Quand Echo embrasse Noah sur la joue il ressent de nouveau cette pulsion électrique, cette combinaison parfaite, cette liaison inébranlable, cette fusion. C’était niais à souhait et difficilement descriptible. Mais le fait est, qu’au-delà de ce qu’il pouvait penser ou ressentir pour la jeune fille, c’était son propre corps qui devenait incontrôlable quand il était en sa présence et qui lui communiquait par des picotements électriques et une crampe douloureuse au ventre, qu’elle était faite pour lui, et qu’il l’aimait comme Roméo aime Juliette, plus que tout au monde. Il se laisse embrasser et lorsque Echo se retire et recule, il la fixe sourire en coin, l’écoutant déblatérer ses projets. Elle sait qu’il déteste ses allusions sexuelles et Noah comprend instinctivement qu’elle cherche à le blesser. Noah ignore complètement les deux garçons, le regard figé dans les yeux d’Echo, lorsqu’un petit ricanement, tout petit, audible qu’en un soupire, s’échappe de ses lèvres, souligné par un hochement négatif de la tête : « Ces … », Noah tourne les yeux vers les deux jeunes hommes comme pour vérifier l’adjectif qualificatif d’Echo. Charmant ?, pas le moins du monde. Et il reprend sa phrase avec un air exagérément dégouté, faisant exprès d’oublier le mot « charmant » dans sa répétition : « … Messieurs devraient se garder de toute pensée lubrique à ton égard ». Et tandis qu’il fit un pas vers Echo, très lentement, un pas impérieux que soulignait une voix taciturne presque suave : « Je n’ai jamais apprécié qu’on touche à mes affaires », dit-il en passant son index une fraction de seconde sur l’avant bras d’Echo, l’effleurant à peine. Noah s’arrête un instant, contemplant le visage de la jeune fille, pour voir s’il avait réussit à la blesser en la comparant à un vulgaire objet, autant qu’elle venait d’essayer de le faire avec ses allusions sexuelles. Il finit par se redresser, bien droit, arrangeant le nœud de sa cravate comme s’il était le maitre du monde et entendit l’un des deux mecs (Gaël) dire qu’il allait au bar. Noah rit en se tournant vers Echo : « Dans deux petites minutes il ne restera que toi et moi, comme toujours », avant de se tourner et de narguer Yevgen du regard, d’un air complètement méprisant et répugné.


@Gaël F.Vesper  @Yevgen Mitrović  @"Echo F. Hamilton"

Noah sait qu’il embarrasse Echo et ça le fait encore plus sourire. Jusqu’à ce qu’elle parle, encore et toujours des mêmes choses : « Tes allusions sexuelles sont lassantes. Je n’ai même plus besoin de te qualifier de salope, tu le fais très bien toute seule », dit il d’un ton soudainement très froid et figé, en la fixant avec sévérité. Et reprit à la suite de ses remarques : « Il y a des objets qui valent plus que d’autres. Je dois admettre que m’occuper de ma voiture occupe la plupart de mon temps, mais que veux-tu ? Je me sens mal chaque fois que je la laisse seule. », regard méprisant. Encore une pic pour lui dire « regardes toi, tu vaux même moins qu’une voiture », clairement sarcastique, pour la narguer, la blesser, avec son sourire narquois au coin des lèvres et sa voix qui décompose chaque syllabe pour qu’elle ait bien le temps de saisir chacun de ses mots incisifs. « A choisir entre ton pieds sur mes … testicules (il hésite toujours à utiliser un vocabulaire de rue, les restes de son éducation aristocratique), ou tes lèvres sur les miennes, je préfère tes lèvres sur mes testicules », dit il en la narguant du regard, haussant les sourcilles avec perversité. Pour lui montrer qu’elle n’avait pas le dessus, qu’il était arrivé, et qu’il imposait sa loi comme il le voulait. La voix de Yevgen vint interrompre leur bataille de regard, pleine de colère naissante, et Noah ne put s’empêcher de sourire, se moquant clairement d’Echo. Il ignore complètement le garçon – inutile de prendre le temps de répondre à un mec qui n’a même pas su souffrir l’effort d’un costume décent pour une soirée comme celle-ci. Il le laissa partir avant de dire à Echo, perdant tout sourire, avec la sévérité d’un professeur qui punit son élève, mélangé à la colère de l’amant frustré et rancunier : « Deux minutes ont suffit pour que tes deux bougres te laisse tomber. Une fois de plus, il n’y a que toi et moi. Maintenant je peux, avec plaisir, t’abandonner à ta propre solitude pour te rappeler à quel point je ne suis pas à toi. A quel point je ne serais jamais à toi. Je te l’ai dis, depuis le début, je te l’ai dis : je te ferais payer dix fois plus chers chaque sale coup que tu me fais. J’ai rien dit le soir de l’Ivy League. A présent t’ai servi. Ces mecs, comme moi, savent désormais quel genre de fille tu es. Et comme eux, je préfère passer la soirée n’importe où, plutôt qu’ici avec toi. » La fixant quelques dernières secondes pour observer l’impact de ses mots, il fait volte face et s’en va. Repus de rancune, vengé de l’Ivy League.



@Yevgen Mitrović @Echo A. Hamilton

OUT