête, je posais mes mains sur ses poignets avant de le rassurer.

Je rentre à l'appart, t'en fais pas, j'ai mes colocs pour surveiller que je n'arrête pas de respirer en pleine nuit...

Il allait falloir qu'il arrête avec ses baisers car je n'allais pas être capable de me détacher de lui dans le cas contraire. "Ne me lache pas !" était en train d'hurler mon coeur dans mes oreilles mais les mots avaient plus de mal à passer la barrière de mes lèvres.

Va prendre une douche, repose toi... Et si tu as toujours envie de me voir une fois les idées claires, on ira manger ensemble, OK ?

Car pour ma part ce n'était pas l'alcool qui parlait. Peut être un vague malaise et encore. Posant à nouveau mes mains sur ses joues, je l'embrassais à nouveau mais d'une manière différente cette fois-ci. Comme un au revoir. Un déchirant au revoir de la raison sur la passion.

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Cette histoire sentait mauvais... Je ne pouvais pas m’empêcher de le penser. Observant la scène à travers les lattes de bois qui constituaient le rideau, la cigarette se consumant lentement entre mes lèvres. J'avais un mauvais pressentiment sur cette histoire. Ça ne pouvait pas se terminer bien, d'un côté comme de l'autre... Sauf intervention d'un miracle.

Pourtant l'attirance qu'ils avaient l'un envers l'autre crevait les yeux. Comment cela avait-il pu arriver en une heure ? A moins que ça ne soit plus vieux que cela et qu'il n'avait pas ressenti le besoin d'en parler... Non, il était bien trop soulagé d'en parler tout à l'heure pour que ça soit antérieur.

La voyant finalement sortir et lui l'accompagner, je sortis du bureau pour m'appuyer contre la rambarde. Attendant qu'il rentre, la cancerette pratiquement terminée, je descendis les marches avant de m'installer à côté de lui. J'ai dit ce que j'avais à dire dans le bureau, maintenant les cartes étaient entre ses mains.

C'est pas l'âge le problème... C'est le fait que ça soit la fille de Wolfgang. Tu pourrais accepter que Camille sorte avec un gars du MC ? J'accepterai pas de te voir sortir avec Jill, clairement pas ! J'ai pas envie d'être le grand père de ton gamin, paye ton coup de vieux...

Laissant échapper un rire entre mes lèvres tandis que j'écrasais la cigarette dans le cendrier. J'étais bien plus calme que dans le bureau, cela s'entendait dans ma voix. Cette pause m'avait fait du bien également. Le regardant un moment sans bouger d'un air de dire : "Sérieusement?", je sortis une nouvelle cigarette avant de l'allumer.

C'est bien parce que c'est toi.

Levant mon cul pour aller chercher son coca et lui ramener, je m'affalais dans le canapé, presque prêt à entamer ma nuit.

Je veux seulement que tu ais conscience de la gravité du truc. Et c'est pas que pour Wolfy, c'est aussi pour toi. Si tu t'attaches à elle et qu'elle disparait... T'es prêt pour ça ?

Alors ouais ce n'était pas directement mes oignons mais ça pouvait rapidement le devenir.

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Ça me faisait un peu rire jaune d'imaginer ma fille avec un mec de mon âge... Ce qui était plutôt ironique sachant que j'étais avec une fille avait presque l'âge de mon plus vieux gars. Levant un sourcil lorsqu'il parla de la baraque à trois étage. Je ne connaissais qu'un homme sur Boston qui répondait à une telle description et cela me fit échapper ma cigarette encore allumée sur le pantalon.

Attends... Camille est avec Daryl ?

Récupérant rapidement le morceau de cancer qui était tombé sur mes vêtements avant que ces derniers ne prennent feu. Je restais un peu sur le cul devant cette nouvelle. Mais Camille était à Harvard et Daryl y était prof. Ce qui voulait dire... Oh bordel. Passant une main sur mon visage pour essayer d'aligner mes idées, je me dis finalement qu'il valait mieux que Véritas tombe sur moi plutôt que sur lui. Ca lui aurait couté son job... Revenant sur les propos de Mark, j'haussais les épaules avant d'acquiesçer. Oui, il n'avait pas tort.

Mais c'est plus gênant de casser la gueule à un pote qu'à un gars qu'on connait pas.

Ricanant légèrement avant de rapporter la cigarette à mes lèvres une nouvelle fois et le coca à la main de mon ami.

Je la connais pas assez pour te dire. Mais le peu que je l'ai vu ça a l'air d'être une bonne gamine... De surcroît la fille de Wolfgang donc elle mérite le meilleur... Comme tous nos gamins.

Continuant de l'écouter, j'attrapais mon téléphone avant de balancer de la musique sur le Jukebox. J'avais bien fait de prendre un truc bluetooth, ça évitait de devoir se relever par flemme. Du Metallica en fond, j'haussais les épaules.

Ouais, ça se tient.

Même si l'idée ne me plaisait pas, je serais là pour lui offrir mon soutien derrière. Regardant ma montre, je levais un sourcil.

23h... On commençe à se faire vieux.