Je suis surpris de sentir ses lèvres sur ma joue et je souris un peu timidement car je n’ai pas l’habitude qu’on agisse ainsi avec moi et encore moins quand je suis en couple avec une femme. « Ne le dis pas trop fort ou je risque de te le rappeler à certains moments. » Je la regardais du coin de l’oeil avant de rire. On me le disait rarement mais j’adorai taquiner mes proches avec ce mot car je savais que c’était loin d’être le cas. « Parfait mais promet moi de ne pas t’endormir quand je te ferai l’amour je serai très vexé ! » Oui évitons la position de l’étoile de mer car me connaissant je serai vexé à vie. Comme tout homme j’avais une fierté, plus ou moins importante que les autres, et quand on l’a touchais c’était difficile pour moi. J’aime passer du temps à caresser le ventre de Colombe afin de sentir ses petites princesses bouger en elle et je souriais. « Je me disais aussi ! » Oui j’étais prêt à lui prouver qu’elle pouvait être fatigante mais elle n’était pas encore prête à l’entendre. Je relevais les yeux vers Colombe quand elle évoquait la grossesse d’Ambre, indirectement, et je grimaçais avant de prendre plusieurs profondes respirations. « C’est encore nouveau pour moi parce je suis en plein deuil de mon enfant et que je n’ai pas encore pu répondre à certaines de mes questions mais ta grossesse m’aide aussi à tourner doucement cette page… Je...je ne sais pas comment expliquer car c’est compliqué pour moi mais oui ça me rend un peu triste...pensif. » J’étais honnête avec Colombe mais je ne voulais pas qu’elle s’en veuille pour quoique ce soit car elle n’était pas fautive.

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Tu souris avant d'hausser les épaules d'un air innocent. C'est pas grave, je m'en fiche. C'est vrai après tout, si tu lui as dit, c'est que tu le penses vraiment. Bon évidemment, si vous vous engueulez, il risque de te le rappeler et toi, de lui expliquer qu'en réalité, c'est qu'un gros con mais, ça sera sous le coup de la colère. Nicolas est vraiment parfait du moins, avec toi il l'est alors, tu n'as pas peur de lui dire et tant pis pour ta fierté. Il te connait depuis toujours, c'est surement le plus apte à te cerner. Tu rigoles suite à sa remarquer. Mais non, je ferais jamais ça. Ou alors, faudrait vraiment, vraiment que tu sois crevée et ce n'est pas le cas. T'es fatiguée comme une jeune femme qui vient de passer la journée avec une enfant. Finalement, tu prends le risque de demander à Nicolas ce qu'il pense de la situation. T'as besoin de savoir comment agir avec lui. T'imagines que ça ne doit pas être facile pour lui. Tu acquiesces quand il t'explique qu'évidemment, c'est compliqué pour lui. Tu le remercies d'être honnête avec toi, t'aurais pas supporter un nouveau mensonge de la part de quelqu'un que tu apprécies. Vous vivez sous le même toit, il faut que vous vous montriez honnêtes l'un envers l'autre. Je comprends ce que tu veux dire et je te remercie d'être honnête avec moi. Quand t'en as marre de me voir à cause de... ça, je veux pas que t'hésites à me le dire. Evidemment, tu parles de ta grossesse et tu fais que t'aies un ventre marqué maintenant.

On parle de choses importantes avec Colombe et pourtant je suis serein et je me sens léger…C’est étrange car je n’ai jamais ressenti autant de choses aux côtés de mes petites-amies. C’est une nouvelle relation et j’ai l’impression de redécouvrir le bonheur. Oui je suis heureux grâce à elle même si certaines situations me rappellent des choses plus ou moins malheureuses. Je la regarde dans les yeux avant de secouer la tête. « A cause de ta grossesse. » Je ne voulais pas qu’elle appelle sa grossesse ‘ça’ car ce n’était pas positif et il fallait qu’elle accepte d’être enceinte même si tout n’était pas si simple. « Je suis conscient que tout ne sera pas facile pour moi mais je ne te mettrai jamais de côté et les filles non plus car vous n’êtes pas responsable de tout ça. » Lui dis-je très sincèrement sans la lâcher du regard et je prends tendrement sa main dans la mienne pour la rassurer. « Je suis là et je suis tombé amoureux de toi en sachant très bien que tu es enceinte donc tu n’as pas à t’en vouloir ou à douter de moi. » Je voulais qu’elle vive la fin de sa grossesse plus sereinement car c’était une très belle chose au monde pour les femmes et il était important qu’elle profite. « Et puis je ferai un super tonton pour elles. » Oui car même si nous étions ensemble je ne pourrai jamais prendre le rôle du père et être, comme, un tonton était un bon compromis.

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Tu ne sais pas quels mots employés. Tu ne sais pas non plus comment aborder le sujet. Tu le fais de façon un peu maladroite mais tu veux que Nicolas comprenne que ce que tu veux, c'est son bonheur et que si tout cela lui parait trop dur ou que ça lui fait trop mal alors, tu te vois mal rester ici, à ses côtés, jusqu'à la fin de ta grossesse. Tu secoues la tête quand il te reprend parce que c'est exactement ce que tu voulais dire de façon très maladroite. C'est vrai que tu n'as pas prévu de tomber enceinte sous pilule et tu as encore moins prévu que Khaled se barre du jour ou lendemain. Tu n'as même pas prévu de te rapprocher de Nicolas. Tout te tombe dessus comme ça, dans les moments où tu t'y attends le moins. Il prend ta main et tu le laisses faire. Je ne doute pas de toi Nicolas, j'ai juste peur que tu te sentes obligé de vivre tout ça. Je veux pas que tu sois mal à cause de moi. Mais tu respectes son choix. S'il est prêt à vivre tout ça avec toi alors, tu ne peux que l'en remercier et accepter qu'il t'aide parce que toi, t'as toujours du mal à te dire que tu vas être maman. J'ai encore du mal à me dire que tout ça est réel. Je suis encore une enfant et en avoir deux d'un coup, ça me parait juste insurmontable. Tu secoues la tête. Tu feras un très bon tonton.

Elle veut me rassurer mais je me sens dans l’obligation d’en faire de même car je suis l’homme et c’est mon rôle. On m’a toujours appris ça et je ne peux pas faire l’inverse face à cette femme, celle qui arrive à faire battre mon coeur de plus en plus rapidement. « Je ne me sens pas obligé de le faire, si je le fais c’est parce que j’en ai envie et que je veux vivre ça à tes côtés. » Avant tout nous étions amis et si notre relation n’avait pas pris ce chemin j’aurai tout fait pour qu’elle arrive à vivre sa grossesse plus sereinement...certainement moins facilement qu’actuellement mais je l’aurai fais. Colombe compte pour moi et ce depuis plusieurs années. « C’est normal que tu ais peur Coco et l’inverse aurait été très étonnant mais tu dois te faire confiance car tu vas apprendre à être une maman très rapidement et tu sauras gérer tout ça. Tes ami(e)s aussi seront là pour t’aider et le corps médical sera présent pour te donner des conseils afin d’être la meilleure. » Quant à moi je serai là pour elle mais je n’ai pas plus d’expériences qu’elle mais je l’aiderai, elle ne sera pas seule face à ses deux filles. « Je ferai en sorte d’être le meilleur ou de m’en rapprocher ! » Lui dis-je avant de rire car Colombe allait donner d’autres tontons à ses filles.

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Tu veux lui montrer que certes, tu es là mais s'il le faut, tu peux t'effacer. Tu peux faire en sorte de trouver une occupation pour quitter l'appartement une journée ou encore aller dormir chez Joao parce que tu sais que sa porte ne sera jamais fermée. Tu ne veux pas que Nicolas se sente obligée de t'avoir, toi et ta grossesse, dans les pattes et ce, jusqu'à ce que tu accouches. Mais, il prend ta main et il te rassure en disant que c'est son choix et ça te fait plaisir à entendre. T'as pas envie qu'il soit malheureux ou qu'il souffre à cause de ta propre situation qui lui rappelle celle de Ambre. D'accord. Tu lui confies que tu as toujours la trouille. Tu pensais qu'avec le temps, ça passerait mais il s'avère que ce n'est toujours pas le cas et que la date butoir approche petit à petit. Il dit que tout le monde sera présent pour t'aider et tu souffles. Ils devraient arriver avec un mode d'emploi. Tu hausses les épaules parce que pour toi, jusqu'à maintenant, c'est juste insurmontable de s'occuper de deux bébés mais bon, on verra ce que tu choisis et comment tu t'en sors. Oh ça, j'en doute pas! Nicolas essaie toujours de faire de son mieux et c'est tout à son honneur. Tu lui voles un baiser avant de reporter ton attention sur le film que tu as lancé depuis quelques minutes déjà.

Parler de la grossesse de Colombe ou plus exactement de l’après me faisais légèrement sourire car je la voyais paniquer alors que j’étais persuadé qu’elle allait s’en sortir. « Tu sais déjà ce que tu as envie de faire avec tes filles ? » Oui je savais qu’elle hésitait entre l’adoption ou les garder mais même si j’avais mon avis sur la question je ne pouvais pas lui donner car c’était son choix même si j’avais un avis sur la question. « Tu sais si tu acceptes de rester vivre avec moi je pourrai t’aider à t’occuper d’elles...une dans tes bras et une dans les miennes lorsqu’elles pleureront en même temps et je pourrai t’aider dans la vie quotidienne... » Je la regardais dans les yeux avant de sourire car je voulais lui prouver que tout est possible même si ça allait être difficile. Elle allait être fatiguée car ses filles allaient lui demander beaucoup d’énergie mais plus tard elle serait fière d’elle, c’était évident. Je souriais tendrement alors qu’elle venait de me voler un baiser et je caressais son épaule tout en regardant le film également.

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T'as le coeur qui s'emballe. A chaque fois que tu parles de ta grossesse, t'es complètement perdue et t'as peur de mal agir alors, tu paniques. T'as une boule qui se forme dans ta gorge et t'arrives plus à t'exprimer correctement. Ça se voit directement que tu n'es pas sûre de toi et quand il te demande ce que tu veux faire, tu passes tes mains dans tes cheveux tout en te redressant légèrement. Comme tu l'as dit, ce sont mes filles donc, je pense que je dois assumer et en prendre la responsabilité. Ouais finalement, y a peut-être que de cette façon qu'elles peuvent être heureuses, auprès de leur mère. Nicolas te propose de rester ici parce que comme ça, il pourra te donner un coup de main et tu trouves ça vraiment trop mignon. Je peux pas t'imposer ça. Toi aussi t'as ta vie, tes cours et je voudrais pas que tu rates ton année parce que t'es trop fatigué ou trop occupé à m'aider. Bah ouais après tout, c'est quand même un job à plein temps et tu ne veux pas qu'il rate sa vie, qu'il modifie son avenir pour toi, qu'il le regrette par la suite et t'en veuille d'une certaine façon. Je sais que tu ferais tout pour moi Nico mais, je veux pas que t'en oublies tes projets. Je veux que tu passes avant. Et ça, t'y mets un point d'honneur. Parce que même si tu l'acceptes maintenant, tu finiras par m'en vouloir à un moment donné et c'est hors de question.

Je regarde tendrement Colombe avant de sourire car elle venait d’avouer qu’elle voulait garder ses filles pour les élever et j’étais réellement fier d’elle et de sa décision. Je caressais sa main avec tendresse avant de lui répondre. « C’est la meilleure chose à faire. » Et puis elle pourrait demander de l’aide à d’autres personnes comme une nounou, je sais qu’au Luxembourg on le fait pour certaines familles donc peut-être que ça pourrait lui retirer un poids. « Et tu sais, il y a d’autres aides possibles également. » Pas seulement la nounou mais la femme de ménage, la cuisinière...bref beaucoup de personnels étaient présents pour soulager un peu nos vies. « Je sais que tu t’inquiète pour moi comme je m’inquiète pour toi mais je suis conscient des choses et j’étais prêt à le faire il y a quelques semaines...» Oui pour mon enfant mais c’était presque la même chose puisque Colombe et moi formait, à présent, un couple. « Je sais que l’on ne met pas de mots sur notre relation mais je suis ton homme maintenant et c’est normal que je t’aide au maximum. » D’ailleurs je l’aurai fais même si nous étions restés qu’amis mais ça aurait été plus compliqué pour elle d’accepter...ou de l’envisager. « Je ne t’en voudrai jamais, tu dois me faire confiance et si un jour tout me dépasse alors je prendrai un peu de distance. » Je disais tout ça pour la rassurer car je ne voulais pas la laisser, l’abandonner comme tous les autres, et je me connaissais suffisamment pour savoir que j’arriverai à l’aider tout en menant ma vie d’étudiant même si tout serait difficile. « Je suis désolé pour toi mais je ne suis pas un lâche et je ne t'abandonnerai pas. »

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Mine de rien, tu as écouté les avis de chacun. Jo pense que tu feras une bonne mère puisqu'il s'en est sorti avec Maria. Après, il préfère tout de même que tu fasses adopter les filles plutôt que tu te maries au premier venu pour faire plaisir à ton père. Nora et Daisy t'ont bien fait comprendre que tu ne pouvais pas confier tes enfants à de parfaits inconnus. En réalité, y a que Marin qui pense que c'est la meilleure décision à prendre parce que tu es trop jeune. Mais, tu sais qu'il dit cela parce que c'est trop tard pour que tu avortes. Sinon, il aurait sans doute agi comme avec Louve à l'époque et t'aurais forcé à utiliser la médecine pour mettre fin à tout cela. Parfois, tu te demandes si ton frère a un coeur ! Quoiqu'il en soit, Nicolas trouve que c'est la meilleure décision à prendre et tu souris en guise de remerciement. Tu écoutes tout e qu'il a à te dire. Il n'est pas obligé d'être H24 avec toi mais, il peut t'aider à sa façon et il le fait parce qu'il en a envie et qu'il se sent capable. T'es heureuse de voir qu'il prend tout de même en compte le fait que tu t'inquiètes pour lui et que tu ne veux pas qu'il gâche sa vie ou change ses plans pour toi. Tu ne sais pas trop quoi répondre à tout cela. T'as les larmes aux yeux mais, ce sont des larmes de joie. T'es pas comme ça d'habitude, c'est surement les hormones. Ouais toi, t'es du genre trop fière et c'est hors de question que tu pleures mais là.. Du coup bah, tu le prends dans tes bras ou plutôt tu te blottis dans les siens parce que c'est super rassurant de savoir que tu n'es pas toute seule et parce que t'es touchée par tout ce qu'il te dit. Je sais pas pourquoi je pleure. Que tu avoues en rigolant parce que c'est complètement ridicule.