I don't feel right when you're gone away
w/ @Deirdre M. Wheelan
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Connor n'avait jamais vraiment parlé de lui à quiconque. Dans un premier temps car il doutait que son histoire puisse intéresser quelqu'un et dans un second temps, cela pouvait donner des informations à des personne qui ne voulaient pas son bien. Il était prudent... Peut être même trop prudent. Mais c'est ce qu'il arrive lorsqu'on a fait confiance et qu'on est trahit. Il secoua la tête négativement à sa question en prenant bien soin de rajouter une nuance à tout cela. Pas avec une femme, non... Il avait néanmoins connu l'expérience dans les bras d'un homme pour lequel il avait de puissants sentiments avant de devoir le repousser car le simple fait de l'avoir dans sa vie pouvait mettre la sienne en danger et ça, Connor ne pouvait pas l'accepter. Aucune question s'échappant de la bouche de Deirdre semblait trop impertinente pour lui. Cela ne le dérangeait pas de répondre à ses questions, il savait qu'elle ne quitterait jamais cette pièce. Ses prunelles mordorées soutinrent son regard glacée accompagné d'un chaleureux sourire. Le corps n'était qu'une infime partie de l'être qui se cachait derrière. Grimm ne voulait fermer aucune porte, même si c'était parfois dangereux, cela lui avait parfois apporté également de bonne surprise. C'était également de cette manière qu'il avait pu découvrir des groupes auxquels il n'aurait accordé aucun regard en temps normal. La musique était aussi personnel que l'art. Variée, différents, expressifs mais ouvert à différentes interprétations. C'était quelque chose que Connor aimait particulièrement. Se servant de sa main libre pour prendre possession de son portable, il pianota rapidement sur l'écran avant de laisser la pièce s'emplir de cette nouvelle mélodie. Un classique mais c'était peut être l'une des chansons les plus à même de faire apprécier le métal à quelqu'un qui n'en n'écoute pas. Qu'est-ce que tu aimes chez Bach ? Il n'y connaissait pas grand chose en classique mais il était curieux d'avoir son avis sur la question. Il se mit à rire doucement lorsqu'elle lui demanda si elle avait l'autorisation de se défendre. Tu peux même m'en coller une si je m'en prends à toi. Il valait mieux prendre la chose ainsi, même si encore une fois, c'était le genre de détails que Connor gardait pour lui en temps normal.

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L'amour. Cela semble être une valeur utopiste dans notre monde. Une douceur presque mièvre dans laquelle on se berce depuis l'enfance. Cela semble doux, rond, tendre, idéal mais la réalité est tout autre. L'amour provoque juste des tempêtes, amène aux plus sombres rages. Et comble du pire. Il est éphémère. Jamais acquis, il ravive les angoisses. Parce qu'à s'exposer ainsi à l'autre on risque de se perdre. On découvre la peau, on ôte la carapace, on ose être. Et alors tout est à perdre. Plus rien n'est à comprendre. On ne devient que sang, eau. Joie , peine, rage, désespoir. Tout ceci en éventail et en fléau. Alors oui, je viens interroger tes tempêtes Connor. Est-ce que tu as affronté des ouragans ou simplement de légères brises ? Un peu tendres, tempétueuses mais éphémères. Ta réponse me convient. L'amour, ne s'est pas conjugué au féminin dans ta partition. Du moins pas pour le moment. Puisque tu t'éprends de la personne en face sans chercher à clamer son appartenance dans tes rangs ou bien dans les miens. J'incline simplement le visage pour te signifier que j'ai entendu cet aveu. Que je ne t'en demanderai pas davantage. Tes doigts pianotent à la recherche de cette musique et un sourire vient habiller mon visage, c'est un peu étonnant, déconcertant. C'est le mot. « Pas mal, mais je préfère tout de même le classique. » Notamment Bach. « C'est symétrique, propre, c'est la perfection dévoilé en notes. C'est l'émotion pure en fait. » De celles qui ne se parent pas de mots ou de style à la mode. Le démodé indémodable. Il n'y a rien de plus intemporel qu'un concerto de Bach. Je viens simplement nicher mon nez dans ton cou lorsque tu m'autorises à me défendre si c'est nécessaire. Je n'en ai pas la moindre attention et je préférerai encore retourner au fauteuil si tes ténèbres s'agitent de trop face aux noirceurs nocturnes. Je ferme les paupières dans un silence qui s'épaissit. « Allez, dors maintenant. » Ma voix est murmurée mais toujours autoritaire, car pour aller mieux, tu ne pourras pas te passer de repos.