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La tête de Connor se pencha sur le côté à l'annonce de cette nouvelle, non il ne s'y attendait pas du tout. C'était une nuance supplémentaire à la teinte de Deirdre. L'idée qu'elle ait pu faire ça dans sa vie ne lui plaisait pas beaucoup mais il se disait également qu'elle n'avait pas du avoir le choix. A Boston ? A l'époque son gang avait la main mise sur plusieurs clubs de la ville, si elle avait été la tête d'affiche de l'un d'eux, il aurait du là croiser à un moment ou un autre. Il haussa finalement les épaules avant qu'un rictus ne vienne dans la commissure de ses lèvres. J'ai fait de l'escorting sans le savoir... Je pensais que ça ne s'appelait comme ça que lorsqu'il y avait du sexe et Izzy m'a expliqué que ça marchait à partir du moment où tu passais du temps avec quelqu'un contre de l'argent." Encore une fois, il avait été à côté de la plaque mais c'était cet argent qui lui avait permis d'acheter le Nephilim donc il n'allait pas non plus cracher dessus. De plus, cette jeune femme était sympathique, ça n'avait pas été une tare de faire ça. C'était d'ailleurs lors d'un mariage où il l'avait accompagné qu'il s'était mis à danser. Une nouvelle passion éphémère qu'il s'était mis à pratiquer avec plus d'intensité pour atteindre un certain niveau. L'écoutant avec attention, il lui avoua finalement un peu honteux. "Je n'aime pas la musique qui accompagne la Rumba." Il ne fallait pas sortir d'Harvard pour deviner le style musical préféré du jeune homme néanmoins ce n'était pas pour cette raison qu'il n'écoutait pas les autres styles... Mais la Rumba... Non, il n'y arrivait pas. Ses prunelles se posant à nouveau sur sa personne, il se mit à l'imaginer entre train de se laisser porter sur une musique, suivant ses propres mouvements. Oui il comprenait parfaitement pourquoi elle préférait la danse contemporaine. Connor se mit à pincer les lèvres en se faisant légèrement réprimander. "Je déteste les hôpitaux... C'est oppressant." Ca lui rappelait des mauvais souvenirs. Une période de sa vie qu'il aurait préféré oublier. Ses yeux se détournèrent finalement de son visage pour regarder les ténèbres par la fenêtre. "Je veux sortir d'ici..." Il avait les yeux brillants mais rien ne venait à la lisère de ses yeux. En revanche son coeur recommença à s'emballer comme si une forme de panique prenait le dessus.

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Je ne raconte ça à pas grand monde. En même temps c'est étrange dans une conversation de glisser qu'on a été strip-teaseuse. Ça fait tâche dans le doré de mon monde. Mais moi-même, j'ai mes nuances de ténèbres. J'ai du apprendre à survivre par moi-même dans notre monde. « Evidemment. » Je ne pouvais pas m'offrir le luxe de réaliser ça dans une autre ville, mes études prenaient un temps suffisant. Je m'accroche à toi, mes mains se posant sur tes joues pour t'inviter à me regarder. « ça te déçoit ? » Parce que ce n'est pas recommandable, mais ça aussi c'est moi. Je ne suis pas vraiment de celles qu'on peut appeler bonnes personnes. Tu viens m'expliquer avoir fait de l'escort, j'en suis un peu étonnée mais pas choquée, j'ai côtoyé beaucoup de personnes de ce milieu même si moi, je m'y suis toujours refusée. « Tu as fait ça longtemps ? » que je demande un peu intriguée. Même si j'en comprends que tu n'as pas venu ton corps. J'ai du mal à t'imaginer en quelque sorte dépravé. Je rigole doucement à ta remarque, la musique de la rumba est un peu ancienne et sirupeuse certes. « On peut l'adapter à des rythmes plus modernes, mais c'est avant tout une danse très sensuelle. » Une communion entre deux corps par le mouvement dans une certaine douceur, une langueur qu'on ne trouve pas dans le tango. J'aime les deux nuances. Mais pour le moment, je t'invite à te reposer, à prendre soin de toi. Tu viens me confier que tu détestes les hôpitaux. Que tu veux fuir. Je peux comprendre aux stigmates sur ton corps que tu as passé de bons moments dans ces endroits. « Faut que tu restes au moins cette nuit pour les produits, les antibiotiques surtout. » Qui sont bien plus efficaces en intraveineuses que per os. Ton corps a donné l'alarme, il faut la respecter. Je passe doucement mes doigts sur ta joue, dans un geste tendre pour t'inviter à me regarder, pour que tu te concentres sur moi. « Je reste près de toi cette nuit, si tu veux. » Si ça peut t'aider à aller mieux. A rester tranquille. « Et j'organiserai les choses demain matin. » Pour que tu puisses recevoir les traitements qu'il faudra en dehors de cet hôpital. Mais pour cette nuit, tu dois rester là.

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Lorsqu'elle lui confirma qu'elle était bien strip-teaseuse sur Boston, il ferma les yeux et se repassa les noms et les visages de toutes les filles dont sa famille avait le contrôle. A cause ou grâce à sa maladie, il se souvenait de chacune d'entre elles. La plupart du temps, elles offraient également des services supplémentaires - certaines d'entre elles lui avaient appris ce qu'il fallait savoir dans ce domaine - et il eut soudain peur que Deirdre en ait été victime. Velvet. Tina. Yen. Mais il n'eut pas le temps de toutes les passer en revu qu'elle le ramena à la réalité en posant ses mains sur ses joues. Ses prunelles mordorées l'observèrent en retour et il prit un air horrifié lorsqu'elle lui demanda si ça se décevait. Ses paroles furent brutales et sincères. Non! Bien sur que non mais... dis moi que personne ne t'a fait du mal pendant cette période... C'était un métier qui pouvait se montrer dangereux selon les clients se trouvant avec les filles, Connor ne le savait que trop bien. Isis. Aude. Tara. Il continuait de chercher de chercher dans sa mémoire, sans la lâcher du regard. Assez longtemps pour pouvoir ouvrir le Nephilim... Même si Izzy m'a donné un coup de main sur la fin... Quand je lui ai avoué en faite. Elle ne voulait pas que je fasse ça, si on l'apprenait cela pouvait donner une mauvaise image de notre famille... En effet, comme il l'avait dit, il ne faisait que passer du temps avec cette jeune femme, parler, l'accompagner à des mariages afin de ne pas être la célibataire dont on attend qu'elle se trouve quelqu'un. Ils n'avaient jamais abordés la question charnelle, elle n'en avait pas envie et il n'était pas là pour ça à la base. Quelle genre de musique? Il pencha a nouveau la tête de l'autre côté, curieux d'en savoir plus. On aurait presque pu le comparer à un jeune golden retriever qui écoutait les bruits alentours. Curieux des nouveautés. La danse était une façon de communiquer avec son partenaire, et chaque style avait son message. Que voulait dire celui de la Rumba ? Mais ce n'était pas le genre d'activité que l'on pouvait pratiquer à l'hôpital où tout était d'un ennui. C'était également pour cette raison qu'il n'avait pas envie de rester mais Deirdre ne semblait pas vouloir qu'il y coupe pour ce soir. Pinçant les lèvres, son regard se perdit vers la fenêtre dont il n'y avait plus rien à voir. Elle le ramena à nouveau vers elle et son regard se fit presque suppliant, il acquiesça faiblement tandis que ses lèvres prononcèrent une suggestion contraire. Tes amis ne vont pas s’inquiéter ? Et s'il devait rester ici cette nuit, il lui fallait absolument son téléphone afin de prévenir Izzy bien entendu et de s'occuper. Deirdre... Pourquoi fais-tu tout ça pour moi? Une question dont il aurait pas été capable de justifier la réponse si la situation était inversée. Sans savoir pourquoi, il devait le faire...

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Je ne suis pas du genre à m'émouvoir de ce qu'on peut penser de moi. Mais pour une raison que j'ignore, ce que toi tu peux penser m'importe. Je laisse échapper une légère grimace à ta question. Parce que oui, ce monde là est loin d'être rose.« Des hommes ont essayé. Plusieurs fois. Mais d'autres m'ont protégé. Lui, notamment. » Celui dont je me suis éprise. Celui pour lequel je n'ai pas pu m'offrir à tes lèvres. Tu comprendras que je le connais depuis ce moment là. Mais je sais pertinemment que tu connais bien ce genre de décor, puisqu'après tout, tu les a cotoyé toi aussi. Et tu as fait une trouble activité pendant un certain temps. « Et pourquoi tu as fait ça ? » Après tout, ta famille était puissante, il n'y avait pas besoin que tu fasses ce genre de choses et cela anime réellement ma curiosité. Parce que finalement, on a peut-être tous deux un peu de malsain dans la peau. On en vient à parler de danse, comme si deux sujets aussi antagonistes pouvaient aisément se cotoyer. « Des musiques douces et moins rythmées que le Quickstep. » dis-je avec un petit sourire aux lèvres. Je pense avoir cerné quelque peu tes goûts et tes envies. Et puis tu veux fuir, mais je ne le permettrai pas. Tu dois te reposer, prendre soin de toi et je passerai la nuit avec toi, si il le faut. Sans aucun problème. « Personne ne m'attend Connor. » Mes amis n'attendent pas spécialement après moi. Je ne suis source d'inquiétude pour personne. Je souris doucement en venant replacer quelques unes de tes mèches. « Je vais chercher l'infirmière. » Je commence à me relever puisque tu l'as dit, il faudra prévenir ta sœur. Mais ta question me stoppe dans mon geste, je me retourne pour te regarder à nouveau. Mes épaules se haussent. « Je n'en ai pas la moindre idée, mais il faut que je le fasse. » Je ne pourrai pas l'expliquer, c'est là depuis que tu as partagé ce siège à mes côtés dans l'avion, depuis que je me suis retrouvée en toi et que tu t'es perdu avec moi. C'est illogique, insensé, mais c'est là.

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Et bien soudain se fut la révélation, le teint de Connor devint encore plus pale tandis que sa mâchoire recommença a grincer. Il lâcha un simple mot. Iris... Il leva les yeux vers elle, la regardant au plus profond de ces derniers. Il semblait horrifié de réaliser cela que maintenant. Elle avait bien travailler dans l'une des boites appartenant aux Bulger... Il s'en souvenait maintenant. Passant les mains sur son propre visage, il tira sur ses câbles si fort qu'il manqua de peu de les arracher. Je suis désolé... Tellement désolé... Si elle avait eu des problèmes à ce moment là c'était à sa famille de la protéger pas à quelqu'un d'autre. La culpabilité tomba sur les épaules du tatoué comme le monde sur celles d'Atlas. Mais LUI, il n'arrivait pas à mettre un visage dessus même s'il devait avoir entendu parler de cette histoire. Ses paumes restèrent plaquées sur son visage pendant quelques secondes, alors que l’électrocardiogramme s'affolait à nouveau. Il arriva finalement à reprendre le contrôle de la situation et se calma... Parce que je voulais avoir quelque chose qui soit à moi... Si j'avais utilisé l'argent de ma famille, Quinn et Devon aurait pu me le retirer sur un coup de tête... Tout ce qu'il avait pu avoir en héritage lui avait été retiré par ses aînés. En effet, Connor n'était pas le parfait chef de gang mais il faisait tout ce qu'il pouvait pour faire les choses biens. Et il avait toujours vécu la prise de pouvoir des jumeaux comme une injustice. Un petit sourire se dessina dans le creux de ses lèvres tandis qu'il relevait finalement les yeux vers elle. Je serais curieux d'écouter ça. Soufflant du nez pour accompagner un petit rire. Mon genre musical préféré ne se danse qu'avec la tête ou dans les walls of death La conversation passant, il comprit rapidement qu'il n'avait pas d'autres choix que de l'écouter. Ses épingles mordorées la regardant à nouveau, il approcha sa tête de la sienne avant de l'embrasser sur le front. Moi je t'attendrai... Il acquiesça finalement. Qu'on en finisse avec cette infirmière ainsi il pourra récupérer son portable et ils devraient avoir la paix jusqu'au petit matin. Personne n'attendait particulièrement Connor non plus. Comme si tu avais l'impression de perdre une partie de toi si tu le ne faisais pas..? Il continua à l'observer sans la lacher du regard.

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Mes yeux s'écarquillent malgré moi. Je ne comprends pas que tu fasses le lien avec cette identité secrète. Puisque Iris ne révélait jamais son visage, ni même le jais de ma crinière. Mais peut-être fais-tu le lien désormais ? « Comment sais-tu ? » Je demande ceci plus par curiosité que par peine. Parce que paradoxalement, je n'ai pas honte de t'avouer celle que j'étais. « Pourquoi es-tu désolé ? » Tu n'es pour rien dans ce sort que j'ai accepté de plein gré. Par la force des choses certes, mais selon ma volonté. Mes mains viennent s'accrocher aux tiennes doucement alors que tu sembles rongé par une culpabilité que je ne comprends pas. « Calme-toi. » que ma voix souffle doucement. Après tout, je ne suis plus Elle. Et nous dessinons de nouveaux projets à présent. Tu me confies ainsi ton objectif lorsque tu effectuais cette activité peu recommandable. « Et c'est un très beau projet. » Crois-moi, je sais ce que c'est de sacrifier des choses pour parvenir à son objectif. Je crois même que je peux te comprendre sur ce point mieux que personne. « Tu n'as jamais couché avec quelqu'un pour l'argent ? » Que je demande sans doute trop curieuse. Sans doute trop intrusive, mais mes lèvres ne peuvent pas empêcher la question. « Pardon si c'est trop. » Que je corrige toutefois en passant mes doigts le long des reliefs de tes avant-bras. Heureusement la discussion se fait plus légère lorsque nous parlons de danse. « Les walls of death ? C'est quoi ? » Je me doute que ce n'est pas quelque chose de très heureux et milles questions se bousculent encore à mes lèvres. Je décide finalement d'aller chercher l'infirmière, me relevant alors que tu me rassures . Tu m'attendras. Puis c'est à ton tour de poser cette question. Quelques instants, mes orbes s'attardent sur les tiens alors que mes doigts saisissent la poignée de la porte. « C'est ça. » Une partie de moi, dans la tienne. C'est inexplicable mais sensé à mes yeux.

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Identité gardée secrète pour les clients mais pas pour les employeurs. (hrp: mais arrête moi si je me trompe sur la question!) Il avait connu chaque visage, soit car il les avait vu en face de lui soit grâce à des photos. Mais ce n'était pas son domaine alors il n'avait pas fait immédiatement le lien. Son souffle se fit court alors qu'il n'était plus capable de prononcer le moindre mot. Cela ressemblait à une crise de panique que Deirdre arriva à calmer par ses gestes et sa voix. Ses paupières se fermèrent tandis qu'il prenait une grande inspiration afin de dompter la vague qui venait de s'écraser sur lui. Il ne répondit pas à ses questions mais son regard hurlait ses excuses, cherchant son pardon pour une chose qui semblait lui échapper. Il lui fallut plusieurs minutes pour réussir à reprendre la parole. Un sourire se dessina sur son visage lorsqu'elle approuva son projet. Merci. Oui, le projet de toute une vie. Qui n'appartenait - presque - pas à sa famille. Son expression changea lorsqu'elle posa sa question. Il balaya sa tête de droite à gauche, accompagnant sa négation. Il n'avait pas l'intention d'esquiver la question. Jamais... Une marqua une pause d'une longueur absurde avant de baisser les yeux et d'avouer finalement. Je n'ai même jamais couché avec une femme de manière consentante. Mes expériences ont été poussées par la force des choses... "Tu dois devenir un homme, Connor." Ses prunelles étaient fixées sur ses mains, n'osant pas les relever dans l'immédiat. Ce n'était pas des viols, non, il ne voyait pas les choses ainsi. Mais il n'avait jamais demandé à vivre cette expérience de cette façon. Ça n'aurait du arriver qu'une seule fois, cependant ce ne fut pas le cas. Ça arriva encore et encore... Toujours de la même manière, à tel point qu'il fut même déposséder du bien que pouvait apporter cet acte. C'était devenu assouvissement d'un besoin primal, rien de plus. Des frissons se dressèrent sur sa peau tandis que la main de la jeune femme la balayait. Un rictus vint à nouveau éclairer son visage. Tu n'as jamais vu un concert de métal ? C'est quand, lors d'un concert, tu as la foule qui se sépare en deux avant que les deux côtés foncent l'un sur l'autre. Il mima sa description avec ses mains, les éloignant pour les joindre devant lui et entremêler ses doigts. C'est un peu violent mais bon enfant. Connor ne la quitta pas du regard alors qu'elle s'éloignait vers la porte, il se retrouva à espérer qu'elle revienne, qu'elle ne disparaisse pas comme un mirage dans un désert. Je comprends... Aussi inexplicable que ça puisse paraître. Mais d'où venait le lien qui les unissait... Qu'était-il? Elle s’éclipsa finalement et il se retrouva seul avec lui même. Son regard se posa vers la fenêtre en attendant son retour.

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Je ne peux pas empêcher cette curiosité malsaine à ton égard. Je te pose ces questions alors que j'ai tout simplement le droit de ne pas savoir, mais tu ne sembles pas t'offusquer et je me sens presque soulagée de ton aveu. C'est étrange pourtant. Je n'ai aucun droit sur ta personne, aucune légitimité pour t'imposer quoi que ce soit. « De manière consentante ? » Mes poils se hérissent sur ma peau. J'ai peur des horreurs que tu as pu subir ou qu'on a pu t'imposer. « Tu n'aimes pas les femmes ? » ça reste une possibilité et sur cet aspect naturellement, je ne viendrai pas te juger. Mes sourcils se haussent quand nous en venons à la danse, puis naturellement à la musique. « Non jamais. Je n'écoute pratiquement que de la musique classique. » Faut dire ce qui est, je suis bien plus familière des salles d'opéra que des salles de concert. Et encore moins de métal. Et puis on en vient à se dire les choses, à tenter de qualifier ce lien particulier qui nous unit. Je vais à l'infirmerie chercher qui de droit. Revenant accompagnée quelques instants plus tard, l'infirmière prend de tes nouvelles, procède à quelques examens alors que je lui explique que tu souhaites ensuite recevoir les soins au domicile. Bref, ceci dure quelques minutes, et mon regard alterne régulièrement entre elle et toi, notamment lorsque tu préviens ta soeur. Puis finalement, elle m'autorise à rester et nous laisse enfin tranquilles. Je reviens contre toi. Passant mes mains ton dos, de façon à me coller contre toi. Je souris légèrement avant de te demander si « ça va ? » Tandis que mes phalanges caressent lentement ton échine. Je sais que tu n'aimes pas cet endroit. Alors je rajoute dans un souffle. « Passe-moi ton téléphone. »

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Répondre à ses questions ne semblait pas lui poser de problèmes même s'il n'était pas toujours fier des réponses qu'il pouvait lui fournir. Pourtant c'était son passé. C'est un cliché... Mais j'aurais préféré coucher par amour, plutôt que de devoir le faire parce que c'était le passage obligatoire pour devenir un homme. C'était désagréable la première fois... Et puis petit à petit c'est devenu un automatisme... Connor faisait des mouvements avec ses mains sans relever le visage. Il secoua la tête négativement, non il n'avait pas plus de préférence pour les hommes que pour les femmes. Je tombe sous le charme de la personne... Peu importe son sexe... Il en allait de même pour des femmes qui étaient devenues des hommes et inversement. Il n'y avait rien de plus beau qu'une personne qui assumait son corps, cela allait au delà de la simple attirance charnelle. Il fallait plus que ça pour le jeune homme. La musique pouvait être aussi un exutoire en un sens. Même si sa préférence allait pour le métal à cause de la pratique, il écoutait également d'autres styles, dont du classique. Le métal symphonique pourrait peut être te plaire... C'est un mélange de métal et d'opéra. Grossièrement résumé. J'aime bien le Requiem de Mozart, je trouve qu'il aide à la concentration. Il passait d'un sujet à l'autre avec une facilité déconcertante. Les choses suivirent leur cours jusqu'à ce qu'il se retrouve seul puis qu'il redevienne une bête de laboratoire devant l'infirmière, il répondit à chacune de ses questions sans aucune motivation mais en faisant en sorte de paraître bien plus en forme que la réalité. Une fois les formalités effectuées, il remercia Deirdre de s'occuper du reste tandis qu'il pianotait sur son téléphone pour envoyer un message à Izzy. Connor semblait dans un état second pendant la visite de l'infirmière. Peut être était-ce la blouse blanche qui le mettait dans cet état mais il sembla reprendre pieds avec la réalité une fois la porte refermée. Il leva les prunelles de son portable pour la regarder à nouveau. Se décalant à nouveau pour lui laisser de la place, il enroula ses bras autour d'elle en gardant son smartphone dans la main. Je crois que je dois t'avouer autre chose si tu passes la nuit avec moi... Il s'éloigna très légèrement de manière à pouvoir croiser son regard. Je fais des crises nocturnes... J'hurle, je me débats... Soupirant longuement. Il allait peut être falloir prévoir un lit supplémentaire si elle voulait dormir un peu mais qu'il était en pleine réflexion, à la recherche de solution, Deirdre lui demanda son smartphone. Il n'hésita pas un instant avant de lui déverrouiller et de lui tendre. Il n'avait rien à lui cacher. Et il ne lui posa même pas de question, la laissant faire. C'était un téléphone sous Android, Connor n'avait jamais aimé la marque à la pomme, il trouvait l'environnement peu accueillant et très brouillon.

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ça a toujours été ainsi te concernant Connor. Entrevoir ton reflet suffit à bousculer milles questions au cœur de ma gorge. Mes sourcils s'étirent, la curiosité s'empare de mon regard même si je redoute d'être un peu trop téméraire dans l'exploration que tu représentes. « Tu n'as jamais couché par amour ? » C'est une question un peu trop facile venant de ma personne. Comme si le fait pouvait s'avérer surprenant alors que moi-même, j'ai enchaîné pendant des années les conquêtes pour anesthésier la béance qui paradait fièrement en lieu et place du cœur. On se sent plus lourd lorsqu'on le découvre, crois-moi. Un sourire timide éclaire toutefois mon visage alors que tu ne te départis pas de ta patience pour m'expliquer. « D'accord. » Mon regard se relève vers le tien. Car ainsi tu n'attaches pas d'importance à l'enveloppe. J'en comprends le principe même si mon échine ne se courbe que pour les traits d'un homme. Et c'est ainsi que tout naturellement, nous basculons à nouveau vers la musique. Je vais devoir parfaire mes connaissances si je ne veux pas être trop pathétique dans ton établissement. Un directrice de la communication qui ne connaît pas son sujet, c'est définitivement inacceptable. « Je crois que j'en ai déjà entendu. Mais je pense que je pourrais possiblement aimer oui. » Mon sourire s'accentue plus franchement lorsque tu évoques Mozart, ma main s'aplatissant à nouveau sur ton dos, que je parcours en silence avant d'ajouter. « Rien à mes yeux n'égale Bach. » Et sa mécanique impeccable, c'est ordonné, précis, mélodieux, parfaitement rassurant, une éloge de la maîtrise même. Tes bras viennent m'entourer alors que tu m'avoues un nouveau secret. Tu l'ignores sans doute, mais j'en ai combattu des démons nocturnes. Je hausse simplement les épaules. « Si tu me tapes, j'ai le droit de me défendre ? » Un rictus anime l'impeccable de mes traits. Car je préfère tourner le drame à l'ironie, y ajouter quelques soupçons plus légers. Pour juste oublier nos drames. Au moins cette nuit.