« Dis-toi pour te consoler que tout ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas » tenta-t-il de la consoler car lui-même avait besoin de se rassurer. Il n’était pas un ange, loin de là, il avait même fait plus d’une connerie avec sa libido mais là, ça dépassait l’entendement -surtout que c’était avec SA fiancée. Il espérait vraiment qu’un jour, sa propre fille ne suivrait pas son exemple et serait une jeune femme TRES sage mais faut croire que la perversité, c’était génétique. « Dis-toi que l’on ne pourra jamais faire pire qu’aujourd’hui.. du moins je crois car je ne suis pas certain que mes nerfs arrivent à tenir si une autre vidéo de ce genre se met à circuler » marmonna-t-il car il avait conscience de son excitation mais également de celle qui grandissait en Summer. Il pourrait la reconnaitre même les yeux fermés et cela simplement à la tonalité de sa voix qui se faisait légèrement plus rauque, à sa façon de venir inconsciemment se blottir tout contre lui. Bon sang, comment était-il capable de rester raisonnable quand il prenait conscience de combien il serait facile de la prendre à cet instant précis, en live et non de se contenter de les regarder faire sur une vidéo. « Putain fais chier » grommela-t-il avant de couper la vidéo pour mieux casser le dvd entre ses mains. Puis, il se tourna vers Summer. « Désolé bébé mais là, je peux plus réfléchir » reprit-il avant de tirer sur son bras menotté pour la plaquer contre lui. Aussitôt, il se baissa pour rechercher ses lèvres et l’embrasser comme si sa vie en dépendait. « Dis-moi que tu en as envie là maintenant » marmonna-t-il avant de mordiller la peau tendre de son cou, sa main libre venant prendre en coupe l’une de ses fesses qu’il malaxa. Paris savait que c’était mal, qu’ils avaient d’autres chats à fouetter mais il refusait de quitter cette pièce sans lui avoir fait l’amour. « Je vais être magnanime en te laissant me donner un seul bon argument pour m’empêcher de te prendre sur ce bureau… Pas un de plus » murmura-t-il avant de la soulever pour mieux l’asseoir sur le bureau en question, ses lèvres s’attardant sur le lobe de son oreille qu’il mordilla avant de le suçoter légèrement. La bête était de sortie…
Vous connaissez cette sensation montante d’excitation où on est limite obligée de serrer les jambes l’une contre l’autre pour tenter de calmer nos ardeurs ? Ce besoin de prier pour que l’on ne se fasse pas remarquer, et qu’on ne déborde pas d’un trop plein de libido qui nous pousserait à avoir envie maintenant tout de suite d’une bonne partie de jambes l’air. Eh bien, vous connaissez mon état actuel en regardant cette vidéo. Tout en restant debout, je croisais les jambes pour les serrer et faire taire cette chaleur intense, ces pulsations, ce désir de me coller à Paris où de l’imaginer venir se planter devant moi, en face de moi !
J’inspirais profondément, les joues complètement rougies et enflammées au point que j’éprouvais le besoin de poser mes paumes sur mes joues en les tapotant légèrement. Mais c’était peine perdue : j’avais trop chaud, j’étais mal à l’aise parce complètement affolée par le désir. Je me pensais bien seule dans mon état, mais je fis prise d’un sursaut en voyant Paris sortir violemment le DVD et le casser dans sa main. Je le regardais à la fois surprise et perplexe, jusqu’à ce que Paris me plaque contre lui. Là, je laissais échapper un soupir de soulagement ! Dieu soit loué, je n’étais pas toute seule à être complètement excitée. Je ne me laissais pas prier, répondant avidement à son baiser en me pendant à son cou de ma main libre, tandis que celle menotté à la sienne se débattait avec sa complice pour savoir qui d’elles deux pourraient caresser l’autre. « Si j’en ai envie ?! C’est horrible de le reconnaître, mais…j’en CREVE d’envie telle une belle perverse ! » avouais-je en gloussant légèrement. Je plaquais ma main libre contre l’arrière de sa tête et empoignais ses cheveux pendant que le Dunster dévorait mon cou. Ses lèvres sur moi étaient un véritable appel au désir. Je penchais la tête sur le côté pour lui donner un meilleur accès mais l’envie de prendre possession de ses lèvres fut bien plus forte, et en écho à ce que l’on avait vu sur la vidéo, je tirais sur les cheveux de Paris pour l’écarter de mon cou et l’embrasser avec avidité et passion, tentant de répondre dans mon souffle « Je n’ai pas d’argument ! J’AI. PAS. D’ARGUMENT….Viens, maintenant ! » Je me laissais soulever comme une plume par Paris tout en l'attirant vers moi par la chemise, m’asseyant volontiers sur le bureau mais contrairement à tout à l’heure, je n’avais plus très envie de me retaper des préliminaires. Nan, j’avais envie de lui maintenant ! Si bien que je me débattais à nouveau avec sa ceinture et son pantalon, ne prenant même pas le temps de le déshabiller complètement. Puis, je me plaçais bien au bord du bureau et tirais sur les pans de ma jupe pour découvrir au maximum mes cuisses. Le but, trouver un accès à ce fin tissus qui recouvraient mon intimité. « Par contre, pas le temps de s’amuser. Y’a toujours le troll derrière cette porte, et puis….avec ce qu’on vient de voir, je suis plus que Ready !! »
De longues minutes s’étaient écoulées, et on reprenait petit à petit nos esprits. Le troll allait sans doute s’impatienter derrière sa porte, et je m’attendais encore a de long retard emplis de jugements. Oh et puis merde, on s’en fout ! Je venais de passer un moment incroyable comme d’habitude et j’allais en plus m’en sentir coupable ?! J’aime mon homme, je suis accro à lui, je ne vais pas m’excuser non plus ! Paris me ramena à notre réalité en posant un baiser sur mon front, en me rappelant qu’on ne savait toujours pas comment on avait fini menotter. Je riais doucement : « Ah bah on avance un peu quand même : on sait grâce à cette vidéo, que ces menottes ne font pas parties des déguisements – donc que ça vient des flics – et qu’on ne les avait pas avant de débarqués dans le magasin. Donc, ça s’est passé après ! » Je me redressais pour quitter les bras de Paris, en me rhabillant…enfin…en me recouvrant parce qu’il était hors de question de garder ses vêtements d’indienne une minute de plus. Paris m’aidait dans ma tâche, au point même de mettre la main sur ma culotte pour me la ré enfiler « Au fait ?! Merci et Bravo…tu l’as même pas déchiré d’un millimètre…Je suis super contente et fière de toi » ajoutais-je pour le taquiner avant de prendre son visage en coupe pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres. « Je fais un peu moins de sport ces derniers temps, mais j’ai encore des bons restes ! » m’amusais-je en réponse à cette histoire de grand-écart. « Mais je t’assure que ça n’a rien à voir avec l’alcool. Le langage oui peut-être, ça je le reconnais…mais la souplesse, non ! » Je me plantais devant Paris, nos bras tendus entre nos deux corps, joints par les menottes. « Bon, on demande au Troll de nous rendre nos fringues, on se change, et on va chercher une nouvelle piste ? »
C’était en la sentant rechercher sa tendresse, sa chaleur que Paris avait l’impression d’avoir réussi sa vie. C’était tout con mais après les ébats, il aimait pouvoir l’étreindre, lui montrer qu’au-delà du sexe, elle comptait pour lui plus que tout autre chose. Summer était à la fois sa force mais aussi sa plus grande faiblesse sauf qu’au lieu de l’éternelle peur qu’on s’attendait à ce qu’il ressente, il n’y voyait plus qu’un grand bonheur. Elle avait dompté la bête pour ainsi dire songea-t-il en déposant un baiser sur son front. Ils n’avaient pas vraiment le temps de s’étendre dans ce petit câlin à son plus grand regret. « Peut-être qu’il pourra nous en dire plus… Il a sûrement décoléré sinon tant pis, je le pendrai par les pieds jusqu’à ce qu’il avoue » hausse-t-il. Le Dunster avait besoin de réponse, il allait devenir fou sans. C’était la première fois que sa mémoire lui jouait des tours et il n’appréciait guère ; C’était un peu comme si tout d’un coup, il était devenu aveugle. Au moins, se dit-il pour se consoler, il n’était pas seul dans cette histoire : Summer était dans le même bateau. Tendrement, il se chargea de l’aider à se rhabiller avant de rigoler. « J’avais surtout pas envie de savoir que tu étais cul nu dans la rue… elle succombera comme toutes les autres dès que nous serons bien au chaud dans notre suite et que toute cette histoire de malade sera derrière nous » lui sourit-il. « Pas bien de ne pas faire de sport… Remarque, ça fait un moment qu’on a pas fait de footing le matin » avoua-t-il. Ces derniers temps, ils étaient bien plus en mode parent qu’autre chose. Ils allaient rapidement changer la donne ! Hors de question que Summer passe à côté de sa jeunesse parce qu’il était entré dans sa vie avec toute sa fratrie. Et puis, cela lui ferait du bien à lui aussi d’être à nouveau Paris et non le papa d’Ashlynn. « Par contre tu oublies un petit problème : comment veux-tu qu’on s’habille ? Le bas, sans problème mais comment on fait pour le haut avec les menottes ? Je pense pas qu’il puisse crocheter ou même vouloir nous aider » soupire-t-il en gardant bien l’idée d’explorer toute la souplesse de sa fiancée le moment venu mais ça, c’était une autre histoire. « Bon allons voir déjà s’il en sait plus sur notre histoire car mise à part coucher dans sa cabine d’essayage, on a peut-être dit ou fait quelque chose d’autre ? »
Je n’avais pas réfléchis au problème que l’on rencontrerait avec les menottes…enfin si, je les savais bien présentes et chiantes, surtout après un moment passé comme celui-ci avec Paris, où ma main ne peut pas l’agripper comme je le veux, ou le caresser ou je veux, ou…enfin vous comprenez quoi. Mais comme on s’en était sorti jusqu’ici, bah j’avais fini par m’y accommoder. Mais en me rhabillant pour mieux évoquer nos fringues, Paris mit l’accent sur le problème et je grimaçais à l’idée de rester avec mon haut d’indienne. « Franchement, c’est pas que je n’aime pas mon costume mais…toi au moins, t’as une chemise passe-partout ! Moi, je suis direct remarquée…. » J’inspirais profondément en bombant le torse avant d’expirer fortement. « Bon allez, tant pis, je reste avec ça. Et comme tu l’as dit : l’important c’est que j’ai au moins une culotte » Bon la fin de ma phrase était plus là pour détendre l’atmosphère qu’autre chose, ce diction aurait sans doute été ce que m’aurait dit ma grand-mère dans de pareilles circonstance.
On se dirigeait vers la porte pour ouvrir cette dernière sur un troll aussi rouge qu’une tomate. Oups je crois qu’on l’a énervée. Sincèrement, je ne sais pas comment Paris a réussi à apaiser le type quelques minutes plus tard, mais toujours est-il qu’il a eu l’amabilité de nous rendre nos fringues – nous surveillant dans la cabine d’essayage au cas où – et qu’après avoir assez exprimé son mécontentement il a réussi à nous fournir deux trois informations. « Tout ce que je peux vous dire, c’est que vous êtes revenus deux heures plus tard, tout aussi éméchés qu’au départ. Vous avez souhaité me payer avec de jetons de casino. Faux de surcroît, ça semblait plus qu’évident ! » Et en nous alors qu’on était à moitié habillé du bas, et que le troll nous tendait nos vêtement du haut, juste au-dessus de la pile se trouvait une sacoche avec un logo que je ne reconnaissais pas… « Vous avez laissé ça, quand vous êtes repassé avec vos faux jetons. Et c’est à ce moment-là que vous étiez menottés et dans cet état » ajoutait le vendeur en désignant circulairement du doigt nos visages tuméfiés. Je regardais Paris, complètement perdue. Des jetons de casino faux ?! cette sacoche ? les menottes ? Qu’est-ce qu’on avait pu faire pendant ces deux heures, qui apparemment était pire que ce qu’on avait fait avant de venir dans ce magasin.
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